Buzz Comics, le forum comics du monde d'après.

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-   -   Critiques rapides de fond de pile : DU SANG SUR LES MAINS (http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=68029)

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 19h02

Critiques rapides de fond de pile : DU SANG SUR LES MAINS
 
Nouveau topic pour la peine.

Molo sur le texte et la mise en forme. Quelques reflexions rapides sur des bouquins lus plus ou moins récemment, amassés sur la pile "à critiquer" qui commençait à monter dangereusement.

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 19h03

Green arrow volume 1 : Hunters moon
 
GREEN ARROW VOLUME 1 : HUNTERS MOON (DC COMICS)
Green Arrow #1 à #6
Mike Grell / Ed Hannigan / Dick Giordano


https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg

Mike Grell prend en main la destinée de Oliver Queen pour un run marquant et détonnant. La direction prise s’éloigne de l’univers de super slip et inscrit l’archer vert dans des histoires sous fond de thriller urbain.
Dans ce premier TP ce n’est pas moins de 3 histoires auxquelles nous avons le droit. Et oui, cela existe, on peut raconter des récits en deux épisodes, avec du fond derrière et sans renfort d’effets spéciaux en plus (lire ces derniers mots comme le dessinateur Ed Hannigan fait le job, c’est propre, lisible et dynamique, point c’est ce que je demande en priorité à une dessinateur), ni de retconboot ou encore de secrets de familles cachés et surtout bien graveleux pour attirer le chaland.
Rapt et vengeance, météorite porteur d’une bactérie et guerre de gang dans des rues de Seattle bien dangereuse tels sont les thèmes portés ce premier volume. Oliver ne chaume pas, comme le rythme du récit, et tente de reconstruire sa vie avec une Dinah Lance plus femme moderne que canari noire. D’ailleurs on ne la voie jamais en costume. C’est les être humains dans leur entourage naturel (qu’il soit urbains comme dans l’arc 1 et 3, ou sauvage dans la recherche de la météorite). Il y a beaucoup d’humanité dans ces récits où Grell montre toutes les failles des hommes. Et surtout il renoue avec l’engagement de l’archer vert, tendance gauchiste prônant l’auto défense. C’est un peut rentre dedans, mais cela a le mérite d’évoquer des thèmes souvent à peine effleurés et d’avoir un véritable point de vue (que l’on partage ou pas d’ailleurs). Ecrit à la fin des années 80 (1988), ce volume de Green Arrow fleurte avec ceux des années 70 qui ont popularisé le personnage.

Graphiquement un peu daté, c’est surtout un comics bien écrit qui joue à fond le jeu du justicier urbain, qui déguisé en archer vert est plus à l’aise à défendre la veuve et l’orphelin qu’à combattre Darkseid. Un robin des bois réact en quelque sorte.

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 19h05

Punisher : Franken-castle
 
PUNISHER : FRANKEN-CASTLE (MARVEL)
Dark Reign : The List – Punisher ; Punisher #11 à #16 ; Franken-Castle #17 à #21 ; Dark Wolverrine #88 à #89
Rick Remender et Daniel Way / John romita Jr, Tony Moore, Jefte Palo, Steven Segovia, Paco Diaz, John Lucas, Dan Berreton, Andrea Mutti et Luca Malisan


http://i.ebayimg.com/00/s/Njk5WDQ1MA...JUI4zR/$_1.JPG

Idée séduisante sur le papier surtout que l’excellent numéro de Dark Reign : The List consacré au Punisher est écrit comme la fin du personnage (au passage Romita Jr retrouve de façon fort probante un personnage qu’il a marqué quelques années avant).
Comment cela Pupu n’est pas mort …. Remender en fait une créature toute recousue à l’instar du monstre de Frankenstein. D’ailleurs il va même l’installer dans une communauté, se terrant dans les bas fond de New York, de créature monstrueuse toutes droits sorties du folklore bien fourni de la maison des idées.
Las Remender fait du Remender et passé l’envie de lire une orientation WTF, j’ai vite déchanté. Comme d’hab, Remender n’a qu’elle seule idée à raconter, avec des personnages très tranchés au revirement rapide et surtout c’est long mais long …. Au lieu de nous proposer un comics sur Franken-Castle (dont il serait le héros, où il vivrait quelques aventures), Remender nous sert le combat entre la légion des monstres et la vendetta de Hellgaard. C’est délire mais quel ennuie au bout d’un moment. C’est sympa de voir certains monstres mais cela fait tellement parenthèse.

Et Remender déjà peu inspiré n’est pas aidé pas Daniel Way pour remettre ses joujoux en place avec une nouvelle confrontation très convenue avec Daken. On prend quand même un peu peur quand on tourne les pages si rapidement en se disant que nous aussi on a du oublier de nous greffer un cerveau. Je ne suis pas contre lire quelque chose de bien délire mais au bout d’un moment cela me gonfle quand je me rend compte que chaque cliffhanger n’est là que pour prolonge inutilement l’unique pitch.

Graphiquement génial par contre (et les divers style passent très bien).
Mais un très gros bof pour ce pavé assez indigeste.

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 19h06

NO MERCY Volume 2
 
NO MERCY VOLUME 2 (IMAGE)
No Mercy #5 à #9
Alex De Campi / Carla Speed McNeil


https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg

J’avais bien aimé le premier TP j’ai moyennement apprécié la suite. La faute à quoi : au format et au concept.

Sur le premier, No Mercy est taillé pour être lu en format mensuel comme un feuilleton aux multiples rebondissements. Lire en TP, non. Dès que j’ai attaqué les premières pages je ne me souvenais que trop peu de qui était qui et le situation de chacun à l’issu du #4.
Sur le concept et pour faire un bref résumé de ce que mon cerveau avait retenu : voyage scolaire au Mexique ; accident de car ; c’est la merde il faut survivre dans le désert avec des réactions surprenants (mais lesquelles et qui ?). Donc on sent bien que cela va être compliqué pour Alex De Campi de broder pendant des années dessus. Le scénariste va donc faire un peu dans le gore (un œil mangé par un vautour), dans les secrets de familles (un garçon-fille tendance psychopathe), la mafia locale (drogue, exploitation) … Clair que cela dynamise le récit mais cela part aussi dans tout les sens. Tu rajoutes donc des flashbacks (pas beaucoup, je le concède), une envie de choquer (parfois gratuitement) et l’éparpillement des protagonistes, des dessins de Carla Speed McNeil parfois confus (surtout sur certains personnages que l’on confond à force de peu les voir) et on arrive finalement à une lecture difficile. Surtout que personnellement j’attends toujours un développement assez évident de l’histoire : mais que font les familles devant le manque de nouvelles de leurs proches ?

Tout cela pour dire que je suis en train de passer à côté d’un comics surement intéressant mais dont les choix de scénario m’ont perturbé rajouté à la très mauvaise idée de lire cela en collection (les TP c’est parfois le mal et pas du tout l’avenir). Sheltered (que j'ai suivi en single) était mieux fait je trouve.

Bonus du TP (quand même) : le script de l’épisode #5 (qui est surement l’épisode qui sort du lot car il traite des centres de redressement …. et leurs morts)

Man-Thing 30/10/2016 19h22

Très bonne idée de sujet. Par contre, je suis un grand fan de l'ère Franken Castle. Apparemment, le web est majoritaire pour dire que ce n'est pas un bon run mais il semble qu'il a comblé les attentes d'une minorité dont je suis et qui attendait ce genre de délire sur Pupu.
J'avais adoré aussi les numéros précédents sur Frank qui utilisait les gadgets de super héros et qui luttait contre les méchants réincarnés par the hood.
En tout cas, je m'étais bien plus éclaté que sur les numéros du run de Rucka, qui m'avaient passablement ennuyé.

