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Tandhruil 24/04/2012 16h03

Etude sur les ventes de Bandes Dessinées en France
 
Article sur Rue 89 plutôt bien écrit :
http://www.rue89.com/rue89-culture/2...e-crise-231489
Basée sur une analyse réalisée par Du9 ici http://www.rue89.com/sites/news/file...logie-2011.pdf

Citation:

Envoyé par Rue89
Trop de BD tue la BD ? Radioscopie d’une crise
Aurélie Champagne | Journaliste Rue89

Aujourd’hui, de grands musées célèbrent des stars de la BD comme les Américains Robert Crumb ou Art Spiegelman. Les adaptations au cinéma font recette. La bande dessinée semble ne s’être jamais aussi bien portée. Pourtant le marché a ses failles.

L’excellent site Du 9 publie « Numérologie » 2011, une analyse passionnante du marché de la BD. Paradoxal, ce dernier « recule tout en continuant sa progression ». Explication.
1 Des chiffres trompeurs
« On a toujours besoin de se montrer plus beau qu’on est »

Reprenant les données fournies par les instituts Ipsos et GFK, « Numérologie » s’essaie à « l’art de faire parler les chiffres »... surtout quand ils manquent de transparence.

La plupart des éditeurs rechignent à donner leurs vrais chiffres de vente, de peur de semer le doute sur la bonne santé de l’activité. « On ne saura finalement que ce que les éditeurs veulent bien laisser paraître », résume Xavier Guilbert, auteur de « Numérologie ».

« Les chiffres de tirage communiqués par la plupart des éditeurs sont évidemment assez gonflés », admet François Capuron, directeur marketing des éditions Delcourt.

« On a toujours besoin de se montrer plus beau qu’on est. Quand il y a des baisses de tirage, on n’a pas forcément envie de montrer que ses séries phares sont tirées à moins 10%, moins 20%. »

2 Celui qui lit de la BD lit de tout
« Je pensais que je serais lu par deux qui ne lisaient pas de livre »

On voit souvent dans la BD une pratique culturelle populaire, qui touche selon la formule consacrée, « un public de 7 à 77 ans ».

Dans les faits, la BD concerne plutôt les « 7 à 34 ans ». Seulement 9% des Français sont des lecteurs réguliers et 40% considèrent que « les bandes dessinées sont surtout faites pour les enfants et les jeunes ».

Pour l’auteur de BD Fabien Vehlmann, (« Seuls », « Les Derniers jours d’un immortel »), « l’image populaire est liée à la facilité de lecture qu’offre la BD ».

De fait, le lecteur type est plutôt jeune, masculin et éduqué. Selon l’analyse, l’intéret grimpe avec le niveau d’étude. Un adepte sur deux est bac + 4 ou plus. L’amateur de BD est généralement un lecteur qui lit déjà de tout. « Moi, je pensais bêtement que je serais lu par des gens qui ne lisaient pas de livre », s’amuse Fabien Vehlmann.

« Ce qui compte, c’est de savoir quel public on ramène », poursuit Thomas Gabison, directeur de la collection Actes Sud BD. La BD se développe dans les librairies. Mais « les libraires généralistes ont souvent voulu aller trop vite » en ouvrant des rayons BD sans toujours connaître les acheteurs et les produits. « Du coup, on a souvent les “blockbusters” de la BD en rayon », constate Fabien Vehlmann.

3 Moins d’albums vendus... ... mais des BD plus chères

Après avoir culminé en 2007 (34 millions d’exemplaires selon Ipsos), les ventes d’albums de BD reculent. Elles sont souvent compensées par l’augmentation des prix de vente (20% depuis 2006). La hausse de la TVA, entrée en vigueur depuis le 1er avril, appuie cette augmentation.

Chez Delcourt, on confirme que « la première forme de compensation se fait sur l’augmentation des prix de vente ». Avec la hausse de la TVA, les résultats du secteur mesurés en chiffre d’affaires TTC, seront mécaniquement bons...

Cette année, l’éditeur affiche une croissance de 15% de son chiffre d’affaires par rapport à mars 2011. Pourtant, les bénéfices du premier trismestre accusent une baisse peu rassurante.

4 Une surproduction de BD ?
« Beaucoup d’éditeurs disent “c’est pas moi, c’est les autres”. »

Un récent rapport du ministère de la Culture rappelle qu’« en 2011, avec plus de 4 800 nouveautés et nouvelles éditions, le nombre de titres de bandes dessinées publiés en France a augmenté de 5% par rapport à 2010, et plus que triplé depuis 2000 ».

