En avril, des critiques ne loupez pas un fil
The Green Lantern #6
Pffouu, quelle lecture dense ; et sombre, aussi. Grant Morrison poursuit sa saga, finalement très classique mais extrêmement bien animée, avec des mises en place un peu complexes, mais qui prennent un sens certain plus rapidement que d'habitude avec l'Ecossais. Hal Jordan est donc infiltré auprès des Blackstars, et doit prouver sa valeur en abattant Adam Strange ; il le fait, a accès au grand-chef Mu, qui se révèle être le grand vilain... mais bien plus terrible que prévu. Cela mène à une certaine gestion de crise par Hal, pour un final dont on devine le sens et qui laisse entrevoir de belles choses. Encore une fois, la lecture n'est pas forcément "facile" : Grant Morrison a une saga franchement classique, un peu old-school, qu'il entoure d'une narration complexe, de non-dits et de révélations détournées. Bon. Il faut accepter ça, mais je me dis aussi que quelqu'un qui lit cette série doit savoir à quoi s'attendre, Morrison étant quand même connu, aussi pour ça. L'ensemble commence à prendre du sens, tout devient assez "clair", et intense. Le numéro dit beaucoup de choses, il y a des rebondissements, et le ton est quand même assez sombre. Alors que Liam Sharp est toujours extraordinaire, avec des planches iconiques à l'extrême, l'épisode est étonnamment "coloré", moins sombre dans les couleurs qu'avant ; mais le propos est, lui, très dur et sec. Encore un excellent moment de lecture. Morrison ne révolutionne rien, et n'en a pas l'ambition. Comme prévu, il livre une saga cosmique, plus orientée sur le côté "flic" de Hal ; flic infiltré, donc, et bientôt flic paumé. Et ça fonctionne ! Hâte de lire la suite. |
Justice League #21
J'ai été très critique sur cette série, mais il faut être honnête : cette saga sur la 6e Dimension est bien plus agréable que ce qu'il y a eu jusque-là. Alors oui, beaucoup de choses sont déjà-vues et prévisibles, et Scott Snyder livre un récit qui ne surprend pas sur le fond ; mais ce n'est pas gênant, car s'il utilise une formule classique, il l'applique avec pertinence, sans trop en faire. Oui, ce monde est magnifique - oui, ce monde est faux ; oui, il est proposé à la JL de le substituer au leur, et oui, il y a hésitation, avant que la décision de la JL ne fâche l'entité cosmique, qui les envoie dans de sales draps. Rien de neuf, rien d'original, mais une formule bien appliquée, qui donne une lecture agréable. Jorge Jiménez livre de très belles planches, l'ensemble fonctionne très bien, et l'équipe est bien menée. Un bon moment, où Snyder ne complexifie pas à outrance son intrigue classique ; franchement, ça fait du bien. |
The Immortal Hulk #16
Oulala, quel final. Al Ewing livre une nouvelle fois un numéro brillant, dense et puissant, mais qui se finit sur un cliffhanger "classique" dans l'idée, mais terriblement bien vu et porteur. Après avoir analysé les conséquences des événements précédents, Al Ewing livre quelques réponses, en préparant la suite. Rick Jones ne s'est pas relevé de la Mort, mais ça pourrait venir ; Betty n'est pas vraiment redevenue Red She-Hulk ; et Hulk n'est clairement pas une version "habituelle", il est bien plus malin, en plus d'être sadique. L'ensemble fonctionne très bien, la narration via la biographie de Rick est parfaite, l'enquête de la journaliste reprend admirablement. C'est parfait ; c'est vraiment parfait, car Ewing joue autant sur l'ambiance de conspiration propre à la franchise depuis la série TV et le run de Bruce Jones, que sur tout le reste du background de Hulk. Ce titre est un tour de force, parfaitement exécuté, et surtout idéalement dessiné par un Joe Bennett encore en pleine osmose et en réussite totale dans ses planches. C'est beau. C'est sombre. C'est puissant. C'est brillant. C'est Immortal Hulk. |
je viens de lire les premiers numéros en français et c'est vrai que c'est excellent.
