14/04/2014, 00h42
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
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Date d'inscription: avril 2005
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Saga tome 3
Une fois n'est pas coutume j'ai compilé mes différents avis VO sur les numéros composant ce troisième tome de SAGA. J'ai mis la balise SPOILER on ne sait jamais.
Ce troisième arc narratif est excellent car il se passe beaucoup de chose en arrière plan que l'aspect décompressé semble cacher. C'est surtout pour Brian K. Vaughan l'occasion d'exposer certains de ces thèmes fétiches comme la famille ou le sexe.
SAGA #13
Il a de l'humour l'ami Brian :
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Over the years, we met every kind of person, but one makes worse first impressions than writer. |
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Après un break la série évènement de BKV revient pour un troisième arc narratif. Et le charme opère toujours autant. Après les évènements des numéros précédents (j'ai tremblé pour un certain animal présent sur un désormais célèbre tee shirt, d'ailleurs dans le courrier des lecteurs les numéros #10 et #11 de SAGA sont à l'honneur) la quête de Marko et Alana est sur le point da prendre un tournant décisif.
En parallèle nous avons la confirmation que The Will est un des personnages les plus intéressant et les plus complexe crée par Vaughan. Ce numéro vient appuyer ce point de vu et voit The Will prendre une décision importante pour lui et la suite :
the Slave girl a enfin un prénom : Sophie.
SAGA est donc reparti pour un tour et ce numéro en montre bien les enjeux. Avec une narration qui encore une fois semble assez simple BKV continue de creuser ses personnages à travers ses thèmes de prédilection : la famille avec ici le deuil (Marko, The Will) et le sexe (The Will). Il continue d'étoffer son univers et nous fait voyager (une nouvelle planète et l'apparition de paparazzis !!!). Les dialogues font encore une fois mouches avec toujours cette pointe d'humour et d'ironie.
Côte dessin Fiona Staples est toujours aussi en forme même si parfois des décors légèrement plus fouillés seraient les bienvenues (cela est compensé par une très bonne utilisations des couleurs).
SAGA #14
BKV nous livre un épisode moins mouvementé que d'habitude, un épisode que l'on pourrait qualifier de transition. Mais quel sens des dialogues dans des scènes extrêmement bien amenées et posées. C'est un régal à lire. On a parfois l'impression d'entendre la voix de BKV à travers le personnage de Heist, l'écrivain. Vaughan distille quelques messages sur l'écriture, la guerre, le deuil, les rapports amoureux (chez différents protagonistes mais chut comme le signale Alana "NO SPOILERS"). L'introduction reste savoureuse avec la suite du reportage de nos 2 paparazzis.
Par contre même si je ne peux qu'apprécier le fait que Staples assure toujours (14 numéros sans fill in et qu'importe la pause entre les arcs) je suis moins impressionné depuis 2 numéros. Son style est légèrement plus en rondeurs, moins rought que lors de ses premiers numéros que j'avais énormément apprécié et surtout attention aux décors un peu trop flashy parfois qui lorgne de plus en plus vers des imitations d'images de synthèse.
Mais bon rien que pour lire le destin de Marko, Alana, Hazel et toute la clique qui les entoure lire SAGA cela ne se refuse pas. Que du bonheur.
SAGA #15
J'étais parti pour aller me coucher quand j'ai commencé à feuilleter le quinzième chapitre de SAGA. Et je n'ai pas pu m'arrêter tellement c'est bon. VAUGHAN se lache scénaristiquement et décide d'en mettre une couche sur 2 de ces thèmes de prédilection : le sexe et la famille. Sur le premier c'est limite vulgaire voir choquant (mais je pense que BKV n'a pas du apprécier que son comics soit censuré sur certains sites) mais au final tellement vrai : le sexe pour s'exprimer ou en contre partie de certaines situations. Comme toujours c'est drôle et accompagné de dialogues parfaits. Et puis c'est bien beau d'avoir un bébé quand on est en fuite mais comment voir l'avenir désormais ? C'est à cette question que Alana et Marko sont inviter à réfléchir (et nous avec).
Enfin BKV se permet en plus une excursion dramatique du côté de la drogue : bien joué et toujours d'actualité. On peut même se demander si BKV lui même n'est pas présent dans SAGA à travers le personnage de Heist , l'écrivain, tant ce dernier se pose en vieux sage bourru (et bourré) véritable conscience pour nos héros à la manière d'un prof que l'on a tous eu un jour.
