Les artistes musicaux se revendiquent souvent de leurs influences. Mais il faut savoir qu’elles ne se limitent pas à ce qu’ils ont écoutés, souvent l’inspiration vient d’une histoire, d’un roman ou même d’un sujet que nous connaissons tous : les comics. D’autres poussent leur passion jusqu’à devenir un personnage en deux dimensions. A l’occasion de la fete de la musique je vous propose un dossier sur les relations entre musique et comics.
La pochette d’un album ne permet évidemment pas de juger de son contenu mais comme pour le comic, le visuel de couverture c’est la première approche entre l’acheteur et l’objet. Pas étonnant que l’artiste musical qui est fan de comics fasse un parallèle entre la couverture et la pochette. L’un des exemples les plus connu est le
« Surfing with the alien » de
Joe Satriani.
Le leader de la Zulu nation,
Afrika Bambaataa a sorti l’un de ses classiques, le maxi
« Renegates of funk » en s’inspirant de la présentation de chez
Marvel.
Todd McFarlane avait décroché le contrat de l’habillage visuel pour l’album
Follow the leader de
Korn, il a dessiné la pochette encré par
Greg Capullo. Leurs designs ont été repris par le studio qui a réalisé le dessin animé Spawn pour le clip de
Freak on leash.
Lorsqu’on demande au rappeur américain
Ghost face killa du
Wu tang clan quel est son véritable nom il répond :
« Tony Stark ». Ceci explique sûrement le choix du nom et du logo de son premier album solo.
En fait les artistes musicaux qui ont emprunté leur nom à un personnage de comic book ne sont pas rares, on retiendra le groupe de hip hop germanique
Die Fantastischen fier, le
DJ Green lantern et surtout le rappeur anglais
Daniel Dumile qui utilisa plusieurs pseudonymes tout du long de sa carrière dont
MF Doom, se produisait sur scène avec un masque à l’effigie du souverain de la Latverie.
Certains albums ou des chansons sont entièrement dédiée au medium comic book.
En 1991, le groupe
Spin doctors sort
"Pocket full of Kryptonite », le premier titre de cet opus est le fameux single
"Jimmy Olsen blues" (mais si vous connaissez, c’est le genre de chanson dont l’air est prenant et dont vous êtes incapable de dire le titre). Cette chanson nous parle d’un
Jimmy Olsen frustré car amoureux d’une
Lois Lane, elle-même éprise d’un homme d’acier. Ce n’est pas grave, il a sa poche remplie de Kryptonite.
Well, I dont think I can handle this
A cloudy day in metropolis
I think Ill talk to my analyst
I got it so bad for this little journalist
It drives me up the wall and through the roof
Lois and clark in a telephone booth
I think Im going out of my brain
I got it so bad for little miss lois lane
Lois lane please put me in your plan
Yeah, lois lane you dont need no super man
Come on downtown and stay with me tonight
I got a pocket full of kryptonite
Hes leaping buildings in a single bound
Im reading shakespeare at my place downtown
Come on downtown and make love to me
Im jimmy olsen not a titan, you see
Hes faster than a bullet, stronger than a train
Hes the one who got lucky got his cape around miss lois lane
I cant believe my dilemma is real
Im competing with the man of steel
A noter que
Jon Bogdanove a rendu un hommage au groupe en faisant porter un t-shirt
« Spin Doctors » à
Jimmy Olsen à plusieurs reprises dans
Superman : the man of steel.
A l’occasion de la sortie du premier film de
Tim Burton sur le vigilant de Gotham city,
Prince s’était vu l’honneur d’enregistrer le désormais mega-tube : la
Bat-dance. Enorme succès dans les charts du monde entier.
L’air du générique du dessin animé
Spider-man de 1967 est connu au-delà de la communauté comics. Le thème est même devenu une reprise classique pour de nombreux groupes, parmi lesquels les chevelus de
Aerosmith. La version la plus connue reste sans nul doute celle des
Ramones avec un clip qui reprend des images du dessin animé et des références à des pin up de chez Marvel.
