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Vieux 31/07/2007, 09h29
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Niglo change la caisse du Fauve


STRANGE N°206
Lug, février 1987.



LA DIVISION ALPHA : Quand les Morts ressuscitent… (22 pages)
(…And Graves give up their Dead…, in Alpha Flight #25, août 1985)

Scénario & dessin : John Byrne.
Encrage : Bob Wiacek.
Couverture : John Byrne.

Résumé :

Véga est convoqué par les autres membres de la Division Alpha pour s’expliquer sur ses activités terroristes passées. Le ton monte rapidement entre eux, Véga estimant n’avoir pas à se justifier face à ses anciens collègues. La discussion est interrompue lorsque Puck arrive et leur annonce une nouvelle stupéfiante : Guardian est de retour…

Au centre-ville de Vancouver, Guardian combat Caliber, qui a réussi à s’échapper de prison, sous le regard incrédule de Talisman. La jeune femme n’a jamais combattu au côté de Guardian, mais elle reconnaît son style. Elle finit par lui venir en aide et rend Caliber inoffensif en faisant disparaître par magie son armure de combat. Le reste de l’équipe les rejoint bientôt et découvre Guardian. Celui-ci embrasse sa femme qui, sous le coup de l’émotion, s’évanouit.

Lorsque Heather reprend conscience, James se trouve à ses côtés et lui raconte ce qu’il a vécu depuis sa supposée mort. Une fraction de seconde avant que son armure ne s’autodétruise, il a
Réussi à la modifier pour qu’elle ouvre une brèche dans le continuum spatio-temporel. Tandis que l’air s’enflammait autour de lui, faisant croire Heather à sa mort, il se trouvait projeté sur Ganymède, le satellite de Jupiter ! Là, il fut recueilli par une race extraterrestre, les Quwrlln, qui le soignèrent. Une fois remis en état, James décida de revenir sur Terre. Il découvrit alors qu’il n’avait pas seulement voyagé dans l’espace mais également dans le temps, plusieurs milliers d’années dans le passé. Les Quwrlln le placèrent alors en animation suspendue, le temps de se retrouver à nouveau en phase avec son époque.

A son réveil, la civilisation Quwrlln avait disparue suite à un conflit planétaire. Guardian trouva néanmoins le vaisseau spatial qu’ils lui avaient préparé et put ainsi regagner la Terre. Il croisa bientôt le chemin de Heather, à Vancouver, mais n’eut pas le courage de l’affronter et préféra s’enfuir.

Son récit achevé, James McDonald Hudson révèle alors à son épouse la conséquence de sa rencontre avec les Quwrlln : ils lui ont certes sauvé la vie, mais ignorant tout de la physiologie humaine, ils ne surent pas distinguer le corps de Guardian de son armure, et il est aujourd’hui un créature mi-organique, mi-technologique…

Pendant ce temps, Walter Langowski tente de s’adapter à son nouveau corps robotique. Aurora lui tient compagnie, mais ne semble pas très chaude à l’idée de devoir aimer un robot… Roger Bochs pense avoir un moyen de rendre à Langowski un corps humain…



Commentaire :

Un épisode marqué par le retour particulièrement spectaculaire de Guardian ! Les explications à sa survie sont parfaitement farfelues, mais après tout on a vu plus improbable dans le genre, et surtout John Byrne se donne tellement de mal à détailler cette histoire, aussi tordue soit-elle, qu’il ne viendrait à personne l’idée de douter de sa véracité…


A noter :

Retour de Caliber, déjà rencontré dans Alpha Flight #23 (juin 1985, trad. in Strange n°204, décembre 1986). Bizarrement, le personnage retrouve ici son nom d’origine, alors qu’il avait été rebaptisé en français Ultra-Robot lors de sa précédente apparition.




L’ARAIGNEE : Mais qu’est-il arrivé à Crusher Hogan ? (21 pages sur 22)
(Whatever happened to Crusher Hogan ?, in Amazing Spider-Man #271, décembre 1985)

Scénario : Tom DeFalco.
Dessin : Ron Frenz.
Encrage : Joe Rubinstein.
Couverture : Ron Frenz & Joe Rubinstein.