Ce numéro est encore une fois une réussite mais là je dois dire que je me suis demandé si ce n'était pas un des meilleurs depuis le début de la série. La virtuosité de l'écriture de B.K. VAUGHAN associé au superbes dessins de Fiona STAPLES font des merveilles. En plus les références culturelles sont d'autant de clin d'oeil qui nous entrainent dans le monde de SAGA. Preparez vous donc à croiser Mister FOX (de Roald Dahl), à jouer au Pictionary puis à assister à une partie de bras de fer à vous faire retourner votre casquette à la Sly dans Over The Top (culture, culture).
C'est tout simplement brillant : Lisez SAGA c'est bon pour la santé.
SAGA #16
C'est sur désormais, BKV se sert de l'arc en cours pour nous livrer des réflexions personnel sur différents médium et leur rôle dans la société et ceci à travers Mister HEIST. Ici c'est le théâtre et dans une moindre mesure le cinéma qui sont mis à l'honneur. Les personnages de Alana et Marko continuent à discuter de leur vie et ce qu'ils aimeraient en faire. De même La mère de Marko se rapproche de Heist et leur conversation prête également à de multiples réflexions sur le rôle des parents. Comme d'habitude depuis le #13 les premières pages sont consacrées à nos 2 journalistes qui font faire une découverte fort intéressante sur Alana. Et c'est là que l'on voit l'habilité du scénario. BKV a fort cassé le rythme de son récit sur ce troisième arc, livrant plusieurs réflexions à travers ses personnages mais en les faisant grandement évoluer également. Mais par petites touches tout s'accélère et la fin de cet épisode est la dernière étape, très bien amenée, vers la fin de la boucle entre aperçue avec la dernière planche du chapitre 12.
J'ai trouvé Fiona STAPLES particulièrement en forme sur ce numéro. J'ai apprécié l'équilibre entre ses dessins des situations et l'utilisation de décors lorgnant vers le numérique. Les nuances de couleurs sont égalements très à propos.
SAGA reste une formidable série qui démontre encore une fois que l'on peut sortir des sentiers battus avec un bon scénario.
SAGA #17
Ce dix-septième chapitre de SAGA ne déroge pas à la règle d'être un bon comics à travers toutes les différentes strates de lectures. J'ai déjà causé du fait que Heist portait la voix de BKV à travers le récit mais ici Brian K.VAUGHAN enfonce encore plus le clou et se livre à des réflexions ayant pour thème principal que rien n'est simple dans le monde où on vit et que chaque décision doit être pesée et peut être difficile à prendre : que cela soit la liberté de la presse muselée, se pencher sur la vie qui attend son enfant et en tirer des conséquences, protéger les êtres que l'on chérie ou enfin en apprendre plus sur soi même et les difficiles vérités à avaler. SAGA #17 c'est tout cela et plus encore. L'expression de la sexualité est à nouveau au rendez vous de façon subtile mais brutale pour un des protagonistes et le spectre de la mort continue de roder. Plus cela avance moins nous sommes sur que le couple Alana/Marko risque d'en échapper sain et sauf. Dans tous les cas ils sont en train de comprendre que ce qui ne tue pas rend plus fort et que les épreuves traversées les endurcissent.
SAGA est un comic book brillant par sa narration à plusieurs étages et par les messages délivrés. Le fait que Fiona STAPLES assure avec brio la continuité graphique n'est pas pour rien dans le plaisir que l'on peut ressentir à la lecture. Je n'ose imaginer ce que sera la fin de cet arc prévue pour le prochain numéro.
SAGA #18
Ce numéro marque la fin du troisième arc de la magnifique épopée de Brian K. VAUGHAN et Fiona STAPLES. Tous les protagonistes sont réunis pour un final épique mais surtout émouvant et empreint d'amour. Fiona Staples rend une superbe copie. Tout est magnifique dans ces planches et on ressent réellement de l'empathie pour chacun des personnages tant leurs émotions sont criantes de vérités sous les pinceaux de la dessinatrice. Les dialogues et la narration de BKV sont encore une fois bluffants. Le scénariste n'a pas oublié sa marque de fabrique de l'arc en cours : les paparazzis et un avis sur le métier d'écrivain (les cendres des écrivains disparus dans les covers de BD). BKV annonce la couleur et ce troisième arc clôture un premier cycle et la suite prendra des directions inattendus et surprenantes. Et au vu de de la dernière planche je veux bien le croire.
C'est tout simplement brillant, émouvant et passionnant. BKV nous donne désormais rendez vous au mois de Mai. Comme il va être dur de se dire que pendant 4 mois SAGA ne sera plus au rendez vous.
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