Batman #78
Quatrième partie de City of Bane, loin de Gotham City. Tom King se concentre ici sur le couple Bat/Cat. Qui demeure finalement le cœur de son récit, bien plus que l'affrontement Batman vs Bane. L'auteur a définitivement le projet d'analyser la relation Bat/Cat, et tous les numéros depuis le non-mariage ont mené à ce moment.
Et c'est bien fait. Et c'est beau. Et c'est bien.
Sans rentrer trop dans le détail,
Bat & Cat attendent sur une plage une "chose" qui pourrait vaincre Bane. En attendant, Bruce se déguise en Magnum, et tous deux s'entraînent pour que Bat retrouve sa forme. Mais ils échangent et discutent beaucoup d'eux - de ce qu'ils ont eu, de ce qu'ils ont perdu ; et pourquoi. Avant que, finalement, tous deux abordent le sujet pesant, et tous deux se rendent compte qu'ils se trompaient. Ils ont passé leur temps à fuir la douleur (en devenant Batman, en volant), persuadés que leur méthode est la bonne ; alors qu'ils devraient la combattre, ensemble. Ils se réconcilient, et se remettent ensemble.
Oui, c'est fleur-bleue. Oui, c'est un peu niais. Oui, c'est un peu facile après le non-mariage. Mais oui, c'est complètement cohérent avec le titre et le projet de Tom King, qui avait très bien préparé la décision de Selina pour ceux qui ont voulu réfléchir au-delà de la communication honteuse de DC (j'en parle
ici).
Tom King décompresse son récit, encore, mais prend le temps nécessaire pour amener ses personnages là où il le veut ; j'adhère. Le run de l'auteur demeure imparfait, mais je suis très client de ses caractérisations, notamment de Bat & Cat. Jamais aussi passionnants que dans leurs échanges, leurs dialogues, leurs tentatives d'aller de l'avant et de se construire ; ensemble.
La Selina de Clay Mann est peut-être un peu "trop" sexy, voire vulgaire, mais le reste est superbe. Les personnages sont bien croqués, je suis fan de son Batman, et sa Catwoman en sexy est parfaite. Un festival graphique en plein soleil, qui illumine d'abord la dureté des douleurs sentimentales avant un final beau, simple et pur.
Vivement la suite. Vivement la revanche contre Bane.