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Bonjour,
Ce n'est pas dans mes habitudes, mais je souhaiterais donner quelques informations et commentaires sur la nouvelle formule de Spirou.
La critique qui revient souvent est la diminution du nombre de pages.
Pendant près de 50 ans, le journal a compté 52 pages (48 sous une partie de l'ère Tinlot), et ce n'est que depuis 2006 que le journal est passé à 68 pages avec la volonté de doubler les ventes. Ça n'a pas été le cas, le journal n'a pas réussi à conquérir un public plus nombreux.
La réalité du terrain, c'est qu'il n'y a pas moyen de proposer 68 pages de BD de qualité chaque semaine. Ça revenait à mettre de l'eau dans du vin.
La logique aurait été donc de diminuer le prix de façon proportionnelle. Mais figurez-vous que ce n'est techniquement pas possible ! A cause du système très complexe des abonnés. C'est pourquoi, il y aura chaque semaine un supplément pour compenser. Et pour le numéro anniversaire, il y a donc un supplément de 36 pages avec 70 auteurs du journal qui a d'ailleurs coûté très cher.
Cela dit, est-ce qu'on compte les minutes d'un film par rapport au prix du ticket ?
Et si vous achetez Fluide Glacial, c'est 3,90 euros pour 68 pages. Charlie Hebdo ? 2,00 euros pour l'équivalent de 32 pages...
Alors effectivement, il y avait une attente forte sur ce numéro anniversaire car le rédacteur en chef précédent a fortement chauffé la salle. En quelques mois, il a fallu tout remettre à plat, et c'était trop court pour faire davantage. Par contre, on peut vous promettre deux numéros spéciaux de 100 pages par an, un pour les vacances et un autre pour les fêtes de fin d'année.
C'est aussi le retour des mini-récits dans Spirou, dès le n°3658 du 21 mai.
En ce qui concerne la ligne du journal, elle est résolument "tous publics", donc ce n'est pas la même cible jeunesse que Mickey, Tchô, Pif ou les titres Bayard et Milan (la concurrence est rude sur ce secteur).
Pour ce qui est du nouveau logo du journal, il est tout simplement le reflet de notre époque: musique, mode, cinéma, design, cinéma... on remodèle les années 50-60-70... La voiture de l'année ? La "nouvelle" Fiat 500 !
Et puis, il y a un phénomène humain naturel: on déteste le changement... tout en le réclamant! Donc, il faut du temps pour s'habituer.
Cela dit, le journal ne fait pas la révolution: toutes les bonnes séries sont toujours là, et de nouvelles arriveront dans les prochains mois. Et rien n'est fixé dans le bronze: on change, on modifie, on corrige, pour tenter de faire le meilleur journal possible. |
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