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Fletcher Arrowsmith 08/04/2013 23h38

Critiques d'Arrowsmith : Dark Corridor, Faith, Justice League 3001
 
Bon je me lance dans mon propre topic de critique. Je critique et j'attends de l'être également. Partageons notre passion ensemble.


SUPERMAN TOME1 GENESE
(Action comics 1 à 8)

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:A...HYy5TV1Yl3CRHg

Tome 1 qui est donc consacré à la jeunesse et aux origines de superman dans le new 52 de DC
2 arcs dans sont présentés : Men of Steel (action comics 1 à 4 ,7 à 8) et Le chant de la fusée (action comics 5 et 6).

Le premier nous narre comment Clark Kent est devenu Superman : ses ennemis, son costume, ses relations, sa perception de la terre et comment les terriens le perçoive. Morrison nous refait donc Superman 1 à 6 de John Byrne 30 ans après. Byrne avait duré 22 épisode (et 1 annual). Il semble que Morrison n’ira pas au delà de 19 (+ le 0). On pourra donc se risquer à comparer les 2 runs quand celui de Morrison sera terminé.

J’ai trouvé qu’il manquait la confrontation avec Batman. Mais elle est traité (et faiblement d’ailleurs) par Johns dans Justice League 2. C’est dommage car c’était un gros plus du début de run de Byrne. Et quand on sait ce que Morrison a fait de Batman ces dernières années on ne peut que regretter qu’il ne nous donne pas sa vision de cette première rencontre.

J’ai bien aimé ce premier arc (Men of Steel ) et la vision de Morrison sur ce jeune Superman. L’idée du jean et de la cape (avec les bottes) a marché sur moi. Le personnage est rajeuni, plus conforme aux attentes du public actuel. Bon je ne pense pas que c’est cette version qu’aura retenue Snyder pour son film. Mais sais t-on jamais en clin d’œil ? Il définit non seulement le caractère de Clark (arrogant, sur de lui, intrépide) mais surtout sa place sur Terre. Là on est dans la peur de l’étranger (et du jeune de surcroit). L’environnement de Sup est bien sur passé en revue : Lois, Lex Luthor, Brainiac, Kandor, Mettallo (John Corben), la forteresse de solitude (qui n’est plus au pole Nord), son costume, Metropolis (très urbaine et moins aérienne et futuriste), Steel, Jimmy Olsen (grand amis du jeune Clark, j’adore la scène où il demande de l’aide à Clark pour passer au niveau supérieur dans un jeu vidéo) et puis des nouveaux : le petit homme, le mafieux Glenmorgan.
Graphiquement choix étonnant d’avoir choisi Rags Morales (Identity Crisis) mais qui rend une copie à l’unisson de Morrison. J’ai aimé. Il représente très bien le Clark/Superman jeune et insouciant. Son défaut est d’être inconstant. Du coup certaines planches sont ratées tout comme certains visages. Bon là cela gène moins que sur Identity Crisis car on lui a demandé de réinventer. Il n’y a donc pas de comparaison possible. Je préfère son Superman à celui de Jim LEE ou Jurgens/Merino/Perez dans le new 52.
Brad Walker et Gene Ha aide Rags Morales a terminer sa prestation. C’est dans la continuité du travaille de Morales. HA est un peu en dessous de ces anciens travaux mais en accord total avec le scénario de Morrison. Bonne pioche. Moins convaincu par la prestation de Walker.

Le second arc, le chant de la fusée, nous présente en 2 numéros la mythologie de Superman liée à Kripton, aux parents Kent et la légion des supers héros. Morrison boucle la boucle et à l’issue de cette saga l’univers entier de Superman aura été réinventé et revisité. J’ai trouvé l’inscription dans la légion un peu compliqué et tiré par les cheveux. Cela m’a rappelé la vision d’Alan Moore sur SUPREME qui l’avait également traité de cette façon.
Kubert est impeccable (j’adore cette artiste) et rend de très belle planche. 2 très bon épisodes sur une histoire que l’on connait pas cœur et où Morrison nous surprend.

Les back up sont présentes. Mais pas forcément au niveau attendu. Sholly Fisch qui les écrit souffre de la comparaison avec l’Ecossais. Ces back up sont censé raconter ce que l’on n’a pas vu dans les épisodes d’Action Comics. Du coup cela complète, sans être nécessaire, l’histoire en cours au lieu d’être de nouvelles histoires (voir Batman ou Justice League pour avoir des back up plus intéressantes). Exception la bak up de Crisscross. Je ne l’ai pas reconnu vu plus inspiré (X Man et surtout Captain Marvel avec PaD). Brad Walker, sans plus.


A noter que ce tome 1 est une édition très soignée. Merci à URBAN d’avoir proposé les épisodes dans un ordre de lecture conforme aux arc (Men of Steel puis les Le Chant de la fusée) alors que nos amis d’outre atlantique ont vu les épisodes de Kubert s’intercaler entre le chapitre 5 et 6 du premier arc (dur à suivre)
Gros plus pour le choix de la couverture, surement la meilleure de Morales
Egalement présent
- une galerie de couverture en plus de toutes les couvertures originales.
- les coulisses d’Action comics avec les commentaires de Morrison et de Rags Morales sur la conception des personnages et des situations. Esquisses et différents crayonnés. Du plaisir à lire et à regarder

Au final très bon album. J’y suis allé à reculons et j’ai été très agréablement surpris. Morisson fait du Morrison (on a parfois l’impression qu’il manque des cases et c’est toujours très complexe). C’est la meilleur version (et vision) de Superman dans le new 52 (bien au dessus de celle de Johns ou Pérez/Jurgens). Et puis Morrison est bien dans le thème imposé de new 52 : revisiter
Il faut par contre s’habituer à Morales. J’y suis arrivé car il est raccord avec la vision de Morrison. Son Clark est plus intéressant que celui de Jim LEE.

Ma note : 15/20 :woot:

Remy Lebeau 09/04/2013 12h36

Tout à fait d'accord avec cette critique. Moi aussi j'ai adoré cet album. Tout comme toi je trouve que ce Superman est la meilleur version des new52 car Morrison est toujours aussi bon pour revisiter les personnages.
Par contre, Rags Morales je le connaissais avant (Crise d'identité), mais je le trouvais quand même irrégulier. Par contre, j'aime bien son Luthor avec son bide...

Hilarion 09/04/2013 13h21

3 fois que j'essaye de le relire, mais je n'arrive pas à passer le cap des 3 premiers épisodes, trés bons, au demeurant.

Je trouve que les back-up, même avec les épisodes remis dans l'ordre, cassent le rythme.

Le côté "lutte des classes du paysan monté à la ville" disparait trés vite pour une énième confrontation avec Brainiac qui souffre monumentalement de la comparaison avec celle, récente, par Johns et Frank.

Un profond ennui me gagne au delà des premiers épisodes, un goût de promesses non-tenues... de ce que j'ai lu, Action Comics est pour moi le point faible de New 52, même par rapport à la JLA, pas fin, mais au moins il y a de l'action, une unité graphique... un blockbuster sympa, quoi.

Là, de l'ennui, de la redite, un flou sur la direction à prendre... :(

Remy Lebeau 09/04/2013 13h48

Halna, pourquoi n'essaie tu pas de lire tout simplement sans lire les back up? Elles ne sont pas nécessaires pour comprendre l'intrigue principale... En plus, il y a une histoire en 2 parties dessinés par Kubert avec la légion.

scarletneedle 09/04/2013 19h29

Oh si les back-up prennent tout leur sens par la suite et la relecture n'en est que meilleure!

Fletcher Arrowsmith 09/04/2013 20h11

A Halnawulf : j'ai eu la même impression que toi au début de ma lecture mais par la suite j'ai été justement séduit par ces origines ré-inventés. C'était le concept de new52.

Je retiens en tout cas ce que signale Scarletneedle sur les back up

gillesC 10/04/2013 08h40

Citation:

Envoyé par Halnawulf (Message 1374053)
3 fois que j'essaye de le relire, mais je n'arrive pas à passer le cap des 3 premiers épisodes, trés bons, au demeurant.

