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Lu Jupiter's legacy (panini comics) et j'ai passé un excellent moment. Bon, je fais plutôt partie de ceux qui apprécient le travail de Millar. Même quand c'est outrancier, je trouve qu'il a souvent des concepts intéressants qui renouvellent, sans forcément révolutionner, l'univers des super-héros. Il fait très bien à mon sens du neuf avec du vieux. La filiation et le fossé entre les générations semblent ici être les thèmes. Et c'est superbement mené, assez intelligent. En plus quand c'est Quitely pour illustrer, et même du Quitely qui ne dessine que du premier plan…, c'est bonheur.
Lu aussi Velvet T2 (Delcourt). Toujours aussi bien. J'adore la Pam Grier 007 de Brubaker et Epting. Ça fait du bien une héroïne quadra dans ce monde 70's sévèrement burné. Après un premier tome introductif, la mayonnaise espionnite est maintenant bien montée. Tous les éléments sont en place pour un T3 que je vais guetter comme le loup blanc.
Plus circonspect sur La présidente (Les Arènes), politique-fiction imaginant l'accession à la présidence de la fille Le Pen en 2017. Démonstratif et un peu lourdingue surtout quand les auteurs tentent d'expliquer en quoi la sortie de l'euro serait une mauvaise chose (j'ai rien pigé). Et en fait, j'ai du mal avec le principe de cette BD. Je ne vois pas à qui elle s'adresse et à quoi elle sert (elle aurait été distrayante ou poignante, c'eut suffi à la justifier mais même pas). On (les gens un peu censés) sait très bien que l'extrême-droite au pouvoir serait une catastrophe. Pas besoin de nous convaincre. Ce qui aurait été pédagogique et peut-être utile, aurait été de montrer les ressorts de cette dynamique du pire. Mais ça aurait été plus complexe à faire et moins vendeur. Reste le petit jeu racoleur de "amuse-toi à reconnaître la personnalité qui vient bâfrer des petits fours à la garden-party de l'Elysée". Au milieu des attendus Zémour, Finkelkraut, E.Levy, Barbelivien et Soral, les auteurs ont placé un Houellebecq, un Godard dont je doute qu'ils soient vraiment à leur place. Ou peut-être que si, mais alors, il aurait fallu aller plus loin et s'attarder un peu sur les raison qui poussent certains dans les bras de la peste brune. En l'état, c'est juste du easy bashing.
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