Résumé :

Crusher Hogan est le catcheur qu’avait rencontré l’Araignée, au tout début de sa carrière, avant même qu’il n’ait un costume. Aujourd’hui, Hogan passe la serpillière dans un club de boxe et raconte à qui veut l’entendre qu’il a entraîné l’Araignée au début de sa carrière. Personne ne prête attention à ses histoires, à l’exception de Bobby Chance, un jeune boxeur prometteur, qui s’est lié d’amitié avec Hogan. Mais Chance ne s’entend pas avec le gérant de la salle de boxe, Manslaughter Marsdale, et a décidé de ne pas renouveler son contrat avec lui. Ce que Marsdale voit d’un très mauvais œil. Il en informe la propriétaire du club, madame Chang, qui lui donne carte blanche pour régler le problème et faire de Chance un exemple. Crusher Hogan surprend la conversation. Mais il sait que s’il prévient son ami, Marsdale se retournera contre lui…

Pendant ce temps, Peter Parker gère ses soucis quotidiens. Il a un loyer à payer et plus d’argent en banque. Il songe à vendre le calepin transformé en or par le Beyonder, mais ne parvient pas à s’y résoudre. L’arrivée de Mary-Jane va lui permettre de se changer les idées. Son amie estime que l’appartement de Peter a besoin d’un bon coup de peinture, et ils partent en ville faire quelques emplettes. Peter passe ensuite au Quotidien, où Lance Bannon lui propose de se charger du reportage que Kathryn Cushing lui a confié mais dont il n’a pas le temps de s’occuper. Enfin, de retour chez lui, il reçoit un appel de tante May, qui s’inquiète pour Nathan Lubenski. Celui-ci a reçu un coup de fil qui l’a mis dans tous ses états. Il a rendez-vous avec quelqu’un ce soir, et May demande à Peter de veiller sur lui.

Peter se rend à proximité de chez tante May, et suit Nathan lorsque ce dernier monte à bord d’un taxi. Mais il doit abandonner sa filature lorsqu’un coup de feu éclate.

L’homme qui a tiré travaille pour Manslaughter Marsdale. Celui-ci, accompagné de quelques hommes de main, est venu régler son compte à Bobby Chance et à Crusher Hogan, qui est venu l’avertir de ce que Marsdale manigançait. L’Araignée fait irruption dans la salle d’entraînement et s’attaque à Marsdale et ses hommes. Marsdale a subi une opération qui a supprimé toute sensation de douleur chez lui. Malgré cela, il ne fait pas long feu face à l’Araignée. Bobby Chance vient remercier l’Araignée pour son intervention, et évoque son passé commun avec Crusher Hogan. L’Araignée ne fait rien pour le démentir, permettant à Hogan de passer pour un héros aux yeux de tous ceux qui le raillaient jusqu’alors.

Sa B.A. accomplie, Peter Parker rend visite à tante May. Il n’est pas bien accueilli : May lui apprend que Nathan Lubenski a été agressé par des inconnus lors de son rendez-vous…



Commentaire :

Cet épisode constitue l’archétype du récit ‘spidermanesque’ tel que défini par Stan Lee dès les débuts de la série. Le héros semble avoir fait le choix qui s’imposait, tout à l’air de se finir au mieux, et patatras ! il découvre au final que son geste a eu une conséquence indirecte qu’il ne pouvait absolument pas prévoir et dont il est tenu pour responsable, responsabilité qu’il assume d’ailleurs pleinement. Tom DeFalco a parfaitement saisi le concept central du personnage et de la série.

En outre, le retour de Crusher Hogan est une fort bonne idée, remarquablement traitée ici qui plus est. Certes, rien ne me semble expliquer comment Hogan a pu faire le lien entre le personnage masqué qui l’a vaincu autrefois et Spider-Man, et l’histoire avec Manslaughter Marsdale et Bobby Chance est cousue de fils blancs, mais DeFalco signe un portrait fort attachant de l’ancien catcheur, et renforce le sentiment d’hommage aux débuts de la série qui plane sur l’ensemble de cet épisode. Une très belle réussite.


A noter :

Crusher Hogan n’était pas réapparu depuis Amazing Fantasy #15 (août 1962, trad. in Strange Spécial Origines n°133bis, janvier 1981).


Censure :

La page 19 de cet épisode a été supprimée :





L’ARAIGNEE : Place à Slyde ! (22 pages)
(Make Way for Slyde !, in amazing Spider-Man #272, janvier 1986)

Scénario : Tom DeFalco.
Dessin : Sal Buscema.
Encrage : Kyle Baker.
Couverture : Ron Frenz & Joe Rubinstein.