Le côté "lutte des classes du paysan monté à la ville" disparait trés vite pour une énième confrontation avec Brainiac qui souffre monumentalement de la comparaison avec celle, récente, par Johns et Frank.

Oui, je ne sais pas pourquoi, vers le n° 4-5, ça a commencé à m'ennuyer alors que les 3 premiers, miam... et ça n'avait pas de lien avec les back-ups... :(

Hob 10/04/2013 09h19

J'avais bien aimé la première lecture mais avec le recul je ne suis pas sûr que ça passe aussi bien à la relecture (enfin je verrai quand j'aurais le courage de le relire ;))

Fletcher Arrowsmith 10/04/2013 09h42

A voir donc en relecture. C'est quand même là que l'on voit le travail d'éditeur de URBAN qui a su proposer une très belle version francaise (avec plein de bonus) en montant sa bd de façon à ce que la lecture soit le plus agréable possible. Outre Atlantique ils n'ont pas eu cette chance.

Hob 10/04/2013 10h27

Oui entièrement d'accord.
D'ailleurs c'est la grosse force d'Urban : un vrai travail éditorial

Hilarion 10/04/2013 11h36

Citation:

Envoyé par Remy Lebeau (Message 1374059)
En plus, il y a une histoire en 2 parties dessinés par Kubert avec la légion.

Même problème, j'ai trouvé ça confus, je me suis ennuyé, et là-aussi, c'est en concurence trés désavantageuse avec "Superman et la Légion" par Johns et Frank. :oups:

Fletcher Arrowsmith 10/04/2013 11h48

Oui sur la relation avec la légion je préfère également la version de Johns. Mais j'ai critiqué du point de vue New52 et la version de Morrison s'inscrit bien dans une ré écriture.

Donc le débat est plutôt sur quelle version des origines (ou de la définition) de Superman préférez vous ? Je suis en pleine lecture de Superman Anthologie et cette question prend tout son sens. Un nouveau topic à ouvrir ?

Hilarion 10/04/2013 11h58

Citation:

Envoyé par arrowsmith (Message 1374409)
Oui sur la relation avec la légion je préfère également la version de Johns. Mais j'ai critiqué du point de vue New52 et la version de Morrison s'inscrit bien dans une ré écriture.

Donc le débat est plutôt sur quelle version des origines (ou de la définition) de Superman préférez vous ? Je suis en pleine lecture de Superman Anthologie et cette question prend tout son sens. Un nouveau topic à ouvrir ?

On peut en parler ici puisque ce sont tes lectures. ;)

Pour la question des origines, celles de Morrison semblant déboucher sur du vent, je préfère les pré-rebounch. :huhu:

Le seul truc bien, c'est la disparition du slip rouge. :D

Fletcher Arrowsmith 23/04/2013 18h44

MARTHA WASHINGTON T3 La paix retrouvée

http://www.cineheroes.net/chuploads/...hington-T3.jpg

Frank Miller / Dave Gibbons / Angus Mc Kie aux couleurs
Ce troisième tome présente :
- Martha : Stranded in Space
- Attack of the Flesh Eating Monsters
- Martha Saves The World
- Martha Dies



Un troisième tome en dessous des 2 autres mais pas forcément moins agréable à lire. Le défaut de ce tome c’est que Miller a mis la barre très haute dans les 2 tomes précédents. Ici il c’est « assagie » (c’est vite dit) dans le propos et la critique. On lit donc une histoire de rebellion contre une IA qui veut tout gouverner. La force de Miller ici est d’avoir changé le terrain de jeu de Martha en l’envoyant dans l’espace. Le prologue, naufragée de l’espace, avec la rencontre (private joke) avec Big Guy est surement un des meilleurs moments.
Miller fait aussi le lien entre les 4 séries présentées dans ce tome. Même si il racontre 4 histoires différentes on a l’impression de lire une on-going ou une véritable Limited série. Cela diffère, la aussi, des précédents tomes et la lecture devient différente.
Le rôle de la race extra terrestre rencontrée est moins convaincant : c’est déjà vu et revu et cela déçoit chez Miller.
Gibbons, lui est à l’unisson de Miller. De très bonnes planches (j’adore cet artiste) mais là aussi d’un cran en dessous que les tomes précédents.

Très bon travail de Delcourt qui clôt sa publication avec le spécial Martha Saves The Worlds et qui nous gratifie d’un cahier graphique avec les esquisses de Gibbons (et ses commentaires) ainsi que des dessins promotionnels. Un véritable régal pour les yeux.


Bilan : un bon moment de lecture car ce sont des épisodes de comics purs qui donnent du plaisir sans prétention. Mais quand on apprécie Miller on est plus exigent.

Fletcher Arrowsmith 24/04/2013 15h44

Uncanny X Men 512
 
Uncanny X Men 512 (Les origines de l’espèce)

Paru en France dans X MEN V1 158

Par Matt Fraction / Yanick Paquette / Karl Story / Justin Ponsort

http://www.comicsbulletin.com/main/s...7/uxm512sm.jpg

Parfois en pensant à sa collection ou bien au run d’un artiste on se remémore un épisode en particulier. C’est le cas de cet épisode d’Uncanny X Men 512 écrit par Fraction et illustré par Yanick Paquette.
Déjà cet épisode renoue avec une certaine tradition d’épisode double pour un numéro donné. Ici c’est le 512 comme on pu l’être certains numéro 12, 112,….oui bien les numéros multiples de 25 : 25, 50, 100, 225, 350……A titre personnel cela me manque car actuellement les numéros doubles se font de plus en plus rare et sans signification. Rappelons nous le plaisir de savoir que nous allions avoir le numéro 25 de la Série X Men (Nicieza/Kubert) oui bien le 400 d’Avengers (Waid / Wieringo).
Tout cela pour dire que ce numéro 512 d’Uncanny X Men marque le 1er anniversaire sur la série de Matt Fraction (en double au début de son run avec Brubacker depuis le 500) et qu’il est double. Cerise sur le gâteau l’histoire peut se lire comme un one shot.
Le fauve continue de travailler le gène de la mutanité suite au fameux « no more Mutants » de Wanda à la fin de House of M. Il décide dons d’emmener une équipe de X Men dans le passé afin de récupérer des cellules souches de mutant aux travers d’une enquête sur la naissance de la race mutante. Il choisit donc les parents Dr Nemesis comme « cobaye « : Nicola (Fraction a-t-il voulu faire un parallèle avec le scientifique Nicola Tesla ?) et Catherine Bradley. On apprend au passage que le Docteur Nemesis aurait au moins 100 ans (clin d’œil aux enfants du siècle chers à Warren Ellis ?).
L’équipe du Fauve est constitué du club X : Dr Rao, Madison Jeffries, Dr Nemesis , Dr Takiguchi et de 3 X Men : Le Fauve, Angel et Psylocke fraichement revenu. Fraction valide définitivement le retour de celle-ci à travers cet épisode et fait le point sur ces compétences (c’est vrai qu’on ne savait plus trop qu’elles étaient ses pouvoirs). Elle est donc télékinésiste avant tout avec des talents psy dont le Fauve compte bien mettre à profit pour sa mission.
Nous voilà donc parti pour San Fancisco en 1906. Une balade de 32h uniquement. Je vous passe le moyen trouvé par les X Men pour remonter le temps (dispositif capable de rester immobile dans l espace tout en sortant du flux temporel : développé dans Messiah War).
L’action se déroule donc à San Franciso en 1906. C’est dans une ambiance très steampunk que Fraction situe son histoire. Les parents du Dr Nemesis travaillent pour la succursale du Club Des Damnés locale, dirigé par Cornélius Shaw. C’est très bien vu de la part de Fraction car cela permet de rattacher les évènements décrits avec l’histoire des X Men.
Les Bradley travaillent à la conception d’un générateur de source d’énergie illimité. Nicola est le scientifique en plein doute, Catherine est l’aventurière (à la Lady Machina).
Grâce aux pouvoirs Psy de Psylocke les X Men cachent leur apparence réelle (look félin du Fauve et ailes d’Angel essentiellement). Là encore on retrouve l’utilisation à juste escient des capacités des X Men. Bien sur les X Men ne sont pas bien accueillis par Les Bradley surtout que le Dr Nemesis ne souhaite pas les rencontrer.
Fraction développe le club des Damné avec un roi blanc qui ressemble à s’y méprendre à Pierce (Lord Molyneux) qui développe la chambre des Devins, équipe de psy et médium à la solde du club. Bien sur tout cela dans la débauche. Une médium met en garde contre un homme en blanc (Dr Nemesis) et l’apparition des surhommes (avec des allusion à Nietzsche et Darwin).
Bradley trouve (était ce un mutant vu qu’il semble, comme Jeffries, comprendre les machines ?) et présente, pour le bien de l’humanité, sa source d’énergie à Shaw. Celui-ci comprend vite ce qu’il va en faire. Le club des Damnée utilise la source d’énergie sur une des premières sentinelles (qui va donc chasser des mutants au vu de la présence des X Men)
A partir de là tout s’accélère et nous assistons à une confrontation entre le Club des Damnés et les X Men qui essaye de sauver les Bradley tout en prélevant du sang de ceux-ci. Nicola Bradley ne va pas en réchapper (rédemption ?) et le docteur Nemesis est confronté à sa mère, elle aussi blessé (mais pas mortellement dans un 1er temps).
Les X Men arrivent à prélever le sang et comme ils ne peuvent pas le transporter (pas de matière organique, c’est bien vu cela évite les questions sur les vêtements) il demande à la mère du Docteur Nemesis de les enfouir. De retour à leur époque les X Men se rendent compte que Le Celeste (au Golden Gate Park) est posé sur les 2 échantillons. Encore une fois Fraction mène bien sa barque et utilise à bon escient les éléments récents dans la continuité. La scène finale voit le docteur Némesis utiliser à nouveau la machine et se donner lui même naissance en assistant malheureusement à la mort de sa mère.
Nous assistons là au meilleur épisode de Matt Fraction sur la série Uncanny X Men. En un one shot il réussi à capter l’essence des X Men (du soap, des pouvoirs, une vrai équipe, des méchants dans la continuité, une histoire aux multiples ramifications et dans la continuité de l’histoire marvellienne des X Men). Psylocke (et son amant Angel !!!) fait un brillant retour et quel plaisir de voir le personnage du Docteur Némésis mis en avant (et rendu plus humain). On voit enfin Madison Jeffries utilisant ses pouvoirs (la nostalgie de Box et Alpha Flight de Mantlo).Quel regret qu’il n’est pas continué sur cette voie là. Attention il a produit d’autre bons épisodes mais sans jamais retrouver le souffle d’UXM 512. Le céleste a été assez mal utilisé par la suite et les échantillons pas du tout. De même que le lien avec 1906, la famille du Dr Némésis et le club des Damnés sont absents.
Que dire de la prestation de Yanick Paquette : excellent. Il est né pour dessiner cet épisode (j’aurais bien vu JP Léon aussi). Son dessin est à l’unisson du scénario de Fraction et il restitue à merveille l’ambiance steampunk de l’épisode. Il est bien aidé à l’encrage par Karl Story. A noter une très bonne mise en couleur de Justin Ponsort qui emploie une palette de couleur (dans les gris, marron, jaune pale, effet de poussière) très steampunk également.
Un très bon moment de lecture :woot:

