Discussion: Niglo lit...
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Vieux 20/02/2007, 18h16
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Niglo Niglo est déconnecté
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Niglo change la caisse du Fauve
[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/mid04.jpg[/IMG]

[B]Midnighter [/B]#4
(DC Comics/Wildstorm, février 2007, 2.99$)

[B]Scénario [/B]: Garth Ennis.
[B]Dessin [/B]: Peter Snejbjerg.
[B]Encrage [/B]: Karl Story.[/CENTER]

Si les seconds épisodes de [B]Authority [/B]et [B]WildC.A.T.S. [/B]continuent à se faire désespérément attendre, les autres titres Wildstorm relancés à l’occasion du Worldstorm nous parviennent à intervalle régulier (comprenez : mensuel ou à peu près). Petit tour d’horizon (part 1, on continuera la semaine prochaine si vous êtes sages).

[B]Midnighter [/B]est sans doute la plus grosse déception parmi les nouveaux titres Wildstorm. La rencontre Ennis + Midnighter laissait présager quelque chose d’explosif, il n’en est rien. Loin du cynisme iconoclaste de [B]The Boys [/B]ou de la noirceur du [B]Punisher[/B], [B]Midnighter [/B]a le plus grand mal à être autre chose qu’une série super-héroïque tout à fait ordinaire. Le héros a beau exploser une tête de temps en temps, histoire de rappeler qui il est, c’est probablement l’interprétation du personnage la plus tiédasse qu’il m’ait été donné de lire. Il finit même par apparaître comme un poids mort qui plombe la série.

[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/mid04-1.jpg[/IMG][/CENTER]

De fait, les meilleurs moments de la série (car meilleurs moments il y a, tout de même) sont ceux dans lesquels le Midnighter tient davantage un rôle de spectateur que d’acteur. Dans ce quatrième épisode, il y a évidemment ces gosses que l’on aperçoit en couverture, version hitlérienne des [B]Boy Commandos [/B]de Simon et Kirby, décidés à sauver leur noble patrie du péril rouge qui s’avance. Garth Ennis signe ici une scène à la fois très drôle et extrêmement dérangeante. Midnighter se voit quant à lui réduit à jouer l’andouille de service, capable au mieux de lancer quelques répliques pince-sans-rire qui font évidemment mouche (« [I]Are you Gestapo sir ? Or S.S. ? – We go to the same tailor.[/I]”) Et même si la scène fonctionne telle quelle, on aurait finalement préféré voir Garth Ennis développer de tels personnages dans un autre cadre, sans s’embarrasser de son décidément très encombrant héros.

Une déception ne venant jamais seul, ce n’est pas Chris Sprouse qui signe cet épisode. On se rassure en voyant le nom de Peter Snejbjerg en couverture, sauf qu’à l’intérieur l’artiste est tout à fait méconnaissable. Je ne sais pas si la faute en revient à l’encrage de Karl Story, mais l’on a droit ici à du sous-Sprouse, à des années-lumière de ce dont est capable Snejbjerg habituellement. Ca reste certes bien supérieur à la prestation de Joe Philips le mois dernier, n’empêche qu’il n’y a pas de quoi s’extasier devant ces planches non plus. Ni, donc, devant cette série.

[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/db03.jpg[/IMG]

[B]Deathblow [/B]#3
(DC Comics/Wildstorm, janvier 2007, 2.99$)

[B]Scénario [/B]: Brian Azzarello.
[B]Dessin [/B]: Carlos d’Anda.[/CENTER]

Du [B]Deathblow [/B]d’Azzarello et d’Anda, j’en attendais beaucoup moins et j’en ai finalement obtenu un peu plus. Le personnage principal m’indiffère au mieux (j’ai du lire ses deux ou trois premières apparitions, sous la plume de Jim Lee, au siècle dernier, et ne l’ai plus jamais croisé depuis) et à force j’ai fini par me méfier du scénariste, capable de gros ratages.

Très honnêtement, je doute fort d’aller au-delà de ce premier arc. Par certains côtés, Deathblow est une série assez déplaisante et pénible. Azzarello y accumule les poncifs du genre, scènes de torture, ultra-violence, contexte outrancièrement sinistre (le #2 nous faisait entendre en bruit de fond des bouts de news dressant l’état du monde actuel, des attentats en Irak à la guerre au Sierra Leone en passant par les ‘émeutes mortelles’ en région parisienne… Le #3 fait grosso modo la même chose avec un commentateur ultra-conservateur donnant son point de vue sur la situation politique et sociale aux Etats-Unis). Et ce troisième épisode achève de nous donner de son héros l’image d’un gros con fini (là aussi Azzarello en fait des tonnes lors des scènes de famille avec les deux mômes et la nounou). Difficile dans ces conditions de s’attacher au personnage, ou même de se soucier de ce qui peut lui arriver.

[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/db03-1.jpg[/IMG][/CENTER]

Mais dans le même temps, le scénariste suscite la curiosité via quelques éléments plus ou moins inattendus dans ce contexte. Il y a évidemment ces dialogues sur le balcon entre Deathblow et le chien du voisin. A cela s’ajoute dans cet épisode un autre personnage, dont on est amené à se demander s’il est réel ou non. Et puis enfin le rôle des enfants dans tout cela, sans doute moins innocents qu’ils n’en ont l’air.

Brian Azzarello ayant l’air de maîtriser son sujet, et Carlos d’Anda étant étonnamment à l’aise sur ce titre, j’en conclus que si je prends assez peu de plaisir à la lecture de [B]Deathblow[/B], c’est simplement que la série n’est pas faite pour moi. Pas grave, j’irai voir ailleurs.

[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/wtt03.jpg[/IMG]

[B]Welcome to Tranquility [/B]#3
(DC Comics/Wildstorm, février 2007, 2.99$)

[B]Scénario [/B]: Gail Simone.
[B]Dessin [/B]: Neil Googe.[/CENTER]

Par exemple du côté de [B]Welcome to Tranquility[/B]. L’endroit semble beaucoup plus accueillant, et ses habitants tellement pittoresques…

Sous couvert d’enquête policière, Gail Simone continue de nous faire visiter son refuge pour super-héros sur le retour et d’introduire encore de nouveaux personnages. Les derniers à nous être présentés dans cet épisode sont beaucoup plus jeunes que la moyenne de la population locale, mais affichent déjà quelques kilomètres au compteur et quelques bleus à l’âme.

La scénariste tire fort bien parti des opportunités que lui offre Tranquility, cet univers clos où chacun semble dissimuler un secret inavouable, et où les relations entre voisins sont souvent conflictuelles. A cela s’ajoute, évidemment, le fait que tout le monde ou presque a des super-pouvoirs et enfile son slip par dessus son pantalon à la moindre occasion. [B]Welcome to Tranquility [/B]fourmille de bonnes idées, de clins d’œil goguenards, de scènes réussies et de personnages mémorables. Et Neil Googe confirme tout le bien que l’on pensait de lui à la lecture de Majestic. Je recommande fortement.

[CENTER][IMG]http://img.photobucket.com/albums/v674/Niglo/Niglo2/wtt03-1.jpg[/IMG][/CENTER]