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  #13  
Vieux 17/01/2015, 10h40
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
-Gardien du Temple-
 
Date d'inscription: juillet 2005
Messages: 7 281
doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Allez.

[CENTER][SIZE="5"][B][COLOR="Red"][COLOR="Blue"]CRITIQUES DOOPIENNES ROMANS n°2 :[/COLOR][/COLOR][/B][/SIZE]

[SIZE="3"][COLOR="Black"][B][I][U]Seul le silence[/U][/I][/B][/COLOR][/SIZE] , RJ Ellory. 2007 (Titre original : A quiet belief in angels)

[IMG]http://geekette.fr/wp-content/uploads/2012/04/seul_le_silence.jpg[/IMG]
[B][U][/CENTER]
L'histoire:[/U][/B]
Joseph Vaughan est un jeune garçon élevé seul par sa mère (son père est décédé) dans la petite ville d'Augusta Falls, dans l'état de Géorgie au début des années 30. Son rêve est de devenir écrivain et il est en cela poussé par sa maitresse d'école qui le force à utiliser son don pur l'écriture.
Un drame tragique va cependant bouleverser la vie de la petite bourgade : un meurtre atroce où une jeune fille d'une dizaine d'années est découverte violée et découpée non loin de la maison de Joseph. Pire encore, d'autres cadavres de jeunes filles sont découverts au fil des mois. Un tueur rode et l'imagination fertile de Joseph se met alors en marche. Il rêve de découvrir qui est l'assassin et monte avec ses amis une "brigade" de surveillance.
Une cinquantaine d'années plus tard, Joseph (devenu écrivain à succès) tient en joue le tueur. Il nous raconte alors son histoire et sa traque qui a duré toute une vie.


[B][U]Mon avis: [/U][/B]: Il me semble que c'est l'un des tout premiers romans de RJ Ellory, et force est de constater, lorsque l'on lit les premières pages, que l'auteur a énormément de style. C'est vraiment excellemment écrit, avec de longs passages oniriques et des descriptions de la vie des années trente dans un petit état qui sont en tout point remarquables. Mais là où ELLORY réussit son tour de force, c'est de vraiment nous faire entrer dans la tête de Joseph. L'identification avec le personnage est quasi-immédiate et il devient difficile de laisser tomber le bouquin, tellement on a envie de connaître la suite non seulement de l'enquête, mais aussi de sa vie. Car l'enquête en elle-même et la traque du tueur n'est pas non plus l'essentiel de ce roman, qui développe aussi énormément les sentiments et l'esprit de ce jeune écrivain qui s'ignore, et les passages concernant Joseph deviennent tout autant importants que ceux des crimes à proprement parler. Je ne trouve pas que c'est à proprement parler un bouquin à suspense finalement. C'est vraiment l'histoire d'une vie et d'un garçon traumatisé par la mort de son père ainsi que les meurtres et les malchances qui s'accumulent autour de lui.
L'immersion dans la tête de Joseph est tellement bien faite que finalement tout est possible, même le fait que ce soit lui le véritable tueur (bien sur, je ne vous dirai rien).
Après on peut tout de même relever quelques petits points qui m'ont gêné dans cette lecture. Le fait que véritablement, notre héros n'a pas de chance. Le nombre d'évènements terribles qui lui tombent sur le coin de la figure est tout à fait impressionnant et vers la fin, cela commence quand même à faire beaucoup, même s'il y a une justification à tout ce malheur.
La structure en flashback (on attaque d'entrée avec Joseph qui tient en 2010 le tueur en joue, si bien évidemment ce tueur existe ;) )m'a aussi un peu gênée dans la mesure ou, si elle permet d'attaquer le livre sur un suspense devient ensuite assez redondante et un peu passe-plat. J'ai nettement préféré ce qui se passe dans les années 30,40 et 50.
La fin aussi m'a semblé un peu rapide. après une grande immersion de plusieurs heures, voir la solution s'afficher en quelques pages sur le dernier chapitre m'a un peu déçu.
Cela reste quand même un très très beau voyage, et surtout, c'est vraiment très bien écrit.
Je vous conseille donc vraiment ce roman qui reste encore dans votre tête un petit moment après l'avoir refermé.
Ah, une dernière remarque sur le titre Français pourri qui enlève vraiment quelque chose, les anges ayant toute leur place dans le roman. À savoir que le titre Anglais fait référence à l'un des romans écrit par Joseph Vaughan, et que l'on perd vraiment cela en VF. Après, la traduction est bonne à l'intérieur du bouquin, aucun problème, c'est juste le titre.

