[cosmos]

[B]Ninjak #1[/B]

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MAIS CETTE DÉCEPTION. Ninjak est un super-ninja occidental jeune, beau et riche mais battu dans son enfance et négligé par ses parents, donc à ce stade-là on pense à Batman / Iron Fist / Green Arrow + n'importe quel héros ayant eu une enfance pourrie pour justifier vite fait ses motivations.

Au début du chapitre, il est envoyé en mission face à une jeune femme aux capacités redoutables, qu'on nous détaille par le menu dans une séquence qui pourrait s'appeler "Comment Rater Sa Scène d'Exposition". En effet, il est communément admis qu'il vaut mieux [I]montrer [/I]qu'[I]expliquer[/I], or ici c'est tout l'inverse qui se produit : l'agent Neville Alcott décrit très précisément à Ninjak quelles sont les capacités de cette fameuse Roku, et ça a beau être déguisé sous la forme d'un ordre de mission, on n'est pas dupe : on sait très bien qu'à ce moment-là le scénariste nous balance juste toutes les infos à la figure (sachant que la moitié d'entre elles ne sont même pas utiles à l'intrigue pour le moment), ce qui a systématiquement pour effet de me faire sortir complètement de l'histoire.

On note un passage un peu plus rigolo et moins premier degré un peu plus tard, les dessins de Clay Mann sont toujours aussi jolis, mais même s'il s'agit d'une reprise d'un "vieux" personnage, je ne comprends pas qu'en 2015 on arrive encore à lancer des #1 aussi classiques et peu inspirés. Tout dans ce premier chapitre semble déjà lu, déjà vu et surtout déjà mieux raconté (mais c'est joli).