Alors que les ventes baissent et que le lectorat poursuit sa lente érosion, les maisons d’édition se multiplient. Le nombre d’éditeurs a presque doublé en dix ans.

Les grands groupes augmentent leur offre pour tenter de maintenir les ventes. Chez Delcourt, on reste sceptique :

« L’idée d’augmenter la production pour compenser une menace sur le chiffre d’affaires, j’y crois pas trop. C’est de la cavalerie. Au bout d’un moment, on se casse la figure. »

Fabien Vehlmann s’amuse du fait que « personne n’a envie de reconnaître cette surproduction » :

« Beaucoup d’éditeurs disent “c’est pas moi, c’est les autres”. Comme une patate chaude qu’il se refilent. Cela dit, la suproduction n’a pas que des effets néfastes. Elle a permis à beaucoup d’auteurs d’avoir un premier album édité. »

Tous ne multiplient pas leur offre. Sébastien Gnaedig, chez Futuropolis, a « entamé depuis deux ans une baisse du nombre de parutions pour atteindre un nombre de nouveautés qui se stabilise cette année à 35 titres et 5 intégrales ou nouvelles éditions, afin d’accompagner au mieux nos livres ». Les Requins Marteaux, symbole de l’édition indépendante menacé par la crise, ont également réduit leur nombre de sorties : 14 titres en 2010 et 12 en 2011.

5 Le marché du manga sature
« Au Japon, il n’y a pas eu de renouvellement »

Longtemps porteur, le segment du manga arrive à saturation (37% des bandes dessinées vendues en 2008, selon Ipsos). L’essentiel des ventes se concentre sur quelques best-sellers : la série « Naruto » représente en 2011 plus de 40% du volume des ventes en manga, notamment grâce à la grande distribution.

A la libraire Album, Hayedine installe « parfois jusqu’à 300 titres mangas par mois. On a à peine le temps de les installer sur la table, que de nouveaux arrivent. Depuis peu, ça se calme un peu ».

« Le manga est en train de se stabiliser et non de saturer. C’est logique. Ça fait aussi référence à une crise au Japon où il n’y a pas eu de renouvellement de grands mangas depuis des années. »

6 Feu la BD franco-belge
Un déclin dû au succès du comics ?

La bande dessiné a longtemps rayonné avec les grandes séries franco-belges classiques. Aujourd’hui, ces séries s’essoufflent. Les principaux groupes d’édition réagissent en augmentant le nombre de sorties, espérant compenser ces ventes défaillantes.

Pour Thomas Gabison, chez Actes Sud BD, « il y a plusieurs BD comme il y a plusieurs littératures. Il y a du Marc Levy de grande consommation dans la BD ».

« Dans la foulée des séries de Van Hamme (“ XIII ”, “ Largo Winch ”), paraissent une foule de copies, puis de copies de copies... . »

« Le format du livre de 40/ 60 pages est amené à disparaître », affirme Hayedine chez Album, convaincu qu’il faudrait que le franco-belge « passe le cap symbolique des 100 pages ».

« Aujourd’hui, les gens ont envie de BD plus épaisses, avec un début et une fin. »

La BD franco-belge est moins productive que le comics ou le manga. Mais elle représente souvent une rentrée d’argent non-négligeable pour ses auteurs.

« La série, une source de revenus réguliers »

Fabien Velhmann gagne sa vie en partie grâce à sa série « Seuls », qui se vend en moyenne à 70 000 exemplaires par épisode :

« Elle fait partie des séries qui continuent à se vendre malgré un format parfois vu comme démodé. »

Il constate pourtant que des séries qui s’émoussent jouent parfois les prolongations :

« Une série, c’est souvent la garantie de revenus réguliers. »

Le libraire d’Album, lui, oppose le déclin des séries franco-belges à la montée du comics « dans les boutiques généralistes grâce à des adaptations et à des séries comme “Walking Dead” (l’histoire de quelques familles encerclées par les morts-vivants) ou aux éditions Vertigo “.

‘Le comics a réussi à sortir du cliché du mec qui met son slip au-dessus de son pantalon.

Delcourt, éditeur de ‘ Walking dead ’ (900 000 exemplaires vendus), affirme qu’‘ un tel succès n’était pas attendu. Vous avez beau regarder GFK, faire des courbes, vous êtes toujours surpris ’.

7 Le roman graphique a la cote
‘C’est une mode, comme le manga’

En sept ans, le segment du roman graphique s’est imposé dans le paysage de la BD. Depuis 2004, le nombre de sorties annuelles a été quasi multiplié par trois. Aujourd’hui, le genre est encombré.

