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Vieux 26/04/2015, 18h27
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
Seconds, man of steel, fight for tomorrow

SECONDS (DARGAUD)



Brian O’MALLEY

Le pitch :
Alors que Katie, chef de cuisine renommée est sur le point d'ouvrir un deuxième restaurant, les problèmes débarquent. Ce dont elle a besoin, c'est d'une seconde chance. Tout le monde y a droit, après tout. Mais encore faut-il savoir en faire bon usage.

Ce que j’en pense :
Superbe roman graphique, Seconds m’a enchanté du début à la fin. Avec Seconds je suis dans ce que j’aime lire : des tranches de vie.

Pas du tout handicapée par le fait de ne pas avoir lu Scott Pilgim du même auteur et encouragé par les nombreux échos très positif j’ai attaqué ce pavé (320 page) bille en tête, avec une confiance comme parfois on en a sur des envies de lecture. Je devais aimer Seconds, j’allais aimer Seconds et j’ai aimé Seconds. Comment ne pas tomber amoureux et se prendre d’amitié pour Katie, la trentaine, chef du restaurant Seconds qui ambitionne d’en ouvrir un autre qui sera son projet personnel. Katie, elle me parle ? C’est moi, c’est toi, c’est nous. Elle représente la somme de nos ambitions et de nos parcours avec embuches. Même si on de forte présomption on ne sait pas comment cela va finir. Ou du moins avec ce type de récit, écrire que cela va finir bien ne veut strictement rien dire. Ce qui compte c’est le parcours, le voyage : de quoi on est parti, où on est arrivé et ce qui s’est passé entre les deux. Le comment est l’essence même de ce roman graphique. Ainsi on va passer son temps à juger les aventures de Katie car en permanence on va se demander si on aurait fait les mêmes choix. Si oui pourquoi, si non qu’aurais je fais à sa place. Si je parle de tout cela c’est que pour apprécier Seconds à sa juste valeur il faut avoir cela bien en tête. Car le fantastique va faire son apparition dans Seconds. Un peu comme un jour sans fin où l’intérêt du gimmick est d’humaniser le personnage de Bill Muray mais pas de comprendre par dieu je ne sais quel procédé il arrive à revivre la même journée. Ce pari il est également gagné par Brian O’Malley. Le premiers tiers du livre sert à nous faire comprendre la situation de Katie. On vie littéralement avec elle. On voit bien un élément fantastique s’immiscer dans le récit mais au début l’intérêt est ailleurs. La présentation des personnages, les enjeux, les coups de gueule et cœurs, les angoisses de la réussite et de l’échec, les problèmes d’argent, d’amitié, de reconnaissance... tout cela est magnifiquement mis en image par Brian O’Malley et avec beaucoup d’humour car Katie est une gaffeuse née en plus d’être un terrible petit bout de femme bien attachant.

On pourra quand même regretter que sur le dernier tiers du récit le fantastique prenne un peu trop le dessus sur la caractérisation des personnages nous offrant alors une fin un peu abrupte, qui déçoit après la poussé d’adrénaline que l’on a pu avoir. En fait on a l’impression que Bryan O’Malley a eu peur d’aller au bout de son idée ou bien qu’il n’est pas arrivé à une conclusion à la hauteur de son idée original.

Et cette impression se ressent également graphiquement avec de moins en moins d’innovations dans les planches. Sur les dessins, c’est évident qu’il faut aimer ce style, assez minimaliste, précis et rond avec des petites cases très carré ou rectangulaire et des personnages à la tète plus grosse que le corps. Attention il s’éloigne ici du style manga de Scott Pilgrim. Il se rapproche un peu plus d’un Chris Ware. L’ensemble va très bien au ton léger du récit et il y a des trouvailles graphiques dans certaines planches avec quelques compositions assez originales (le restaurant vu en coupe presque à la Frank Miller). Pour la partie graphique il est secondé par Jason FISHER et Nathan FAIRBAIRN. Ce dernier assure la colorisation avec des tons qui varie selon l’envie de représenter deux saisons, l’automne (surtout avec beaucoup de nuance de rouge employées) et l’hiver.

