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Vieux 12/09/2014, 19h23
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
O.M.A.C. BY JOHN BYRNE, SEX TP1, THE LI’L DEPRESSED BOY TP1 et TP0

O.M.A.C. BY JOHN BYRNE #1 A #4 (DC)



John BYRNE
OMAC #1 à #4

Le pitch :
Citation:
Posté par Doop
OMAC est un soldat du futur, une machine de guerre à lui tout seul qui se régénère grâce à l'aide de son satellite Brother Eye qui lui transmet aussi toutes les informations dont il a besoin. Alors qu'il vient à peine de se débarrasser de son ennemi juré Mr Big, le voilà harponné par les membres de la GLOBAL PEACE AUTHORITY qui lui signifient qu'un problème temporel a eu lieu. Le voici donc projeté sous la forme d'un jeune garçon aux Etats Unis dans les années 40, sans avoir le souvenir de ses pouvoirs.
Ce que j’en pense :

Très grosse claque. Il n’y a rien à jeter dans cette mini série. John BYRNE maitrise tout ici.

Graphiquement, le choix du noir et blanc est opportun. Chaque planche est grandiose avec l’utilisation du duo tone comme technique (voir avec Aegnor il vous expliquera cela bien mieux que moi. C’est fin et truffé de détail avec un encrage très subtile (et par lourd comme il a pu le faire plus tard). C’est conçu pour être du noir et blanc et on se dit en permanence que la couleur n’aurait strictement rien apporté.

On retrouve une synthèse de ses thèmes et obsessions (d’ailleurs Hitler l’obsède : voir FF, WW, Namor….). Comme il l’a souvent fait le scénariste adore revenir sur les origines des personnages. Avec OMAC c’est plus subtile et il y a un véritable travail sur la continuité qui est effectué. Il crée le chainant manquant avec la série de Jack Kirby avec la manipulation d’un autre de ces thèmes favori : le temps. Et ici on est gâté. Passé et futur s’entremêlent étroitement. On commence dans le futur puis la majorité du récit se passe dans le passé pour aboutir à un présent (lequel ?). L’intelligence du récit c’est que les protagonistes grandissent et évoluent avec le temps qui passe. OMAC passe donc par plusieurs étapes de l’homme (création, enfance, adulte et fin de vie). Pour dynamiser le récit John Byrne ne s’embarrasse pas d’effet grandiloquent : en une page le récit prend 10 ans par exemple sans pavé de texte. Avec OMAC on a l’impression d’atteindre la quintessence de ce que cet artiste complet peut produire.

Le récit, de pure science fiction (donc anticipation) est intelligent (dans le sens pas linéaire, avec de la recherche), avec un ton résolument adulte, brassant des thèmes porteurs et fort bien équilibrés (la science, le fascisme, la famille, la guerre, le mercantilisme, la quête de soi, l’amour et la mort…). Il arrive à placer le tout dans des ambiances très différentes (champ de bataille dans le futur, l’Allemagne des années 40, les docks et quais de la crise de 29, le futur proche) rappelant de fort belle façon les thèmes que j’ai décrit un peu avant.

Ces personnages sont vivants. John Byrne leur a inventé une vraie vie. On les voit souffrir, se dépasser, aimer, pleurer. Le temps étant le leitmotiv de cette saga on suit donc leur évolution à travers les âges et c’est juste parfait pour le lecteur qui à l’impression de grandir avec eux à chaque page tournés. Cela permet en plus au scénariste de travailler sur l’hérédité et la famille.
Cette parfaite synthèse trouve des origines diverses dans la folie créatrice de cette époque de Byrne. On pense à Namor, aux Next Men à ses Fourth Worlds….

Les singles sont magnifiques. Leurs couvertures (avec Alex Jay ) sont rigides avec le titre stylisé sur le côté de couleurs différentes présentes également en page 2 et 3 des couvertures ? (rouge, vert, bleu et orange). OMAC y est représenté à 4 âges différents (sous forme d’OMAC, adolescent, adulte, âgé avec Molly). Les 4 chapitres sont symbolisés par autant de doigt d’un main en bas à droite. Et à chaque fois c’est plus de 40 pages de bd sans publicité.

