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Vieux 29/01/2015, 17h46
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Vertigo Death deluxe edition

DEATH DELUXE EDITION (VERTIGO)



Neil GAIMAN / Chris BACHALO, Mark BUCKINGHAM, Mike DRINGENBERG, Colleen DORAN, P. Graig RUSSEL, Malcom JONES III, Mark PENNINGTON, Dave McKEAN, Jeffrey JONES
The Sandman #8 et #20
Death : The Hight cost of Living #1 à #3
Death talks about life
A Death Gallery #1
The Sandman : a gallery of Dreams #1
The Endless Gallery #1
Death : The Time of Your Life #1 à #3
Vertigo : Winter’s Edge #2
9-11 : The world’s Finest Comic Book Writers & Artists Tell Stories To Remember
The Sandman : Endless Nights

Le pitch :
Ce volume rassemble les deux mini série consacrées à Death ainsi que d’autres récits où elle apparait ainsi que de nombreux bonus.

Ce que j’en pense :

Sandman #8 (Neil Gaiman / illustré par Mike Dringenberg et Malcom Jones III)
Ré édition de la première apparition de Death dans la série Sandman. On découvre que la mort est incarnée par une très jolie jeune femme, posé et réfléchie qui de par la journée passée ensemble va amener Sandman à se remettre en question. On découvre plusieurs mort dans cet épisode qui est très verbeux mais aussi très prenant sur la façon dont Death accompagne les défunts, de manière naturelle comme si il ne fallait pas avoir peur de passer dans l’au-delà. Les transitions se font à chaque en douceur. Et puis c’est la première apparition de Death, qui surprend la première fois. Gaiman arrive quand même à la définir dès ce numéro et chaque apparition qui suivra restera fidèle à l’image donnée dans Sandman #8. Un épisode qui prit indépendamment est très agréable à lire ; et fait réfléchir sur le sens de la vie et de la mort. Graphiquement les dessins de Mike Dringenberg et Malcom Jones III ont vieilli, même si la colorisation est restée correcte. On alterne avec des très belle planches (sur Death c’est presque à chaque fois un sans faute) et d’autre assez moyenne (le garçon qui court après le ballon dans la rue par exemple) avec une impression d’esquisses.


Sandman #20 (illustré par Colleen Doran et Malcom Jones III)
Pas le meilleur épisode de la série Sandman et donc pas les meilleurs pages de ce recueil, Sandman #20 voit Death venir en aide à Urania Blackwell (metamorpho woman) qui étant invulnérable ne peut pas mourir. Death va lui suggérer de s’adresser à Ra, dieu du soleil Egyptien, requête entendue, car Urania touche par le soleil deviendra poussière à la fin de l’épisode. Bof. Bof les dessins de Malcom Jones III que j’ai trouvé peu inspiré. La parabole sur l’importance du paraitre avec Urania qui utilise ses pouvoirs pour modifier son visage et plus de porter un masque m’a semblé un peu lourde (surtout avec le jeune en fauteuil roulant ensuite). Ce n’est pas inintéressant mais c’est un peu bancal. Cela reste l’occasion de voir Death en solo (car pas de Sandman dans cet épisode), de rattacher Sandman et Death à l’univers classique DC et de nous amener quand même à nous faire réfléchir sur l’apparence et la solitude. C’est bon mais sans plus.


Vertigo : Winter’s Edge #2 Death A winter’s tale (illustré par Jeff Jones et Jon J Muth aux couleurs)
Ce court récit qui est un monologue de Death, revient sur une de ces décisions de ne plus laisser mourir ce qui vit. Elle va alors comprendre et réfléchir à l’intérêt de son rôle et prendra la décision de vivre une journée tous les siècles avec l’humanité. C’est assez beau et mélancolique (le choix de voir Death déambuler dans des décors hivernaux) et apporte surtout au personnage en lui-même et à la série Sandman.


