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Vieux 11/11/2014, 18h53
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Panini X-men integrale 1989 (ii)

X-MEN INTEGRALE 1989 (II)



Uncanny X-Men Annual #13 (Atlantis Attacks, part 3)
Uncanny X-Men #246 à #256


Ce n’est pas la période que je préfère des X-Men et j’ai toujours la même impression que lors de sa première lecture dans Special Strange et autre X-Men Saga. Chris Claremont sort de deux périodes d’un excellent niveau narratif avec les débuts des X-Men en Australie ponctué par la saga de Genosha et surtout Inferno point d’orgue de différentes intrigues pour les séries X. La suite est plus compliquée à gérer et on est dans une période de transition qui va durer près d’un an. Le passage de la série en bimensuelle (octobre à décembre) ne va pas arranger les choses, bien au contraire. Claremont a plus de place pour s’exprimer et paradoxalement la série va devenir un peu un fourre tout partant dans tous les sens. Graphiquement c’est encore plus flagrant avec un Marc Silvestri en mode automatique qui va devoir se faire aider par Steve Leialoha et des fill in plus ou plus heureux de Rick Leonardi (très moyen l’encrage de Kent Williams) et Jim Lee qui débute sur la série (drôle de résultat avec Dan Green à l’encrage, très bon avec Scott Williams).

Regardons cela de plus près :

Uncanny X-Men #246 et #247 forment une histoire en deux parties qui met en valeur Rogue. Cette dernière est sous l’influence de la personnalité de Carol Danver et costume itou on assiste à un véritable dédoublement de personnalité. C’est également le début de la fin pour l’escapade australienne des X-Men car même si Madelyne Pryor avait déjà été écartée à la faveur de la saga Inferno, Chris Claremont va faire exploser l’équipe en éliminant les membres de l’équipe d’abord un par un puis en groupe. Pour cela il va utiliser le gri gri de Roma, le seuil du péril. Le changement de ton opéré dès ces deux numéros peut surprendre car on a l’impression que les X-Men après avoir triomphé d’autant d’épreuves se retrouvent vite impuissants et dépassés. La cohésion du groupe qui a fait leur force explose littéralement (Wolverine va faire un tour à Madripoor prélude à sa série régulière, Rogue discute le bout de gras sur ces malheurs avec Psylocke uniquement, et Longshot est à l’ouest). Rogue en est le symbole. Pourtant ces deux numéros sont du Claremont pur jus. On y voit le moule initiale réactivé par Nimrod, le sénateur Kelly et sa femme, le destin de cette dernière faisant avancer dramatiquement le sort des mutants, le club des Damnés qui fait son retour en la personne de Sebastien Shaw, et enfin il introduit Nanny (pas le meilleur personnage) et les Reavers et Pierce pointent le bout de leur nez. Je trouve le sort de Rogue très brutale même si logique. Il y a un truc de cassé dans le récit. Par contre graphiquement cela a du punch, le combo Marc Silvestri – Dan Green faisant des étincelles sur le moule initiale. A noter que l’on ne reverra pas Rogue avant Uncanny X-Men #269 d'Octobre 1990.

La réduction d’effectif continue dans Uncanny X-Men #248 qui a la particularité d’être le premier numéro des X-Men dessiné par Jim Lee. Si Claremont avait su l’influence qu’allait avoir le jeune et doué artiste, peut être que le sort des X-Men aurait été bien différent un peu plus d’un an et demi après. C’est la Nanny attack (Nanny a été crée dans X-Factor #30 par Louise et Walter Simonson). c’est bizarre et il y a un faux rythme dans le récit qui ne sert qu’à amener la conclusion : la mort apparente de Tornade. Bof bof. Entre temps Longshot est parti dans une étrange séquence mystique entre rêve et réalité. Claremont ne savait il pas quoi faire du personnage pour s’en débarrasser ainsi ? Ces deux disparitions sont décevantes de la part du scénariste. Par contre j’ai bien aimé comment il continue à travailler les personnages de Havok, Dazzler et Psylocke qui s’affirme. Dan Green encre Jim Lee pour un résultat surprenant (certains visages et morphologies sont ratés) mais on sent la puissance du trait de l’artiste, tout ce qui fera sa renommée.