Les plus :
Aucun mais une superbe édition de la part de Dargaud qui respecte le format original avec une couverture cartonnée qui tient la route.

Bilan :
Seconds est à la fois un récit qui sort de l’ordinaire, un pari audacieux de la part de son auteur (il y a clairement une part autobiographique sur le côté entreprise) et une histoire dans le style tranche de vie avec un côté mignon tout plein mâtiné de fantastique. Il est très agréable de suivre un bout du parcours de Katie et de s’attacher à elle. Le format de cette bd fait également beaucoup pour l’empathie que l’on peut avoir pour Seconds.

Ma note : 4/5


MAN OF STEEL #1 à #6 (DC)



John BYRNE / John BYRNE / Dick GIORDANO
Man Of Steel #1 à #6

Le Pitch :
Le mythe et les origines de de Superman ré inventés par John Byrne après Crisis On Infinite Earths.

Ce que j’en pense :
J’ai lu cette mini en VF pour la première fois il y a des années à l’occasion d’une souscription par Semic. C’est dire si cela commence à date. J’ai lu et relu mon exemplaire un nombre incalculable de fois. Le moi de l’époque avait adoré, tant l’histoire que les dessins de John Byrne. Depuis j’ai vendu, lors d’une de mes crises plus de comics, mon exemplaire et je crois que je ne m’étais pas repenché dessus depuis plus de 15 ans. J’ai récemment fait l’acquisition auprès de l’excellent Gourvy, des 6 singles composant la mini série et ce fut avec enthousiasme que j’ai attaqué le Man Of Steel de Mister John Byrne.

Avec le recul je trouve plus de défauts que de qualités à ces 6 épisodes de John Byrne (je vois déjà JB crier alleluia). Pour les qualités le récit est auto contenue et propose de balayer le mythe de Superman pour bien le faire enter dans la nouvelle ère DC après Crisis On Infinite Earths. L’auteur canadien a annoncé écrire un récit sur les origines de Superman et on n’est pas trompé sur la marchandise.

MOS 1 : Krypton, les parents de Kal-El et de Clark, Smallville, Superman et son costume et Lois Lane
MOS2 : sa relation avec Lois Lane, le Daily Planet et Metropolis
MOS3 : la relation Batman-Superman
MOS4 : Lex Luthor
MOS5 : Bizzaro
MOS 6 : Conclusion, Lana Lang, la découverte de sa planète d’origine

Si le premier numéro tient très bien la route la suite est clairement décevante car JB a du mal à justement à maintenir la dynamique imposée. L’ensemble est sans arrêt ralentie par des menaces peu intéressantes voire peu crédibles vis à vis de l’ambition de ce projet (peu de tension dans le #2, Magpie dans le #3, les terroristes dans le #4…) Cela donne un côté bancal à l’œuvre. C’est dommage car John Byrne sait où toucher le lecteur et propose des personnages très intéressant qui vont devenir des mètres étalons pour la suite (Lois Lane qui est clairement une femme moderne, Lex Luthor qui n’a pas connu Clark à Smalville mais qui se présente déjà en un personnage public de premier plan amené à devenir l’ennemi numéro 1 du Big Blue, Une version de Krypton moins idylique que celle de Jerry Siegel & Joe Shuster, sa relation avec ses parents, son costume, la fusée, son enfance à Smallville…) Pas de Legion par contre et Clark n’a pas été Superboy. Avec MOS John Byrne a donné le la d’un pan du DC verse pendant quelques années.

Graphiquement j’aime beaucoup ce que fait Byrne sur cette série. L’encrage de Dick Giordano lui convient très bien et il est très respectueux du personnage et de son environnement. Son interprétation de Lois Lane, Bizarro et les parents Kriptonnien de Kal-EL sont résolument moderne sans tomber dans le grotesque et sans vouloir choquer le public. C’est beau, c’est du grand John Byrne tout simplement.