Fletcher Arrowsmith 27/04/2013 18h42

DE MAL EN PIS d’Alex Robinson

http://csimg.webmarchand.com/srv/FR/...mal-en-pis.jpg

J’ai de la chance j’ai une chouette bibliothèque près de la maison que mon fils vient de me faire découvrir.

Donc bonne surprise j’y découvre De mal en pis d’Alex Robinson

Comics indépendant écrit et dessiné par Alex Robinson, De mal en pis se présente comme un gros roman graphique (+600p).

Citation:

Sherman, Ed, Dorothy et leurs amis ont terminé depuis quelque temps leurs études, mais ont encore du mal à se fondre dans l'impitoyable monde du travail, de la " vraie vie ". Leurs parcours amoureux et professionnel s'entrecroisent et les premières difficultés apparaissent ; chagrins d'amour, alcoolisme, mesquineries, abus de confiance, escroqueries... Sans oublier les énormes problèmes à résoudre pour perdre son pucelage quand on est un jeune homme timide et fan de Star Wars, par dessus le marché ! La rencontre avec un vieux loser au caractère de cochon, dessinateur de comics tombé dans la déchéance, leur donnera l'occasion de faire ressortir leur sens de l'honneur et de la justice et révélera leurs véritables caractères. Tout le monde n'en sortira pas grandi et aucun d'entre eux ne sera plus le même.
On y suit les aventures de Sherman, jeune adulte travaillant dans un librairie et souhaitant devenir écrivain, et de ses connaissance.

L’histoire raconte donc les aventures (présent et passé) de ces jeunes adultes (quoi que pas tous) tentant de concilier, vie professionnel et vie privé en s’accrochant à leurs rêves. Et comme tout roman graphique qui se respecte on y lit les chemins sinueux des sentiments et des relations professionnelles et familiales. La narration fait penser à Woody Allen ou bien à Daniel Clowes. C’est truffé de référence à la culture américaine. Cela plaira à certains et en rebutera d’autres (pour moi cela a été 50% de comprises).
On suit Sherman au début du roman mais très vite on se passionne pour les autres personnages au points de le délaisser. Alex Robinson arrive donc à nous entrainer là où ne s'y attend pas...comme dans la vie.

Le gros plus de ce roman graphique c’est qu’à travers un personnage (Ed) c’est toute une partie de l’histoire des comics qui est décrite, et pas la meilleur : comment les éditeurs s’approprient les personnages de leurs créateurs et les combats de ceux ci. On pense bien sur à Kavalier et Kay de M. Chabon (que je recommande) mais aussi au combat de Bill Finger sur Batman (dont le héros de comics fictif dans De mal en pis s’inspire). On y voit également le processus créatif d’un comics et les difficultés à percer et perdurer dans ce métier. Rien ne nous ait épargné, même pas le dessin de comics porno pour survivre. Les diverses influences (années 60 et 90) sont aussi bien vu.


Le point dur, pour moi, a été le dessin. Je ne sais pas dessiner je reste donc admiratif du travail accompli. Néanmoins le trait de Robinson n’est pas des plus maitrisé et du coup la lecture perd en fluidité. Par conte on sent l’influence de Scott Mc Cloud dans le découpage et la narration et certaines pages sont très inventives. On cherche même Charlie sur une patinoire.

Au final ce roman graphique reste un peu trop long mais drôlement inventif. La vie des personnages aurait pu être un peu plus passionnante avec une narration graphique un peu moins austère. Néanmoins 600p à lire c’est agréable et au moins on ne referme pas ce comics au bout de 10min.

Fletcher Arrowsmith 30/04/2013 11h13

UTOPIA

Utopia part 1 (paru dans X MEN V1 159 Avril 2010)
Dark Avengers/Uncanny X Men : utopia 1 (Fraction/Silvestri et son studio)

http://images2.wikia.nocookie.net/__...ia_Vol_1_1.jpg

Bonne entré en matière. Ce numéro spécial joue bien son rôle et fait le lien avec les séries prises dans le cross-over tout en posant le sujet immédiatement.
Simon Trask : il est mystérieux et on ne peut pas s’empêcher de sourire à son patronyme si lourd d’histoire avec les X Men. D’ailleurs on se demande d’où il sort.
Les positions de chacun sont bien exposés et on sent venir les conflits entre divers protagonistes des différentes équipes (The Beast – Cyclope ; Emma-Cyclope ; Cyclope et les jeunes mutants ; Osborn – Frost – Namor ; Osborn – Dark Avengers)

Ce numéro fait la part belle à San Francisco, lieu de l’action, et asseoir un peu plus la position de Fraction sur le changement récent des X Men. C’est très crédible (et cela change de New York et de la côte Est).
On démarre donc avec des affrontements entre pro et anti Mutant à San Francisco (suite à une proposition de loi pour contrôler les naissances) où certains X Men prennent position directement dans les manifestations. Osborn est envoyé pour résoudre ce conflit alors que la mairesse de la ville fait appel, elle, aux X Men qui se déploient dans divers quartiers stratégiques. A la fin de cette première partie nous avons Cyclope et les X Men hors la loi (et Cyclope en fuite), Emma qui semble changer de camp (fidèle à la Cabale de Osborn), des affrontements à venir entre les X Men et les Dark Avengers et The Beast et Charles Xavier capturés. A noter que pour ce dernier c’est dans la continuité de X Men Legacy 225 (Carey/Brione)
Graphiquement cela part bien avec Silvestri qui malheureusement se fait vite accompagner par une multitude d’encreurs de son studio voir remplacé aux dessins. La continuité graphique est respectée mais les petites différences gênent. J’aime toujours autant que les spéciaux soit dessiné par un dessinateur différent des artistes réguliers.