Death : The Hight cost of Living #1 à #3 (illustré par Chris Bachalo et Mark Buckingham)
C'est la première des deux mini-série sur Death. Enfin Death a sa propre aventure. Death vient vivre parmi les mortels et va vivre une drôle d’aventure en compagnie de Sexton, un ado qui a décidé de mettre fin à ses jours, où on croisera des personnages haut en couleur comme Mad Hettie, Theo, Foxglove, The Eremite. La force de cette série par rapport à la seconde c’est qu’elle est assez liée à la série mère dont elle est un spin off, The Sandman. On retrouve donc le personnage Death, intrigante et mystérieuse dans un environnement qui lui est familier, moins sa position (elle vient vivre avec les mortel une journée par siècle). Le scénario de Neil Gaiman est habile car il mêle intelligemment le fantastique (avec Mad Mattie qui cherche son cœur et The Eremite qui souhaite mettre la main sur le Ankh de Death) et la réalité (thème du suicide, de l’adolescence, de l’amitié et de l’amour). On navigue sans cesse entre les deux, et cela dès le début avec des doutes sur l’identité de Death en Didi. Sexton incarnera la rationalité jusqu’au bout n’étant jamais persuadé de ce qu’il verra et pourtant c’est bien lui qui subira finalement le plus de changement (plus question de se suicider, il faut dire qu’il va voir la mort de très près au sens propre et figuré) et son attitude envers son voisin handicapé sera l’expression de cette évolution. La force du récit tient dans sa linéarité (on suit une journée sur Terre de Death) qui joue sur la simplicité (on suit ni plus ni moins une journée sur Terre de Death) en permanent contraste, subtile (dialogues, petits gestes, personnages furtivement croisée, gags, décalages) avec les péripéties peu ordinaires que vont vivre Sexton et Didi. Il y a de véritables moments fort dans cette histoire : des non moment comme la séquence dans le bar ou Foxglove chante, passage où Neil Gaiman capte complètement l’air du temps (musique, joie de vivre, émois amoureux, amitié..) ou bien des séquences plus tragique mais surtout pas glauque comme dans celle où Sexton, Theo et Death sont enfermés dans la cave. On aurait aimé que Gaiman approfondisse un peu plus le personnage de The Eremite.

Et le comics book créa Chris Bachalo. Le travail qu’il effectue ici doit surement compter parmi ces meilleures prestations. J’adore le Bachalo de cette période que je range avec celui de Generation X et Ghost Rider 2009 (je n’ai pas encore lu ces Shade mais il semble que sur la fin c’est très bon également). Un Bachalo avec un style plus rugueux, assez réaliste et sans exagération, moins rond mais qui surprenait. Ces personnages sont tous loin des canons de bauté que l’on peut renconter sans d’autre série et on souvent envie de dire qu’il sont tout mignon. Ce que l’on pourrait prendre pour des défauts révèle au contraire le trait de l’artiste et offre des contrastes très intéressant dans la perception des scènes décrites. Il y a également peu de folie dans la composition des planches, très fouillé et surtout très lisibles. Il utilise souvent des compositions en gaufrier en multipliant le nombre de case identiques sur une même planche. L’encrage de Mark Buckingham lui convient parfaitement et embelli son trait.


9-11 : The world’s Finest Comic Book Writers & Artists Tell Stories To Remember (illustré par Chris Bachalo)
Neil Gaiman et Chris Bachalo reviennent sur leur personnage fétiche à l’occasion d’un court récit écrit en hommage au drame du 11 Septembre 2001. C’est assez décousu que cela soit dans le propos (pourtant chargé d’émotion, mais peut être que quelques années après cela fonctionne moins) de Gaiman et surtout dans les dessins de Bachalo qui était alors dans une période de transition et je dois dire que ce n’est pas terrible à voir.


Death : The Time of Your Life #1 à #3
Cette seconde mini série est centrée sur le destin du couple Hazel – Foxglove, bien plus que sur Death. C’est ce qui rend cette LS sympathique (ou pas) selon que l’on adhère ou pas à ce concept. Gaiman, qui se désintéresse assez du personnage de Death, signe par contre une belle fable sur le sens de la vie (l’amitié, l’amour, la famille, être parent, la fidélité, le courage…) à travers les personnages qu’il met en scène. Death, comme dans la série Sandman, est là pour accompagner les protagonistes, elle fait office de médiateur en quelque sorte.

Hazel et Foxglove (surtout cette dernière) sont des personnages sur lesquelles Gaiman aime revenir (dejà dans The Hight cost of Living par exemple). L’affection qu’ils leur porte est motrice dans l’écriture de The Time of Your Life. J’ai personnellement aimé lire comment ce couple féminin va affronter les embuches de la vie à travers la succès story de Foxglove, le passé de Hazel, la solitude, leur homosexualité, la difficulté d’élever un enfant qui devrait cimenter leur couple et l’angoisse que ce dernier apporte. Gaiman ne force jamais le trait et montre bien les choix cornéliens que nous sommes tous amené à faire ainsi que le parcourt semé d’embuche qu’est la vie. Les meilleurs moments sont clairement ceux qui racontent des tranches de vie de Foxglove et Hazel. Gaiman introduit trois personnages très intéressants que sont Boris, le garde du corps, Larry le manager de Foxglove et un modèle masculin (pas de nom car c’est sa plastique que l’on recherche, petite critique de Gaiman au passage). Boris et Larry sont fascinants et terriblement humains, et leur sens du sacrifice va vous tirer la larme à l’œil. En effet Hazel est dans de sale drap et risque de devoir honorer un contrat qu’elle a passé avec Death.