JB 30/10/2016 19h25

Très bien comme format ! Tu t'aventures plus loin dans le GA de Grell ? (avec la suite, le spin-off prestige sur Shado ou encore les crossovers avec The Question)
Attention au retour dans le DC universe avec le story arc crossroads (aux alentours de Zero Hour), c'est assez indigeste.

Punisher : on a subi le Pupu ange exterminateur, le Franken était par comparaison un bon divertissement qui ne s'est pas vraiment attardé

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 19h26

Citation:

Envoyé par Man-Thing (Message 1687321)
Très bonne idée de sujet. Par contre, je suis un grand fan de l'ère Franken Castle. Apparemment, le web est majoritaire pour dire que ce n'est pas un bon run mais il semble qu'il a comblé les attentes d'une minorité dont je suis et qui attendait ce genre de délire sur Pupu.
J'avais adoré aussi les numéros précédents sur Frank qui utilisait les gadgets de super héros et qui luttait contre les méchants réincarnés par the hood.
En tout cas, je m'étais bien plus éclaté que sur les numéros du run de Rucka, qui m'avaient passablement ennuyé.

J'attendais ta réaction et ton contre point de vue. Remender me parle peu (ceci expliquant cela) et trop décompressé malgré un récit fun et assumé tel quel. Mais il y a largement la place pour des amateurs. Et c'est très bon graphiquement.

Citation:

Envoyé par JB
Très bien comme format ! Tu t'aventures plus loin dans le GA de Grell ? (avec la suite, le spin-off prestige sur Shado ou encore les crossovers avec The Question)

C'est prévu .... mais je n'ai pas encore passé la commande. Mais je ferais assurément.

j'ai de l'Alpha Fligt, du Green Lantern (Emerald Twilight New Dawn), de l'EPIC Captain America (Byrne), du Unknown Soldier, du Wonder Woman de Deodato, du Monstress, du Vision (Johns /Reis), du Flash par des écossais fous, du Supurbia à venir .... (avec ce format cela devrait le faire)

Ben Wawe 30/10/2016 20h11

J'avais acquis les 60 premiers numéros de Grell sur Green Arrow, j'avais bien aimé à l'époque. Faudrait que je les retrouve pour les relire...

Man-Thing 30/10/2016 20h43

Oh là là, le Pupu ange exterminateur, c'était mauvais, mais mauvais.

Zen arcade 30/10/2016 20h58

J'arrive pas à comprendre cette opposition entre lectures en single mensuel ou en tpb.
Qu'est-ce qui empêche un consommateur de singles d'amasser les numéros et de lire pas arc?
Qu'est-ce qui empêche un consommateur de tpb de lire ses albums à la vitesse qui lui semble la plus appropriée?
Réponse aux deux questions : rien.

Bon sinon, j'ai lu Franken-Castle récemment et j'ai bien kiffé (sauf le crossover avec Daken qui oblige à se farcir des épisodes de Daken sans intérêt).
Pupu qui attaque un château médiéval sur le dos d'un dragon, c'est une image que je ne risque pas d'oublier (alors qu'en général en matière de comics des Big Two, je ne me souviens plus le lendemain de ce que j'ai lu la veille).
La suite, In the blood, qui termine le run de Remender est cependant quelques crans au-dessus (et conclut le run en beauté).

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 21h08

J'ai aussi préféré In the blood. Ce n'est pas mauvais Franken-Castle mais comme l'écriture de Remender ne me convient guère ... (j'avais déjà eu un peu de mal avec les épisodes qui précèdent, je dois en avoir laissé une trace sur le forum).

Je n'oppose pas les singles et les TP, mais l'écriture feuillonesque est un genre à part entière et les conditions (environnement, format, temps passé ...) de lecture joue sur la façon d'appréhender et d'apprécier une histoire. Pour revenir sur No Mercy Alex De Campi s'en sort mieux sur les premiers épisodes (il joue à fond son pitch) que sur la suite. Mais j'attends de voir ce qui va suivre car on n'est pas à l'abri d'un histoire plus profonde (même si il y a quand même de grosse facilité dans l'écriture des personnages) et qui se tient sur une vingtaine de numéro. Ce n'est pas une grosse critique, mais un ressenti qui m'a empêché d'apprécier ce second TP à sa surement juste valeur. Après bien évidemment j'ai ressorti le premier TP pour faire le lien, mais j'aurais aimé, au départ, ne pas le faire. C'est également dans ce cas que l'on se rend compte si la précédente lecture nous a marqué (images, situations, personnages forts et marquants)

Zen arcade 30/10/2016 21h57

Citation:

Envoyé par arrowsmith (Message 1687334)
J'ai aussi préféré In the blood.

In the blood, c'est carrément excellent.

Citation:

Je n'oppose pas les singles et les TP, mais l'écriture feuillonesque est un genre à part entière et les conditions (environnement, format, temps passé ...) de lecture joue sur la façon d'appréhender et d'apprécier une histoire.
Ben oui, évidemment, les conditions de lecture jouent.
Mais moi ce que je dis, c'est que, en gros, que tu lises des singles ou des tpbs, rien ne t'empêche de maîtriser ces conditions.
Enfin bon, je dis peut-être ça parce que je n'ai jamais aimé suivre une série mensuellement (même quand les tpbs n'existaient pas et que j'achetais des singles, je les laissais s'empiler pour lire par arc).
Lire mensuellement, pour moi, c'est un calvaire. Je dois à chaque fois relire les épisodes précédents parce que j'ai tout oublié.
Et puis, je suis complètement incapable de m'investir dans plusieurs séries à la fois.

Citation:

Pour revenir sur No Mercy Alex De Campi s'en sort mieux sur les premiers épisodes (il joue à fond son pitch)...
Pour info, vu que tu sembles faire erreur, Alex De Campi est une femme.

JB 30/10/2016 22h04

Citation:

Envoyé par arrowsmith (Message 1687323)
j'ai de l'Alpha Fligt, du Green Lantern (Emerald Twilight New Dawn), de l'EPIC Captain America (Byrne), du Unknown Soldier, du Wonder Woman de Deodato, du Monstress, du Vision (Johns /Reis), du Flash par des écossais fous, du Supurbia à venir .... (avec ce format cela devrait le faire)

Pour Alpha Flight : Mantlo, Nicieza, Furman, Seagle, Lobdell, Pak / Van Lente ?

Fletcher Arrowsmith 30/10/2016 22h08

La fin de Byrne et le debut de Mantlo

JB 30/10/2016 22h11

Avec, pour la partie de pêche, les histoires de Hulk afférentes ?

Fletcher Arrowsmith 31/10/2016 00h34

Citation:

Envoyé par Zen arcade (Message 1687338)
Pour info, vu que tu sembles faire erreur, Alex De Campi est une femme.

Zut, je le savais en plus.

Citation:

Envoyé par JB
Avec, pour la partie de pêche, les histoires de Hulk afférentes ?

Uniquement le #313 (pour le cross over)

Eddy Vanleffe 31/10/2016 09h10

longue vie à ce nouveau format d'échanges...

Je suis très curieux de lire du Mike grell sur Green Arrow...

Fletcher Arrowsmith 17/11/2016 23h13

Harbinger volume 5 Death of a Harbinger
 
HARBINGER VOLUME 5 DEATH OF A RENEGADE (VALIANT)
Harbinger #20 à #25
Joshua Dysart / Clayton Henry et Khari Evans


https://d.gr-assets.com/books/1408314946l/21433338.jpg

Très bon volume qui présente 3 arcs narratifs. On en a pour notre argent. A signaler que le #25 est le dernier numéro de la première série. King size pour ce numéro dont les différents récits sont éparpillés au début et à la fin de ce cinquième volume d’Harbinger.

