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Vieux 17/02/2014, 13h20
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
X-men legacy 1, morning glories 5, eternal warrior 1, mind the gap 2, mind mgmt 2

C'est très varié cette semaine : Marvel, Image, Valiant et Dark Horse sont au programme.


X-MEN LEGACY : PRODIGAL (MARVEL)


Simon SPURRIER / Tan Eng HUAT et Jorge MOLINA
X-Men Legacy (vol 2) #1 à #6

Le pitch :
Légion, un des mutants le plus puissant sur Terre, en proie à des crises de schizophrénie et fils du professeur Charles Xavier, décide de voler de ses propres ailes et de continuer l’œuvre de feu son père.

Ce que j’en pense :
C'est les meilleurs épisodes de X-Men Legacy que j'ai pu lire depuis le longtemps. Simon SPURRIER change tout et décide de donne rune nouvelle orientation à cette série mais il exploite par contre le terme de Legacy. Souvenez vous, cette série avait commencé comme X-Men puis New X-Men avec Morisson pour finir en X-Men Legacy avec Carey. Ce dernier avait d’ailleurs parfaitement justifié ce changement d’appellation dans un premier temps en suivant les aventures du professeur Xavier dans le monde des Mutants en faisant appel à des flashbacks. C’est par la suite que cela c’était gâté. C’est donc tout naturellement que Simon Spurrier a décidé de prendre Légion comme héros de ce relaunch, et ce dernier va donc décider de suive l’héritage de son père.

Il a été dit que c'était la série Vertigo de Marvel et je comprends désormais la comparaison. Ne tombons pas dans l’excès mais que cela soit par les dessins de Tan Eng HUAT ou bien par la gestion des multiples personnalités de David c'est bien barré. On sait tous que l’esprit de David Heller est habité par de nombreuses personnalités qui lui donnent d’ailleurs ses pouvoirs mutants. L’idée de Spurrier c’est de créer un véritable monde parfaitement personnifié où chaque fois que Légion arrive à maitriser un des détenus de cette prison de psychopathes imaginaires mutants il accède à ses pouvoirs (avec un procédé de seringue-pompe digne des meilleurs chirurgiens sérial killer). Cette série évolue donc dans 2 mondes bien distinct : la réel (vite dit) et celui dans la tête de Légion. Ce procédé permet également au scénariste d’expliquer la schizophrénie de David et son remède. Il est lucide si le légion intérieur parvient à tenir tout le monde sous sa coupe. C’est pour cela que l’on retrouve Legion dans un monastère de relaxation en Chine dès le premier épisode. La mort de son père et la résonnance psychique qui va en découler va perturber ce si merveilleux équilibre et décider Legion à marcher dans les pas de son père. Le voilà donc parti à la recherche de deux jeunes mutants.
En parallèle Spurrier tisse une intrigue très intéressante avec la jeune X-Woman Blindfold dont les dons précognitifs semblent entrer en résonnance avec Legion. C’est par ce biais que le scénariste fait le lien avec le monde mutant et notamment les X-Men de l’école Jean Grey de Wolverine. Cela fonctionne très bien à la lecture et le fils de Xavier ne va pas se laisser marcher dessus par le nabot griffu aux forts préjugés.
En 6 épisodes le scénariste boucle son premier arc en donnant une direction claire à la série et en résolvant toutes les intrigues qu’il a mis en place. Il conduit très intelligemment son récit et les rebondissements sont légions (elle était facile je vous l’accorde). On est entrainé dans la folie qui habite le récit mais si j’ai fait la part des choses en trouvant 2 temps différents. J'ai préféré les 3 premiers épisodes où la communion entre Spurrier et Huat est parfaite alors que les trois derniers sont plus dans le ton d'un récit plus classique (attention c'est très imaginatif et sombre à la fois) dans la résolution de l'intrigue et le dessin de Jorge MOLINA plus lisse (mais excellent) : une première partie dans le style Vertigo et une seconde dans la veine Marvel. Là encore cela fonctionne. De plus Spurrier jour assez sur l’humain : dès le début avec le monastère, puis avec le passé de Blindfold mais aussi le destin des jeunes mutants asiatique avec en toile de fond les aventures de David Heller. On ressent beaucoup d’empathie pour les personnages et l’histoire qui nous est contée qui au final n’est pas qu’un simple affrontement de plus entre bons et mauvais mutants.