Graphiquement Chris Bachalo commence la LS et c’est Mark Buckingham encré par Mark Pennington qui la termine. Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de ces deux artistes qui établissent une prestation similaire à The Hight cost of Living, la transition entre les deux étant peu perceptible. Les scènes se déroulant dans l’entre monde sont particulièrement travaillé et stylisé par Mark Buckingham. Il y a de la folie dans la mise en page qui contraste avec les passages dans la vie réelle, très terre à terre et sobre dans le découpage.

Une histoire que j’ai appréciée à sa juste valeur, c’est-à-dire un excellent récit de Gaiman (même si un peu naif et facile, c’est tellement bien écrit que je pardonne tout) mais pas sur Death. Il faut donc savoir ce que l’on est venu chercher. Beau et bien.


The Sandman : Endless Nights Death and Venice (illustré par P.Graig. Russel)
Chaque fois que Neil Gaiman s’associe avec P.Graig. Russel cela donne un feu d’artifice. Après Bagdad (Sandman #50), le Japon médiéval (Sandman : Dream hunters) voici que l’artiste à l’occasion de s’exprimer sur Venice. Plusieurs récits s’entremêlent sur trois époques différentes : un soldat revient sur sa rencontre avec Death quand il jouait, enfant, sur les ruines d’un château vénitien, et des évènements qui se sont justement déroulés dans ce bâtiment au 19eme siècle où la mort n’aurait pas d’emprise. Beaucoup de magie et Gaiman nous offre également un fort beau parallèle avec l’envie de mourir (l’immortalité et les futilités de la vie), la mise en scène très théâtrale de la mort et la guerre à travers le soldat. La mélancolie du soldat est palpable et le récit prenant. On s’y perd facilement et on en vient nous aussi se demander si on a rêvé ou pas, à essayer en vain de démêler le vrai du faux. Death n’est pas l’héroïne mais Gaiman est très subtile dans son utilisation. Elle nous apparait encore plus douce sous les traits de P Graig Russel qui s’éloigne de son apparence un peu rebelle. Le dessinateur croque une Venise splendide quelque soit l'époque (mais surtout celle en costume)

- Le titre fait référence au livre de Thomas Mann : Death in Venice (mort à Venise). Il y a également un très beau film de Visconti.
- Boris dans The Time of Your Life #1 explique déjà la façon de mourir écrasé par un éléphant.
- Gaiman aura également puisé son inspiration dans Le Masque de la Mort Rouge, une nouvelle d’Edgar Poe (pas lu je ne peux vérifier)
- Cette histoire fait partie du recueil Sandman: Endless Nights qui comporte une histoire différente par Endless.


A death Gallery
Des représentations de Death sur 50 pages par Dave McKean, Chris Bachalo, Kevin Nowlan, Michael Zulli, P. Craig Russel, Brian Bolland, Jeff Smith, Charles Vess, Adam Hughes, Michael Allred, Geof Darrow, Kent Williams, Vince Locke, Paul Chadwick, Joe Philips, Alison Seiffer, Clive Barker, Jill Karla Schwarz, Arthur Adams, Jill Thompson, Coleen Doran, Dave Gibbons, Brandon Peterson, Jon J Muth, George Pratt, Gahan Wilson, Reed Walker, Joe Quesada, Marc Hempel, Greg Spalenka, Mark Buckingham, Michael W. Kaluta, Bryan Talbot, Greg Capullo, Moebius, Peter Kuper, Mark Chiarello, Rebecca Guay, Paul Lee, John Totleben, Mike Dringenberg


Death talks about Life
Un court récit de 7 pages illustré par Dave McKean à caractère éducatif et pédagogique traitant du SIDA et des moyens de prévention. Très intéressant, superbement dessinée et drôle (Death qui explique à John Constantine comment mettre un préservatif sur une banane), ce court récit est surtout une excellente initiative. Une des pépites de ce recueil assurément.

Je vous laisse également avec la chronique de Doop sur la première mini série et des tas d’anecdotes passionnantes sur Death (j’ai essayé de ne pas faire dans la répétition) : http://www.buzzcomics.net/showpost.p...20&postcount=1

Bilan :
Déjà c'est un magnifique recueil que l'on peut trouver à un prix abordable. Qualité du papier, de l'impression, de la couverture, préface de Tori Amos... c'est un fort bel objet. Les histoires présentées sont inégales entre elle mais même la moins bonne reste au dessus bien d'autres. Gaiman est un magicien du verbe et il est entouré par ses pairs graphiquement. C'est le type de recueil que l'on ne se lasse pas de lire et relire (c'est ce que j'ai fait pour cette critique). rien que tourner les pages, observer les dessins est un enchantement.

Ma note :4.5/5
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 29/01/2015 à 22h09.
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