Utopia part 2 (paru dans X MEN V1 159 Avril 2010)
Uncanny X Men 513 (Fraction/Dodson/Dodson)

http://images1.wikia.nocookie.net/__..._Vol_1_513.jpg
On continue à suivre le combat de certains X Men avec les Dark Avengers et nous assistons à la mise en place de l’équipe des Dark X Men d’Emma. Une équipe très bien vu avec La Cape et L’Epée, Daken, Weapon Omega (dans la continuité), Mimic (qui a parfaitement sa place dans cette équipe vu qu’il peut reproduire les pouvoirs des 5 X Man d’origines) et Namor. Ce dernier fait officiellement son entrée dans le monde X via ce numéro. En parallèle on assiste au retrouvaille par cellules interposées entre the Beast et le Professor X.
Après les évènements de la première partie Fraction fait déjà une pause et présente les positions de chacun. Pour une seconde partie cela aurait mérité un peu plus de rythme ou du moins certains éléments auraient mérités d’être présents dans la première partie.
Dodson assure la partie graphique et assure tout court. Il rend des planches dynamiques.


Utopia part 3 (paru dans Dark Reign 8 Mai 2010)
Dark Avengers 7 (Fraction/Ross/Maygar, Pennington, Ross / Beredo aux couleurs)

http://images2.wikia.nocookie.net/__...rs_Vol_1_7.jpg
Bendis délaisse ces personnages au profit de Fraction qui aura donc été aux manettes tous le long. On suite l'équipe des Dark X men de Norman Osborn dirigé par Emma Frost. On se demande quel jeu joue Emma (ou plutôt Dark Emma).
Nous voyons la première intervention des Dark X Men contre la jeune classe des X Men. Osborn a donc sa propre équipe de mutant qui a pour mission officielle de rétablir l’ordre vis-à-vis des problèmes mutants (au contraire des X Men qui redeviennent hors la loi). Le Dark Reign est bien utilisé ici et est raccord avec le reste du Marvelverse.
C’est un plaisir de revoir en action la Cape et l’Epée que l’on ne s’attendait pas à voir ici (bien qu’ils aient été très bien utilisés par Claremont dans New Mutant V1 il y a plus de 25 ans).
Le combat tourne court pour les X Men.
On découvre les conditions de détention au sein du HAMMER d’Osborn et les expériences sur The Beast par le Dark Beast. Fraction met en place nombre d’éléments dans cet épisode et il utilise à merveille les jouets de Bendis (Daken dans plusieurs équipes, la nervosité du bulleye/hawkeye, Miss Marvel/Opale manipulatrice, Ares en gardien du temple). Il épaissi le mystère autour de la conversion d’Emma (dialogue secret avec Xavier, Dark Emma). A la fin les 2 équipes d’Osborn sont prêtes à en découdre entre elles. On découvre aussi (mais est ce une surprise) qui est le faux professor X (Mystique)
Fraction profite de ce numéro pour relancer l’intrique autour de Simon Trask. Dans la première partie on se demandait qui il était : c’est une bio-sentinelle.
Je n’ai pas trouvé Ross à son avantage dans ce numéro. Il remplace Deodato aux dessins sur Dark Avengers et j’aurais bien vu ce dernier pour assurer le cross over.

Utopia part 4 (paru dans X Men V1 160 Mai 2010)
Uncanny X Men 514 (Fraction/Dodson/Dodson)

http://images1.wikia.nocookie.net/__..._Vol_1_514.jpg

Nouvelle intervention de l’équipe officielle les Dark X Men contre les sentinelles de Trask (qui sont des humains morts manipulés et transformés).
Cyclope assure son rôle de leader et de stratège : il forme diverses équipes à qui il assigne des missions précises. C’est l’heure de la riposte. Petit régal de voir l’équipe de X-Women croquée par Dodson.

- une équipe pour affronter celle d’Emma

- Danielle Moonstar part à Las Vegas pour une mystérieuse mission

- Une mystérieuse station dort sous l’eau et une équipe est chargée de la récupérer.

La Cape et L’épée se posent des questions sur leur avenir (chez les mutants ?)

Emma règle l’animosité entre Daken et Bulleye. Fraction continue à donner de l’épaisseur aux personnages de Bendis.
Par contre aucune de trace de Mystique et de la relation Fauve-Professor X. Fraction touche les limites de sa narration (trop d’intriques). Il a du mal à jongler avec tous les personnages en présence.

Utopia part 5 (paru dans Dark Reign 9 Juin 2010)
Dark Avengers 8 (Fraction/Ross/Maygar, Pennington, Ross / Beredo aux couleurs)

http://images4.wikia.nocookie.net/__...rs_Vol_1_8.jpg
Bendis toujours absent et Fraction continue sur sa lancé avec une cinquième partie qui est la suite directe de Uncanny X Men 514.
L’équipe d’Emma continue sa croisade contre le crime. D’abord c’est la fin du combat avec les bio-sentinelles (une menace qui fait plouf au final) puis Fraction montre l’activité de l’équipe sur une semaine avec débat télévisé à l’appui (tiens revoilà Mystique/prof X). Ouf….on est passé en une seule page de quelques heures d’action depuis le début à une semaine entière. Fraction a du mal à gérer le tout. On sent qu’il a plein de choses à nous raconter mais tout ne s’emboite pas précisément.
L’épisode fini avec la fin des 3 intrigues sur les équipes X (lancés par Cyclope) :
- Une nouvelle base sort de l’eau et semble être le futur refuge des mutants sur Terre.
- Danielle fait un pacte à Las Végas avec Héla
- après une infiltration dans la base d’Osborn nous assistons à la libération des mutants retenus (après nous avoir à nouveau montré les tortures infligées à ceux-ci et particulièrement à The Beast) et à une confrontation entre X Men et Dark X Men.
Les dessins de Ross sont encore plus mauvais que ceux de l’épisode précédent. Il y a trop d’encreurs sur cet épisode et les couleurs de Beredo n’aide pas.
Plus qu’un épisode pour conclure mais on se demande d’ore et déjà ce que l’on a lu depuis le début et où Fraction veut nous emmener. Certains X men ont disparu de la carte (Professor X), les Dark Avengers ont laissé leur place aux Dark X Men.

Utopia Part 6 (paru dans X Men V1 161 Juin 2010)
Dark Avengers/Uncanny X Men :Exodus 1 (Fraction/ Deodato Dodson/ Deodato Dodson / Ponsor et Strain aux couleurs)

http://images2.wikia.nocookie.net/__...us_Vol_1_1.jpg

Dernière partie du cross over et nous avons enfin l’affrontement physique entre les X Men et les Dark Avengers.
L’action se passe essentiellement sur Utopia (l’astéroïde M venant de sortir des eaux). A noter que des débris de l’astéroide M été déjà au centre des intrigues de X Men/Avengers de Stern/Silvestri.
Dans cet épisode double les affrontements sont multiples : Archangel/Hawkeye, Colossus/Venom, X-23/Daken, Wolverine/L’arme Oméga, Cyclope/Iron Patriot, Danielle Moonstar/Ares, Emma Frost/Sentry (avec rappel de leur rencontre et des blocage mémoriels dans New Avengers de Bendis/Mc Niven) entre autres.
Ces combats sont l’occasion pour Fraction de boucler des intrigues (vengeance de Logan sur le meurtrier des ses amis d’Alpha Flight, rôle d’Emma et retour de Xavier), d’en lancer d’autres (Emma coincé dans sa forme diamant avec un fragment de Void en elle, interrogation du Fauve sur Cyclope, Utopia) et de faires avancer des personnages (Danielle Moonstar retrouve ses pouvoirs et son statuts de Walkyrie suite à son pacte avec Héla, la relation Cyclope/Emma, intégration d’une panoplie de mutants au sein des X Men : Namor, Avalanche, La Cape et L’épée,…).
Au final il n’y a pas de véritable vainqueur. Utopia est désormais devenu un refuge pour les mutants du monde entier avec un statut indépendant (mais les X Men sont désormais isolés et ont quitté leur QG de San Francisco) et Norman Osborn par une pirouette finale devant les caméras ne montre pas sa défaite mais renforce son autorité (bien qu’ayant perdu la face devant Cyclope et les X Men et n’ayant pas traité le problème mutant).

