Bon, alors, j'ai eu l'occasion de lire les 6 numéros du "most ambitious comic book of all time" du moment de Millar, c'est à dire les The Ambassadors !
La première chose à faire avec Millar c'est déjà de se débarrasser de cette dialectique outrancière faite pour les actionnaires de Netflix et de prendre ça comme un simple comics, ni plus ni moins. Je n'ai aucune réticence à lire ce qu'il propose, selon si le truc me branche ou non, bien sur. Et Cette première mini-série avait en effet tout pour m'intriguer, des artistes qui me plaisent, un vague concept qui pouvait donner des idées intéressantes… Bref, je me suis lancé et globalement j'ai passé un bon moment, même si je reconnais qu'il y a des éléments par-ci par-là qui m'ont fait tilter, mais bon ça reste une lecture agréable, même si ça ne va rien changer au final dans le monde des comics.
Toutefois…
Si on commence à gratter un peu le vernis, il y a le sourcil qui se lève. Autant je trouve que présenter dès le début le parallèle avec Willy Wonka c'est intéressant, autant le fait qu'au bout de quelques pages l'idée soit abandonnée sans crier gare pour devenir une course à la candidature et au mérite, ça ça m'a fait tilter. Comme le fait de prétendre qu'on ne gardera que les candidatures les plus méritantes et désintéressées et glisser rapidement vers des sélections de cœur ("choisissez ma mère, c'est la meilleure maman du monde et ainsi elle ne s’ennuiera plus…" mouais), sans oublier l'éternelle dualité entre les gentils héros du peuple à la cause noble et les méchants Vilains arrivistes riches sous la coupe du mec "le plus intelligent du monde"… En effet, Millar n'a pas oublier de rabâcher les sempiternelles idées génériques de ses ainés.
C'est pour ça qu'à mes yeux, ça reste une bonne petite lecture, qui annonce des suites assez sympa, notamment ce cross-over entre les titres Millariens. Mais pour l'instant ça ne révolutionne absolument rien.

Sinon, j'ai lu le premier numéro de Xino, une anthologie en trois numéros, chez Oni Press. Là aussi c'est sympa, pas foufou, mais pas mal quand même, du sous-anthologie Vertigo, ni plus ni moins. A voir avec les autres auteurs.

Pour Ambassadors, j'ai pris que les 3 premiers, que pour les artistes. Et encore, je regrette d'avoir pris le Kerschl. Je l'ai déjà dit ailleurs je crois mais hors Charles Christopher, j'ai vraiment du mal avec Kerschl (souvenir du pénible Gotham Academy...).

J'aime assez Kerschl en fait et graphiquement, mise à part peut-être le 5, The Ambassadors c'est vraiment du bon, même si ça fait un peu flanflan pour faire venir le fan de ou de…

Greg Rucka chauffe le chaud et le froid chez Urban :

Il part sur un bon pitch avec Loïs Lane : ennemie du peuple qui enquête sur les sales petits secrets de la Maison Blanche, prise entre sa loyauté envers son super-mari et en flashback, des souvenirs de son père et de sa loyauté à son devoir de soldat.

Malheureusement, Rucka se mélange les pinceaux avec des histoires de magie et de multivers, et tout le récit se casse la figure.

Dommage! Grosse déception, surtout que la partie graphique par Mike Perkins est vraiment bien! :(

Heureusement, Lazarus - tome 8 relève le niveau avec un format totalement identique à ceux de Glénat, avec la même présentation, à part le logo! :woot:

La série reste solide aussi bien au scénario qu'au dessin par Michael Lark, autant pour l'action et le suspens autour de la guerre des familles qui entre dans une phase décisive, des révélations sur le passé de celles-ci, des fantômes qui s'apprêtent à surgir, que dans les sentiments complexes des personnages et de leurs attachements.

Toujours un régal!

Je lis Deadly Class. C'est un régal de tout les instants, tant au niveau du dessin et de sa mise en scène que de l'histoire racontée.