Niveau de langue :
J’ai tellement aimé et transporté par l’histoire que je n’ai pas eu de difficulté. De toute façon pour une telle histoire si difficulté il y a on se débrouille pour la contourner.

Bilan :
Génial de bout en bout. Les singles sont d’une classe folle. Ce récit monte assurément dans le top 5 des meilleures productions de John Byrne. Le récit n’a rien perdu de sa force plus de 20 ans après et les dessins sont d’une finesse exceptionnelle. Une grande histoire assurément.

Ma note : 5/5


SEX TP1 : THE SUMMER OF HARD (IMAGE)


Joe CASEY / Piotr KOWALSKI
Sex #1 à #8

Le pitch :
Simon Cook, ersatz de Bruce Wayne, prend sa retraite super héroïque dans sa ville de Saturn City. Va t-il être plus heureux ? Va t il assouvir les fantasmes qu’il n’a jamais pu concrétiser en tant que super héros maintenant qu’il est un businessman ? Et comment la ville va telle réagir à cette absence remarquée ?

Ce que j’en pense :

On va aller vite.

J'ai du lutter pour terminer les 8 épisodes proposés dans le premier tome du SEX de Joe CASEY. Pourtant cela partait bien. On comprend vite que Simon Cook = Bruce Wayne, Armoured Saint = Batman, Saturn City=Gotham City, Keenan = Robin, Shadow Lynx =Catwoman et en cherchant bien on trouve le Joker, Double face… C’est donc encore une fois à un crépuscule des super slip que nous convie Joe Casey avec ici Batlan et son univers. Le sexe il faut le voir comme des confessions sur l’oreiller. Tout cela fonctionne très bien, groso modo sur les 4 premiers épisodes. On s’amuse à trouver les parallèles avec le héros de DC, à se dire qu’il fallait oser, que les dialogues sont intelligents surtouts pendant les scènes de sexe servant le récit. Mais au bout de 8 épisodes je n’en pouvais plus. C’est trop lent. Ce récit crépusculaire a des qualités surtout car il propose une narration différentes que ce que l’on peut lire à côté mais je trouve qu’il oublie de se renouveler : j’ai commencé à lutter sur les dialogues, à trouver les personnages agaçants et caricaturaux, que les scènes de sexes deviennent racoleuses et gratuites et qu’au final rien n’a avancé plus de 200 pages après.

Les vilains sont blasés n’ayant plus d’ennemie à combattre. Ils s’apitoient sur leur sort mais agissent peu. Keenan reste au final une énigme. Et les états d’âmes de Simon mêlé à une nouvelle vie que Cazey n’arrive pas à rendre trépidante (alors que BKV avec Ex Machina a su y faire dans les intrigues politique ou économique, voire Casey himself avec Wildcats 2.0 et 3.0)
Sur un sujet assez similaire j'ai préféré lire La vie sexuelle des super héros de Marco Mancassola (avec pourtant des défauts) dont je suis persuadé qu'il fut une inspiration pour Joe Casey.

La satisfaction de ce TP restera les dessins de Piotr Kowalski. C’est très beau et il adapte un style franco belge à la largo Winch (sur certaines planches, comme l’hélicoptère qui atterrie sur le toit du building c’est bluffant) que j'ai beaucoup apprécié. Il instaure une véritable ambiance mélancolique et sombre (le coloriste Brad Simpson n’est pas en reste). Pas de racolage quand il dessine du sexe. C’est enlevé mais soft.

Sinon on a la confirmation que Bruce Wayne est un petit kiki même pas capable de conclure avec une catwoman très très entreprenante. L'homme, le vrai, c'est Robin.

Les plus :
Le prix : 6€ en pre order pour 8 épisodes
Les covers
Les teasing

Niveau de langue :
C’est assez verbeux et cela part un peu dans tous les sens. J’ai souvent du mal à lire du Casey. Oui j’ai trouvé cela parfois un peu ardu. Bon mon intérêt déclinant je ne suis pas d’y avoir mis toute mon attention non plus.

