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[QUOTE]12. "The clapping shall go on for another hour. Have the first one who stops clapping brought out and killed."[/QUOTE]
Celle-ci est (malheureusement) inspirée d'un fait réel :
[QUOTE]Et voici comment les choses se passaient, voici un petit tableau de ces années-là. Une conférence du parti (...) dans la province de Moscou (...). A la fin de la conférence, adoption d'une motion de fidélité au camarade Staline. Bien entendu tous se lèvent (...). Des "applaudissements frénétiques se transformant en ovations" éclatent dans une petite salle. Pendant trois, quatre, cinq minutent, ils persistent. (...) Mais déjà les mains commencent à faire mal. (...) Mais déjà les hommes d'un certain âge s'essoufflent (...). cependant, qui osera s'arrêter le premier ? (...). dans cette salle, parmi ceux qui sont debout et applaudissent, il y a des membres du NKVD (1), et ils surveillent qui cessera le premier ! (...) Le directeur de la fabrique de papier locale, homme solide et indépendant est debout à la tribune et applaudit, tout en comprenant à quel point la situation est fausse et sans issue. Il applaudit pour la neuvième minute consécutive ! Pour la dixième ! C'est de la folie ! c'est de la folie collective (...). A la onzième minute, le directeur de la fabrique prend un air affairé et s'assied à sa place (...). Tous s'arrêtent comme un seul homme et s'asseyent à leur tour (...).
Seulement, c'est de cette façon-là, justement, que l'on repère les esprits indépendants (...).
La nuit même, le directeur de la fabrique est arrêté. On n'a pas de mal à lui coller dix ans pour un autre motif. Mais, après la signature du procès-verbal de l'instruction, le commissaire instructeur lui rappelle : "Et ne soyez jamais le premier à vous arrêter d'applaudir !".[/QUOTE]
(Rapporté par Soljenitsyne dans [I]L'Archipel du Goulag[/I])
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