Resistance (Harbinger #20 à #21)
Joshua Dysart introduit un personnage qui deviendra important dans l’univers Valiant : @x. Après leur fuite dans le volume précédent l’équipe de Peter joue à cache avec Toyo Harada et vont trouver un allié précieux en la personne de @x qui pirate le réseau mondial mettant en ligne un ensemble de fichiers incriminant le PRS et menaçant directement Harada en passe d’avoir un prix nobel.
C’est le début de la chute, pour tous. La narration de Dysart sur ces deux épisodes est brillante : aller retour, vision sur le futur proche, ambiance sombre et coup fourré sont de mises. Il profite de cette relative pause dans ce thriller pour approfondir les différents personnages notamment les relations entre eux. En fait il prépare le dénouement dramatique du prochain arc.

Death of a Renegade (Harbinger #22 à #23)
Tout est dans le titre. Les Renegade décident d’attaquer frontalement le conglomérat de Toyo Harada et c’est le début de la fin. Des pions vont tomber, des sentiments inavoués vont apparaître et le jeu va être complétement rebattu. Intéressant et surprenant cet arc montre la maitrise de Dysart depuis le début de la série. Scénario qui est allé crescendo et qui trouve ici son apogée dans la lutte entre les deux plus puissants psiots sur Terre. Pour le lecteur la charge émotionnel est assez forte vis à vis de la perte de certains protagonistes montrant bien comment on c’est attaché à eux. Comme pour l’arc précédent c’est dessiné par le très propre et excellent Clayton Henry.

Wake (Harbinger #24 à #25)
Wake est à lire comme l’aftermath de Death of a Renegade. Retour de Joshua Dysart aux dessins (le dessinateurs des premiers numéros) pour boucler la boucle mais il n’est pas seul car il amène avec lui Generation Zero. Dysart tient à donner une conclusion à sa série mais laisse une situation chaotique amenant des suites (à lire dans Harbinger Armor Hunters, Harbinger Omega, Imperium, Generation Zero et Harbinger Renegade).

Ce cinquième tome offre une superbe montée en puissance de l’histoire mais surtout se présente comme un véritable récit complet avec son prologue, son temps fort et l’épilogue. C’est un récit essentiel et pivot pour ceux qui veulent se lancer dans l’univers Valiant 2.0 voire 3.0 maintenant.

Fletcher Arrowsmith 17/11/2016 23h49

Four Eyes volume 2 Hearts of Fire
 
FOUR EYES VOLUME 2 HEARTS OF FIRE (IMAGE)
Four Eyes vol2 #1 à #4
Joe Kelly / Max Fiumara et Rafael Ortiz


http://images.gr-assets.com/books/14...l/29584614.jpg

Je vais rebondir sur les quelques lignes de l’ami FredGri :
Citation:

Envoyé par FredGri (Message 1680295)
Tout d'abord, après avoir reçu le deuxième tpb Four Eyes de Kelly, Fiumara et Ortiz, j'ai tout relu et franchement j'adore cette "série" (pour peu qu'on puisse l'appeler comme ça !!!) Certes on a le sentiment que c'est assez long a se lancer mais cela reste une excellente lecture, avec une très bonne caractérisation globalement !
Certes mon principal intérêt est plus sur le plan graphique, mais je trouve le travail de Kelly très subtile et bien vu, même si je reconnais qu'il utilise les grosses ficelles habituelles !

En fait je suis tout a fait d’accord avec Fred :D
On peut trouver ce second arc un peu en deçà du premier car déjà l’effet surprise n’est plus là (mais quel plaisir de retrouver cet univers) et il est vrai que Kelly a une écriture un peu moins fine, moins surprenante plutôt, dans le déroulé du récit somme toute assez classique finalement.
Mais cette réinterprétation de l’Amérique en pleine dépression est savoureuse à lire. Tout juste si les éléments fantastiques (les dragons) viennent nous rappeler que ce n’est pas ancré dans la réalité.
L’histoire, suite directe du premier volume, nous montre l’entrainement de Four Eyes par Enrico dans le but de lui faire faire des combats clandestins. Pour Enrico c’est le dur apprentissage de la vie, à la dure, surtout avec l’arrivée d’un « beau père » forcément pas souhaité. Sa relation avec Fawkes va évoluer, pas forcément en bien. Comme dans les années 30 aux states, on demande à une jeune garçon de 10 ans de se comporter comme un adulte car c’est marche ou grève. Kelly sait toucher là où cela fait mal et sa description m’a semblé juste. Il utilise peu les dragons finalement, du moins beaucoup moins qu’avant, ces derniers ayant un rôle unique. Dommage qu’il ne nuance pas plus car parfois on sent venir les évènements de loin. Mais c’est bien écrit.
Graphiquement le traitement reste dans des tons lavis, dans le gris, le rouge pour les bébête volante. C’est beau, expressif et cela reste sur la limite de la caricature (Enrico et sa grosse tête). Etonnamment j’ai trouvé les deux artistes (Fiumara fait le #1 et le #4 Ortiz s’occupant des #2 et #3) parfois brouillon avec les dragons. Certains passages des combats m’ont semblé confus.

Vous l’aurez compris Four Eyes est une bonne série aussi bien graphiquement que pour son scénario. Au vu du cliffhanger j’espère que nous n’attendrons pas des années pour avoir la suite.

Fletcher Arrowsmith 18/11/2016 15h45

@JB : oui il faut que je me lance dans le premier univers Valiant. Surement en 2017 :)

JB 18/11/2016 15h53

J'idéalise probablement et, de mémoire, Doop avait eu un regard sévère (mais juste) sur ces productions ;)

Fletcher Arrowsmith 18/11/2016 21h05

The Fix volume 1 Where The Beagles Dare
 
THE FIX VOLUME 1 : WHERE BEAGLES DARE (IMAGE)
The Fix #1 à #4
Nick Spencer / Steve Lieber


http://images.gr-assets.com/books/14...l/30027125.jpg

Pour ne va vous mentir j’étais réticent à me procurer The Fix car après le succès critique de la paire Spencer/Lieber sur Superior Foes of Spider-Man, et à la lecture du Ant-Man par le même scénariste (que j’ai très peu apprécié) j’avais peur que cette série publié par Image ne soit qu’une pale copie, une tentative de surfer uniquement sur l’humour des deux titres précédemment cité. Dans la longue phrase précédente à la Proust le mot clé est uniquement. Car The Fix c’est bien un Superior Foes like mais pas que, et surtout pas que.

Déjà nous ne sommes pas dans un univers de super slip et cela fait du bien. On est bien plus décontracté du gland d’un coup (un peu de vulgarité non maitrisé ne fait pas de mal et ne rend pas sourd également). The Fix c’est ici et maintenant soit Los Angeles en 2016. Il y a du soleil, des mafieux, un aéroport (of course), des inspecteurs de police tendance loser (warning key word : tendance), des coups tordus, des embrouilles, des Miley Cyrus et surtout un beagles :D
Donc The Fix c’est un peu un mélange de tout cela enveloppé dans une narration à la Tarantino. Si plus haut j’insiste légèrement (pour ceux qui suivent) sur la loosorité (copyright Ségo) de nos deux protagonistes c’est qu’ils sont loin d’être des décrits comme des crétins comme l’ensemble du casting des ennemis de l’homme araignée qui fut un temps supérieur. En fait ils souhaitent réussir à leur manière ne croyant pas à l’honnête du système dont ils profitent pourtant allégrement. Ils vont donc monter des coups tendance has been (comme braquer une maison de retraite, sic). Forcément à un moment cela va se retourner un contre eux, vu que le mafieux local va leur demander des comptes (les vieux cela ne rapporte pas assez).

Et là on est partie pour un récit assez débridé en apparence, où chaque épisode est presque un stand alone à lui tout seul mais avec pourtant le plot principal toujours en vu. C’est réellement la force de The Fix. Spencer multiplie les aller retour à l’improviste en demandant à Lieber de croquer des situations burlesques dans un format assez réaliste. On y croit, on rigole on se croirait presque dans un film des frères Coen.

Voilà pourquoi, je rejoins le club très select de EsseJi : achetez The Fix, vous ne le regretterez pas.