D’abord promu par les maisons indépendantes, le roman graphique a été renforcé par l’arrivée massive des grands éditeurs. Delcourt a maintenant sa collection Shampooing, dirigée par Lewis Trondheim. Gallimard a Bayou, dirigée par Joann Sfar. Les grands éditeurs représentent à présent la moitié de la production.

Thomas Gabison, chez Actes Sud BD, regrette cette dérive :

‘ Un projet que je reçois et que je refuse, je le vois publié six mois plus tard ailleurs. Beaucoup de choses ne devraient pas être éditées, elles manquent de travail. D’ailleurs, le roman graphique est né du travail de petits éditeurs comme L’Association ou Frémok, qui ont donné du temps à leurs auteurs. ’

Le libraire d’Album est sceptique sur la solidité du secteur :

‘J’aimerais bien voir les ventes, au final. C’est une mode et à mon avis, comme dans le manga, on se dirige vers la concentration : bientôt quatre ou cinq titres tiendront la branche.

8 Le numérique, combat des auteurs
Cette histoire d’Internet...’

La révolution numérique de la BD, annoncée depuis quelques années, n’a toujours pas eu lieu. En revanche, le potentiel qu’elle représente crée des tensions entre auteurs et éditeurs.

Depuis 2008, la question des droits numériques est devenue l’une des priorités du Syndicat BD, groupe d’auteurs de BD de 700 adhérents, dont Etienne Davodeau, Dupuy & Berberian ou Lewis Trondheim.

Emmanuel de Rengervé est délégué général du Syndicat national des auteurs compositeurs (Snac) :
‘ Pour les auteurs, aujourd’hui, les droits numériques représentent des poussières de centimes. Les auteurs sont mécontents. On leur propose de signer des contrats où ils cèdent leurs droits numériques sur tout, pour toujours. Aujourd’hui, l’économie de la bande dessinée, c’est le papier. Mais demain, il est probable qu’une partie du papier migre vers le numérique. On ne sait pas de quoi demain sera fait et la raison serait d’attendre. ’

Delcourt compte environ 150 références sur l’ebook store, et reconnaît qu’‘ aujourd’hui, le modèle économique n’existe pas ’. ‘Pourtant, un tas d’agents commerciaux nous appellent pour nous proposer des produits ’”, poursuit Thomas Gabison, chez Actes Sud BD.

Pour lui, la numérisation à l’identique des bandes dessinées présente peu d’intérêt.

“ Utiliser le Web comme un nouvel outil d’écriture va prendre du temps. Nous, on a envie de trouver des narrations en bande, comme la frise interractive ‘127 rue la Garenne’, qui accompagne la sortie de ‘Demain, demain’ de Laurent Maffre. ”

Des revues numériques s’émancipent du marché papier, comme la prochaine Revue dessinée.

Chez Les Requins Marteaux, Franck Baloney conclut :

“ Nous avons pleinement conscience que quelque chose est en train de jouer avec cette histoire d’Internet. Mais faute de ressources humaines nous ne pouvons pas encore affronter ce futur enjeu culturel et économique. Ça a déjà été la croix et la bannière pour instaurer des tours de vaisselle, alors chaque chose en son temps. ”


axlreznor 24/04/2012 16h38

On en a dejà un peu discuté, mais ça corrobore mes pensées ...

un tapis de 9% d'acheteur, plutot diplomés, ça fait un produit juste élitiste....

Il faut rendre le médium bd sexy, enfin plutot lui redonner son aspect populaire et tout public!

si on arrive a faire gonfler ce chiffre et réduire les couts, peut etre avec la dématérialisation, ça pourrait peut etre plus facilement dégager du bénéfice !



Le modele de la fin du siecle dernier n'est plus qu'aridité, il est temps que les artistes de ce média pourtant fondamental s'attaquent au probleme !


déjà, 40% considérant que c est pour les gamins...il y a un vrai boulot a faire contre ça !

Benlachips 24/04/2012 16h56

Très intéressant...

En ce qui concerne le "gonflage" des tirages, l'ensemble de la presse le fait... donc ça ne me choque pas même si ça reste répréhensible.

Pour avoir un tirage réel, il faut qu'un magazine soit contrôlé par OJD ou pouvoir consulter les bordereaux de dépôt en poste (ce qu'ils refusent la plupart du temps de faire)... !

Tandhruil 25/04/2012 10h07

Moi c'est avec cette idée que je suis d'accord :
Citation:

Le format du livre de 40/ 60 pages est amené à disparaître », affirme Hayedine chez Album, convaincu qu’il faudrait que le franco-belge « passe le cap symbolique des 100 pages ».