Bilan :
Une série X qui tranche avec le reste de la production marvel par son intelligence, son audace et son coté extravagant. Elle a parfaitement sa place dans le panorama français et il serait dommage que les lecteurs français ne la découvrent pas. A sa lecture je trouve qu'elle aurait parfaitement eu sa place dans un mag.

Les plus :
- la présence de toutes les merveilleuses couvertures de Mike Del Mundo
- le prix encore accessible de ce TP présentant 6 épisodes

Niveau de langue :
C’est le seul bémol que je mets à la lecture de cette série. La VO a parfois été un peu ardue. Surement car Spurrier illustre bien avec ces dialogues la folie qui habite cette série mais j’ai trouvé le lettrage un peu confus (avec un abus de %$ !! cher à Doop en ce moment). Cela ne m’a pas empêché du tout de m’immerger dans le récit par contre.

Des images :




Ma note : 4/5


MORNING GLORIES TP5 (IMAGE)


Nick SPENCER / Joe EISMA
Morning Glories #26 à #29

Le pitch :
La suite des aventures de la Morning Glories Academy après un season final détonnant qui a vu le retour d'une élève pas si modèle que cela. Assistez au début en fanfare de la saison 2 qui bouleversera vos certitudes.

Ce que j’en pense :
Ce cinquième tome de MORNING GLORIES et surement un des tomes qui est le plus simple en apparence à comprendre. Simple n’est clairement pas le type de mot qui convient à cette série qui est dingue mais soit il y a réellement une narration moins complexe soit je suis devenu addict. La vérité doit être entre les deux. Directement dans la continuité du dantesque épisode #25 ce volume 5 continue son chassé croisé spatiaux temporel mais de manière plus identifiée. L’action se déroule sur 3 époques différentes (passé présent futur) et le lecteur s’amuse à faire le lien entre elles mais aussi avec les 25 épisodes précédents.
Le personnage de Casey avait été écarté mais ici elle revient sur le devant de la scène (que dis je des scènes) et redevient la star de la série. On n’a pas fini de lire et relire la série depuis ses débuts tant on a l’impression de s’être fait berner.
Le numéro #25 était la fin de la première saison et bien ces épisodes sont une véritable rampe de lancement pour la seconde. Il faut bien quatre épisodes à Spencer pour résoudre (en apparence du moins) certaines intrigues mais aussi pour en proposer de nouvelles. Mais surtout à la fin de l’épisode #29 Spencer met en place une nouvelle situation, il remet les compteurs à zéro. C’est donc parti pour de nouvelles aventures. On venait à peine de comprendre certaines choses que l’on va devoir se remettre à l’ouvrage. Mais pourquoi pas. L’histoire proposée par Spencer se veut ambitieuse depuis le début et le scénariste l’assume à 100%.
Comme d’habitude Joe EISMA assure la continuité graphique et loupe certains visages troublant le lecteur qui confond certains personnages.

Niveau de Langue :
- lecture accessible. C’est le récit qui est complexe pas le niveau de langue.

Bilan :
La seconde saison de Morning Glories démarre sur les chapeaux de roues mais elle est surtout dans la directe continuité de la précédente. Un volume très accessible qui permet au lecteur de consolider ses bases ce qui à mon avis va lui être utile pour la suite. Ce tome est clairement à mes yeux un nouveau tremplin for a better futur.

Ma note : 4/5


ETERNAL WARRIOR TP1 : SWORD OF THE WILD (VALIANT)


Greg PAK / Trevor HAIRSINE, Clayton CRAIN, Diego BERNARD
Eternal Warrior #1 à #4

Le pitch :
Guerrier immortel, Gilad Anni-Padda est las de son existence faites de batailles incessantes où il a du faire des choix qu’ils lui ont couté. Mais son passé va le rattraper.

Ce que j’en pense :
Encore une nouvelle série de la part de VALIANT. Gilad Anni-Padda dit l’ETERNAL WARRIOR n’est pas un inconnu pour les connaisseurs de cet univers car on l’a déjà croisé dans des séries comme ARCHER&ARMSTRONG (of course) ou X-O MANOWAR.
Valiant a donc demandé à Greg PAK (Incredible Hulk et Hercule, World War Hulk, Batman/Superman) d’écrire les aventures présentes du frère d’Armstrong mais également de lui inventer une histoire. Car le thème principal de cette série est le comportement de Gilad face à son immortalité.