On enchaine sans temps mort avec Uncanny X-Men #249 et #250, prélude à l’étoile brisée, qui voit le retour de Zaladane et de la terre sauvage. Ces deux numéros sont la suite des intrigues lancées dans l’annual avec Art Adams au dessin. Signe des temps le numéro #250 n’est pas double et ne célèbre aucun anniversaire. Et oui on a commencé à accélérer la fréquence de parution. Le trait de Silvestri qui assure comme il peut c’en ressent. C’est parfois brouillon, les compositions de page sont moins inventives qu’avant, c’est moins expressif et même si son trait garde une certaine nervosité, on commence à être déçu par l’artiste loin de ce qu’il a pu produire lors d’Inferno. Pour les fans de longue date ces deux épisodes sont l’occasion de revoir la terre sauvage, contrée que Claremont affectionne, mais c’est surement le fait de la voir à nouveau si rapidement par rapport à l’annual qui bloque un peu. Par contre il y a du monde : Zaladane, Kazar, Shanna et Zabu, Nereel et son fils, les mutés de la terre sauvage…. Plus de 40 pages de baston mené tambours battant. La prise de pouvoir de Zaladane sera mieux traité 25 numéros plus tard (comme quoi il faut le mériter cet épisode anniversaire) dans le fabuleux Uncanny X-Men #275, qui est surement un des meilleurs numéros de la franchise. Claremont en profite pour lancer ses futures intrigues à plus ou moins long terme : l’évolution (raté à mon avis) de Lorna Dans qui amènera la Muir Island Saga, les prédictions de Psylocke pour les épisodes qui suivent.

Uncanny X-Men #251 et #252 où comment Wolverine prend sa race (Cyclopebox c'est pour toi), tout simplement. Ca y est les X-Men ne sont plus. L’équipe bien réduite, composé de Colossus, Havok, Dazzler et Psylocke va passer le seuil du péril, bien aidé par l’un de leur (cela ne sera que moyennement exploité par la suite), nous donnant droit à une scène que Claremont affectionne, les baisers entre membres de l’équipe (ici c’est Betsy et Alex). Claremont raconte cette scène en flashback via Logan bien mal en point en train de délirer sur les réminiscences psychiques de l’événement surement aidé par Gateway. Là encore le traitement de cet événement majeur surprendre, comme si le scénariste voulait s’en débarrasser rapidement pour passer à autre chose. On en vient donc à l’essentiel de ce mini arc, la cruxifixion de Wolverine par les Reavers qui font leur grand retour désormais guidé par Pierce, l’ex roi blanc du Club des Damné. Ces deux épisodes sont très violent et scelle la destinée de Jubilee dans l’univers des X-Men. Cela tient la route jusqu’à deux pages de la fin qui sont assez expédiées voire peu lisibles. Cela faisait longtemps que l’on avait pas vu Logan dans une telle situation et son facteur guérisseur va être plus que mis à mal (les séquelles de ce qu’il a subit pendant ses aventures à Madripoor). Il y a beaucoup de rage chez lui mais il va faire preuve de beaucoup de courage et d’abnégation. C’est la toute la noirceur puis la grandeur de ces épisodes qui font que c'est ces deux là que l’on retient sur l’ensemble proposé. Silvestri est très convaincant et on comprend pourquoi on va lui confier la partie graphique de la on going sur Wolverine avec Larry Hama quelques mois plus tard. Par contre j’ai beau aimé Rick Leonardi, l’encrage de Kent Williams qui même si il rajoute un coté poisseux et crasseux ne lui convient pas. Certaines cases sont presque illisibles et c’est parfois très confus. Mais au final cela marque également le lecteur. Aucune intrigue secondaire n’est développée (c’est les seuls épisodes dans ce cas). A noter le très bon travail effectué sur Lady Deathstrike, qui est un adversaire plein d’honneur et très intéressant pour le mutant griffu.

Ca y est les X-Men ne sont plus, mais que va donc pouvoir raconter Claremont désormais ? Et bien comme Marvel a eu la bonne idée de laisser le scénariste seul maitre à bord de ce magnifique paquebot pendant des années, il a pu créer et développer des tas de personnages dans des tas d’endroits différents. Le titre n’aura jamais autant mérité son titre et on va désormais voir évoluer les X-Men en tant qu’individus tournant autour de la philosophie de Charles Xavier et non plus en tant qu’équipe. Cette période qui va être très inégale aussi bien graphiquement que scénaristiquement, va durer jusqu’à X-Tinction Agenda qui sonnera la fin de la récréation pour un dernier tour de roue, mais quel tour avant la remise à plat de l’univers Mutant.

