Planetary/Authority
Ruling the World. 45 pages
Cover date: 08/00
Pitch: Il fallait bien que l'équipe pro-active du Wildstorm Universe et les explorateurs du XXème siècle partagent une aventure. Surtout si ils ont le même créateur.
What you need to know about this issue: Dans une sorte d'anti team-up, Planetary et Authority se croisent, s'espionnent et se poursuivent. Warren Ellis cimente son Wildstorm Universe et offre une rencontre entre ses deux titres Wildstorm qui cartonnaient à l'époque.
Comments: Alors c'est plus une aventure de Authority ou une enquête de Planetary? Un peu des deux serait la réponse consensuelle mais ce one-shot présente un élément typique à Planetary et qui est pratiquement absent dans Authority: les références à la culture populaire. Et c'est pourquoi j'inclus ce one-shot dans la chronologie de ces critiques. Et pour la référence, celle qui est prédominante dans ce comics est la présence de
HP Lovecraft. Tout d'abord même si il n'est pas nommé, le personnage de
l'auteur est bien l'écrivain de
Providence, Rhode Island. Les consignes données à
Phil Jimenez devaient être assez simple, c'est véritablement le portrait de l'auteur qu'il croque.
Warren Ellis lui n'a été tendre avec le caractère du personnage, on sent bien que même si Ellis respecte l'auteur pour son œuvre et son influence il ressitue l'être humain avec ses défauts les plus connus: misogynie et racisme. Outre le personnage de l'auteur et la scène d'ouverture où nos héros combattent un
Cthulhu-Like les véritables hommages rendus par Ellis à Lovecraft sont les thèmes abordés dans ce one-shot: influence de vies extra terrestres sur l'homme, race et classe, savoir interdit, civilisation menacée, …
Dans une aventure qui va à cent à l'heure Ellis en profite pour continuer à étoffer son Wildstorm Universe. Ainsi en réponse à l'immense demande des lecteurs il confirme que
Elijah Snow et
Jenny Sparks se sont déjà croisés et qu'ils ont même couchés ensemble, ça c'est fait... Une théorie au passage lancée par le
Drummer, les centenaires comme Snow seraient comme une sorte de système immunitaire de l'humanité.
On retourne sur des lieux connus comme la base des
Adirondacks et le multiverse en forme de flocon de neige reste l'un des fils conducteurs les plus récurrents. Oui dans ce crossover où nos héros travaillent de concert à leur insu c'est bien Planetary qui a la plus belle part du gâteau, pour preuve, la dernière phrase du one-shot est la même que celle du premier épisode, le désormais classique:
It's a strange world. Let's keep it that way.
La phrase de l'épisode: If you want to save the world, you have to think big.