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Vieux 14/03/2007, 21h56
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Niglo change la caisse du Fauve


Batman : Legends of the Dark Knight #214
(DC Comics, février 2007, 2.99$)

Scénario : Christos N. Gage.
Dessin : Phil Winslade.


Virgule en a déjà parlé ici, mais l’événement a tout de même sa petite importance : l’ultime numéro de Legends of the Dark Knight. Après presque dix-huit années de publication (le premier numéro est daté de novembre 1989), la série disparaît. Snif.

A l’époque, c’est Dennis O’Neil et Ed Hannigan qui avaient ouvert les hostilités, c’est à Christos N. Gage et Phil Winslade qu’échoit aujourd’hui l’honneur de clore ce chapitre de l’histoire de Batman.

Pour l’occasion, Gage a eu la bonne idée de s’intéresser à nouveau à un personnage auquel il a déjà consacré une très bonne mini-série : Deadshot. L’intrigue est des plus simples : Batman doit convaincre un truand de petite envergure de témoigner contre son employeur, Deadshot est embauché pour le faire taire.

L’épisode repose entièrement sur les rapports entre Batman et Deadshot, à la fois ce qui les oppose et ce qu’ils ont en commun. Batman découvre assez vite que ses moyens de pression sont assez limités : le personnage a beau effrayer même les plus endurcis des criminels de Gotham, ses menaces ne sont jamais aussi concrètes que celles de Deadshot. A Batman donc de trouver un moyen d’empêcher son adversaire de remplir son contrat.

Le face à face entre les deux personnages fonctionne extrêmement bien. On a d’un côté un Batman obligé de jouer tout en finesse et de cerner précisément la personnalité de son adversaire pour, sinon le vaincre, du moins déjouer ses plans, et de l’autre un Deadshot que Christos N. Gage utilise une nouvelle fois à merveille, complexe et torturé, qui se retrouve paradoxalement à tenir par moments le beau rôle dans cette histoire, lorsque Batman est obligé d’avoir recours à certaines méthodes très limites pour l’arrêter.

Pour ne rien gâcher, on retrouve Phil Winslade au dessin. Il me semble que le dessinateur s’est fait plus rare ces derniers temps, ou bien c’est moi qui ne lisais pas ce qu’il faut, toujours est-il que c’est un bonheur de le retrouver ici. Le Gotham qu’il met en scène est très moderne, tout en gratte-ciels et immeubles de verre s’étendant à perte de vue. Et ses planches sont comme souvent extrêmement détaillées sans jamais apparaître surchargées. Le résultat est assez somptueux.

Donc voilà, c’est fini, Batman : Legends of the Dark Knight disparaît pour céder la place à Batman Confidential. En dix-huit ans, la série nous aura offert le meilleur et le pire, les scénaristes et artistes les plus talentueux et les pires tâcherons. La sortie en tous cas mérite quelques applaudissements.

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