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Vieux 03/07/2005, 16h04
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Niglo Niglo est déconnecté
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Niglo change la caisse du Fauve


New Avengers #6
(Marvel, 2.25$)

Breakout, part 6
(Brian Michael Bendis, David Finch, Danny Miki)

Conclusion du premier arc, le nouveau cap défini par Brian Michael Bendis semble assez clair, la rupture avec l’époque précédente nette, pas seulement en raison du casting. Il n’empêche que la progression de cet arc semble assez cafouilleuse (rappelez-moi comment et pourquoi on est passé de l’évasion du Raft à la Terre Sauvage ?) et que cette nouvelle direction n’est pas vraiment ce que j’ai envie de lire dans une série portant le nom des Avengers en couverture. Remplacer les vilains bariolés par de méchants agents doubles et d’horribles manigances de services secrets ne me semble pas être une progression vers davantage de maturité, juste un changement de registre. Ajoutez à cela un line-up bancal, des oppositions artificielles (Wolverine/Captain America), des personnages qui se demandent autant que nous ce qu’ils foutent là (Spider-Man, Luke Cage) et on aboutit à un relaunch qui effectivement tient toutes ses promesses en matière de rupture, mais ne me paraît pas réussi pour autant.

P.S. Au fait, depuis quand Sauron est-il cracheur de feu ?


Black Panther #5
(Marvel, 2.99$)

Who is the Black Panther ? part 5
(Reginald Hudlin, John Romita Jr., Klaus Janson)

Plus cette série avance et plus j’ai l’impression de lire quelque chose ‘inspiré par les personnages Marvel’ plutôt que l’original. Hudlin se fout royalement de la continuité, mais les libertés qu’il se permet n’apportent pas grand chose, pour ne pas dire rien, à la série. Sa recréation du Black Knight en fanatique religieux n’apporte strictement rien, et comme en plus le personnage se fait rétamer ici en trois pages, on se demande bien où était l’intérêt de l’opération (montrer une supposée opposition entre le monde chrétien et l’Afrique ? Bwahahaha !).

Donc ici encore, Reginald Hudlin continue de piocher un peu au pif dans l’univers Marvel, et en sort une nouvelle version de Deathlok, qu’il transforme en Universal Soldiers pour l’occasion. Mouaif.

Ceci mis à part, le déroulement des évènements reste sans temps morts, et le duo Romita Jr./Janson est évidemment appréciable, mais pour l’instant on est très loin de l’enthousiasme qu’a pu susciter Christopher Priest tout au long de la précédente version de cette série.


Captain America #7
(Marvel, 2.99$)

The Lonesome Death of Jack Monroe
(Ed Brubaker & John Paul Leon)

On peut probablement considérer cet épisode comme un fill-in, à condition d’oublier toutes les connotations péjoratives liées à ce terme. Ed Brubaker revient ici sur les derniers mois de la vie de Jack Monroe, a.k.a. Nomad, dont le meurtre avait été très rapidement évoqué dans le premier arc de la série.

Brubaker reprend l’histoire du personnage là où elle s’était arrêtée, c’est-à-dire lors de sa dernière apparition sous le masque de Scourge dans les Thunderbolts première mouture. Le scénariste décrit ici les derniers mois de la vie d’un homme qui se sait condamné, et qui va progressivement sombrer dans la déchéance et la folie. Brubaker a bien révisé l’histoire du personnage, et offre un récit réussi et touchant, dont Nomad est le narrateur unique.

Aux dessins, John Paul Leon m’a moins enchanté qu’à l’accoutumée, en raison d’un encrage trop épais qui alourdit son trait. Ca reste néanmoins de bonne facture.


Daredevil : Redemption #5
(Marvel Knights, 2.99$)

Redemption, part 5
(David Hine & Michael Gaydos)

Avant dernier épisode de cette mini-série inspirée d’un fait divers réel. Un épisode qui met en scène le procès en lui-même et les plaidoiries des différents intervenants.

Cette mini-série lorgne davantage du côté des téléfilms manichéens que des traditionnels comics super-héroïques (on se demande toujours ce que Daredevil vient faire dans cette galère, ça tombe bien il n’apparaît pas ce mois-ci). Les situations ont beau s’inspirer de faits réels, elles sont tellement outrées que, surtout pour un public non-américain, elles peuvent franchement prêter à sourire. L’affaire a pris depuis le début les apparences d’un procès en sorcellerie, et cet épisode ne fait que confirmer cette impression. Dès lors, cette mini-série apparaît comme une curiosité dans le contexte auquel nous sommes habitués, mais une curiosité tout à fait dispensable.




Dream Police #1
(Marvel/Icon, 3.99$)

Dream Police
(J. Michael Straczynski & Mike Deodato)

Si mes comptes sont exacts, Dream Police est le troisième titre Icon, après Powers et Kabuki. A vrai dire je ne sais même pas s’il s’agit d’un one-shot ou si d’autres numéros sont à venir. L’histoire est complète telle quelle, mais une suite est parfaitement possible.

Le concept de Dream Police est très simple et tout entier inclus dans son titre : on y suit les mésaventures de deux policiers chargés de veiller sur nos rêves. Au fil de cette histoire, ils seront appelés à intervenir sur un rêve érotique se déroulant dans un couvent, un autre où un enfant a disparu, et un troisième où un monstre genre Godzilla détruit tout sur sa route. A cela s’ajoutent quelques brèves interventions de type rêve récurrent ou blocage mémoriel.

On évolue donc dans un univers hautement fantaisiste, et dans ce contexte il est curieux et intéressant d’avoir confier la mise en image de cette histoire à Mike Deodato, dont on connaît maintenant le style très réaliste. Le résultat est intéressant et ancre le récit dans un réalisme qui peut surprendre à première vue. Le résultat est souvent superbe.

Je ne sais pas si il y a là matière à une série régulière. Ce #1 en tous cas est une réussite, assez inventif et extrêmement bien illustré, et je ne serais pas contre retourner dans cet univers de temps à autres.
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