« Aujourd’hui, les gens ont envie de BD plus épaisses, avec un début et une fin. »
Je pense que les BD de 40 pages qui se terminent sur un Cliff et dont on n'aura pas la suite avec 9 mois (quand un manga fait 200 pages et sort tous les 3 mois) ne sont plus adaptée au public.

D'ailleurs je n'ai jamais acheté la suite de Block 109 publiée au format Franco Belge :(

Hob 25/04/2012 10h16

ouais mais dans un même temps, si on a plus que des récits d'une centaine de pages, ça va limiter l'offre des récits et surtout encore augmenter les prix.

Après il faut avouer que le format 48 pages est bien trop court (sauf pour les récits jeunesse) et a tendance a déjà plus ou moins disparaître.

D'ailleurs si le produit est élitiste (ce qui m'étonne guère), c’est à mon avis du aux prix.. Plus qu' Il faut avoir envie de mettre entre 15 et 30 euros pour un album, il faut surtout pouvoir.
ça serait intéressant de voir si le public n'est pas un poil diffèrent en bibliothèque et là pour le coup, j'ai l'impression que cette histoire de format est tout de même plus anecdotique

Slobo 25/04/2012 11h55

Ou il faudrait des 48 page mais avec plus de n° par ans.
Après tout quelque auteurs arrivent a faire deux BD par ans sur leur série.
Et je parle pas des scénariste qui sont sur plusieurs série (Corbeyran, Sfar, Arleston ...)

Tandhruil 25/04/2012 12h09

Citation:

Envoyé par Hob (Message 1267190)
ouais mais dans un même temps, si on a plus que des récits d'une centaine de pages, ça va limiter l'offre des récits et surtout encore augmenter les prix.(...)

Pour les prix c'est à voir (les intégrales BD petit format sont vendues 16 €)
Limiter l'offre ce en serait pas un mal, perso, je n'ai pas du tout envi d'acheter une BD de 40 pages, d'un jeune auteur qui va commencer une série, et dont je ne suis absolument pas sur que j'en lirai la fin un jour.

Hob 25/04/2012 13h16

Bah je trouve bien ça dommage car si y a bien une chose à faire, c'est justement soutenir les jeunes auteurs que ça soit en 40,50 ou je sais pas combien de pages.

Pour la surproduction, je ne peux qu'être d'accord. J'ai beau aller voir mon libraire régulièrement, je vais toutes les semaines à la bibliothèque et j'arrive quand même à louper des sorties (ce qui veut quand même dire beaucoup pour moi)

Les intégrales sont unes alternatives mais ils sont loin d'être tous au prix que tu cites plus haut (par ex Delcourt exagère un poil sur ces intégrales)

Tandhruil 25/04/2012 14h52

Citation:

Envoyé par Hob (Message 1267259)
Bah je trouve bien ça dommage car si y a bien une chose à faire, c'est justement soutenir les jeunes auteurs que ça soit en 40,50 ou je sais pas combien de pages.

Perso, si je vois une couverture formatée franco belge avec marqué tome 1 dessus, j'achète pas.
Si jamais la couverture m'accroche mais qu'à l'intérieur c'est toujours ce dessin formaté Franco Belge, je repose, idem.

Hob 25/04/2012 17h21

Ha mais moi sur tout ce que je lis, j'en achète qu'un sur dix (et encore) et souvent les autres, je les chopes à la bibliothèque, je ne regrette pas.

Pas qu'ils soient foncièrement mauvais, juste sympa.
Et là, on en revient à la même chose. Quand on met minimum 15 euros pour un album, bah on demande du un peu plus que sympa

Alors que pour les comics avec les formules magasines, je suis bcp bcp moins exigent

Après c'est quoi pour toi une couverture formaté FB? Tu parle de quoi? Le dessin ? Et je vois pas trop le rapport avec les jeunes auteurs là pour le coup

Deroxat (Expert en Potins) 25/04/2012 17h36

Citation:

Envoyé par Tandhruil (Message 1267181)
Je pense que les BD de 40 pages qui se terminent sur un Cliff et dont on n'aura pas la suite avec 9 mois (quand un manga fait 200 pages et sort tous les 3 mois) ne sont plus adaptée au public.

ça me parait un peu compliqué dans le sens où historiquement, économiquement et culturellement, le mode de production et le marché sont super différents entre le franco belge et le manga.
Si on est d'accord qu'à la base, la BD reste de la BD, je pense pas qu'on puisse comparer manga et franco-belge uniquement sur deux critères (pages et rythme de parution) en oubliant tous les autres. Pour moi, tu demandes une révolution qui me paraît difficilement tenable.