Bilan :
SEX a des qualités évidentes. Joe Casey s’amuse à déconstruire Batman et son univers en rajoutant le côté sexuel dans son histoire. Mais j’ai trouvé cela bien trop lent pour me captiver. Clairement un comics pas fait pour moi. Je n’ai pas été réceptif au delà des 3-4 premiers numéros.

Ma note : 2/5


THE LI’L DEPRESSED BOY TP1 : SHE IS STAGGERRING ET TP0 : LONELY HEART BLUES (IMAGE)


S. Steven STRUBLE / Sina GRACE
Li’l depressed boy #1 à #4

Le pitch :
Tranches de vie de Li’L, jeune homme tendance dépressif à la recherche d’un sens à sa vie et de l’amour.

Ce que j’en pense :
Il y a beaucoup d’émotion dans ce récit. Si on accepte de rentrer dans le monde de Li’L, si on accepte les facilités scénaristiques et graphiques, si on accepte de ne pas être constamment énervé par les Hipsters et le côté c’est indépendant donc c’est in alors vous êtes fait pour cette série. Ce n’est pas Ghost World de Daniel Clowes. Cela n’a pas la même ambition et c’est tant mieux.

Les défauts que l’on pourra y trouver vont être des qualités à mes yeux. Suivre la vie de Li’L est un pur plaisir. On a envie de revenir à cet âge ingrat (université) où tout est possible, âge de découverte (il y a des tonnes de références musicale, cinématographique ou littéraire), période passionnante mais tellement ingrate tant on peut se sentir à l’écart. C’est tout cela l’histoire de Li’L. Pourtant il ne semble pas fait pour être malheureux. C’est une façon de vivre. S. Steven STRUBLE nous entraine dans une réalité. Des gens comme cela il y en a. J’ai aimé que le scénariste ne noircisse pas le tableau. Ici pas question de corde ou autre rasoirs. C’est mélancolique avec des rayons de soleil qui pointent constamment leur nez sans arriver à transpercer la carapace de Li’L. Et pourtant il y a Jazz, petit bout de femme plein de vie. Amie nécessaire ou plus que cela. Qui ne s’est pas posé la question ? Il y a Drew nécessaire pote plus âgé toujours plein de bon ou mauvais conseil que l’on a envie de suivre ou pas.

Voilà c’est un peu tout cela Li’L Depressed Boy. Le type même de récit qui est loin de révolutionner le genre mais qui une fois refermé vous a dérider le visage avec plus d’un sourire (formidable partir de bowling) et replonger en arrière, dans vos souvenirs.

Sina GRACE semble fait pour dessiner LDB. Epuré et beau. Droit à l'essentiel pour en dire beaucoup. Attention on n’est pas dans du super héros. Cela paraitra trop simple à certains. Mais pourquoi faire compliquer. C’est poétique comme le récit.

J’ai également lu le tome 0 (Lonely Heart Blues) qui est une histoire en bleu et noir composée de patchwork par différents artistes (Sina Grace, Jim Mahfood, Sam Kieth, Jim Valentino, Chris Fenoglio…..). Cela complète parfaitement le tome 1 donnant des émotions différentes avec une telle structure narrative.

Les plus :
- Le prix (10$)
- plein de sketches, pin-ups…

Niveau de langue :
Peu de textes et un anglais plus qu’accessible.

Bilan :
Cela ne plaira pas à tout le monde. On peut trouver cela trop simple, trop m’a tu vu. Mais moi j’ai été touché. Une lecture différente exactement comme j’en cherchais. J’ai aimé l’osmose antre le scénario et les dessins entrainant un rendu très poétique. Le tome 1 correspond encore à ce que j'aime lire et mes gouts. C'est parsemé de références et vérités dans une tranche de vie assez unique et pourtant si répandue. Ce n’est pas Clowes

Ma note : 4/5
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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