Un bon vieux Semic de sous les fagots dont je mesure maintenant les problèmes de traduction et d'impression (un tireur au lieu d'oeil de faucon par exemple) :
TOP BD 42 : UNIVERS X (X-Universe #1 et #2)
Parfais complément à l'excellent cross over gigantesque, Age Of Apocalypse, ces deux numéros spéciaux nous propose (et ce sont les seuls à l'époque) d'explorer le monde de AoA autrement que pas les séries X, seules embarquées dans cette histoire.
Sur un script de
Scott Lobdell (en clair il est omni présent) c'est
Terry Kavanagh (X-Man, un peu de Uncanny X-Men, quelques Spider-man, beaucoup de spéciaux) qui s'occupe du scénario (et surement des dialogues). A l'époque c'était un peu le touche à tout chez Marvel, ayant du mal à rester en place sur une série. Il est donc assez à l'aise sur cet épisode faisant son possible pour placer le plus de personnages et de références.
L'intrigue commence Afrique pour vite se déplacer exclusivement en Europe, à Londres, où le quatrième cavalier d'Apocalypse, Mikhail Raspoutine (le frère fou de Peter) propose un jeu de dupe avec le haut conseil de la résistance humaine, prèt à embarquer des tonnes de bombes pour les USA (voir aussi la série Weapon X par Larry Hama et Adam Kubert).
On va croiser Ben Grimm et Jane Storm (Red son premier amour est mort ainsi que Johnny carbonisé, vous apprécierez la référence), une Gwen Stacy qui fait dans l'humanitaire (et qui s'extasie devant un vaisseau en forme d'araignée) accompagnée de Donald Blake et sa canne. Egalement présent, Matt Murdock qui a bien eu enfant, son accident, mais à priori Stick ne l'a pas guidé, Empath, comme d'habitude dindon de la farce, un Bruce Banner et son avatar gris dans cette dimension, et Tony Stark et ses problèmes de coeur (pas Iron Man mais les clins d'oeil sont nombreux). Enfin parmi les vilains on a le droit à des maraudeurs new look (la présence de Mikhail n'est pas innocente) constitués de Wilson Fisk, Norman Osborn, Arcade et le Hiboux et enfin le très ambiguë Victor Von Doom (défiguré mais sans masque et qui bien sur ne plait pas à Ben Grimm).
Le scénario est assez bien ficelé et donne aux lecteurs ce qu'ils sont venus chercher : une histoire de plus dans l'AoA et des références aux personnages de la terre 616. On se plait à comparer les différentes versions et les analogies. Ainsi Susan se retrouve à la fin avec un bébé nommé Franklin et Donald Blake fait appel au Héros et Déesses festoyant s'offrant une fin couverte d'éclair.
Graphiquement c'est le top. Un
Carlos Pacheco encré par
Cam Smith qui avait à l'époque un style à mi chemin entre anguleux et rond ce qui donnait à ses planches beaucoup de dynamisme. C'est très beau et cela sortait des clones de Jim Lee qui pullulaient à l'époque. Ses personnages sont très expressifs que cela soit postures ou visages. Il est remplacé par
Terry Dodson sur la fin de X-Universe #2 qui souffre immédiatement de la comparaison (même si l'encrage de
Robin Riggs rehausse le tout).
C'est dommage que l'on n'ait pas eu à l'époque une publication de meilleur qualité car cette mini série le mérite.