Tandhruil 25/04/2012 18h07

En faisant une recherche sur amazon rubrique >Livre>Bandes dessinées humour : "Tome 1"
On obtient 184 occurrences pour les 3 mois passés et 167 pour les 3 mois à venir, est ce que c'est sérieux ?

Citation:

Envoyé par Hob (Message 1267341)
(...)Après c'est quoi pour toi une couverture formaté FB? Tu parle de quoi? Le dessin ? Et je vois pas trop le rapport avec les jeunes auteurs là pour le coup

Au temps pour moi, comme j'ai décroché de la BD je dirai nouvelle série plutôt que jeune auteur (vu que je en connait quasiment pas les "vieux").
Tyiquement le genre de couv qui ne me donne pas envie d'ouvrir le bouquin :
http://ecx.images-amazon.com/images/...SH20_OU08_.jpg http://ecx.images-amazon.com/images/...500_AA300_.jpg

Et une couverture qui m'inspire (je te le concède c'est très suggestif
http://ecx.images-amazon.com/images/...500_AA300_.jpg

Citation:

Envoyé par Deroxat (Expert en Potins) (Message 1267344)
ça me parait un peu compliqué dans le sens où historiquement, économiquement et culturellement, le mode de production et le marché sont super différents entre le franco belge et le manga.
Si on est d'accord qu'à la base, la BD reste de la BD, je pense pas qu'on puisse comparer manga et franco-belge uniquement sur deux critères (pages et rythme de parution) en oubliant tous les autres. Pour moi, tu demandes une révolution qui me paraît difficilement tenable.

A mais je dis juste que ce qui se vend le plus aujourd'hui auprès des nouveaux lecteurs ce sont les manga (200 pages/3 mois) ou les comics (120 pages/6mois) alors que pour le même prix tu as 46 pages en FB (et des fois avec un mode de narration proche du comics (splash page , 6 cases par page, etc...).
Effectivement, je te concède qu'il y a beaucoup plus de lecture dans 46 pages de Black et Mortimer que dans 200 pages de manga, mais ce n'est plus toujours le cas.

Mil K 25/04/2012 18h14

Perso moi c'est la couverture de blackstone qui me fait envie, et pas du tout les deux autres :p

Et parce qu'on n'avait pas encore abordé le "c'était mieux avant", je profite du sujet pour caser une petite anecdote perso :
A la lecture du dernier Lucky Luke, celui sur Pinkerton par Daniel Pennac, j'ai trouvé que le récit était assez décompressé par rapport aux "vieux" albums.
L'histoire était certes sympathique, mais il ne se passait pas grand chose sur 46 pages...

Je ne sais pas si c'est un cas isolé, car j'avoue que mis à part De Capes Et De Crocs, j'ai un peu laissé tomber la BD franco-belge...

Deroxat (Expert en Potins) 25/04/2012 18h21

non mais évidemment, sur le prix, on est d'accord, Tandhruil. Et sur le succès sans doute aussi. Mais je me suis sans doute mal exprimé: ce que je voulais dire c'est que le lecteur de manga à la base, il est japonais... et il lit vachement plus que le lecteur français (je ne parle pas du nombre de caractères dans les bulles :-).

le truc, si je dis pas de bêtise, c'est que le format manga est comme ça parce qu'il y a tout un public qui est adepte du suivi hebdomadaire en pré publication d'abord (avec les Jump et les machins comme ça). Y a un système de production mis en place qui est à mille lieux de ce qu'on connaît en France. Ce que je veux dire, c'est qu'on a en France des tomes de 300 pages uniquement parce qu'à la base, il y a une publication en amont qui colle avec la réalité du marché local (ça marche aussi pour les comics qui ont une culture du récit feuilletonnant tout aussi important). Ce que je veux dire c'est qu'en vrai, y a pas 300 pages qui tombent d'un coup.

ça veut dire selon moi que ça demande un mode de production à flux tendu qui me paraît un poil compliqué à mettre en place et qui va à l'encontre d'une certaine tradition. Parce que là, ça veut aussi dire qu'il faut trouver de la place sur les étals des marchands... ce qui va à l'encontre d'un autre problème soulevé par l'article: on produirait trop.

Mil K 25/04/2012 18h26

Le problème c'est que du coup, on a quand même dans le même rayon des bouquins de 200 pages qui sortent tous les 3 mois à coté de bouquins de 46 pages qui sortent tous les 9 mois...

Le format japonais, peu importe sa qualité ou sa pertinence, permet de sortir beaucoup plus vite une histoire que le format franco-belge.
Je pense que la perte de public vient en partie à cause de ça... (bon, pas que, hein... mais en aprtie...)


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