Greg Pak va donc inscrire l’histoire de l’Eternal Warrior directement dans ces racines quelles soient de son sang (la famille de Gilad va être très présente et importante) ou bien de la terre qui l’a vu naitre (arbre mère, la terre sacrée). Cela marque parfaitement le conflit qui anime Gilad entre son côté guerrier qui a traversé les époques en autant de batailles mais qui se pose également en témoin de l’évolution de la Terre qui souhaite prendre un repos qui lui semble bien mérité. L’immortalité de Gilad est donc une force comme une faiblesse. Ce postulat est excellent et Greg Pak le fait bien vivre surtout lors des flashbacks qui donne une véritable profondeur au personnage mais qui vont surtout se révéler très important pour la suite du récit. Ces scènes du passé sont donc en lien avec celle du présent et vont servir à résoudre partiellement l’intrigue.
Greg Pak est un bon scénariste, qui écrit des récits prenants qui font plaisir aux lecteurs mais je trouve qu’ici il manque d’ambition dans sa narration. Peu de surprise a fur et à mesure que le récit avance et l’identité du commanditaire n’est guère surprenante. Par contre je dois reconnaître qu’a la fin de cette saga Greg Pak est arrivé à façonner un passé crédible à Gilad mais surtout à créer une situation intéressante pour la suite avec la mise en place de deux camps qui sont les parfaits représentants de la dualité qui anime l’Eternal Warrior de part leur philosophie.
Je suis resté un peu sur ma faim vis à vis de l'intrigue choisie par Greg Pak qui offre de bons moments mais qui manque pour l’instant d’ambition au vu des promesses qu’offre le personnage. De même je comprends très bien l’intérêt qu’à Greg Pak de s’approprier immédiatement la série sur un ton personnel mais il dommage de noter l'absence de lien évident avec les autres séries de l’éditeur où l’on a déjà croisé Gilad Anni-Padda. Pire la version de Pak semble ne pas être complètement la même que celle de Fred Van Lente ou Robert Venditti. Seul le rôle du Géomancer semble avoir été conserver et permet de se projeter dans A&A.

Côté dessin il y a du lourd. C’est Trevor HAIRSINE qui s’occupe des scènes dans le présent et qui dessine donc la majorité de cette première saga. Le dessinateur avait déjà pu faire se faire la main chez Valiant sur X-O Manowar et Harbinger. Il laisse le soin, dès le deuxième numéro, à Clayton CRAIN (l’Oklahoma en 1877) et Diego BERNARD (la Mésopotamie Antique) de s’occuper du passé de Gilad. Les deux artistes invités réalisent un bon travail, étonnamment lumineux pour le premier et sobre pour le second. L’artiste principal réalise un très bon travail. Ces planches sont très expressives et dynamiques (les batailles en Mésopotamie sont excellents) et il joue parfaitement sur la force du guerrier mais aussi sa sagesse. Le contraste est très bien représenté. Je dois néanmoins avouer une certaine déception, malgré de bons dessins de ne pas voir Trevor Hairsine s’occuper de l’intégralité de l’album surtout que Diego Bernard le seconde complètement sur le dernier épisode. Le point positif c’est l’identification immédiate des différentes temporalités du récit mais attention à certains personnages qui ont tendance à ne pas se ressembler. Mention très bien à la mise en couleurs de Brian REBER qui sait s’adapter aux différents passages avec des variations lumineuses intéressantes.

Les plus :
- une gallery de cover du plus bel effet : Trevor Hairsine, Dave Bullock, Patrick Zircher, Clayton Crain, la 8 bit, Riley Rossmo, Mico Suayan, Mark Moretti
- quelques esquisses de Trevor Hairsine

Niveau de Langue :
Aucune difficulté à lire en VO cet Eternal Warrior. La VO est très accessible.

Des images :




Bilan :
Un très bon récit comme c'est en faire VALIANT qui vous réconcilie avec le médium. On ne s’ennuie pas car l’histoire présente une philosophie intéressante et peu de faute de gout dans son traitement. J’aurais simplement aimé que Greg Pak aille un peu plus loin.

Ma note : 3.5/5


MIND THE GAP TP2 : WISH YOU WERE HERE (IMAGE)


Jim McCANN / Rodin ESQUEJO et Dan McDAID
Mind the Gap #6 à #10

Le pitch :
Elle Petersen est toujours entre la vie et la mort et va utiliser sa faculté à emprunter le corps d’une comateuse pour nouer le contact avec ses proches. Pendant ce temps là, des masques tombent, des alliances se nouent mais le danger n’a jamais été aussi proche.