Résumé :

Une banque est attaquée par un criminel masqué baptisé Slyde. Son costume lui permet de se déplacer à très grande vitesse et de glisser entre les mains des policiers arrivés sur place.

L’Araignée est occupé à écumer les bars mal famés de la ville pour découvrir qui a passé à tabac Nathan Lubenski. Sans succès pour l’instant. Il surprend par hasard Slyde, poursuivi par une voiture de police. Il tente de le capturer dans sa toile, mais elle n’adhère pas sur le costume du voleur. L’Araignée se lance à sa poursuite, et finit sa course dans un camion de fruits et légumes ! Slyde disparaît à toute allure.

A l’origine, Slyde, de son vrai nom Jalome Beacher, est un ingénieur chimiste qui travaillait pour la Beemont Manufacturing. Il a mis au point un revêtement sur lequel rien ne peut adhérer. Mais avant de divulguer son invention, la société a été rachetée par un certain Rockwall, et Beacher a été très vite licencié. Il partit en gardant son invention, dans l’intention de la développer pour son propre compte. Mais aucune banque n’accepta de financer ses recherches. En désespoir de cause, Beacher créa le costume de Slyde et décida d’obtenir les crédits dont il avait besoin de manière illégale.

L’autre objectif de Slyde est de se venger de Rockwall. Il s’introduit dans les locaux de son ancien employeur et y saccage les bureaux. Surpris par la sécurité, il s’enfuit. En sortant, il aperçoit Rockwall qui tente de s’échapper lui aussi, un attaché-case à la main. Slyde s’empare du porte-documents et disparaît. De retour chez lui, il découvre les documents que renfermaient l’attaché-case. Ceux-ci prouvent que Rockwall se sert de Beemont Manufacturing pour blanchir de l’argent. Slyde compte bien tirer profit de cette découverte. Il appelle Rockwall et lui propose de lui rendre ses dossiers contre 25.000 $. Rendez-vous est pris pour le lendemain soir.

Pendant ce temps, l’Araignée continue d’enquêter sur l’agression dont a été victime Nathan. Il n’apprend rien de nouveau à ce sujet, mais tombe sur un groupe de truands que Rockwall a engagé pour éliminer Slyde. Il décide de s’inviter à la réunion prévue entre les deux hommes.

A la nuit tombée, l’échange a lieu entre Slyde et Rockwall. Dans l’ombre, plusieurs tireurs sont prêts à abattre Slyde, mais l’Araignée intervient et les désarme les uns après les autres. Un coup de feu éclate néanmoins, et Slyde et Rockwall fuient chacun de leur côté. L’Araignée intercepte facilement la voiture de Rockwall. Lorsqu’il s’apprête à s’en prendre à Slyde, il en est empêché par l’arrivée du district attorney Tower. Celui-ci lui annonce que Slyde l’a précédemment contacté et offert sa collaboration pour arrêter Rockwall, en échange de l’immunité pour ses crimes antérieurs. Tout semble réglé, mais Slyde choisit finalement de ne pas se contenter de l’accord passé avec Tower, s’empare de la valise contenant les 25.000$ et s’échappe. L’Araignée se lance sur ses traces, mais abandonne rapidement.

Dans une réserve indienne du Nouveau-Mexique, un shaman a perçu la venue sur Terre d’une menace majeure. Il demande à ce qu’on provienne son neveu, seul espoir de l’humanité selon lui. Le neveu en question n’est autre que Thomas Fireheart, alias le Puma. Le shaman lui demande de contacter l’Araignée et de lui demander son aide pour vaincre… le Beyonder !



Commentaire :

La plupart des vilains créés par Tom DeFalco lors de son run ont cela d’intéressant qu’ils ne sont jamais totalement mauvais. Pas de psychopathes ni de tueurs de sang-froid mais des personnages beaucoup plus ordinaires et en même plus subtils et intéressants. Dans cet épisode, c’est moins l’appât du gain qu’une situation déstabilisante et injuste qui a conduit Slyde à se lancer dans le crime. Par contre l’appât du gain est bel et bien là, et l’empêche de prendre la porte de sortie que lui offrait le D.A. Tower. Autant en tant que super-vilain Slyde est peu spectaculaire, autant sa personnalité rend le personnage attachant (on ne le reverra malheureusement plus sous la plume de DeFalco).