Bilan :
John BYRNE a revisité nombre des origines des héros DC ou Marvel. Il n’a jamais pu s’empêcher de donner sa version et sa vision des choses. Parfois cela casse (Hulk, Spider-Man) et parfois cela donne des œuvres excellentes comme ce Man Of Steel. Il faut se dire que ce récit est celui qui a fait rentrer le big blue dans une nouvelle ère et de merveilleuse façon. A lire comme une bonne madeleine de Proust, en se replongeant au milieu des années 80. Les défauts apparaissent maintenant mais à l’époque ce fut une révolution et une LS encensée à juste titre. J’ai à nouveau passé un excellent moment et rien que pour les merveilleux dessins du maitre il faut avoir lu cette œuvre si on aime Superman.

Ma note : 3/5



FIGHT FOR TOMORROW (VERTIGO)



Brian WOOD / Denys COWAN / Kent WILLIAMS
Fight For Tomorrow #1 à #6

Le pitch :
Il y a quinze ans, Cédric Zhang a été enlevé et vendu plongeant ainsi dans le monde de l’esclavage et de l'exploitation. Il y a six mois, Cédric et Christy ont été secourus par une journaliste d’investigation. Aujourd'hui à New York, Christy a disparu et elle est perdue pour Cédric se perdant également lui même par l’occasion. Mais retrouver Christy signifie plonger à nouveau dans l’enfer violent dont il vient juste de s’échapper.

Ce que j’en pense :
Fight For Tomorrow c’est Brian Wood en roue libre avec un scénario très mince, peu développé sensé faire la part belle à des scènes de free fight. 6 numéros c’est clairement trop, du moins dans la façon dont le scénariste mène son récit. Passé une bonne introduction le récit de Wood se perd dans une banale histoire de rédemption à cause des erreurs du passé (pas assez fouillé lors qu’il y avait de quoi faire) du héros, Cedric Zhang, qui va vouloir aider la veuve et l’orphelin dans un quartier dominé par la mafia locale et se petites frappes.
Comme Wood ne fait pas dans la subtilité il mélange certains concepts zen et rédemption masochiste puisque le héros pense faire la paix avec son passé en participant au combat de boxe illégaux et en prenant plein la tronche. Pas bien convaincu par tout cela surtout que le dénouement est très niais et Wood introduit maladroitement un nouvel élément féminin dont les motivations sont incompréhensibles.
On aurait pu avoir un récit très sombre à la Tsui Hark et on se retrouve avec l’adaptation d’un des films de Jean Claude Van Damme sur papier (mais mieux interprété par contre). Cela aurait pu être sombre comme un récit Vertigo sait y faire mais au final cela ne prend pas tant on a du mal à ressentir de l’empathie pour les personnages. La bluette amoureuse est trop banale et téléphoné et le vilain de l’histoire manque de charisme. Et que dire de l’amitié que va lier Cedric à des enfants du quartier que l’on voit venir avec le côté moralisateur qui va avec. Le côté sans espoir et lutte pour sa survie arrive parfois à nous intéresser mais plus par fulgurance que par intérêt des situations présentées. Le passé du héros aurait du être la pierre angulaire du récit de Wood car Cedric a été enlevé et élevé pour devenir un combattant. Las cela tombe souvent dans la caricature par la suite, les trop rares fois où ce passé est évoqué.

J’ai également été déçu par les scènes de bagarre, le côté nerveux et crade de Denys COWAN et Kent WILLIAMS ne compensant pas le manque de fluidité et de dynamisme. C’est souvent sans énergie et cela manque clairement de chorégraphie. Pourtant les graphismes m’ont souvent accroché et retranscrivent bien le côté sombre de l’histoire. La déception est uniquement sur la baston.

Bilan :
Oui mais non. Cela aurait pu être un récit coup de poing (attention joke) mais Brian Wood tombe rapidement dans la caricature dans cette histoire où les combats de boxe illicites rythment malheureusement une banlieue mal identifiée. C'est facile comme écriture, cela se lit vite et c'est surtout sans surprise. Les dessins de Denys Cowan encré par Kent Williams auraient pu faire la différence. Certains passages valent le coup avec un graphisme assez poisseux mais c'est parfois loupé. Distrayant mais sans réelle ambition.

Ma note : 2.5/5
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