Pour en revenir à cette intégrale, je distingue Uncanny X-Men #256 (qui avec les #257 et #258 tous dessinés par Jim LEE font partie de la trilogie d’Acts Of Vengeance) de la bataille de l’ile de Muir allant de Uncanny X-Men #253 à #255.

Du beau monde : Forge, Banshee, Moira, Storm, The Shadow King, Les Reavers, La Freedom Force, Lorna Dane, Amanda Sefton, Valerie Cooper, Alysande Stuart (en provenance de Excalibur), Legion, des Morlocks, Tom Corsi et Sharon Friedlander, Psylocke et Matsuo Tsurayaba. Oui beaucoup de monde, qui au delà de la qualité parfois douteuse de certains passages, que Claremont arrive à animer de manière hallucinante. Un tel support cast cela se construit sur la durée et je dois dire chapeau bas. On a l’impression de tous les connaître comme une famille. Le scénariste n’y va pas avec le dos de la cuillère parfois, ce qui montre qu’il a à la fois les coudées franches mais aussi qu’il se presse. Certains ne vont pas en réchapper (et des personnages de premier plan), des alliances vont se créer, des liens et des animosités également.
Remarques importantes pour ceux qui vont découvrir ces épisodes pour la premières fois : toutes les intrigues seront résolus à la fin de la longue prestation de Claremont, la plupart dans la Muir Island Saga, démontrant comment le scénariste sait être un visionnaire et construire ses intrigues sur le long terme. C’est assez violent (quel massacre sur l’île mais aussi envers Tornade au Cairo) et graphiquement Silvestri tire la langue (mon dieu que sa Lorna Dana n’est pas belle ainsi que certains Reavers mal dessinés) et Steve Leialoha vient le seconder (avec plus ou moins de réussite d’ailleurs).
Les protagonistes principaux ont du surprendre à l’époque car ils sont tous des seconds couteaux : Forge, Banshee (qui fait son grand retour après le début de la période Byrne et une apparition remarqué pour le second passage de Cockrum), Lorna Dane et Moira constituent les X-Men. Claremont revient également sur La Freedom Force qu’il commence à faire imploser avec le décées de certains de leur membres et ramène sur le devant de la scène, Mystique personnage fascinant qui aborde un moment important de sa carrière puisque on sent que Claremont souhaite en faire un personnage encore plus ambiguë qu’elle ne l’est déjà préfigurant son passage du côté des X-Men. Quelques années plus tard ni Scott Lobdell, ni John Francis Moore ou encore Howard Mackie ne sauront pleinement exploiter cette situation et sa relation naissante avec Forge. C’est dommage. Le sort de Tornade est également bien étonnant. Je suis content que le scénariste revienne vite sur elle après la sortie honteuse qu’il lui avait offerte. Habilement il ramène en plus un des premiers ennemis de Ororo qui va faire du mal aux mutants pendant quelques temps encore.

1989 se clôture avec Jim LEE au dessin pour la première partie des trois épisodes intégrant (de loin) Acts Of Vengeance. Focus sur les origines de Psylocke à travers la manipulation mentale qu’elle va subir. Sa transformation physique est également surprenante. La main et le Mandarin (c’est lui qui justifie Acts of Vengeance) sont présent ce qui au final avec les deux épisodes de l’année suivante vont en faire un arc pure Wolverine. Je trouve que cela fonctionne assez bien mais surtout grâce à la présence de Jim LEE qui réalise de superbes planches.

A noter la présence dans cette intégrale de Uncanny X-Men Annual #13 avec un long épisode écrit par Terry Austin et dessiné par Mike Vosburg qui est en fait la troisième partie de cross over Atlantis Attack. C’est très anecdotique. Cela part dans tous le sens et on a du mal à croire à la façon dont les X-Men se retrouvent embarqué là dedans. Utile surtout pour les complétistes, mais merci à Panini de l’avoir publié. Il y a également un petit récit sur Jubilee (toujours l’annual) par Sally Pashkow et Jim Fern où on voit les X-Men jouant au baseball (je dis cela je dis rien, hein).

Le bilan c’est quoi : c’est du bon X-Men mais pas les meilleurs épisodes. Le néophyte sera perdu si il commence par là. Je suis surpris à la relecture par le ton et la violence voire la presque nudité de Psylocke comme si le dark age avait déjà commencé avant l’heure. Mais je reste baba des scénarii de Claremont et on a plus que l’impression que les X-MEN sont une famille dont on fait partie.
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 11/11/2014 à 21h56.
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