PROMETHEUS : FIRE AND STONE - OMEGA (Kelly Sue DeCONNICK / Agustin ALESSIO)
J'y ai cru. Jusqu'à la dernière page de ce numéro king size (44 pages) je me suis dit que la touche finale au cross over
Fire and Stone allait m'en mettre plein la vue, allait se terminer en apothéose. Mais non. Déjà les 4 séries prises dans le cross over n'étaient pas logées à la même enseigne en terme de qualité. La situation de départ ne proposait donc la meilleur configuration possible. Mais il y avait de quoi faire. Seulement
Kelly Sue DeCONNICK (dont j'avais déjà un à priori) n'arrive jamais à se dépasser, à emballer son récit. Cela reste assez plat et la scénariste n'exploite pas l'univers mis à sa disposition. Des personnages sont rapidement mis de côté, les Aliens sont des faire valoir, la relation entre le Prédator et les humains aurait mérité mieux, Elden est agaçant (et fait trop office de deus ex machina) et surtout la scénariste oublie de donner des réponses (mais peut être que le cahier des charges ne lui permettait pas d'en donner ?) Son scénario n'est guerre palpitant utilisant de grosses ficelles (le vaisseau d'Elden qui fait un atterrissage catastrophe pile poil là où il faut).
Le scénario étant peu inspiré, les dessins de
Agustin ALESSIO le sont aussi. Ce n'est pas vilain mais cela reste décevant par rapport à la flore et au bestiaire mis à sa disposition. Cela manque de tuerie et d'ambiance graphique à la Giger qui est tristement copié.
Au final la conclusion de Fire and Stone est à l'image du cross over : inégal et décevant. Reste quelques belles images de Juan Ferreyra, Chris Mooneyham ou encore Patric Reynolds et des fulgurances dans les récits de Chris Roberson, Paul Tobin ou Joshua Williamson mais c'est peu. On en ressort frustré.