Cet épisode est essentiellement dessiné par Deodato qui croque donc les X Men mais aussi les Dark Avengers (comme dans son on going). Le résultat est meilleur que Ross mais on ne le sent pas complètement appliquer et les couleurs ne mettent pas en valeur son travail. Dodson dessine pour sa part un prologue et un épilogue très plaisant centrés sur les X Men. Sa prestation aura été bonne tout le long du cross over.

BILAN : la saga Utopia aura servi aux X Men mais restera anecdotique pour les Dark Avengers. Pour les amateurs de cette dernière la lecture de ce cross over n’est pas nécessaire.
Par contre elle amène un nouveau statut quo pour les X Men et les relations entres les personnages ont évolués. Désormais il y a une nation X : UTOPIA avec Cyclope comme leader (dictateur ?).
Fraction a bien joué avec les codes de l’univers Marvel mais c’est un peu perdu en route pour se rattraper sur la conclusion. Il a correctement utilisé les Dark Avengers de Bendis qui ne sont pas devenus « out of character ». Il a lancé trop d’intrigues et manipulé trop de personnages. L’autre reproche que l’on peut faire c’est d’avoir encore changer le statut quo des X men si rapidement après le dernier (San Francisco). En tant que lecteur on reste frustré que la situation précédente n’est pas été plus exploitée. Une lecture agréable mais avec un arrière gout de non maitrise du sujet. De plus la partie graphique est trop varié (4 styles différents) et inégale.

Jorus C'Baoth 30/04/2013 13h59

Pareillement, un peu frustré du manque d'exploitation de la situation précédente, c'était cool d'avoir une autre ville comme base d'opération, surtout avec l'idée une paire d'arc plus loin d'avoir un quartier du Breakworld. Mais bon, cela fait monter Cyke vers son rôle dans AvX.

Fletcher Arrowsmith 10/05/2013 15h58

AVENGERS L’INTEGRALE 1971

http://covers.comics-vf.com/2013/4/i...ngers-1971.jpg

Avengers (vol 1) 84 à 94 et Incredible Hulk (vol 1) 140

Cette intégrale reprend l’ensemble de la publication des Avengers de l’année 1971 avec le mini cross over avec Hulk.
C’est Roy Thomas qui office au scénario et Harlan Ellison sur l’épisode d’Incredible Hulk tout le long de cette intégrale. Côté dessin c’est Sal Buscema sur la première partie aidé de Neal Adams et son frère John pour la seconde partie.

Les épisodes publiés reprennent certains de mes Avengers préférés : Vision, la sorcière rouge, la panthère noire, la guêpe, Hank Pym, et surtout le chevalier noir.

Le premier épisode (Avengers 84) lui est consacré et nous assistons à une confrontation avec Arkon. C’est mené à 100 à l’heure et l’intervention des Avengers permettra de confronter Arkon à la réalité et d’ouvrir les yeux sur les machinations de l’enchanteresse.

Thomas enchaine ensuite avec 2 épisodes où il coupe l’équipe en 2. L’une atterrie dans le monde de l’Escadron Suprême (ma raison de lire ces épisodes). Et voilà donc les Avengers confrontés à la JLA made in Marvel. C’est un combat et une rencontre old school (d’abord on ne se comprend pas, puis on se bat et enfin on fait cause commune face à l’ennemie). Mais c’est bien écrit. Busiek dans les années 90 réunira 2 par 2 à nouveaux les 2 équipes dans un spécial Avengers/Suprème Squadron dessiné par Pacheco.

On enchaine par un classique des Avengers : Avengers 87 « Look Homeward, Avenger ! » qui nous raconte le blues de la panthère noire et surtout ses origines. C’est magnifiquement mis en image par Frank Giancoia et Sal Buscema. A travers cet épisodes (mais aussi par bribes dans les précédents) Roy Thomas exploite les sentiments des Avengers et leurs relations. Les Avengers de Thomas c’est plus qu’une équipe. Ce sont aussi des super héros avec leurs doutes et leurs faiblesses.

Une petite pause (mais importante dans l’histoire Marvel) avant la tempête : un petit cross over avec la série Incrédible Hulk (Avengers 88/ Incredible Hulk 140) où l’auteur de SF Harlan Ellisson vient seconder Roy Thomas. J’ai trouvé ces 2 épisodes un peu faibles par rapport au reste. Mais l’intérêt vient surtout de la première apparition de Jarella qui aura une grande importance plus tard dans la construction (ou déconstruction) du personnage de Hulk. Côté Avengers on retrouve Captain America et le Faucon.

La suite (Avengers 89 à 94) nous raconte la première Krees/Skrulls War (elle sera terminée l’année suivante). Et il y a du lourd avec bien sur les Krees, les Skrulls (et les vaches !!), Captain Marvel, un bon nombre d’Avengers (dont Thor, Captain America, la guêpe, Iron Man, Hank Pym, Vif Argent, la sorcière rouge, la vision), le SHIELD, Rick Jones….
Force de constater que cela n’a pas tant vieilli que cela (il n’y a qu’à comparer avec Secret Invasion de Bendis par exemple). Roy Thomas mène une aventure tambour battant en exploitant le jeune univers Marvel (les vaches Skrulls, Captain Marvel) avec une bonne dose de paranoïa (un visionnaire quand on connaît la politique américaine). C’est un des premiers space opéra Marvel et l’ampleur de la menace explose sur chaque pages.
Et puis côté dessin : Neal Adams (l’épisode où l’homme fourmi explore le corps de la Vision est magnifique) et les frères Buscema. Que demande le peuple.

Les couleurs sont bien posés. Une belle qualité d’impression et le rédactionnel de PANINI en introduction est intéressant.

Bilan : des épisodes incontournables de la mythologie des Avengers. Il serait dommage de passer à côté.

X-MEN L'INTEGRALE 1988 (II)

http://ecx.images-amazon.com/images/I/517N3NkWC6L._.jpg

Uncanny X Men 231 à 239 et Uncanny X Men Annual 12


Uncanny X Men 231
Superbement mis en image par Rick Leonardi cet épisode met en scène Colossus qui va prêter main forte à sa sœur Magik dans les limbes où sont emprisonnés les Nouveaux Mutants. La Baba Yaga est présente (délire de Claremont dans l’univers des X Men) et la relation entre le frère et la sœur (superbe dialogue) bien exploitée.
Claremont en profite pour continuer à semer des graines pour Inferno (les justes, les limbes, S’YM).

Uncanny X Men 232 à 234
C’est la seconde fois que Claremont fait intervenir les Broods. La dernière fois c’était dans l’espace ici c’est sur Terre. Comme d’habitude chez le scénariste relie son histoire à la fois à la continuité en opposant ceux qui ont déjà combattue les Broods (Storm, Wolverine, Colossus) avec les autres X Men candides mais également avec des évènements antérieurs (cavalcade de Alex Summer et Lorda Dane en voiture). Une seconde saga des Broods moins passionnante que la première. Silvestri rend une bonne prestation (Dan Green sur les 2 premiers épisodes et Joseph Rubinstein sur le troisième pour l’encrage). Par contre les personnages avancent (peur de Havok de tuer des êtres vivants, le mystère Madelyne Pryor, Inferno à venir) et Claremont utilise bien la situation qu’il a mis en place (mort des X Men et le fait que l’on ne peut pas les voir ou les enregistrer avec la technologie, équipe gendarme du monde). A signaler que l’infirmière, le pasteur et sa femme seront réutilisés plus tard dans une mini série de très bonne facture par Ostrander et Hitch. Le pasteur étant bien sur là, pour Claremont, pour prêcher un monde de tolérance où tous doivent être acceptés (et surtout les mutants). Nouvelle intervention de la religion chez Claremont (Dieu crée l’homme détruit, interrogations de Nightcrawler pour en citer quelqu’une).

