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Vieux 26/01/2016, 01h06
Avatar de Yaneck
Yaneck Yaneck est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Yaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec DraculaYaneck mange des apéricubes avec Dracula
On va se caler un rendez-vous par mp, alors... oui, je sens que je vais avoir un agenda assez chargé, même sans passer par la case dédicace... ^^

CHAPITRE 8: Relier deux processus de formation

Alors que j'attendais patiemment que la première dessinatrice de la petite fille se mette au boulot, et que je finissais d'écrire une je ne sais de combientème version de La vie par les deux bouts, j'ai démarré une autre phase de formation, une formation de moniteur-éducateur. Parce que oui, il va bien falloir manger avec un vrai métier rémunérateur le temps de me faire une carrière. Et que Paul Emploi n'est plus aussi généreux.

L'éducatif, c'est mon truc depuis un moment, restait juste à passer le diplôme. Une formalité, pensais-je. Ce n'était pas tout à fait faux, mais je n'avais pas mesuré mes potentielles évolutions personnelles.
Et que les deux parcours, pouvaient finir par se rencontrer.

Arrive l'automne et le festival bd de Saint Malo. Je profite d'un appartement que je loue une misère grâce à l'ancienne voisine de feu ma belle-mère. Et après le festival, je viens ramener les clés et l'argent. C'était la seconde fois, et pour le coup, je reste à papoter. Mon interlocutrice sait que j'écris sur internet, et en fait elle aussi. Avec son mari, ancien grand reporter, ils animent un site de portraits, consacré à des vies ordinaires mais pas tant que ça. Elle me montre son site, et elle me présente le portrait d'une artiste anglaise handicapée qu'ils ont rencontré. Une femme qui a osé faire un enfant toute seule (oui, comme Jean-Jacques, mais avec les bras et les jambes en moins).

Y'a une histoire à raconter, me dis-je alors, mais je ne sais pas trop quoi en faire. Et puis, il se trouve que ce portrait va être publié sous peu dans un livre édité par le couple, regroupant d'autres témoignages de parentalité chez la personne en situation de handicap. Et qu'il va y avoir une conférence-présentation. Ni une ni deux, je préviens mes petits camarades de formation, et on se rend à trois à cette soirée. Et là, je prends une baffe... Tout ce que je pensais sur cette question, ou du moins que je ne pensais pas, je recyclais des préjugés, tout ce que je pensais s'est retrouvé emporté par une simple évidence. L'amour, l'élan de vie, le droit à mener une vie comme celle des autres...

Et là, je sais qu'il y a un sujet qui m'intéresse vraiment.
Alors j'achète la biographie de l'artiste, que je ne lirai pas avant d'avoir fini le scénar (je ne l'ai toujours pas lu aujourd'hui). Je lis quelques portraits, pour sentir les grands moments de la vie de l'artiste, qui est haute en couleur. Et je décide d'écrire ma propre histoire. Pas une biographie, non, une version romancée, inspirée de sa vie, mais avec mes propres questionnements.

Une histoire d'une handicapée qui a le culot monstre de vouloir être femme, amante, mère et artiste. Une grosse claque dans les tabous, l'idée me plaît.
J'essaye d'abord d'écrire un traitement à proposer à Aarg, le magazine. Aurélien Ducoudray, le précédent padawan de Brunschwig y publie, il me propose de faire l'intermédiaire. Mais je ne trouve rien qui soit dans le ton du mag, je n'ai pas envie de faire du trash. Je veux du positif, du réjouissant. Et en même temps du piquant et de l'acide. Sacré challenge.

Pourtant, l'écriture se fait très simplement. Je commence à réellement penser en terme de séquences, à constituer mon récit comme une future bande dessinée. Je simplifie des passages, vire des personnages quand ils ne servent à rien, agglomère des seconds rôles. Bref, il me semble avoir capté la grammaire de la bd. Et j'en suis fort content.
Je ne fais lire cet écrit à Luc qu'une fois terminé. Et là, le verdict est sans appel:
selon lui, c'est le meilleur de mes écrits jusque là, rien de moins.

Oh joie! Je suis fort heureux d'avoir convaincu mon maître mais... Je n'ai personne pour mettre ça en image. Je teste un auteur moult fois publiés par chez moi en Bretagne, mais il n'a pas le temps, même si le sujet lui parle.
Je galère, je cherche... Luc n'a personne, cette fois, à me conseiller.
Et puis, comme je suis lecteur, je m'achète aussi des bouquins pour moi... Et là, c'est Les petites marées- Mona, aux éditions Les enfants rouge, que je me prends. Je lis le bouquin, j'apprécie l'ambiance... Et je me dis que j'adorerai voir le dessinateur sur mon histoire.

Donc je me débrouille pour le retrouver sur le net, et je lui fais ma proposition.
Il est partant. Nous sommes en septembre 2015. Mais lui n'est pas dispo avant un an, et n'a pas le temps de dessiner des tests. Alors, je fais quoi? Je prends le pari d'attendre. Coup de chance, nous allons nous rencontrer à Angoulême histoire de papoter et de mettre de l'humain derrière les versions numériques.
Avec l'espoir d'arriver à le motiver pour aller un peu plus vite....

Hey, c'est mon meilleur scénar jusque là, quand même...
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