En 1977, les membres de
Kiss ont créé l’événement en collaboration avec
Marvel en publiant un one-shot dans lequel les rockeurs étaient les héros. L’attrait pour ce comic est partagé par les fans du groupe, car la petite histoire veut que du sang prélevé sur les quatre membres de
Kiss fût mélangé à l’encre qui servit à l’impression. Le regretté
Steve Gerber était au scénario de ce one-shot, ainsi
Howard the duck #12 et 13 sont considérés comme la suite directe de ce one-shot.
Depuis
Kiss n’a pas cessé de vouloir se mettre en scène sur papier, on retiendra entre autres le travail d’
Angel Medina sur
Kiss psycho circus.
Autre artiste qui s’est mis en scène comme un personnage de B.D. :
Alice Cooper. La particularité de ce dernier est qu’il a travaillé sur des projets qui sont des adaptations en images de ses chansons. Coup d'essai en 1979 avec le numéro 50 de
Marvel premiere qui reprenait le contenu de l’album
From the inside. Même concept en 1994 pour
The last temptation de
Neal Gaiman &
Michael Zulli.
Le groupe qui a la palme des apparitions dans un comic reste les
Beatles. En vrac on les retrouve dans
Batman #222 (06-70), le
Marvel Comics Super Special #4 (77) illustré par
George Perez qui leur est entièrement consacré,
Star Wars: Tag & Bink II #2 (04-06) ou
Superman's Pal, Jimmy Olsen #79 (09-64).
Strange Tales #130 (03-65) est mémorable dans l’histoire des Beatles en comics, surtout pour la couverture qui nous présente
Human torch et
The Thing coiffés comme les garçons dans le vent.
Enfin clin d’œil ultime,
Alex Ross a invité les Fab Four au mariage de Reed Richards et Sue Storm dans
Marvels.
En 1975,
Paul McCartney accompagné des
Wings sort leur quatrième album. Sur cet opus on retrouve le morceau
Magneto & Titanium man. Sans aucune référence autre que le nom des personnages on retrouve aussi
Crimson dynamo cité dans la chanson.
On le sait, dans l’univers Marvel les
Skrulls sont partout, ainsi dans
Captain britain and the M.I 13 on peut voir un extraterrestre metamorphe à l’apparence de
John Lennon.
En 1992, la back-up de
What If? #41 pose la question
“What If the Fantastic Four were led by Keith Richards instead of Reed Richards?”. Si quelqu’un a cette pépite chez lui je serai heureux de connaître la réponse.
Et en France alors ? Même si notre pays n’est pas la patrie d’origine des comics, nos artistes musicaux font savoir qu’ils ont déjà eu une revue Lug ou Aredit dans les mains. En tete de liste
Cleet Boris de
l’affaire Louis Trio, interviewé dans
Strange, illustrateur dans les nouveaux
Fantask ou à l’assaut du courrier des lecteurs de
Comic box, le chanteur revendique sa culture comics.
Mais les plus grands ambassadeurs musicaux de la culture geek sont sans nul doute les marseillais de
IAM. On connaît déjà leur passion pour l’univers de
Star wars, à l’écoute de leurs lyrics on entend quelques références d’initiés tel cet extrait de
W.W., première piste de l’album
Saison 5 :
Si t’es allé à la Fnac, pour un titre en gélatine
T’es tombé sur le squeud en adamantium
Ce n’était pas la première référence des rappeurs marseillais au plus populaire des mutants. Dans le clip de
la Saga,
Shurik’N a trois griffes qui lui sortent du dos de la main.
Vous connaissez le refrain, mes articles ne sont pas exhaustifs, donc à vous de faire vivre ce topic avec vos références comics et musique
Et bonne fête de la musique à tous !