L’autre élément réussi de cet épisode, c’est le duo inattendu que forment Sal Buscema et Kyle Baker. Les deux artistes ont des styles que tout oppose, pourtant leur collaboration fonctionne à merveille. Le travail de Baker sur les planches de Buscema n’est pas sans évoquer celui de Sienkiewicz quelques années plus tard, mais l’encrage de Baker me semble ici beaucoup plus subtil et respectueux du travail de Sal Buscema.


A noter :

Première apparition de Slyde. La prochaine aura lieu dans Web of Spider-Man #23 (février 1987, trad. in Spidey n°111, avril 1989).




DAREDEVIL : La Dernière tue ! (20 pages sur 22)
(…And then you die !, in Daredevil #225, décembre 1985)

Scénario : Denny O’Neil.
Dessin & encrage : David Mazzucchelli.
Couverture : David Mazzucchelli.

Résumé :

Matt Murdock se rend sur la tombe de Heather Glenn, où il surprend le Vautour occupé à creuser la tombe. Il enfile son costume et s’attaque au profanateur. Il est néanmoins pris par surprise par la force de son adversaire, qui parvient assez facilement à se défaire de lui et s’enfuit à tire d’ailes.

Matt Murdock retourne au bureau, où Foggy lui annonce que le propriétaire vient de les expulser. Voilà plusieurs mois que Foggy lui parle des problèmes d’argent du cabinet, sans que Matt ne fasse quoi que ce soit pour aider à résoudre le problème. Il est maintenant trop tard et Foggy, très en colère, part en claquant la porte. Matt Murdock se sent entièrement responsable de cette situation et culpabilise vis-à-vis de Foggy.

Matt réalise soudain que Foggy a pris l’ascenseur non pas pour quitter l’immeuble mais pour aller sur le toit. Il craint que son ami ne commette un geste fatal et se précipite pour le rejoindre, mais sous l’identité de Daredevil. Sur place, il découvre que Foggy n’est pas seul : le Vautour est là également. Le combat reprend entre les deux hommes. Cette fois Daredevil a pris la pleine mesure de son adversaire et ne se laisse plus surprendre. Il l’attire à l’intérieur d’un immeuble, où le Vautour a moins de place pour manœuvrer, puis dans une cage d’ascenseur où, dans l’obscurité, il parvient à vaincre son adversaire.

Le combat entre Daredevil et le Vautour a eu un témoin très particulier : un corbeau qui, de retour chez lui, va reprendre sa véritable apparence : celle de Black Crow. Le jeune indien vient rapporter à un interlocuteur indéterminé ce dont il a été témoin, et se voit confier une mission qui concerne Daredevil.



Commentaire :

Un épisode mi-figue, mi-raison. L’apparition de Black Crow à la fin de l’épisode est tout à fait énigmatique, et le restera à tout jamais : quoi qu’ait prévu Denny O’Neil pour ce personnage, il n’aura pas l’occasion de développer cette intrigue, Frank Miller lui succédant dans deux mois. De même, on ne saura pas quels liens unissaient le Vautour à Heather Glenn et son père.

Ceci dit, l’utilisation métaphorique que fait O’Neil du Vautour ne manque pas d’intérêt. Le vilain explique lui-même que, comme le charognard dont il a adopté les caractéristiques, il se sent particulièrement à l’aise dans le contexte morbide dans lequel évolue Murdock (mort de Heather, d’Elektra, etc). L’occasion pour Daredevil de rejeter explicitement toutes les pulsions macabres qui l’habitent.

La scène entre Matt Murdock et Foggy Nelson est également très réussie. Le désespoir de Foggy, qui vient de perdre la dernière chose qui comptait encore pour lui (ceci venant après sa séparation d’avec son épouse), et le sentiment d’avoir été trahi par son meilleur ami sont parfaitement palpables, et touchants.

Et puis, une fois de plus, David Mazzucchelli signe des planches de toute beauté. Le Vautour n’a jamais été aussi impressionnant, ni sinistre, que sous son pinceau. Un travail absolument superbe.


A noter :

La précédente apparition du Vautour (Vulture) avait eu lieu dans Web of Spider-Man #3 (juin 1985, trad. in Spécial Strange n°50, mai 1987).

La précédente apparition de Black Crow avait eu lieu dans Captain America #300 (décembre 1984, non traduit).


Censure :

Cet épisode a été réduit de deux pages :

Page 5, panels 2 à 5 :



Page 6, panel 3 :



Page 20, panels 4 à 6 :



Page 21, panel 3 :