merçi pour le conseil de lecture:huhu: |
C'est un plaisir. :)
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C’est mon prochain achat VF
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Female Furies #3
Bon. Je suis quand même bien embêté, avec cette mini-série. Elle explique comment Scott Free & Big Barda finissent par se révolter contre Apokolips, en se concentrant sur les Furies de Granny, et notamment Aurelie. Qui retrouve bien son nom, dans ce #3, alors que Cecil Castellucci la nommait Auralia dans les précédents. Et qui, surtout, retrouve le destin évoqué par Jack Kirby lui-même. C'est terrible ; c'est terrible, parce que tout le propos de la scénariste sur le harcèlement sexuel, la violence sexuelle, l'agression constante... tout ça prend son sens abominable, dans cet épisode. Aurelie parvient à croire, à espérer, à former un espoir de s'en sortir grâce à Beautiful Dreamer puis Himon. Et on revient au principe de base, où Aurelie par Kirby était une jeune fille recueillie par Himon, qui rêve de danser, finit reprise par les Furies, et détruite par une torture basée sur l'anéantissement de ses jambes ; c'est le cas ici. Sauf que c'est le monstrueux Willik qui s'en occupe, ce qui déclenche l'ire de Barda. Tout ça, c'est terrible - et brillant ; très fort, très profond, très violent, d'une brutalité abominable, car elle résonne complètement dans notre monde, notre société post-MeToo. Castellucci réussit absolument à parler de notre époque et des impératifs actuels, en utilisant la mythologie des New Gods ; c'est très fort. Quel dommage, alors, qu'il y ait plein de défauts dans la façon de raconter tout ça. Le fond du scénario est passionnant, une "modernisation" d'un passage anodin de Kirby que Castellucci développe parfaitement, mais... franchement. Franchement, tout ça est quand même mal raconté. Les rebondissements, la narration, tout ça fait précipité ; trop rapide, "jeté" même au visage des lecteurs. Le numéro est beaucoup trop dense, tout va trop vite, et bien trop de passages sonnent faux. D'autant plus que Adriana Melo a toujours des difficultés sur les visages, l'encrage est trop lourd, et il y a plusieurs poses qui ne fonctionnent pas. Bah. Franchement. Quel dommage, hein. Le fond de la mini-série est extrêmement fort, complètement "moderne", et ça développe un point pour rendre tout ça plus puissant, plus profond ; mais la "forme" donnée pour raconter tout ça, c'est super faible. Quel dommage. |
Conan The Barbarian #5
Bon sang. Les numéros se suivent et se reconnaissent, ici : Jason Aaron livre des épisodes extrêmement classiques, sans aucune surprise, en offrant "exactement" ce qui est attendu de Conan ; pas plus, pas moins. Mahmud Asrar est bon, c'est joli... mais, bon sang, c'est complètement inoffensif et oubliable, tout ça. Ici, Conan est seul sur un navire de morts, avec flashbacks pour expliquer comment il a été le seul à survivre ; évidemment. La folie le guette, il s'en sort, il bat un autre groupe de pirates, en devient leur chef, et se rend compte que s'il trouve que les gens sont grosso-modo des cons, c'est quand même mieux quand ils sont là ; voilà. Ha, et le subplot sur le King Conan continue, lentement. Bref. C'est agréable à lire, mais ça se lit vite, et ça s'oublie encore plus vite. Je vais encore un peu continuer, mais l'absence totale de prise de risque ou même d'apport à ce qu'on imagine de la franchise coupe l'intérêt. |
Age of X-Man : Prisoner X #2
Vita Ayala poursuit la bonne plongée dans le monde carcéral de l'Age of X-Man. Si on est bien évidemment loin d'Oz, ou même de Prison Break, il est "rafraîchissant" de voir cet aspect-là de cet autre monde, et la folie qui guette Bishop est bien mise en œuvre. Encore une fois, l'événement Age of X-Man ne révolutionne rien, mais applique sérieusement une formule classique, mais efficace. Bishop cherche à savoir ce qui lui arrive, en comprenant peu à peu que sa mémoire a souvent été impactée avant d'arriver dans ladite prison. Il doit affronter ce qui semble être des illusions, en ersatz de ce qu'il fut au préalable, et est en fait la victime de manipulations encore surprenantes ; sans avoir de "vrai" allié, car McCoy refuse son aide en se montrant cependant plus profond, et Dani Moonstar reste un "problème" (car elle apparaît parmi les "autres" dans Uncanny X-Men ; incohérence ou indice ?). Bon, tout ça fonctionne quand même bien, ça se laisse lire très agréablement, et les mystères restent bien vus, même s'ils sont prévisibles. German Peralta livre des planches claires et très correctes ; cela donne un travail sérieux, propre, professionnel. Sans folie, mais sans faute non plus. Ce qui apparaît comme une bonne définition de tout Age of X-Man, d'ailleurs. |
Young Justice #4