EsseJi 19/11/2016 01h12

A mi chemin entre Tarantino et les Coen bros? J'achète comme comparaison. :D

Fletcher Arrowsmith 24/11/2016 16h15

The Sandman presents : Merv Pumpkinhead, Agent of D.R.E.A.M
 
THE SANDMAN PRESENTS : MERV PUMPKINHEAD, AGENT OF D.R.E.A.M. (VERTIGO)
one shot
Bill Willingham / Mark Buckingham / John Stokes

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com...f7ccb7f3d2.jpg

Merci énormément à Doop de m'avoir offert cette pépite récréative. J'ai mis du temps à décider à le sortir de mon fond de pile mais cela en valait le coup.

De quoi cela parle : tout est dans le titre ... oui. Après un meurtre et le vol de sable chez chez Dream, l'agent très spécial Merv Pumpkinhead est détaché pour résoudre cette affaire qui pourrait entrainer la fin du monde.
Et c'est partie pour 48 pages d'ambiance James bondienne mélangé à l'univers de Sandman. Bill Willingham joue le jeu à fond que cela soit en terme d'ambiance, de gimmick voire de titre de film (ex : Gourdfinger car le récit est divisé en différent tableau).
On retrouve tous ce que l'on aime dans les films et roman de 007 : les femmes (mais où est donc sa courge :D), les poursuite en voiture (en mini de préférence), un méchant mégalo et son aide camp fatale, le smoking, les gadget et j'en passe. C'est impressionnant comme on l'impression d'assister à une production de Albert R. Broccoli. L'autre carte majeur qu'abat le scénariste est l'appropriation du monde du rêve. Déjà cela se situe dans cette univers mais Willingham invente des capacités spéciale lié à ce monde comme la capacité à se connecter à un rêve pour faire apparaitre un objet par exemple.
Très bon choix également d'avoir donner la partie graphique à Mark Buckingham (et la colorisation ad hoc de Lee Loughridge). Cela semble comme une évidence à la lecture. Le dessinateur phare de Fables croque une tête de citrouille parfaite, met du dynamisme dans ces planches et ses compositions détaillées et surtout il y a ce petit truc pince sans rire qui nous fait sourire comme dans un blockbuster bondien.

Du one shot qui ne se prend pas au sérieux, réservant plein de surprise et de clins d'oeil,le tout avec beaucoup d'humour.

Fletcher Arrowsmith 24/11/2016 17h12

Cyclops Retribution
 
CYCLOPS RETRIBUTION (MARVEL)
Marvel Comics Presents #17 à #24 (extrait)
Bob Harras / Ron Lim / Jeff Albrecht, Carol Riem et Bruce Patterson

http://comicbookrealm.com/cover-scan...on-issue-1.jpg

J'étais justement en train de discuter si cela avait été publié dans un RCM (of course, j'avais raison) ou un TOP BD jeudi dernier quand j'ai trouvé ce recueil VO à 1$ ce week end à Ramonville. Comme quoi.

Je me souviens d'avoir peu apprécié en VF à l'époque, n'étant pas subjugué par les dessins de Lim, le scénario de Harras me parlait peu car j'avais de grosse lacune en (jean) moule initial et je souhaitais plus retrouver une aventure tourné intégralement vers Scott Summers (alors dans X-Factor avec le costume post Fall of The Mutants). Bizarrement j'avais également fait un rejet en comprenant que c'était extrait de Marvel Comics Presents, soit des petits récits mis bout à bout attendant plutôt une LS en 4. J'étais jeune et naif :)

Et donc 25 ans après (RCM 29 publié en février 1991) j'en pense quoi ? C'est pas si mal du tout même si je me suis un peu retrouvé dans les différentes remarques cités ci dessus. L'histoire tient la route et le format impose bien une narration directe, sans fioritures, très éloigné de la décompression. Cela va vite et nous sommes bien en face d'une aventure de Cyclops et non sur Cyclops. Son histoire avec le moule initial est bien le seul élément un peu mis en avant permettant d'aborder partiellement Scott Summers, l'homme. Le reste est classique avec un esprit de Scott Lang toujours aussi vindicatif envers les mutants. C'est à coup de virus (Legacy avant l'heure) qu'il compte éradiquer la race mutante. Sur sa route il va trouver le leader incontesté de X-Factor car ce dernier est de passage sur Muir Island vu que le plan diabolique de la sentinelle ultime implique Moira MacTaggert. Lecture agréable, pas prise de tête, assez rentre dedans (le personnage de Conscience est un peu tout much, parfois intéressant, parfois inutile et caricaturale) et surtout dans la continuité et le respect des personnages nullement sur ou pas écrit. Un récit de faiseurs qui font le job et c'est très bien ainsi. Forcément il y a des regrets que Bob Harras ne se permette pas d'approfondir plus le personnage titre. Au passage j'ai pu mesurer combien Moira et Banshee manquent de nos jours (plus qu'eux, ce type de personnage également). A signaler que Harras fait référence à la perte de pouvoirs de Banshee. Bien vu.

Graphiquement le trait de Ron Lim est agréable à regarder. Les trois encreurs font du bon travail en plus. On a quand même l'impression que Ron Lim ne sent pas si à l'aise que cela dans ce univers. Après je suis devenu très client du dessinateur depuis son Thanos Quest donc ce que je vois me conviens très bien.

Fletcher Arrowsmith 24/11/2016 17h42

Savage Dragon volume 6 : Gang War
 
SAVAGE DRAGON VOLUME 6 : GANG WAR (IMAGE)
Savage Dragon #22 à #26
Erik Larsen

http://www.babelio.com/couv/bm_181624_aj_m_9078.jpg

Lentement (je dois avoir lu le volume précédent il y a plus de deux ans) je continue à lire (à ce stade je ne parle pas de rattraper mon retard) le Savage Dragon d'Erik Larsen, série solide et tellement jouissive à la lecture.

Il y a quoi dans ce sixième volume : la succession d'Overlord qui va entrainer une guerre des gangs dans Chicago alors que le Dragon est porté disparu (la faute à la mère de feu Debbie, sa première petite amie). Comme d'habitude on se perd presque dans le casting imposant proposé par Larsen mais la narration étant très limpide et les dessins très expressifs l'ensemble coule finalement de source.
Donc place à un combat limite testéroné entre She-Dragon et Rapture après une nouvelle apparition très remarqué des Ninja Turtles. Johnny Redbeard est ses Nixed Men sont de nouveau de la partie (JB si tu me lis, c'est pour toit) tout comme Peter Klaptin, Amanda Mills (aka MJ), Super Patriot, Star et j'en oublie surement. L'auteur complet continue de développer tout ce petit monde sans que le lecteur trouve cela forcé ou redondant et surtout cela n'empiète pas sur l'histoire. Il y a une telle densité dans la narration, surtout quand on voit parfois le peu de cases présente, que cela force presque le respect.

Ce que j'ai aimé dans ce volume c'est la force de Larsen de nous surprendre avec pourtant un plot assez commun. La guerre des gangs ne s'étale pas sur des pages entières. Larsen se fait plaisir à ridiculisant certaines têtes d'affiches. Il déplace également très peu l'action (dans un QG secret et surtout dans un bar). Les rôles de Johnny Redbeard et She-Dragon vont prendre de l'importance (à nouveau on ne lit pas la même chose que les fois précédentes sur ces deux personnages). Parmi les évolution notoire il y a celle de Amanda Mills moins énervante et surtout se dessine une possible idylle avec Klaptin (mais avec rebondissement). La rencontre entre She-Dragon et Rapture est l'expression de la frustration (ou bien est ce les hormones ?) de cette dernière, qui a du mal à situer sa relation avec le Dragon tout en étant très énervé par sa colocataire imposée (au passage excellent passage qui renouvelle le concours de tee shirt mouillé et ses boobs). Tout ce petit monde évolue de fort belle manière dans l'univers haut en couleur d'Erik Larsen. Au pasage le lecteur amateur de comics s'amuse à chercher les comparaisons et autres caricatures avec des personnages connus (John Byrne, MJ, spider-Man mais également Grood ou Brainiac). Ce jeu de piste peut s'avérer passionnant et permet d'admirer une nouvelle fois la partie graphique très puissante mais également détaillée.
Volonté de se renouveler Erik Larsen torture son personnage fétiche en lui donnant des blessures inédites qui va mettre son pouvoir guérisseur (et la manière de l'amener à remettre ses os en place n'est pas piqué des vers) à forte contribution tout en donnant des planches décalées du plus belle effet.

