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Brubaker, sur DD, ce sont aussi des arcs assez longs, souvent en deux actes de 6 épisodes chacun, et puis des épisodes-entractes (dessinés par Aja, Weeks, Azaceta). Donc, le rythme peut décontenancer.
Moi, j'ai beaucoup aimé Bendis, qui a quand même bien remué le personnage, mais je crois qu'il avait envie d'une fin ouverte pour son run. Du coup, le début du run de Brubaker est organiquement lié à la fin de celui de Bendis, Brubaker est obligé de boucler un dossier (et il le fait bien, je trouve - même si la première partie en prison est effectivement meilleure que la virée en Europe).
Le deuxième arc avec Mr Fear est classique mais efficace, remarquablement servi par Michael Lark - ça reste un vrai mystère que Marvel n'ait pas continuer à faire bosser Brubaker et Lark après DD (en dehors d'un épisode de Secret Avengers et d'un petit arc de Winter Soldier) : pire, je ne comprends pas pourquoi Marvel n'a pas plus utilisé Lark après DD (c'est un dessinateur régulier, avec un encreur-finisseur comme Gaudiano parfait, et qui était prêt à essayer d'autres choses).
Le troisième et dernier arc, avec le retour du Caïd, l'élection du nouveau leader de la Main, est excellent, très intense, avec une belle réunion de méchants, la chute de DD, et un dénouement très fort. Là encore, c'est fabuleusement dessiné.
Somme toute, ça fait quand même une très bonne collection d'épisodes. Brubaker n'a peut-être pas bousculé les fondements de la série (il n'y a pas de thème majeur qui traverse son run, comme pour Bendis), mais c'est rondement mené. Quand on voit ce qu'en a fait Diggle après, on mesure la différence de classe.
Waid a eu l'audace de donner une nouvelle impulsion, mais en même temps, il ne faut pas se laisser tromper par la différence visuelle (plus colorée, plus lumineuse), car DD reste un héros au bord du gouffre.
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