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Ce TPB contient les six épisodes de la récente mini série de STEVE ENGLEHART et du regretté MARSHALL ROGERS sur un de leurs personnages fétiches, à savoir BATMAN. Il faut savoir que cette équipe a fait les beaux jours de notre héros chauve souris dans les années 70, et c’est toujours un plaisir de retrouver ce scénariste que j’ai redécouvert sur le tard, notamment avec ses AVENGERS et ses DOCTOR STRANGE. Quant à MARSHALL ROGERS , j’en ai toujours eu un très bon souvenir. Les deux artistes ont-ils su retrouver la qualité d’antan, surtout que leur encreur historique TERRY AUSTIN est de la partie , c’est la question primordiale que l’on se pose en commençant notre lecture.
La réponse est : pas vraiment.
L’histoire : SILVER SAINT CLOUD revient des années plus tard à GOTHAM CITY. Elle est la petite amie d’un politicien qui se présente aux élections. Son regard va alors croiser celui de son ancien grand amour, BRUCE WAYNE, qu’elle avait quitté plus qu’abruptement quelques années plus tôt. Mais l’élection de son petit ami va prendre une tournure bizarre lorsque le JOKER décide lui aussi d’être candidat. Un grande aventure va alors se lancer, avec la présence entre autres des psychopathes SCARECROW et DOUBLE FACE.
Si ENGLEHART fait comme si rien ne s’était passé depuis trente ans, en faisant revenir SILVER SAINT CLOUD et en ressuscitant dés le premier regard sa romance avec BRUCE, s’il arrive à conduire un pitch intéressant avec la folie du JOKER, qui se fait candidat à des élections avec un splendide slogan (VOTE FOR ME OR I’LL KILL YOU ! ), il se plante quand même assez largement en diluant la relation BRUCE/SILVER dans des intrigues secondaires pas très bien menées, notamment avec TWO FACE et SCARECROW, dont on se demande bien ce qu’ils font là et quel est leur intérêt. C’est dommage car le JOKER est plus fou que jamais, mais on arrive pas à décoller….
C’est un peu fouillis, et cela ne s’arrange pas lorsque on passe quasiment un épisode à entrer dans la psyché de BATMAN grâce au gaz du SCARECROW. C’est splendidement dessiné, c’est bien construit, mais finalement, ce passage ne mène pas à grand chose et ralentit énormément le récit, qui aurait certainement dû se contenter de quatre épisodes au lieu de six. Bon, on ne peut pas non plus reprocher à ENGLEHART d’essayer de mettre dans son histoire toutes les choses qu’il aime chez BATMAN, la notion d’hommage est parfaitement présente, mais c’est avec du recul un peu raté.
Les dessins de MARSHALL ROGERS sont aussi un peu décevants.
Attention, ROGERS reste encore un maître absolu en ce qui concerne la narration et le storytelling, mais en toute honnêteté, son trait est un peu moins assuré que trente ans plus tôt.
S’il s’en sort parfaitement bien avec BATMAN, qui a beaucoup de classe, et SILVER SAIONT CLOUD , sexy comme jamais ; le reste de son casting semble un peu empâté. C’est dommage car autant certaines planches sont à tomber, tout à fait originales et fort bien dessinées, autant parfois ROGERS se manque en ratant un visage ou deux. AUSTIN a un peu de mal à atténuer cette tendance, qui rend certaines planches véritablement obsolètes alors que quelques pages plus tôt, c’était un festival.
En résumé, c’est une BD assez classique et sympathique, mais je vous conseillerais plutôt le run des trois artistes quelques trente ans auparavant. On retiendra quand même la maestria encore parfois présente dans les planches de MARSHALL ROGERS, qui nous a quitté il y a moins d’un an. |
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