[sim theury]

Daredevil # 139 (vol 1)
November 1976

Marv Wolfman/ Sal Buscema (breakdowns), Jim Mooney (finished art)/ Jim Mooney
Couverture : Gil Kane / Dan Adkins


"A Night In the Life..."

L'histoire :
Une femme affolée débarque dans une clinique. Son fils hémophile a disparu, elle a déjà prévenu la police mais les recherches ne pourront commencer avant plusieurs heures.



Le médecin de garde téléphone lui aussi au commissariat afin de convaincre la police d'agir au plus vite : une moindre égratignure et ce garçon se videra de son sang.
Le sergent de garde confirme malheureusement qu'il ne peut rien faire : tous ces hommes sont à la recherche d'un poseur de bombes en série. La ville est en état d'alerte.

Alors qu'il tente de prendre un repos bien mérité, Matt Murdock apprend lui aussi par la radio qu'un poseur de bombe terrorise New-York Il ne cessera ses attentats que si on retrouve sa femme Joyce. Dépendante aux drogues, elle a disparu depuis 3 jours.



Sans perdre de temps, il fonce cuisiner un de ses indics pour qu'il active son réseau et retrouve Joyce la femme du fou poseur de bombes.


Ailleurs la fameuse Joyce tente de convaincre son revendeur Slate de lui céder un fix. Mais pas d'argent : pas de dope.



Elle part chercher un peu de fric mais fait une crise de manque et titube.



D'une ruelle un petit garçon sort de l'ombre. Il veut aider cette femme mais tombe par terre et se met à saigner. La blessure est bénigne mais ne cicatrise pas : c'est le jeune fils hémophile de la femme de la clinique. Joyce ne le voit pas et continue sa route.

Pendant ce temps Daredevil toujours en quête de Joyce, met KO un groupe de jeunes racketteurs. La leçon a porté ses fruits : les jeunes s'enfuient, dégoûtés de toute récidive. 8)



A peine reparti en chasse, DD sauve d'une chute mortelle une victime collatérale de l'explosion d'une nouvelle bombe.



Le besoin d'argent de Joyce la conduit à braquer un prêteur sur gage. Le marchand ne laisse pas faire et Joyce récolte une balle dans l'épaule.



Dans sa fuite Joyce tombe sur le corps inanimé du garçonnet. Cette vison la ramène quelques années en arrière quand sa fille renversé par un chauffard est morte dans ses bras. C'est ce drame qui l'a plongé dans l'enfer de la drogue.



Joyce est bouleversée. Son cœur qui lui dit de secourir l'enfant lutte contre son corps désespérément en manque. Que choisir entre les souvenir douleurs du drame de sa vie et le paradis d'amnésie et de vide que lui procure la drogue. ?

Sur les conseils de Jake Conover (un journaliste du Daily Bugle), Daredevil poursuit sa recherche dans un squat de junkies qui l'amène sur une planque de trafiquants.



Leurs flingues ne les sauveront pas d'un héros en furie qui les menace de lourdes représailles s'ils ne mettent pas toute leur énergie à retrouver Joyce. Dans le même temps, la radio annonce une nouvelle explosion.



Encore un peu déboussolée, Joyce profite de la fermeture du magasin du préteur sur gage pour l'attaquer par derrière et récupérer son arme et le contenu de sa caisse. Le garçon saigne toujours mais Joyce ne réalise pas la gravité de la situation. Elle a décidé d'enlever le garçon et de recommencer une nouvelle vie mais fait d'abord un détour par l'appart' de son dealer, Slate, pour acheter une dose qui lui permettra de tenir le coup.
Le dealer est au courant que toute la ville la recherche à cause de son mari et refuse de lui vendre sa came.



Joyce le menace de son arme et lui tire dessus quand il dégaine à son tour.

La junkie part avec la drogue et embarque le jeune enfant traumatisé par ce qu'il vient de voir.

Slate retrouve conscience et téléphone pour demander secours et prévenir que Joyce est dans son quartier.

La rumeur fait rapidement le tour des mafieux de la ville et un malfrat finit par passer le mot à Daredevil.

Joyce n'est pas aller très loin, le garçon a perdu trop de sang pour marcher. Elle tente de l'aider quand DD fait son apparition. Joyce ne veux pas rejoindre son mari.



Notre héros évite une balle de justesse et désarme la malheureuse qui s'effondre en larmes et accepte finalement de parler à son mari. Malgré tout elle alerte DD sur l'état de santé de l'enfant.


Epilogue : Au commissariat, la police remercie Daredevil pour son intervention. Le poseur de bombes s'est rendu exigeant simplement que sa femme soit acceptée en cure de désintox. Le petit garçon est sauvé et rendu à sa mère.

La nuit a été dure mais Daredevil est satisfait de cette fin heureuse. Il n'a pas sauvé le monde mais sa ville est redevenue sure.



Bien sur il y a toujours des sceptiques.


C'est mon avis et je le partage :
Et oui, Wolfman n'a pas attendu Miller pour parler des problèmes de drogues dans DD, ni pour faire de lui un héros urbain confronté à des réalités du quotidien et aux bas fonds de New-York. La trame du scénar est sans un peu dense et parfois exagérement dramatique mais ce numéro ne vole pas son titre de "Most Action Packed saga ever".

L'essence du personnage est dans ce numéro. Ce Daredevil a laissé tombé les blagues à la Spiderman et on découvre un héros violent et déterminé à protéger sa ville. (Le "King of Hell Kitchen" n'est pas loin)

Y'a pas à dire Wolfman est un putain de bon scénariste.

Bob Brown et Jason aurait sans doute été un duo plus approprié à l'ambiance du numéro ( à l'instar du # 130)
Mais Fill-in oblige, les crayons sont confiés à Sal Buscema (crayonnés) et Jim Mooney (finitions). Le trait de Buscema domine bien que certaines cases rappellent plus du Mooney.
L'ensemble est globalement honnête mais ne convient pas vraiment au ton de l'histoire. D'autant que la coloriste ne réalise pas un travail mémorable : on oublie que l'action se passe de nuit tant les couleurs flashent ( je passe sur Matt Murdock teint en blonde platine sur le premier panel..
Tout ça sent le travail dans l'urgence.

DD # 139 ou la preuve que Daredevil existait avant Miller.

Le coin du

- Drogue, sang, et flingues on peut comprendre pourquoi LUG n'a pas publié cet épisode dans Strange.

- Entre le Daredevil # 138 et ce numéro, Daredevil aura fait son plein de crossover : Une petite visite à Los Angeles pour Ghost Rider # 20, puis un passage dans défenders # 40, dans Marvel team-up # 51, une cameo dans WereWolf by night # 42 et l'annual # 4 (Avec Black Panther & Namor)

-A noter : un petit clin d'œil à Nova dans la boutique du marchand de journaux, titre que Wolfman scénarisera jusqu'à la fin de la série.