On enchaine pas le show Arthur Adams avec l'annual 12 de Uncanny X Men. Claremont entraine les X Men dans le cross over géant entre annual « The Evolutionary War ». Il en fait un très bon épisode où les X Men retourne sur une terre sauvage (qu’ils connaissent bien) dévastée par Terminus dans la série Avengers (Stern/Buscema). Claremont (c’était une de ces grandes forces) plante un sub plot (Zaladane pour Uncanny X Men 275), joue avec sa propre continuité (l’enfant ? de Colossus et Nereel, Garokk) et fait du Soap (Dazzler – Longshot). C’est magnifiquement dessiné par Arthur Adams et cela s’insère parfaitement dans la continuité marvelienne.
La suite c’est la désormais classique première apparition des X Babies. Création de Mojo il ne faut pas passer à côté.

Uncanny X Men 235 à 238 voit la création de l’ile de Genosha. C’est une saga forte de Claremont. Le concept de Genosha n’aura jamais été aussi bien exploité que dans cette première saga. Une nation (une ile) à la pointe de la technologie, à l’économie florissante grâce à l’exploitation des mutants (camps de concentration, contrôle des naissances, manipulation génétique). Claremont est au top de son inventivité bien secondé par le duo Leonardi et Silvestri. On y suit également en sub plot la montée en puissance de la reine démon (Madelyne) et son idylle avec Havok. Claremont se rappelle que Rogue a en elle la personnalité de Miss Marvel (Carol Danver avec ses liens avec Wolverine) et rend Wolverine très vulnérable. Génial

Le dernier épisode (Uncanny X Men 239) est un des 2 préludes (avec le suivant) à Inferno. La psychologie des X Men mais aussi des forces en présences est passée en revue (Sinistre, la reine démon, N’Astirh). Le génie de Claremont c’est d’arriver à faire vivre autant de personnages en 22pages uniquement.

Bilan : une très bonne lecture à la hauteur du mythe des X Men. Ces épisodes (l’exil des X men en Australie) sont un must have. La partie graphique est extraordinaire (Leonardi, Silvestri et Adams). Nullement décompressé on lit un nombre d’événements impressionnants.
Cette intégrale est aussi le moyen de lire les pages inédites, censurées ou charcutées par Semic il y a 25 ans.
Bémols : l’édition sur papier glacé (je préfère mes Spécial Strange) et la mise en couleurs parfois malheureuse.

doop 10/05/2013 16h43

C'est d'ailleurs à partir de là que les Vengeurs prennent réellement leur envol !
Franck Giacoia a très peu dessiné dans le silver âge, c'est plutôt un encreur reconnu et surtout le meilleur ami de Carmine Infantino avec qui il était camarade de classe. C'est interressant de le voir aux dessins, même si ca sent le Sal Buscema lourd à l'encrage.

Fletcher Arrowsmith 10/05/2013 16h55

Citation:

Envoyé par doop (Message 1384907)
C'est d'ailleurs à partir de là que les Vengeurs prennent réellement leur envol !
Franck Giacoia a très peu dessiné dans le silver âge, c'est plutôt un encreur reconnu et surtout le meilleur ami de Carmine Infantino avec qui il était camarade de classe. C'est interressant de le voir aux dessins, même si ca sent le Sal Buscema lourd à l'encrage.

Ce qui est bon c'est la mise en place d'éléments qui sont du lourd pour Marvel. Une période bénie. Sal Buscema fait une très bonne prestation mais les épisodes de Adams et John Buscema sont à tomber par terre. Et puis Roy Thomas assure un max à l'époque.

Fletcher Arrowsmith 17/05/2013 23h23

Des petites critiques de VO

The Massive #1 (DARK HORSE)
(Brian Wood/ Kristian Donaldson/ couleur par Dave Steward)
http://images.darkhorse.com/covers/300/23/23567.jpg
Un premier numéro qui met dans l’ambiance.
Brian Wood (DMZ, X Men, Northlander, The Local) est partie pour une nouvelle série avec en fond une projection sur un futur proche et un monde plongé de l’apocalypse après des désastres écologique sur la planète. On suit donc les aventures de l’équipage du KAPITAL commandé par le Capitaine ISRAEL à la recherche, sur les mers, du bateau Le MASSIVE. Ces 2 navires font partis d’une organisation ressemblant forcement à un Greenpeace plus musclé. En un seul numéro Wood parvient nous présenter la situation, les enjeux, les personnages et l’ambiance. Un vrai bijou d’écriture. J’ai particulièrement aimé le trait de Kristian Donalson qui sans fioriture est efficace.
La mise en couleur de Dave Steward est dans le ton et contribue plus que grandement à l’ambiance. Avec Dave Steward on ressent l’immensité des mers et océans ainsi que les silences qui font peurs.
Et puis la lecture en single, sur un tel numéro c’est top. Superbe couverture et le numéro 1 est agrémenté de documents (fictifs) complétant ce que nous venons de lire (Rapport Ninth Wave et photo archives). J’ai feuilleté le TPB et ces derniers n’ont pas l’air présent
Du coup si tous les singles sont de cette qualité j’attend de voir la VF mais je n’exclus pas de continuer en VO mensuellement par la suite.

MP the Manhattan project #1 (IMAGE)
(Jonathan Hickman / Nick Pitarra / couleurs par Chris Peter)
http://kabooooom.com/wp-content/uplo...mp-195x300.jpg

N’ayant pas aimé les derniers travaux de Hickman sorties en VF (Fantastic Four, Secret Warriors) je n’ai pas pris l’édition française de MP.
Du coup pour tester j’ai acheté pour 1€ le numéro 1 en VO.
Et au final je peux donc dire que j’ai perdu 1€ ….
…sur l’achat de la série. J’ai aimé ce numéro 1. Hickman m’a paru très clair dans sa narration. Pas d’ellipse tordue où on a l’impression d’avoir sauté des cases. Les flasbacks sur l’histoire des 2 frères Oppenheimers sont bien distillés à la lecture faisant avancer l’histoire au bon moment. Le sujet est suffisamment intrigant, placé dans une période charnière du XXeme siècle très intéressante (seconde guerre mondiale et futur guerre froide, bombe atomique, Einstein ) pour donner envie d’en savoir plus.
Côté dessin je dois avouer que j’ai traversé les planches de Nick Pitarra sans plaisir ni déplaisir. J’ai pensé à Darrow ou Skroce mais sans leur génie.
Par contre Chris Peter fait un bon travail à la couleur et contribue grandement à donner une réelle identité à la série.
Un très bon numéro 1 qui va me faire acheter la suite.

Archer and Armstrong#1 (VALIANT)
(Fred Van Lente / Clayton Henry /Matt Milla aux couleurs)
http://valiantuniverse.com/wp-conten...ng-310x475.jpg

A force d’entendre du plus grand bien du relaunch de Valiant (et je ne connais pas, à mon grand désespoir, les anciennes incarnations) je me suis lancé et jeté mon dévolu sur Archer and Armstrong #1.
Et bien je n’ai pas été entièrement convaincu.

Les plus :
- les dessins de Clayton Henry métamorphosé
- l’immersion dans un nouvel univers
- des personnages qui sont de suite charismatique

les moins
- un scénario de Van Lente un peu décousu qui nous balade sans avoir la sensation d’un fil directeur
- pas de lien évident avec le prélude mythologique
- une rencontre entre Archer et Armstrong un peu facile

Du coup j’hésite à continuer ou bien à essayer une autre série de Valiant. Hésitation du au petit prix des premiers TPB de l’univers Valiant que l’on trouver en cherchant un peu

Des comics du FCBD

The Walking Dead FCBD (IMAGE)
(Kirkman/Adlard/Adlard)
http://buzzpreview.buzzcomics.net/FC...ng_dead_02.jpg
Du tout bon pour ceux qui suivent la série.
Ce numéro spécial raconte des tranches de vie, au début de l’infection, de certains personnages qui ont marqué la série :
Michonne / Tyreese / Morgan et Duanne / le gouverneur.
Cela nous offre un éclairage particulier sur les motivations de chacun mais on comprend également mieux ce qui les a fait avancer et forger le caractère si particulier de certains protagonistes. On sait désormais d’ou vient le sabre de Michonne.
Mention spéciale à l’histoire de Morgan et Duanne très bien écrite et très mélancolique.

