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Vieux 16/03/2007, 00h49
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LE REVEIL DE LA PLUIE

Je dois avoir 3 ou 4 ans, quand je me réveille sur la petite terrasse de la maison de ma grand-mère maternelle, entouré d’innombrables pots de fleurs.
Ma grand-mère surgit au milieu de ses fleurs. Le sourire impérissable, alors que sa vie avait été un enfer. Elle me le racontera bien plus tard, mais elle a fui l’Italie Mussoulinienne avec mon grand-père dans les années 30 pour venir vivre mais travailler à la dure dans les campagnes du sud-ouest de la France.
Les couleurs et le soleil de l’époque font chavirer ce souvenir distinct dans l’implacable fantasme d’un rêve lointain, restait à jamais graver dans la mémoire du souvenir impérissable.
Une autre fois, je suis sur la terrasse couverte de la maison de mes parents. A l’entrée de la chambre de ma grand-mère paternelle. Je joue certainement à un jeux de rôles avec des personnages invisibles, je ne m’en souviens pas clairement.
C’est en relevant la tête, que je vois une forme noire passer à vive allure au loin, au fond de la cour de la ferme entre l’angle du mur de la maison à ma gauche et de l’autre côté celui de l’immense grange à droite.
Terrorisé, j’appelle ma grand-mère paternelle qui est en train de faire du rangement dans sa chambre.
« - Mémé ! Mémé ! J’ai vu quelque chose de noir traverser la court !!!
Vas vite voir ce que c’est !!!
J’ai peur Mémé ! »
« - Mais c’est rien enfin, Gilles, tu as rêvé ! » Me répond grand-mère, croyant peut-être que j’ai vu une illusion.
« - Non, non, Mémé, c’était vraiment horrible, va voir s’il te plait, j’ai peur !!! »
Elle va voir plus loin. Je ne me souviens plus si je la suivais. Parce que j’avais vraiment peur que la chose lui fasse du mal.
Pour moi, j’étais certain d’avoir vu une sorte de créature qui pourrait être immonde et terrifiante, alors que je n’avais entrevu qu’une ombre passer à vive allure dans la court de la ferme de mes parents.
Elle ne vit rien et me dit que j’avais vu une illusion. J’avais rêvé et point c’est tout.
Point final.
Ces deux souvenirs restent ancrés dans ma mémoire depuis. Je me souviens que j’étais tout petit. Je devais avoir le même âge pour les deux souvenirs.

Aujourd’hui, je suis sous un immense pont, dans une immense métropole dont je ne connais pas le nom. Je viens de me réveiller brusquement d’un long rêve qui me paraissait interminable.
La pluie tombe à flot dehors. L’orage gronde et envoie ses échos contre les façades illuminés des immeubles environnants surplombant le grand fleuve au large.
Des ombres bougent au loin. Je ressens cette même peur que l’enfant ressentait dans le rêve que je viens de faire. C’est très étrange.
« - Charlie se réveille enfin !
Sale ivrogne de pourriture, tu as somnolé pendant au moins une semaine putain ! »
« Hey, le vieux Charlie, tu délirais comme une bête de scène, mon pauvre vieux ! »
Il semblerait que ce soit des amis. Il va me falloir du temps pour retrouver la mémoire de cette situation.

Cet univers est-il ma véritable existence ? Où sont passé mes grand-mères que j’aimais par dessus tout ? La ferme ? La campagne ? Le soleil du sud-ouest ?
Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Ces deux sdf, je ne les connais pas.
L’un deux fume un mégo de cigarette, et il tousse à chaque taf.
« - Lucie est parti faire la manche avec Tod pour acheter un peu de bouffe pour ce midi.
Elle va être contente de te retrouver ! »
Je comprends rien à ce qui m’arrive. Ce monde me semble réel dans un sens, mais imaginaire dans l’autre sens.

La grosse averse de pluie au loin, un vent de fraîcheur transportant un parfum nouveau qui me propulse de nouveau dans le royaume du sommeil et peut-être que je vais me bercer de nouveau dans le royaume des rêves.
« -Charlie, Charlie, putain, tu fais chier, reviens !!! »
« - Il est retombé dans les pommes, quel con alors, merde ! »
Je suis dans la court de la ferme. Le soleil de juillet tape. Je reconnais ma grand-mère maternelle qui vient me dire qu’un grand verre de grenadine fraîche m’attend dans la cuisine.
Que du plaisir cette enfance. Vraiment que du plaisir. Je veux y rester le plus longtemps possible.

FIN.



Dernière modification par georgesdaniel ; 16/03/2007 à 15h23.
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