Nameless #1
J'ai eu très très peur à la lecture de ce premier numéro. On connaît tous
Grant Morrisson et ses histoires parfois tordues, flirtant avec le conceptuel et l'irréel. Et dès les premières pages de la première lecture (car oui, je me suis senti obligé de le relire) c'est incompréhensible ou presque. Visuel chargé, langue inconnue, changements de lieux sans transitions, scènes superposées, texte sans correspondance avec l'action ou presque, on rentre dans le vif du sujet par une porte dérobée, un peu comme si vous ouvriez un livre page 210. Bref, j'ai eu peur.
Et puis, lentement, on cerne la situation ou on croit la cerner, des éléments du réel viennent donner un peu d'apaisement à mon psychisme tout chamboulé, et des enjeux apparaissent. Finalement, la dernière partie du récit est tout à fait saine et passionnante. Une seconde lecture s'impose alors, avec les éléments apportés à la fin de l'épisode.
Nameless démarre fort, secoue, puis invite finalement le lecteur à embarquer dans un voyage qui s'annonce tout aussi taré.