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Vieux 26/09/2013, 21h53
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Zen arcade Zen arcade est déconnecté
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
The ghost story of Oiwa (Kaidan Oiwa no borei) de Tai Kato

En 1961, deux ans après la version de Nobuo Nakagawa, Tai Kato réalise une version très différente du Tokaido Yotsuya Kaidan.
Tai Kato, plus connu chez nous pour les trois films de la série La pivoine rouge qu'il a réalisés à la fin des années 60, est considéré comme un grand styliste et comme un réalisateur qui aime donner un vrai relief psychologique à tous ses personnages.
C'est le cas ici, dans un film qui jouit à l'évidence de beaucoup plus de moyens que celui de Nakagawa. Kato aime placer ses personnages dans des plans d'ensemble tournés en extérieur qui tranchent considérablement avec l'esthétique de studio parfois à la limite de l'abstraction du film de Nakagawa.
Et là où Nakagawa ne faisait qu'esquisser ses personnages, Kato creuse leur psychologie, même celle des rôles secondaires comme ceux de la sœur d'Oiwa ou de l'acolyte de Iemon.
Il en résulte un film qui tend clairement vers le drame social réaliste mâtiné de fantastique alors que le film de Nakagawa assumait pleinement son statut de série B horrifique.
Personnellement, j'apprécie les deux films.
Le Nakagawa surtout pour la poésie morbide de son final et le Kato pour sa fluidité et son classicisme.
On notera une très belle interprétation de Tomisaburo Wakayama dans le rôle de Iemon, beaucoup plus sobre que celle qu'il avait produite pour la version de cette histoire tournée en 1956 par Masaki Mori.



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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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