Brian Bendis continue tranquillement la (re)construction de son équipe, en présentant cette fois-ci Amethyst et son fort caractère. Mais il ne s'occupe pas que de ça : il présente aussi le fonctionnement de Gemworld, sa géopolitique, mais réalise aussi ce que beaucoup espéraient depuis le début. Les "fondateurs" sont réunis, et si l'auteur s'amuse encore à ne répondre à aucune question (même si les personnages veulent savoir, aussi), il livre quand même quelques bons moments entre eux. Le passage d'émotion est bien fait, vraiment, et les interactions sont bonnes. Je souris, en lisant YJ. Je souris, je rigole un peu, je m'amuse. C'est frais, "simple" dans le bon sens du terme, sympathique et plutôt léger. Le fait de choisir Gemworld et sa folie colorée est une bonne idée, car ça caractérise aussi l'orientation, plus légère et "douce" que d'autres. YJ est un titre qui doit encore faire ses preuves, mais j'aime ce que je lis. Je m'amuse, je m'amuse même des non-réponses, en espérant cependant qu'elles arrivent, car la blague n'aura qu'un temps. Patrick Gleason & John Timms ont des styles proches, je n'ai pas vu de grande différence entre leurs traits, même si je n'ai pas cherché non plus. C'est beau, c'est dynamique, c'est joyeux, léger et rigolo ; ça me plaît. Mais il faudra que Bendis en vienne aux faits, à un moment, car la vanne peut retomber lourdement, finalement. |
Uncanny X-Men #15
Suite de l'état des lieux de la vie des Mutants dans le monde d'après la disparition des trois-quarts des X-Men, qui apparaissent dans Age of X-Man. Matthew Rosenberg maîtrise de mieux en mieux ses personnages et son propos, rendant la lecture très agréable, fluide et même intéressante. Après une discussion courte mais pertinente avec Captain America, les X-Men de Scott (mais aussi Logan & Alex, adjoints officiels et logiques) tentent d'empêcher le MLF de Hope & Banshee de s'en prendre à une politicienne humaine. Ca tape, ça discute aussi durement entre Scott & Logan d'un côté, et Hope de l'autre, et ça va loin dans les coups qui sont donnés. Cyclope n'en ressort pas indemne, mais Dark Beast semble se "ranger" en aidant les infectés par Warlock... m'enfin, on sait bien comment cet aspect-là va finir. Il n'y a pas grand-chose d'original ici, hormis l'ambiance crépusculaire et désespérée. L'ensemble fonctionne très bien, et cette atmosphère est particulièrement bien vue et bien utilisée, ici. Les interactions sont travaillées et pertinentes, l'opposition Scott/Hope est bien faite, et même Salvador Larroca se bonifie, avec moins de lourdeur dans l'encrage et moins d'ombres ; ça reste son style, hein, mais ça se lit mieux. Quel plaisir de retrouver ça, aussi régulièrement. Quel dommage, aussi, que Rosenberg & Co. ne soient là que pour préparer la venue de Hickman, qui récupérera une franchise propre et bien retapée. M'enfin, le chemin pour y parvenir dure encore un peu, et le suivre est enfin une bonne expérience pour le fan des X-Men. |
War of The Realms c'est beau et ça envoie du bois :) Hapy Happy Joy
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Je l'aurai la semaine prochaine mais les retours sont très prometteurs.
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Personne pour faire une critique de MAJOR X ? :D
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Laisse-moi lire. ;)
Section Zero #1 Jim Lainé a parlé ailleurs de cette série jadis morte-née, mais qui revient étonnamment maintenant ; il ne m'en a pas fallu plus pour vouloir donner sa chance à ce #1 réédité... et j'en suis ravi. Je découvre donc ici la "fameuse" Section Zero, une structure secrète de l'ONU qui gère le surnaturel ; bon, rien d'original. On les voit en pleine action en Asie, pour gérer un étonnant garçon-insecte qu'ils finissent par recruter. "Ils" étant un aventurier grande gueule, charmeur et un peu bad-ass, une scientifique stricte et austère, et un extraterrestre gentil et apparemment innocent. Là non plus, rien d'original. Karl Kesel ne présente rien de neuf, ici, et il ne fait qu'appliquer la formule classique de la section black-ops gérant le paranormal ; mais il le fait bien. Tout ça a le parfum du "bon classique", de cette fameuse formule qui donne l'impression d'être en terrain conquis, mais agréable. Il est bon de rentrer "à la maison" dans cette série, qui va sûrement dérouler des choses prévisibles, mais avec sérieux et application. A ce titre, Tom Grummett livre de très belles planches. Je ne suis pas un grand fan de son style, j'ai même "rejeté" ses planches à une époque (notamment les Teen Titans), mais... là, ça passe vraiment bien. C'est agréable, dynamique, joli ; efficace. Un bon début. Un peu marqué par le début des années 2000, ce qui est légitime : la série a d'abord démarré il y a des années, s'est arrêtée, et est maintenant rééditée puis relancée ; je dis oui. J'ai hâte de voir la suite ! |
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