Outcast #8
OUTCAST #8 (Robert KIRKMAN / Paul AZACETA)
Je crois que Outcast est parti pour être une série à part. Enchanté du précédent numéro qui redonnait un coup de fouet à l'intrigue en ramenant pas mal de monde sur le devant de la scène, celui là semble presque faire marche arrière en reprenant une narration assez lente. Et pourtant Robert KIRKMAN arrive à donner beaucoup de chose en peu de page et il y a une telle force dans la caractérisation de ces personnages que l'on ne peut qu'être embarqué par cette histoire.
Rien que la scène d'ouverture, une page, la seule de tous le comics où on ne verra pas Kyle et le révérend Anderson, découpé en 9 cases (le maximum ici) pour multiplier les points de vue nous immerge complètement dans le repas de la famille de Megan, la sœur de Kyle et les silences et les regards font passer beaucoup de chose au lecteur. Banal repas en famille, calme avant la tempête, lassitude de se voiler la face. La suite va voir Kyle enfin exploser, prendre conscience de la situation pour sortir du carcan où il s'est laissé enfermé depuis son enfance. La dernière page (une seule case en opposition au 9 cases de la première) montre Kyle sous la pluie comme pour le laver de la crasse qui l'emprisonne. Les regards des autres ont changé mais il semble que cela ne va pas arranger ses affaires
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