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Vieux 05/06/2015, 20h29
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
ah oui j'avais commencé ça aussi!!

DMZ #18 - 22 parus dans le TPB Friendly Fire par Brian Wood, Riccardo Burchielli, Kristian Donaldson, Viktor Kalvachex & Nathan Fox



Plot : Matty est obligé de couvrir pour Liberty News le procès du jour 204, jour d'un massacre par les soldats US d'un groupe de non combattants pacifistes quelques mois après le début de la guerre dans Manhattan. Le scandale fit grand bruit ce qui força Manhattan devenir zone franche.

Retour à Manhattan/DMZ pour ce 4ème volume après un 3éme un peu en demi teinte selon moi car manquant de fil rouge, manquant d'objectifs, de cibles à court, moyen ou long terme pour orienter le lecteur.
Épiphanie avec la lecture de cet album*: on s'en fout des objectifs*!! J'avais peut être manqué un point important du travail de Wood, nous proposer un futur particulièrement réaliste et crédible, sans fioriture, sans final ou montée en puissance vers un cliffhanger épique typique des comics, mais au contraire juste retracer simplement la vie à DMZ. Si le TPB précédent avait déjà commencé à œuvrer en ce sens avec la corruption des multinationales embringuées avec la presse, ce «*Friendly fire*» nous assoit définitivement dans un cadre que l'on ne connaît que trop bien en fait et qui ajoute un nouvelle couche puissante de réalisme*: la guerre*!
Mais attention, pas la guerre fictive et science fictionnelle de ce futur hypothétique entre ce qui reste des USA contre des états «*libres*», mais la vilaine guerre, la saloperie, celle que l'on voit aux infos, celles qui fait des morts plus chez les civils et les non combattants que sur ceux qui tirent. En effet, point central du volume, un massacre de civils que personne ne semble s'expliquer mais qui a bien sûr eu un impact phénoménal sur l'opinion publique. Wood l'a joue donc terrain connu, il n'y à qu'à allumer la télé et voir la Syrie, la Centrafrique voir même l’Ukraine il y a peu et coucher cela sur le papier (ce qui est impossible vu que ce volume date de 2007 et que je le critique qu'aujourd'hui mais vous avez compris l'idée non?). Certes très réducteurs de dire cela car si le fonds est «*facile*», la forme ne l'est jamais.
Et là Wood assure. Pas de récits secondaires ou autres sub plots, son histoire parle de ce massacre et uniquement de cela, le transformant en symbole, lui donnant même un nom, un événement sale d'une guerre sale mais qui reste dans les mémoires faisant écho forcément à notre Histoire, la découverte des charniers du Rwanda, le drame d'Ouradour sur Glane en 1944, l'utilisation de gaz en Syrie... Wood nous ancre son comics plus que jamais dans la réalité, élément fictif mais diablement parlant, et ça marche*!
Le comics devient presque documentaire, Matty se battant pour savoir ce qui est vraiment arrivé, pourquoi, qui sont les vrais coupables, est-ce juste des GI qui ont disjoncté ou y a t'il une raison bien plus géostratégique*? Et là, Wood nous achève en nous laissant dans l'expectative, encore, comme le mec de base devant les infos, qui sait qu'il s'est passé un truc ignoble, mais que l'on n'explique pas. Friendly Fire c'est «*juste*» un autre truc moche que l'on voit défiler trop rapidement de nos jours pour que l'on puisse vraiment retenir la portée du drame. On nous parle de procés expédié, de justice bafouée, de vent de révolte, de pression de l'armée, du pouvoir de la presse, de zones d'ombres dans l'enquête et cette sensation que les vrai coupables ne seront pas punis... encore une fois,... il suffit d'allumer la télé . BD oblige, Wood y ajoute de la matière avec l'aspect humain, Matty désemparé devant le sujet, le témoignage poignant de haine de l'unique survivante ou du chef sociopathe de l'escadron de G.I., les conséquences dans la rue de l'injustice qui en découle... jusqu'à ce que cette même rue puisse se faire justice soit même.. un gâchis total, sur toute la ligne.
Une petite claque donc que cette histoire si prenante et si réaliste, elle sort complètement la série de la zone «*comics*» et la porte à un niveau au dessus par son ton et sa puissance narrative, aux cotés sans doute de Scalped et Y The Last Man par exemple ou même d'un Northlanders du même auteur.
Niveau crayons, Burchielli toujours aussi bon, aussi riche et fort dans ses scènes urbaines épaulé très efficacement par Nathan Fox qui a un trait plutôt «*sale*», agressif et perturbant parfait pour illustrer le massacre + un fill in de K. Donaldson un ton en dessous, surtout niveau détail mais dont les couleurs sombres font rester le lecteur dans ce volume tendu comme une arbalète
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Bad to ze Bone!

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