Ce que j’en pense :
Mind The Gap est une série de Jim McCann et Rodin Esquejo qui m'avait laissé dubitatif et sur ma faim lors de la lecture du premier tome. J'ai décidé de lui laisser une seconde chance avec ce deuxième TP. Et bien il ne se passe pas grand chose encore une fois. Je reste déçu par la narration de Jim McCann qui décompresse trop son récit mais surtout qui ne sait pas placer ses ressorts dramatiques où il faut. C'est presque aussi plat que l'encéphalogramme de Elle Petersen. Le scénariste s'embourbe entre intrigue policière, scientifique et surnaturelle. Le mélange des trois est mal dosé. On a du mal à trembler pour le personnage car mis à part Elle Petersen je dois dire que le destin des autres ne m’a passionné. Où est le plot principal au final ? L’épisode #5 avait bien fait apparaître des intrigues au sein de la famille de Elle Petersen qui allait au-delà du simple meurtre mais qui semblait de plus grandes envergures. A part quelques allusions ici où là le lecteur n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pire encore quand la toile est enfin présenté à la fin de ce tome je dois dire que le mal est déjà fait et que cela ne m’a fait ni chaud ni froid.
McCann passe trop de temps dans l’hôpital avec des va et vient incessant et inintéressant. Le focus sur l’histoire de Katie Lawrence est sympa mais ralentie le récit. Et puis en cinq épisodes le scénariste peine à donner de la profondeur à son casting et mis à part Joe relègue des personnages en arrière plan (spécialement le couple détective Wallace – docteur Geller).
Le mystère de l’homme à la capuche retombe comme un soufflet car il restait au final peu de possibilités. Enfin le côté fantastique assez bien développé dans le premier tome passe également à l’as. Et quand il revient sur le devant de la scène cela devient assez inutile pour le lecteur car là encore peu passionnant.
A noter la présence d’un épisode « speechless » dessiné par Dan McDAID assez sympathique (l’exercice est intéressant). Cela ralenti encore plus la lecture en TP par contre car peu d’apport essentiel au final.

Enfin comme dans le premier tome on a l'inverse de Morning Glories. Rodin ESQUEJO est le dessinateur des couvertures de la série de Nick Spencer. Ces dessins sont agréables mais trop figés (j'y trouve parfois les mêmes défauts que ceux de Larroca) mais les couleurs bordels... J'ai eu du mal à identifier certains personnages car j'ai eu l'impression qu'ils avaient changée de couleurs de peau. C’est flagrant pour Joe, la copine de Elle. Le dessinateur n’est pas spécialement aidé par des couleurs parfois bien trop pâlichonnes. Du coup cela alterne le bon et le moins bon et cela nuit grandement au rythme du récit.

Les plus :
- les couvertures
- un document sur « Filling the Gap » (style dossier secret, conspiration)

Niveau de langue :
- pas de problème de compréhension. C’est accessible.

Des images :


Bilan :
Une déception. Le pitch de départ est alléchant mais Jim McCann ne sait pas se dépêtrer de son intrigue qui part dans tous les sens. Je n’ai pas retenue grand-chose mis à part qu’une conspiration se trame mais je suis déjà partie bien loin quand le couperet tombe.

Ma note : [/U] 2/5


MIND MGMT HC2 : THE FUTURIST (DARK HORSE)

Matt KINDT
Mind MGMT #7 à #12/ extrait de DHP #19/ comics strip from io9.com

Le pitch :
Après avoir compris le rôle de Henry Lyme il est temps d’aller rencontrer les autres agents du Mind MGMT surtout que désormais une guerre de pouvoir c’est ouverte sur les cendres de l’organisation. Suite aux évènements du tome précédent Meru recouvrera t’elle la mémoire mais surtout qu’elle rôle a t elle à jouer dans cet affrontement ?