:brocoli::brocoli::brocoli: et demi


On change grandement de registre avec
[CENTER][SIZE="3"][COLOR="Black"][B][I][U]Celle qui a tous les dons[/U][/I][/B][/COLOR][/SIZE] ,Mike Carey. 2014. (Titre original : The Girl with all the gifts)

[IMG]http://img.over-blog-kiwi.com/1/10/31/16/20141024/ob_c436a9_celle-qui-a-tous-les-dons.jpg[/IMG][/CENTER]

[B][U]Résumé: [/U][/B]
Pour le coup, je vous mets le résumé de la jacquette, car je me suis un peu fait avoir.
[I]
Tous les dons ne sont pas une bénédiction

Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.

Melanie est une petite fille très particulière...[/I]

Mon avis : En lisant cela, je n'ai vu que le nom de Mike Carey, oui, le même scénariste qui a écrit Lucifer mais aussi The Unwritten. Souvent, les bons scénaristes de BD n'arrivent pas à faire de bons écrivains même si ils se débrouillent souvent mieux que les écrivains qui débarqueraient sur une bande dessinée. Juste pris par curiosité, surtout que le résumé de la troisième de couverture n'a pas fait tilt chez moi. En effet, le terme mordre ne m'a pas fait tilter, tout simplement parce que je n'ai pas une grande affection pour les récits de.... zombies... Car oui, il s'agit en réalité d'une histoire de monde apocalyptique où certains enfants zombies semblent pouvoir développer une conscience, ce qui intrigue énormément les quelques survivants.
Bon, passé ma déception (je n'avais pas très envie de lire du livre de zombies), il faut avouer que l’histoire est plutôt pas mal après un début un peu lourdingue. En effet, on est concentré au départ uniquement sur la petite fille et sur sa maitresse d'école et c'est assez longuet. Cela s'améliore tout de même grandement lorsqu'un petit groupe se retrouve à l'extérieur et Carey commence enfin à développer d'autres personnages qui gravitent autour de la petite fille et de sa maitresse. Il y a de bonnes idées, comme le fait de ramener la zombificaiton des gens à un simple [SPOILER] Champignon qui prend possession du système nerveux de la personne qu'il infecte, comme cela peut se produire dans l'espèce animale et notamment les fourmis [/SPOILER]. N'étant pas un spécialiste des zombis, je ne sais pas si cette idée à déjà été faite avant, mais j'ai trouvé ça plutôt original.
On est donc dans un récit de survie classique durant les deux tiers du bouquin, et même si c'est sympathique et qu'on a envie de lire la suite, ce n'est pas non plus exceptionnel (on apprend à la fin que ce roman était au départ une nouvelle, puis un scénario pur le cinéma, ce qui explique le côté assez lisse et aseptisé de l'histoire.
En revanche, la fin m'a laissé assez pantois.
Sans entrer dans les détails, la raison de l'existence d'une conscience chez ses enfants zombis et la résolution finale m'a posé, à tout bien y réfléchir, un petit dilemme moral. C'est assez déconcertant et ma foi, si on exagère à fond la caisse, on peut même aller sur le terrain très très glissant de l'eugénisme. C'est très exagéré mais en tout cas la résolution du problème peut poser questionnement.
[SPOILER] En effet, alors que les spores du Champignon qui s'est développé s'apprêtent à éclater et à contaminer par voie aérienne l'humanité tout entière, la maîtresse découvre avec l'aide de scientifiques que ces enfants zombis sont en réalité la deuxième génération, et que leur cerveau s'est "adapté" au champignon, leur laissant une liberté de conscience. Elle décide donc de laisser éclater les spores, mettant donc fin à la race humaine en entier pour finalement donner sa chance à cette nouvelle espèce d'"humains"qui, contrairement à nous, a su s'adapter.[/SPOILER]
Quand on lit le bouquin on est surpris, quand on le referme et qu'on y réfléchit un peu, on se dit que c'est assez osé finalement.
Donc voilà, Mike Carey nous offre un bouquin classique, sans anicroches, sans trucs qui dépassent et sans style particulier (c'est de la description sans grandes envolées lyriques) sauf la fin qui peut donner à réfléchir un peu.
Sympathique, j'aurais mis deux mais la fin m'en fait rajouter un petit demi, uniquement pour son dilemme moral.
:brocoli::brocoli: et demi.