Judge Dredd Classic FCBD (IDW)
(John Wagner/Brian Bolland)
http://comicsbeat.com/wp-content/upl...udge-Dredd.jpg
Je connais très peu le Judge Dredd. Et bien je n’ai pas été décu. Entre des dessins à tomber par terre de Brian Bolland et un excellent scénario de Wagner j’en ai eu pour mon argent (ah oui c’était gratuit). Ce numéro raconte la première apparition du Judge Dead. C’est fort, noir, irréventieux.
Une putain de bonne lecture.
En bonus on a droit à une mini aventure de Walter The Wobot par Joe Collins et Brian Bolland. Typiquement de l’humour dans un style outre manche.

INFINITY FCBD (MARVEL)
(Hickman/Cheung)
http://cdn2-b.examiner.com/sites/def...?itok=gQuF2nQ3
Un jolie prologue qui ne dévoile pas grand chose. On voit l'univers Marvel sur 3 cases uniquement (Thanos pour l'une et Avengers, X men, le Shield pour les 3 autres).
Cela promet une belle bagare cosmique avec une nouvelle race qui semble assez puissante. Hickman à l'air de bien s'approprier Thanos également dans le peu que l'on voit.
Ressenti assez positif en première lecture (mais n'était ce pas le cas sur les previews de Secret Invasion ?)
Cheung réalise de très belles planches cosmiques.

Par contre dans le Infinity FCBD il y a aussi :

- un extrait de Logan's run 6 (1977), The Final Flower, par Edelman et Zeck axé sur Thanos et Drax. Véritable bonus très plaisant à lire. J'ai bien aimé le dessins de Zeck (à ses début ?) et les dialogue entre Drax et Thanos sont assez savoureux. bonne poche.

- l'extrait déjà publié du futur GN de Ellis et Mc Kone : Avengers Endless Wartime.
rien de nouveau et je trouve qu'il a drôlement baissé de niveau Mc Kone. Son Jarvis est horrible (on dirait un singe). Peu de décors également (dans le sens qui enrichissent le dessin). Le scénario de Ellis est peu dévoilé. Une preview qui rate sa cible.

Donc un bon comics gratuit au final avec une petite pépite que ce Logan's run#6

Fletcher Arrowsmith 19/05/2013 00h36

SCALPED TOME 6 (Rongé jusqu’à l’os)

Jason Aaron / RM Guerra

http://www.mdcu-comics.fr/upload/com...ped-tome-6.jpg

Ce sixième tome présente les épisodes 30 à 34 soit l’intégralité de la saga The Gnawing.

Premier bon point, RM Guerra assure la partie graphique sur l’ensemble des épisodes. Et plus cela avance meilleure est sa prestation. J’ai trouvé le numéro 34 parfait graphiquement. Du grand art.
Et sur ce tome Aaron se lâche. Autant les 2 précédents lui permettait d’explorer à juste escient) le passé des protagonistes pour nous faire comprendre comment on en était arrivé là mais de cette façon il nous donnait également certains clés de compréhension pour la suite.

Ici il a décidé de faire avancer tout le monde d’une case (ou plusieurs) ou bien d’en éjecter d’autre. Et certains n’on ressortiront pas indemne ou du tout d’ailleurs. Des cadavres, Aaron en distille tout le long des 5 numéros. On est passé à la phase suivante. Et pour ceux qui en ressortent rien ne sera plus pareil (et là on n’est pas chez DC ou Marvel) : Dashiell, Red Crow, Carol sont les 3 anti héros qui verront leurs destiné bouleversés. Les autres repartiront avec des certitudes bouleversées. Surement un des meilleurs tomes du run en cours.

La force de Aaron c’est de bien nous exposer clairement les situations (à bien noter : plusieurs sub plot) lors du premier numéro et le lecteur que nous sommes se demande de quelle(s) manière (s) il va résoudre cela. La narration est juste parfaite à la hauteur des meilleurs polars ou série policière dans une ambiance sombre et glauque où personne n'est innocent.

Du grand art pour une grande série.

SamKouCaille 19/05/2013 23h25

Il est vraiment temps que j'entame la lecture de Scalped !

Fletcher Arrowsmith 23/05/2013 14h28

GREAT PACIFIC (IMAGE)
tome 1 : Trashed !



Pitch : Chas Worthington, 21 ans, est un riche héritier à la tête d’un empire pétrolier. Aspirant à laisser son empreinte sur Terre, aspirant à résoudre des problèmes plus important qui son confort matériel, il décide de devenir le souverain d’une nation composé d’ordure dérivée de produit pétroliers : le vortex de déchets du Pacifique nord (ou Grande zone d'ordures du Pacifique). Entre l’appât du gain de sa fortune et les multiples prétendants à cette nouvelle nation rien ne va se passer comme prévu pour Chas et son ami Alex.

Joe HARRIS nous narre un récit de science fiction écologique sans tomber dans les clichés du genre. Chas, petit génie, est habité par ces doutes (que Harris arrive à bien faire comprendre en peu de page) mais est clairement motivé pour réussir. Il souhaite fuir le monde cruel des affaires pour montrer au monde entier que l’on peut repartir de zéro et reconstruire à partir des dérives de l’humanité (la pollution).
Et pour ceux qui veulent en savoir plus : la Grande zone d'ordures du Pacifique (GPGP pour Great Pacific Garbage Patch) existe réellement. Harris construit donc son histoire à partir de fait réel. Cela renforce encore plus force du récit encré dans un futur probable.

En six épisodes les enjeux sont clairement posés et le casting bien posé. Chas sera confronté à l’armée, à des pirates maritimes, une tribu indigène et à un monstre marin. Harris arrive à poser à travers ce premier tome des points d’étapes qui marqueront à cours sur la suite (le drame de la première rencontre avec un membre de la tribu indigène, sa relation et les probables origines avec le monstre marin, sa relation avec une pirate française Zoe). En parallèle Harris nous initie aux pratiques des rapaces de la finance qui lorgnent vers l’empire de Chas et en profite pour développer la famille de Chas. Le rapport à son père est particulièrement exploité et plus généralement le sujet de la filiation (Chas et son père, Chas et son Oncle mais aussi le Pack avec les indigènes, le Pack avec Chas, le monstre marin avec Chas) est un élément important du récit
Chas Worthington va découvrir que c’est une chose de prendre possession d’un territoire « vierge » mais c’est tout autant compliquer de le conserver. Il n’y a pas de temps mort dans le récit et Harris arrive à bien alterner les scènes d’introspection, d’action et de mise en place.

Enfin je n’ai pas eu l’impression de lire un plaidoyer écologique. Personne n’est tout blanc ou tout noir parmi les protagonistes. Chacun à son rôle à jouer dans le récit.


Pour la partie graphique Martin MORAZZO dessine des planches dans un style simple, sans fioriture, avec dynamisme et proche de la ligne claire. Il pèche un peu sur les visages et leurs expressions. Par contre il rend très bien l’impression de territoire immense et inexploré que l’on peut ressentir sur New Texas (ou Pack). Les décors sont peu fouillés (mais aussi peu nombreux quand on parle d’une ile artificiel au milieu du Pacific) mais dessiné comme il faut et sans surenchère de détails qui surchargerait le dessin. A sa « décharge » le défi que relève MORAZZO est d’inventer ce nouveau territoire, véritable continent poubelle, comme il le dit lui-même dans une interview. Je suis persuadé qu’il va continuer à s’améliorer et donner de plus en plus vie à cet univers dans les numéros qui vont suivre. Enfin il donne vie au Pack et en fait un protagoniste à l’instar des personnages humains ou animaux. Et cela on le ressent à la lecture. Comme ce New Texas le champs des possibles semble infini pour Morazzo.
A la couleur TIZA STUDIO applique une palette assez simple elle aussi en adéquation avec le dessin de Morazzo. Pas de folie mais de l’efficacité. On comprend ce que l’on regarde.
Il manque peut être un peu de folie sur la partie graphique et j’aurais aimé que l’on ressente un peu plus la dureté (au sens propre et figuré) de vivre sur cet atol.