Bref c'est encore une fois du tout bon. Vais je encore attendre deux ans pour lire la suite ? C'est la grande question du soir :D

JB 24/11/2016 19h34

Laisse mon toit tranquille ! ;) C'est marrant, je viens justement de ressortir Savage Dragon (#151 et suivants par contre, à dans quelques dizaines d'années :D )

Yakface 24/11/2016 20h37

Merci Arrow, je me relance dans la lecture de mes singles Dragon tiens...:merci:

Fletcher Arrowsmith 25/11/2016 00h13

The Legion of Night
 
THE LEGION OF NIGHT (MARVEL)
The legion of night #1 et #2
Steve Gerber / Whilce Portacio / Scott Williams

http://thumbs2.picclick.com/d/l400/p...-1991-1-VF.jpghttp://comicbookrealm.com/cover-scan...ht-issue-2.jpg

Je ne connais pas très bien (voire pas du tout) l'oeuvre de Steve Gerber. Pas sur que ce legion of night soit la meilleure porte d'entrée. Et comme il n'y a pas que JB qui lit des truc un peu louche, je me suis lancé dans de l'inconnu de l'écurie de la Maison des idées du début des années 90.

Cela ne démarre pas fort. C'est très confus, on se croirait dans du Marvel draguant Vertigo avec une première planche très confuses, bribes de moments passé ou futur ou que sais je (excellente collection) encore.
Puis cela va mieux, je découvre Jennifer Kale sur la plage dans un rôle presque contre emploi mais au moins je suis bien chez Marvel. La suite c'est une histoire assez classique d'un avocat assez droit et semble t il honnête (cela existe, la preuve Matt Murdock) qui est engagé pour défendre ce qui s'apparente à une secte. Je m'arrête un instant, gros loupé de Steve Gerber : il ne développe pas du tout l'aspect secte (qui s'avèrera satanique) ce qui est dommage car il y avait surement des choses à dire le papa du canard. On déroule pour retomber une nouvelle fois sur nos pattes avec l'arrivée de fin Fang Foom, annonciateur de l'enfer sur Terre. Clap de fin du premier numéro de 48 pages. Sympa finalement comme histoire.

Mais il y a la suite (et fin). Et là cela se gâte. Gerber est en pleine montée et voilà que notre avocat en mauvais état va se voir investi de la capacité d'évoquer un double, un truc pas beau, qui va combattre les méchants pas beau non plus. Pas de baguette magique à la Harry Potter, mais la Legion of Night va se rassembler (d'où la Jenny Kale, que l'on avait oublié) pour combattre la fange démoniaque sur une autre réalité, FFF étant le lien avec la Terre. C'est un peu du n'importe nawak. Fallait il comprendre quelque chose ? Une suite était elle envisagé ? Les poules ont elles des dents ? Je ne sais pas e que souhaité faire Gerber mais je suis resté dans l'expectative. PAssé les délires sur l'humanité qui se morfond mais qui trouvera quand même de quoi faire à nouveau surface, le message, tant est qu'il y en a un, reste un peu vain. Le déséquilibre entre les deux numéros est flagrant et pas en la faveur de l'histoire dans sa globalité.

Par contre Whilce Portacio est à sa place dans ce délire inachevé. Pas encore une star mutante, son trait assez assuré, le dessinateur américano-philippin croque à merveille les différentes monstres et horreurs qui parsème Legion Of Night. L'encrage de Scott Williams est une évidence (vive le studio hommage avec également Jim Lee) et Paul Mount à la colorisation reste dans le ton. C'est sombre mais très lisible. Etant admirateur du style Portacio à ses débuts (on est en 1991) j'y très larrgement trouvé mon compte.

Bon je ne sais toujours pas qui sont les personnages aidant Kale dans la Legion of Night, ni comment et pourquoi ils se sont rassemblés mais j'y vu un bébé Fin Fang Foom et rien que pour cela je ne regrette en rien d'avoir lu cette ovni en provenance de chez Marvel. Un drôle de truc.

JB 25/11/2016 00h25

Portacio aime bien ses monstres et avait produit des X-Men remplis de difformités avant d'illustrer la lutte des Wetworks contre les vampires. Par contre, je ne me rappelais pas de Fin Fang Foom là-dedans. Va falloir que je le rouvre.
Dans le même délire, il y a aussi une série prestige Tomb of Dracula (4 n°?) située après la fameuse série régulière, avec une résurrection dudit Dracula clairement moins frais qu'à l'habitude. Accessoirement, dans les prestiges sur les starting blocks, j'ai Chiller, Blood: A Tale (DeMatteis !) et les aventures de Cholly and Flytrap ^^

Fletcher Arrowsmith 25/11/2016 00h35

J'étais sur que tu l'avais lu :D

Fletcher Arrowsmith 09/04/2017 15h31

ECHO THE COMPLETE EDITION (ABSTRACT STUDIO)
Echo #1 à #30
Terry Moore

https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg

Un bon gros pavé rassemblant l'intégrale de la série de Terry Moore. C'est du noir et blanc car publié ainsi en single.

C'est de l'indé, format feuilleton sans réel temps mort, prenant et qui donne envie d'enchainer 590pages. Terry Moore nous a concocté une histoire assez original faisant la part belle à l'action et aux personnages.

Julie (notre jolie héroine) est au mauvais endroit au mauvais moment et pas devenir une arme vivante suite à l'explosion d'un prototype de l'armée américaine qui va devenir comme une seconde peau pour elle. Tout le monde est désormais à sa recherche de cette jeune femme tout juste divorcé, plein de problème de personnel et devant s'occuper de sa soeur un peu folle dingue. Road movie sous fond de fin du monde (vous savez les ingénieurs fous qui veulent reproduire le big bang ou des trous noirs, si si on a presque les mêmes en Suisse) Echo est très facile à lire, ne tombe pas dans la facilité et Terry Moore arrive a donner vie à un nombre impressionnant de personnages qui ont tous leur propre personnalité. Auteur qui aime donner vie à la gente féminine (et graphiquement c'est un régal pour les yeux), c'est un sacré imbroglio amoureux qui se met en place. Il y a 3 femmes et un hommes et les possibilités sont surprenants. Moore sait y faire et la sexualité évoqué est tout en douceur que cela soit des amitiés poussées ou des ébauches d'homosexualité sans oublier triangle amoureux voir amour avec un grand A tout simplement.
Sacré rythme dans le récit où l'ennuie n'existe pas avec de multiples rebondissements avec course poursuite, des sacrifices et une tension permanente. Le "costume" de Julie offre également des surprises et permet à Terry Moore de s'aventurer vers la science fiction sans trop en faire (des pouvoir oui). Il y a aussi un côté religieux qui est exploré avec l'ambiance apocalypse.

Très efficace je me suis régalé avec cette histoire pas forcément hyper originale mais d'une efficacité redoutable avec des protagonistes attachants.

doop 09/04/2017 17h06

SI ca n'ennuie pas mon ami Arrow, je reposte ma critique d'alors, quelques trucs m'avaient gêné mais mon impression globale trois ans après est positive !
Citation:

L'histoire en quelques mots :
JULIE MARTIN, une photographe en cours de divorce et au bout du rouleau assiste à un étrange évènement : une explosion dans le ciel. Elle se retrouve alors couverte de petits morceaux de métal qui vont commencer à s'agglomérer entre eux, faisant autour d'elle un embryon d'armure aux pouvoirs surprenants. Avec l'aide de plusieurs personnages , elle va alors tenter de comprendre ce qui lui arrive, d'échapper à l'armée et d'éviter la fin du monde !

