ARCADIA #1 (Alex PAKNADEL / Eric Scott PFEIFFER)
Pas mécontent d'avoir testé ce premier numéro, car il semble que nous sommes partis pour un bon récit de science fiction, ambitieux et tortueux. Déjà le bon point c'est que ce premier numéro ne se lit pas en 5 min. J'ai du m'y reprendre à deux fois pour bien m'imprégner des différents lieux (le monde dit normal et celui d'Arcadia l'équivalent de la Matrice dans Matrix), des différents thèmes et enjeux et des personnages (la présidente Gomez, Valentin, Pepper pour la Terre Coral et sa famille, Le secrétaire général Binetti pour Arcadia).
L'idée de base est très intéressante puisque suite à une une pandémie mondiale due à un virus, l'humanité a digitalisé les cerveaux des mourants qui se voient offrir une nouvelle vie à l’intérieur d'Arcadia. Les survivants eux sont censé s'occuper d'eux même mais également des serveurs (énormes et situé dans les pays froids à cause de la chaleur dégagée). C'est donc deux communautés qui vont devoir apprendre à cohabiter chacune ayant au final besoin de l'autre, leur intérêts divergents. En effet à l'intérieur d'Arcadia, la vie digital est bien différente, puisque que l'on peut mourir et revivre et certains possèdent des capacités spéciales.
Alex PAKNADEL pose également des concepts intéressants comme le fait que les erreurs et les déficiences des hommes se retrouvent également dans leur parties digitales (d'ailleurs un des personnages a pour métier de gommer le passé humain des cerveaux digitaux). La fin est intrigante avec l'apparition d'un sorcier aux prophéties digitales et fait également le lien à travers deux personnages entre la Terre et Arcadia.
Graphiquement j'ai apprécié les dessins de
Eric Scott PFEIFFER qui même si ils peuvent parfois sembler un peu brouillon nous mettent surtout immédiatement dans l'ambiance, l'artiste arrivant à bien représenter les différentes atmosphères d'un monde désenchanté. Il joue également avec les concepts d'Arcadia avec des Nation Unis très organique où encore un Los Angeles très futuriste le tout en contrastant avec la froide réalité en Alaska dans le monde réel.
Je serais de la suite car ce titre réussit son entrée en la matière et nous montre que l'on peut encore traiter certains thèmes de manière assez subtile. Ce n'est pas une lecture aisé mais c'est en tout cas un comics très intéressant et qui fait réfléchir.