Ce que j’en pense :
Après une première saga (compilée dans le premier HC) d’une excellente tenue Matt KINDT décide de continuer l’aventure en passant sa série en une on going. Bien lui en a pris car c’est encore mieux. C’est quand on repose ce splendide volume que l’on se rend compte de la richesse narrative que nous offre Matt Kindt et de la profondeur de l’univers qu’il a crée. Encore une fois c’est face à un récit maitrisé que l’on a affaire. On est sur une on going et le scénariste joue avec cela. Chaque épisode comporte donc son lot d’intrigues (souvent à tiroirs), d’action, de mise en valeur des personnages (avec 2 pages de zoom sur l’agent The Hulk à la fin de chaque épisode qui s’assemblent pour un bouquet final (le #12) où le lecteur comprend comment tout s’emboite et surtout comment il a été mené en bateau ? C’est tout simplement brillant et bluffant. Surtout que (on revient à cette notion de série à suivre) Matt KINDT fait intervenir des éléments et surtout des personnages de sa précédente saga. Il tisse une toile mentale planétaire (car on voyage encore dans ce deuxième tome) et assume narrativement et graphiquement son concept d’une d’organisation gouvernementale de l’ombre apparentée à une CIA dont les capacités extraordinaires sont utilisés comme armes (j’appelle cela une CIA mental).

Ici Matt KINDT prend tout d’abord le temps de développer l’univers de Mind MGMT donnant de la consistance à l’organisation et son rôle. Il approfondie le rôle de ses personnages laissant volontairement de côté, dans un premier temps, les héros de premier HC (Meru et Henry Lyme) pour laisser la vedette à d’autre. Attention tout en apparence car le final vous montrera que vous êtes passé à coté de pas mal de choses anodines au premier abord. Un véritable jeu de miroir et faux semblant s’installe. Pour cela il décide de partir sur les cendres de l’organisation et du jeu de pouvoir qui en découle avec la création de 2 groupes (celui de Henry Lyme contre celui de L’Eraser) qui sont bien partis pour s’affronter sur l’échiquier mondial. L’enjeu dans un premier temps : la localisation de la base oubliée de Shangri-La. Là encore il serait présomptueux de parler de gentil ou de méchants ou de bien et de mal tend l’équilibre et fragile et le rideau bien mince. Le dénouement en surprendra plus d’un.
C’est donc un véritable casting des agents de Mind MGMT qui va nous être dévoilé avec les process de l’organisation en toile de fond (recrutement, vie de groupe..).
On découvre dans ce deuxième tome les facultés des autres agents : voir son futur proche et tuer avec un doigt, contrôler ou influer sur les foules avec de la musique ou de la publicité, neutraliser les facultés des autres ou bien trouver le point faible de chaque chose (comme Karnak des Inhumains). Matt Kindt ne se contente pas que de nous raconter les origines de ces agents il le fait en nous dévoilant leur vie avec leurs faiblesses et leurs doutes. Il y a un coté humaniste dans le récit qui s’équilibre avec les buts de l’organisation. Tout cela est encore de la manipulation de la part du scénariste car certains de ces agents vous les avez déjà rencontrés dans le tome précédent que cela soit brièvement ou bien à contre emploie. C’est encore une fois bien jouée et le signe de l’intelligence du scénario.

Enfin cette ambiance paranoïaque et l’intérêt de l’histoire sont sublimés par l’art graphique employé par Matt KINDT. Ce dernier continue d’enchanter avec ces dessins à base d’aquarelle aux couleurs pastelles ou ocres qui semblent nous embobiner, comme si les dessins de Matt KINDT pénétraient également dans notre esprit. Pas besoin de grand artifice (hémoglobine, morts vivants ou autres boobs) pour convaincre le lecteur. Le dessin en plus d’être beau est au service du scénario qu’il sert à merveille.
Il continue à multiplier les expériences graphiques avec une véritable histoire racontée dans les lisérés des pages ou bien l’histoire des jumelles en forme de BD dans la BD (mise en abyme). Cela peut sembler confus mais c’est voulu. Lire Mind MGMT c’est vivre une expérience.

Les plus :
- le HC est très beau. Le grammage du papier est plus épais élevé que la moyenne.
- des récits supplémentaires : extrait de DHP #19 et comics strip from io9.com qui prolongent l’expérience.
- une préface par Scott Snyder

Niveau de langue :
Aucune difficulté à lire Mind MGMT en VO. Peu de grande phrase. L’intérêt est ailleurs. Il y a peu de mot mais ils sont efficaces.

Des images :



Bilan :
Au premier abord on peut être déçu par ce deuxième HC car l’effet surprise du premier n’existe plus. De même l’histoire semble au premier abord plus simple à suivre. Mais plus on avance plus on se passionne pour ce récit d’espionnage fantastique et la fin nous bluffe complètement. Le HC est splendide et les dessins de Matt KINDT sont magnifiques. Encore une fois un fort beau livre.

Ma note : 5/5
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