Même si le ton est relativement SF/super héros , MOORE ne peut pas s'empêcher d'appliquer son filtre si particulier à l'histoire et s'intéresse énormément aux personnages, à leurs motivations. Tout le monde à un moment ou à un autre un traitement qui le rend plus profond et qui nous permet de sympathiser avec lui. C'est un des points positifs de l'histoire, néanmoins, il faut avouer que si les personnages sont vraiment bien campés, l'histoire est un petit peu trop superficielle à mon goût.
En effet, le traitement scientifique de la chose ne tient pas vraiment la route , cette histoire de base phi, bon.... Disons que c'est plus une idée qu'autre chose, mais elle ne permettrait aucunement de développer autant de trucs. Comme en faisait la réflexion quelqu'un sur le forum (HIPS je crois) , on a dans ce récit une mathématicienne de génie qui invente une nouvelle manière de compter et qui lui permet aussi de créer un nouveau métal et d'autres applications en physique quantique. Même Reed Richards ne le pourrait pas.
Alors l'idée de la base phi, c'est bien parce que c'est un truc littéraire et artistique (le nombre d'or etc...) , mais cela n'est pas cohérent. Je m'attends déjà à la réponse ...ouais, c'est un comics donc ce n'est pas réaliste etc...
Je rétorquerai que finalement les explications, on s'en fiche un peu , mais que quand même MOORE passe un sacré moment à tout nous expliquer et à essayer de joindre les bouts de manière pseudo scientifique. Il ancre son histoire dans quelque chose de très réaliste, et essaye désespérément d'expliquer scientifiquement un fait qui n'en avait peut être pas besoin.
C'est mon premier bémol.
Le deuxième, c'est l'histoire en elle même , autant la touche personnelle des personnages (la fameuse boîte honteuse de JULIE) est très bonne , autant les mécanismes du récit et les différentes étapes sont très traditionnelles. On se croirait dans un blockbuster Hollywoodien , où les évènements vont s'enchaîner sans surprise. Même la fin était prévisible, je l'avais vu venir à des kilomètres.
Ce qui n'empêche qu'on a envie de finir le livre le plus rapidement possible, l'histoire, aussi cliché soit-elle nous tenant bien en haleine.
En fait, ce ECHO, c'est un peu comme un plat que vous aimez bien et que vôtre belle mère vous ferait tous les dimanches sans exception. On sait ce qu'on va trouver; c'est bon, mais parfois on aurait envie d'être un peu surpris.
Après, il y a aussi des clins d'œil à STRANGERS IN PARADISE, puisqu'il y a des personnages communs aux deux histoires, c'est toujours sympa et bienvenu.
Niveau dessins, c'est quand même du très bon niveau.
Quand on y repense, ce ECHO est une sorte de WITCHBLADE vu sous la lorgnette de TERRY MOORE.

:brocoli::brocoli::brocoli:

Quand même parce que le récit, s'il est assez convenu, donne quand même envie d'aller jusqu'à la fin et que la caractérisation des personnages est réussie.

Fletcher Arrowsmith 09/04/2017 17h57

Citation:

Envoyé par Doop
En effet, le traitement scientifique de la chose ne tient pas vraiment la route , cette histoire de base phi, bon.... Disons que c'est plus une idée qu'autre chose, mais elle ne permettrait aucunement de développer autant de trucs. Comme en faisait la réflexion quelqu'un sur le forum (HIPS je crois) , on a dans ce récit une mathématicienne de génie qui invente une nouvelle manière de compter et qui lui permet aussi de créer un nouveau métal et d'autres applications en physique quantique. Même Reed Richards ne le pourrait pas. Il ancre son histoire dans quelque chose de très réaliste, et essaye désespérément d'expliquer scientifiquement un fait qui n'en avait peut être pas besoin.

Pas faux, peut être aussi, mais c'est bien de voir un scénariste qui tente de donner une explication scientifique car il ne faut pas oublier qu'il ancre son récit dans le réel. Quand on voit les explications (ou parfois il n'y en a pas) n'importe nawak ou autre deus ex machina de bien nombre d'histoires on ne peut pas se plaindre de voir quelqu'un qui essaye de hausser le niveau. Le lien avec la religion (ou toute autre mouvement spirituel) m'a semblé plus lourd mais pas inintéressant non plus.

Citation:

Envoyé par Doop
Le deuxième, c'est l'histoire en elle même , autant la touche personnelle des personnages (la fameuse boîte honteuse de JULIE) est très bonne , autant les mécanismes du récit et les différentes étapes sont très traditionnelles. On se croirait dans un blockbuster Hollywoodien , où les évènements vont s'enchaîner sans surprise. Même la fin était prévisible, je l'avais vu venir à des kilomètres.

J'ai ressenti la même chose mais du coup en omnibus cela passe très bien. Histoire sans prétention assumée avec les codes du feuilleton. Il faut le prendre pour ce que c'est et en plus c'est maitrisé. La fameuse boite honteuse m'a fait rire. On ne l'a pas signalé il y a pas mal d'humour dans ECHO

Citation:

Envoyé par Doop
ce ECHO est une sorte de WITCHBLADE vu sous la lorgnette de TERRY MOORE.

Alors là je ne te suivrais pas ;) Surtout que Terry Moore comme un Frank Cho ou un Maguire dessine les corps avec beaucoup de sensualité, jamais dans le vulgaire.

Et tes avis sont toujours les bienvenus copain doopinet. Parlons comics non d'un Mastenchon :beu:

Fletcher Arrowsmith 26/06/2017 16h11

Essential Wolverine vol 1
 
ESSENTIAL WOLVERINE VOLUME 1 (MARVEL)

Wolverine #1 à #23

Chris Claremont, Peter David, Archie Goodwin / John Buscema, Gene Colan, John Byrne / Klaus Janson, John Buscema, Bill Sienkiewicz, John Byrne

https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg

Enorme Essential qui présente les 23 premiers numéros de la première on going consacrée au célèbre mutant griffu (volume 2 d'une série sur Wolverine car la mini de Claremont et Miller est considérée comme le volume 1)

Le contexte : les X-Men sont morts pour le monde entier (Fall of The Mutants). Leur base d’opération se situe désormais dans le désert Australien. Marvel décide de continuer à donner quand même aux lecteurs ce qu’il souhaite, en dehors des aventures des X-Men, en proposant dans Marvel Comics Presents des aventures de Wolverine à Madripoor (crée pour l’occasion). La mayonnaise prend et il est alors décidé de sortir une série consacrée à Wolverine (c’est banco pour Marvel).
Et qui d’autre pour écrire les aventures de Logan que Chris Claremont, surement le scénariste qui a le plus écrit sur Wolverine à cet époque.