Faudrait vraiment que je reprenne la lecture depuis le début moi, j'ai les tpb mais pour je ne sais quelle bête raison je n'ai pas lu au delà du 5ème, alors que j'adore la série, va comprendre…

one star squadron, l'idée est sympa mais le récit trop rallongé ! Quels dessins de Lieber !

Je découvre les Green Lantern post Geoff Johns. In fine Venditti s en sort pas trop mal mais arriver après Johns Tomasi et Bedard n est pas simple

je n'ai pas tout lu du run de Venditti (àvérifier), mais j'ai bien aimé ce que j'ai lu.

J ai lu jusqu au crossover Lights Out. Je prendrai la suite en occaz :)

Très fun et bonne surprise en effet :)

Pareil pour moi, un bon moment de lecture avec Millar en mode "j'écris bien" sans tomber dans l'outrance des têtes qui explosent à chaque page. Après mes lectures récentes de Nemesis Reloaded (bof) et Night club (re-bof), ça faisait du bien.


Les artistes sont tous bons avec Buffagni qui, c’est vrai, va un peu vite mais reste un bon narrateur. Quitely et Coipel sont toujours impressionnants, Kerchl sympa (mais en dessous de son excellent Isola), ça fait plaisir de retrouver Charest qui impressionne par sa technique mais beaucoup moins par sa narration très statique (mais son style le lui impose) et Scallera aussi très très bon.

Pareil aussi. Une bonne lecture mais à recommencer depuis le début car ça fait des années que je n'ai pas repris. Par contre, je me souviens que d'une part, c'était fort sombre, bien dans la lignée des titres où Remender exprime ses propres trauma (Black Science), et très dense à lire aussi (pas du 10 minutes par issue), ce qui explique peut être le retard?

Friendly neighborhood spider-man:



Une bonne série périphérique sur Spidey qui insiste sur l’aspect héro de quartier/NYC. Les dessinateurs oscillent entre « capables » et « trop pressés » (surtout sur la fin). Tom Taylor très à l’aise, jouant la comédie propre au perso mais surtout très juste sur le côté humain de ses intrigues et dialogues. Ça ressort en tpb complet fin d’année.


Blood Tree :


Mon point d’entrée sur cette mini Image, c’est l’excellent Tomasi au scénario. Il maitrise bien et fait vivre ses persos. Un thriller à la Seven avec en toile de fond, le débat sur l’inné et l’acquis. Il m’a paru plus verbeux que lorsqu’il bosse chez DC cependant. Le dessin de Simic est un peu le maillon faible du projet. Il sait clairement (tout) dessiner mais semble (trop) pressé, ratant des visages, des effets et donnant l’impression parfois de lire un storyboard. Son dessin reste sympatoche mais il aurait gagné à y consacrer plus de temps.


Avengers War Across Time :


L’idée de lire Levitz sur les Avengers avait quelque chose de transgressivement sympa. Mais c’est bien trop classique et il n’a rien de bien intéressant à dire. Le projet vaut donc quasi uniquement pour le dessin d’Alan Davis qui s’il reste excellent, semble malheureusement faiblir. Vu son talent, j’espère qu’il s’agit d’un projet sur lequel il a donné un peu moins, que c’est parce qu’il s’encre lui-même (trop vite) et pas un signe de vieillissement (car il est resté au top très très longtemps selon moi). Mais ses anatomies peuvent être bancales sur une case ou l’autre…Je l’avais trouvé déjà un peu « off » sur son one shot Nightcrawler donc à nouveau, espérons que c’est n’est pas une tendance. Mais soyons clairs, on passe de l’excellentissime au très bon. Le projet rappelle un peu son Avengers Prime avec Bendis. Beau, lisible mais anecdotique au final (si on ne veut pas posséder tout Davis).

Exactement le même ressenti, j'ai dit quelque part sur le forum que ça ferait un bon film de Fincher.