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Vieux 05/05/2017, 10h43
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Zen arcade Zen arcade est déconnecté
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
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Posté par HiPs!
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Par rapport à ce que tu précises sur la nouvelle de départ, j’ai le sentiment que la plus grande qualité de Villeneuve est de savoir lire un scénario et l’infléchir pour y introduire ses obsessions. Par ex. c’est clair que la place de la femme dans le récit est une thématique qui le préoccupe depuis son premier film. Pour ça, en plus de sa maîtrise, il me fait penser à un Cameron.
Enemy débute sur la citation "Chaos is order yet undeciphered".
Ca illustre aussi à mon avis une des grandes obsessions de son cinéma : l'ordre et le chaos et leurs corollaires le contrôle et la perte de contrôle, sous diverses formes. Complètement en phase avec la forme de ses films, d'ailleurs.
C'est l'opposition entre Gyllenhaal représentant de l'ordre et Jackman qui représente la perte de contrôle et la dérive vers le chaos.
C'est la team douteuse de Sicario qui joue sur le fil du rasoir avec le chaos du cartel de Medellin pour espérer restaurer l'ordre au Mexique.
Tout cela passant par des rapports de force et de domination qui oscillent (pas étonnant que l'on trouve à la fois dans Prisoners et Sicario des scènes de torture).
Les rapports de domination sont également au cœur du troublant Enemy, où l'élément chaotique investit et bouleverse peu à peu des vies que l'on devine fragiles mais auparavant ordonnées.
Dans Premier contact, c'est moins marqué parce que la thématique est un peu noyée dans d'autres thématiques beaucoup plus riches mais c'est Amy Adams qui maintient la cohésion face à la perte de contrôle (l'armée) et les dérives chaotiques (les Chinois).
Faudra que je regarde ses films québecois (certainement Incendies et Polytechnique) qui d'après leurs pitchs me semblent vraiment en plein dans cette obesssion.

Citation:
Nolan à côté, ben c’est un cinéaste visuellement brillant, avec des idées d’intrigues novatrices mais alors un citoyen bien confortable dans sa place de mâle blanc et qui n’a à priori aucune envie de faire bouger les lignes. Enfin, en tout cas, ça ne rentre pas so far dans sa thématique d’auteur.
Ouais bon, McConaughey dans Interstellar, c'est évidemment clairement un héros à l'ancienne, direct héritier de l'Amérique des pionniers et digne représentant du Manifest destiny. Difficile de le nier.
Mais je trouve que le film ne se réduit pas à ça. Je l'ai apprécié sous d'autres aspects.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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