A part le #9 (scénario de Peter David) Claremont s’occupe des 10 premiers numéros. Que valent ces épisodes 30 ans après ? C'est très verbeux (et oui on a échappé à cela dans les traduction VF de l'époque) et on reconnaît désormais les tics d’écritures de Claremont sorti de sa zone de confort (Uncanny X-Men) dans laquelle il s’était installée. Suite direct des MCP, Claremont convie nombre de protagonistes dont un certains nombre inventé pour l’occasion. Il joue à la surenchère et on a bien du mal à croire que personne de reconnaît Wolverine (même Hulk version Mr Fixit ou encore Silver Samurai dans le #2), le petit masque étant d’un ridicule. Madripoor, ville sordide, repère de pirate est une très bonne idée, mais le scénario de Claremont trainant en longueur on se demande rapidement si le scénariste a quelque chose à raconter. Il aurait pu écrire une série de one shot ou arc assez court, mais non. Il joue avec les personnages secondaires qu’il apprécie (comme une propriété privée) et évidemment Jessica Drew est mise en avant (Claremont a écrit la série Spider-Woman quelques années auparavant et tente là de donner une sorte de suite à son run).
On pourra toujours objecter que Claremont quitte vite le titre n’ayant pas le temps de développer ses nouveaux jouets et ses intrigues. Mais trop de personnage d’un coup ne rime pas forcément avec qualité et côté intrigues (ou sub plot) il n’y en a pas tout simplement. En fait Claremont navigue a vu, offrant de bon moment (comme les deux épisodes avec Mr Fixit, assez drôle comme savait le faire le scénariste) ou bien les passages exploitant les bas fond de Madripoor mais à part cela on tourne vite en rond. Pourtant cela partait bien avec une première saga, the Black Blade (#1 à #3) pas transcendante mais sortant un peu de l’ordinaire pour l’époque. Le problème c’est la transition avec la saga suivante voyant la création de Bloodsport et Roughouse (et Archie Corrigan et les Harriers et le Prince Baran et Connie …). C’est trop. Claremont met en place un univers géant propre au griffu en trop peu de temps et d’espace. On étouffe. Surtout qu’il ne peut s’empêcher de mettre également des personnages qu’il apprécie (Karma, Silver Samurai, Jessica Drew). Merci à Chris Claremont d’avoir mis sur papier tout ce petit monde que l’on retrouvera dans les années qui suivent et qui paraitront indissociable de Logan, comme une seconde famille évidente. Avec plus de temps et d’épisodes et un positionnement vis-à-vis de Uncanny X-Men autre, les épisodes de Claremont (premier passage car le second est catastrophique en proposant une caricature du scénariste qu’il a été et notamment de ses épisodes ci) auraient pu être plus pertinent à la relecture. D’ailleurs les regrets sont bien présent pour le chant du signe de Claremont avec un Wolverine #10 qui dévoile un pan du passé de Logan (cela m’étonnait que l’on y ait pas encore eu le droit) et le scénariste est de suite très à l’aise (c’est l’histoire du gâteau d’anniversaire avec la mort de Silver Fox, tient encore une création, et le combat dans la neige avec Sabretooth). La narration alternant présent et flashback avec des parallèles intéressant laisse présager de ce que la série aurait pu devenir en gardant cette direction sous la plume de Chris Claremont. C’est Bill Sienkiewicz qui encre John Buscema pour l’occasion.
Bref je n’ai pas trouvé cela si passionnant que cela à la relecture hormis les fabuleux dessins de John Buscema (et en noir en blanc c’est très beau) et rien que pour lui cela valait quand même le coup de se replonger dans cette genèse (quitte à ne pas lire les textes admirez les dessins).

Arrive ensuite Peter David pour un arc génial, The Gehenna Stone Affair. Génial pour plusieurs raisons :
- déjà il commence la déconstruction de Patch (l’alter égo de Wolverine), prouvant que si le ridicule ne tue pas, la mascarade a assez duré
- Ensuite il propose enfin quelque chose de différent à Madripoor et ses bas fonds
- Enfin son arc est drôle et dynamique. Terminé les pavés de textes de Claremont place à des dialogues et des situations qui ont du punch et surtout au service du récit.
David utilise le mythe de Baa’l entrainant son histoire dans un mysticisme pas piqué des vers. Marque de fabrique de l’auteur il va piocher dans la pop culture avec des références à Indiana Jones ou encore James Bond. Bill Sienkiewicz continue sur sa lancé en encrant John Buscema qui a épuré sa mise en page (surement que les scripts de Peter David lui permettaient au contraire de ceux de Claremont souvent très indicatifs et directifs) offrant un plaisir de lecture avec du dynamisme dans chaque page. Ambiance grand écran et pop corn pour cette saga très bien troussé dans la continuité de la série (utilisation d’une partie du casting des épisodes précédents).
Entre temps on aura lu un épisode (le #9) hors continuité de l’époque où Wolverine est croqué par Gene Colan sur un scénario de Pter David qui se faisait la main avec une histoire de vengeance à l’ambiance très sombre limite horreur. Et là qui de mieux que Gene Colan pour illustrer cela (là encore le noir et blanc passe bien).

L’essential se termine avec un arc assez long (7 épisodes) que l’on doit à Archie Goodwin et John Byrne, encré par Klaus Janson sauf pour le dernier où il s’encre lui même (de fort belle façon).
C’était l’arc que je souhaitais le plus lire à l’achat de l’Essential en 2013. Autant le dire je n’ai pas complètement retrouvé mon enthousiasme de mes heures de lectures en VI Semic quand j’étais jeune avec des cheveux mais cela a plutôt bien vieilli (au contraire de moi ?).
Archie Goodwin a-t-il été seul aux commandes ? Byrne ne lui a-t-il pas demandé d’inclure des choses précises ? Le #19 et le #20 sont estampillés de l’event de l’époque, Acts of Vengeance, dirigé par … John Byrne (que c’est étrange). Et donc on a droit à des personnages (Tiger Shark, Doom, Kingpin, Red Skull, Daredevil, les Uncanny X-Men) que l’on ne s’attendait pas à voir dans une telle saga (surtout vu l’orientation prise en déplaçant l’intrigue de Madripoor à un cargo pour accoster à un pays d’Amérique Centrale inventé la Tierra Verde). Goodwin et Byrne alterne le très bon avec la création de personnages haut en couleurs comme La Bandera, Geist, Felix Guillermo Caridad et sa femme (Sister Salvation), la continuation d’un retour à la normal pour Wolverine (et l’abandon de son identité de Patch avec son costume de X-Man de retour également), une action que se déplace et le destin surprenant d’un personnage à la faveur de Roughouse. La fin permet également de conclure sur une très bonne note avec tous les protagonistes mis en avant proposant ainsi un arc très cohérent sur la longueur. Par contre avoir mêlé Acts of Vengeance, les Célestes, Daredevil, Tiger Shark à l’intrigue ce n’est pas forcément du plus bon gout. Les deux auteurs ont parfois l’air de naviguer à vue (et de ne plus y voir grand-chose comme Wolverine d’ailleurs). Vu son agenda de l’époque très chargé, John Byrne ne s’occupe que des layout laissant le soin à Klaus Janson de terminer. Le résultat est surprenant pour ceux qui connaissent le train assez propre en général de Byrne. Le coté fouillis, pas fini et peu crade fonctionne très bien à Madripoor et dans les passages dans la jungle. Un peu moins d’autres fois. La bonne note c’est Byrne s’encrant dans le dernier épisode (comme cela le fan est content et en plus c’est beau).

Fletcher Arrowsmith 26/06/2017 16h25

Rat Queens #11 à #15
 

Enfin lu ces 5 épisodes, troisième arc du premier volume de Rat Queens, qui a subit beaucoup de retard à la publication. J'avais donc mis cela de côté et je viens à peine de les ressortir dans mon opération je n'achète plus grand chose et je lis enfin mes piles de lectures qui se sont accumulées depuis quelques années.

Et c’est raté. Le changement de dessinateur a bel et bien était fatal à la série de Kurtis J. Wiebe, excellente surprise de ces dernières années. Roc Upchurch écarté on dirait que Kurtis J. Wiebe a perdu toute sa motivation et ses idées proposant des épisodes au scénario insipide et bancal. Comme quoi l’alchimie Scénariste/dessinateur n’est pas qu’une légende.