Bilan : si on passe outre un dessin efficace mais pas tant attractif que cela on passe un très bon moment sur un fond écologique assez original. Une série qui mérite d’être suivi et qui, si elle continue sur le même rythme, pourrait devenir une série sur laquelle compter.

Le plus : le premier TPB est à 10€. A ce prix là il serait dommage de ne pas essayer.

EsseJi 23/05/2013 14h32

J'ai aussi convaincu Scarlet de prendre le tp, j'attends son avis. En tout cas le tien est rondement écrit. :clap:

scarletneedle 23/05/2013 18h21

Pas encore lu mais ça ne saurait tarder! ^^

Fletcher Arrowsmith 23/05/2013 18h30

Bonne lecture alors.

Ben Wawe 23/05/2013 21h22

Tiens, je vais peut-être tenter. Merci de l'avis.

Fletcher Arrowsmith 25/05/2013 00h44

LES MAITRES DE L'EVASION

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51xR-KY39pL._.jpg

Brian-K Vaughan / Steve Rolston-Jason Shawn Alexander-Philip Bond-Eduardo Bareto

Le pitch : Un jeune homme découvre à la mort de son père que celui-ci vouait un véritable culte à un héros de Comics des années 40 : The Escapist (le maitre de l’évasion en VF). En hommage à son père il décide donc de racheter les droits et de concevoir avec l’aide de son meilleur ami de nouvelles histoires en comics book de l’Escapist.

BKV nous décrit l'envers du décor et les périples de la conception d’un comics indépendant. Cette LS transpire de l’amour de BKV du média. Son récit est très référencé (Cleveland, M Chabon, Siegel, les conventions…).

Thème récurent chez Vaughan la filiation est prépondérant dans le récit : Le récit débute pas la mort du père de Manuel Roth, un des protagonistes du récit. Sa relation avec son père (leg de la collection de comics, être à la hauteur du paternel…) est un des fils conducteurs de l’histoire. Ces rapports aux parents se retrouvent également dans le comics dans le comics , The Escapist, avec l’escapist mais aussi Luna Moth. En cherchant bien vous trouverez les doutes des autres protagonistes sur le sujet.
Et puis comment ne pas évoquer Yorick Brown (héros de Y the Last Man). On voit ce qui a également pu intéresser BKV. Comme Yorick était un roi de l’évasion, l’Escapist l’est également.
C’est aussi un vibrant hommage aux illustres prédécesseurs de BKV. La lecture transpire de référence aux pulp et comics des années 30 à 50. Fortement inspiré, sur le principe, du roman de Michael CHABON (dont l’Escapist est la création) BKV écrit une déclaration d’amour aux créateurs de BD que sont des Jerry Siegel, Joe Shuster, Jack Kirby…. Critiques féroces également de cette industrie qui tente de faire du profit coute que coute avec des procédés mercantiles douteux et l’emprise de certains firmes sur le média.
C’est donc à travers un jeu de miroir, l’histoire dans l’histoire, que Vaughan se propose de nous entrainer. En effet en plus de lire l’histoire de Manuel Roth nous lisons également l’histoire de la création d’un comics mais aussi certaines racines de ces derniers mais surtout nous avons le droit à savourer au travers de 6 numéros la lecture d’un épisode de l’Escapist. Un comics dans le comics.


Pour la partie graphique plusieurs illustrateurs se partagent le récit. Chacun illustre une partie identifiée et différente :

Steve Rolston (Philip Bond pour le premier numéro) dessine l’histoire au présent. Je ne suis pas fan de son trait mais il est efficace et sans fioriture. C’est un peu cartoony et les personnages sont un peu grossiers parfois (tête un peu sur dimensionné par rapport au corps par ex).
http://kleinletters.com/Blog/wp-cont...apistspage.jpg

Jason Shawn Alexander signe l’histoire de l’escapist imaginé par les protagonistes de l’histoire réel (vous suivez toujours). J’ai beaucoup apprécié son style (mélange de Maleev à ses début) secondé à la couleur par Matt Hollinsworth (tient il a fait Daredevil avec Maleev). C’est un peu roots mais très dynamique.

http://www.comicscontinuum.com/stori...scapists64.jpg

Hormis ces 2 principaux dessinateurs Eduardo Bareto signe quelques planches en dessinant l’escapist version age d’or et d’argent.

http://www.bdgest.com/prepub/Planche...VASION0108.jpg



Publié en France chez Delcourt, cet éditeur réalise un travail soigné, agrémenté de bonus (couvertures variantes qui valent le coup d’œil).

Bilan : Une mini série datant de 2006 qui mérite d’être lu et appréciée de par la profondeur de son propos et de l’hommage au média qu’elle véhicule. Les dessins de Steve Rolston peuvent en rebuter certains mais il faut passer outre surtout que les planche de Jason Shawn Alexander sont elles magnifiques. Si vous vous attendez à du super slip passez votre chemin.

Une première série a été publiée en 2004: Michael Chabon Presents.The Amazing Adventures of the Escapist avec des histoires retraçant l’histoire de l’Escapist par Howard Chaykin, Bill Sienkiewicz , Steve Lieber, Gene Colan…

Pour ceux qui veulent aller plus loin je ne peux que vous conseiller la lecture du roman (prix Pulitzer 2001) de Michael CHABON, Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay.

gillesC 25/05/2013 08h55

Hum... vais peut-être essayer The great Pacific alors.... The Massive, rien à faire, ça se veut réaliste, mais c'est de la très mauvaise SF à mes yeux (et ça, c'est parfaitement tolérable ... si le bouquin veut en être! :))

Ben Wawe 25/05/2013 22h21

Enorme, Les Maîtres de l'Evasion : un récit parfait, intelligent, émouvant, et qui a juste la plus belle fin de toutes les histoires sur la création.

Remy Lebeau 25/05/2013 22h30

c'est vrai. Les maitres de l'évasion est un très bon comics de Vaughan.

Mandrill 26/05/2013 03h29

Tain dire que je l'ai offert à ma nièce il y a un moment après avoir lu de bonnes critiques ici, et je lui ai toujours pas emprunté pour le lire :D

doop 26/05/2013 11h11

LEs maîtres de l'évasion, c'est clairement une superbe BD !

Fletcher Arrowsmith 26/05/2013 11h33

Content de vos réactions.

Les maîtres de l'évasion n'est pas du super slip mais la qualité d'écriture de Vaughan fait la différence. Je l'ai relu juste avant de proposer la case 20/52. Et c'est toujours aussi bien. Une bien belle réflexion sur l'histoire des comics. Et puis je suis fan du roman de M Chabon.

A venir : Locke and Key T1 et T2 ; morning glories T1 ; Mind the gap T1......

Ben Wawe 26/05/2013 17h05

Tiens, jamais lu Locke & Key, je verrais ce que tu en penses.

EsseJi 26/05/2013 18h23

Tu vas te faire les tomes 1 et 2 de Locke et Key d'un coup? Je demande car c'est certain si tu fais ça tu vas vite être accro. Le premier tome est presque une histoire self-contained et on ne voit pas forcément toutes les pistes lancés par Hill. A partir du deuxième on commence à comprendre qu'il y a au final une grande histoire. Bonne lecture et j'attends tes critiques.

Fletcher Arrowsmith 26/05/2013 18h31

Et je suis bien accro. J'ai terminé le T1 il y a une dizaine de jours et le T2 tout à l'heure. C'est tout bon.

Et suis assez d'accord avec toi sur les différences entre le T1 et le T2

Je m'attaque à la critique dans le semaine. J'ai hâte d'en discuter...

Jean-Moul 26/05/2013 18h35

Le 4 m'attend bien sagement. C'est clairement une excellente série!


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