Les deux premiers arcs faisaient preuve d’une maitrise narrative et surtout, via la bande des Rat Queens d’une originalité graphique allant dans le sens du renouvellement d’un genre (l’héroique fantasy) traité sans réelle surprise ses dernières années. Tess Fowler, échoue à mes yeux à répondre à cette caractéristique essentielle de la série. Les décors sont pauvres voire inexistants, sans détails marquants, sans grain de folie. Au niveau des personnages mon avis est plus contrasté. Aucun problème pour reconnaitre les principaux protagonistes même si parfois on aurait apprécié voir plus de caractérisation. Tess Fowler se distingue même de ses prédécesseurs sur le titre en décidant (mais n’est pas une limitation graphique de sa part) de s’éloigner des formes et courbes agréables des Rat Queens pas décrit comme des canons de beauté mais désormais aux proportions parfois avantageuses. Pourquoi pas … seulement sur certains cases on sent l’artiste pas si appliqué. Je prends le cas de Violet, qui assume enfin son statut de femme à barbe (si si c’est très drôle) et bien dessinée par Tess Fowler, ce personnage avec de la barbe s’éloigne complètement de la gente féminine pour évoluer vers un guerrier masculin bien rouquin. Que cela soit ses caractéristiques propres écrit par Kurtis J. Wiebe aucun problème mais le décalage provoquant le trait humoristique vient du fait que l’on regarde une femme à barbe et non un guerrier barbu. C’est donc un loupé, mais de taille. On pourrait parler du dragon croqué grossièrement et de son pauvre trésor et son entre ou Tess Fowler détruit un gag de Kurtis J. Wiebe, de la descente en luge sans rythme …. Bref le compte n’y est pas et c’est une caractéristique importante de la série qui disparait.

Difficile en conséquence pour le lecteur de se passionner autant que d’habitude pour la série qui pourtant continue de regorger de passages surprenants et originaux. Mais le scénariste semble plombé par les errements de son creator owned et comme les dessins ne mettent pas en valeur son scénario la copie mérite à peine la moyenne quand on referme le dernier numéro (la série a été relancée depuis).
Personnages moins fouillés et pour un groupe qui va faire cause commune chacune va dans des chemins différents. Des sub plot sont lancés sans rien derrière (Betty et son passé avec un mystérieux voleur …. que l’on ne reverra plus), une quête où Violet acquière une épée à priori maudite mais dont le scénariste ne sait pas trop quoi faire. L’intrigue principale autour de Hannah Vizari est pourtant intrigante et pioche dans les 10 numéros précédents récompensant ainsi les lecteurs les plus assidus. Mais plus on approche de la fin plus Kurtis J. Wiebe s’empresse de terminer sa série comme si il trainait un boulet. Du coup on a droit à une fin abrupte où le groupe est scindé pour mieux être ensemble sur la dernière page (WTF total). L’intrigue avec le père de Hannah Vizari semble hésiter sur plusieurs pistes mais permet quand même au scénariste d’instaurer un climat politique plutôt pas mal. Le deuxième arc aura vu N'Rygoth prendre de l’importance, importante qui continue via Delilah et son frère. Là encore le destin des personnages est un peu abrupt mais se tient (qu’aurait fait Kurtis J. Wiebe si il avait eu encore une dizaine de numéros devant lui ?). Si je dois distribuer un bon point c’est au niveau du ton décalé (où sont en général les clés des geôliers par exemple) et de l’humour qui ose tout (jurons, sexe et boissons à gogo soit du politiquement incorrect) comme des gobelins drogués à coup de sucreries. Mais, car il y a un bémol, cela coule moins de source que d’habitude pour les raisons expliquées plus haut.

Kurtis J. Wiebe a choisi de boucler des intrigues et de se consacrer un peu plus à ses héroines et leurs choix prépondérant pour leur avenir. La fin programmée avant l’heure du premier volume associée à une dessinatrice peu à l’aise font de ce troisième arc le moins inspiré malgré qu’il soit surement le plus fourni mais la série perd trop de ses spécificités incontournables, marques d’un certain charme. La série a perdu de sa superbe.

scarletneedle 26/06/2017 17h47

Pas d'accord, tu vas me donner envie de racheter du Wolverine! :D

Rat Queens, je n'ai jamais essayé.

cyclopebox 27/06/2017 10h26

L'histoire de Wolviecrotte par Byrne, ce n'est pas celle où il y a un vieux super-nazi, qui a la fin l'honneur de rencontrer un certain Magnéto ?

Fletcher Arrowsmith 27/06/2017 17h22

Citation:

Envoyé par cyclopebox (Message 1717222)
L'histoire de Wolviecrotte par Byrne, ce n'est pas celle où il y a un vieux super-nazi, qui a la fin l'honneur de rencontrer un certain Magnéto ?

C'est bien cela (dernière page de la saga)

Fletcher Arrowsmith 13/08/2017 15h10

NEW UNIVERSAL : EVEYTHING WENT WHITE (MARVEL)

New Universal #1 à #6

Warren Ellis / Salvador Larroca

https://pictures.abebooks.com/isbn/9...026-us-300.jpg

Je me suis procuré ce TP dans en promo (4€) ayant fait l'impasse à l'époque sur l'édition française par Panini (raisonnable j'étais). Depuis 2006 je me suis à la fois renseigné sur le New Universal de Jim Shooter et j'ai même lu certains épisodes. J'ai donc attaqué cette relecture par Warren Ellis avec quelques connaissances mais sans forcément avoir l'esprit à la comparaison.

J'ai passé un moment agréable mais forcément frustrant arrivé à la dernière page. Agréable car Ellis est bel et bien dans la ré-invention mais ne néglige pas l'univers historique. On a donc droit au White Event mais également à la fameuse marque en forme d'étoile sur la main et des nouveaux être aux capacités formidable apparaissent (Star Brand, Justice, Nightmask entre autre). A l'époque Ellis était un auteur qui innovait constamment et surtout ne tourner pas encore en rond avec ses concepts. D'ailleurs il a la bonne idée de faire une sorte de synthèse de son écriture à travers ces 6 épisodes. Il applique donc un concept proche de la plaie à cet univers, avec une notion de multivers intéressante d'autant qu'il explique que l'univers de Shooter a existé. Ensuite il donne des fonctions aux êtres aux pouvoirs : ils sont pour l'instant 4 et ont chacun des fonctions bien définis. L'histoire baigne dans une paranoia ambiante alimenté par les Etats Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale qui a mis en place un programme secret autour (et pour contrer) les êtres au super pouvoir , avec un génocide de bébés à la clé. En quelques épisodes, Warren Ellis a donc réussi à construire un nouveau monde cohérent en lui donnant un passé et un présent. On peut déplorer le manque d'action du essentiellement à la technique narrative de la décompression et la politique d'arc pour futur publication en collection. Mais on y gagne en profondeur d'écriture et en cela on se démarque de l'approche super héros voulue par Shooter en 1986 dans le cadre des 25 ans de la Maison des Idées et la création d'un nouveau Marvel.
La frustration vient du futur que le scénariste britannique ne donne pas. En effet Salvador Larroca quitte le navire après 6 épisodes et malgré la publication de 4 autres singles (deux de la série qui suit et 2 faisant un focus dans le passé), nous n'aurons, pour l'instant, pas la suite de cette histoire. Ellis s'en est expliqué en signalant la perte des ses notes suite à un crash de son ordinateur. Quel dommage car pris par l'histoire, de bonne tenue en a réellement envie de continuer à suivre les aventures de ces justiciers new look, moderne et ré inventé.

Graphiquement c'était le début de la fin pour Salvador Larroca. En effet l'artiste espagnol se passait alors d'encreur (encrage direct) et commencait sa fameuse technique des visages réels. Ainsi on reconnaitra Bruce Willis, Jonny Deep ou Angelina Jolie. Réussi en terme de coup de crayon c'est raté au niveau de l'identification pour le lecteur. Par contre Larroca est clairement à l'aise (comme on a pu le voir dans son run sur Iron Man puis sur Star Wars) dès qu'il faut croquer les délires technologiques de Warren Ellis. Jason Keith colorise et arrive souvent à rattraper les défaut d'encrage de Larroca. Atmosphère pesante soulignée par des couleurs souvent chaude mais en pahe avec l'écriture.

Anecdotique finalement mais pour le prix je suis content d'avoir essayé.


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