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Vieux 24/04/2004, 08h37
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Corbulon change la caisse du Fauve
City Hunter ! Enfin l'autre...

[B]Grendel : Black, White and Red [/B] ([I]Matt Wagner and Co/Dark Horse[/I])

Mike Allred, Ho Che Anderson, Tim Bradstreet, Paul Chadwick, Guy Davis, D'Israeli, Duncan Fegredo, Jay Geldhof, Teddy Kristiansen, John Paul Leon, David Mack, Jason Martin, Bernie Mireault, C. Scott Morse, Dean Motter, Troy Nixey, Arnold and Jacob Pander, Jason Pearson, Woodrow Phoenix, Tim Sale, Stan Shaw et Chris Sprouse. Vingt-trois artistes au service de Matt Wagner, pour un puzzle composé de 17 histoires en noir,blanc et rouge, qui lorsqu'elles s'assemblent dans notre cerveau, nous donne un avant-goût de l'univers de Grendel.

Un monde sanglant, concupiscent, magouilleur, poisseux, sophistiqué, régenté en coulisse par Grendel, la nouvelle diabolique légende urbaine, contre laquelle la police est impuissante et vis-à-vis de laquelle le crime organisé doit rendre un tribut. Oui vous avez bien lu, Grendel n'est pas un nouveau justicier urbain, ce serait plutôt l'anti-Batman par excellence. Hunter Rose, car tel est son identité secrère, dans sa quête d'absolu, se situe au-delà du bien et du mal. Eddie, car il fut d'abord connu sous ce seul patronyme, fut un enfant surdoué, mais incompris, ne trouvant jamais de challenge suffisamment intéressant. Jusqu'au jour où, âgé de 17 ans, lors d'un championnat du monde junior d'escrime, il rencontre Jocasta Rose, de dix ans son aîné, avec qui il vécut une passion brève mais intense, interrompue, par la mort de sa maîtresse. Il décide alors, de changer de nom pour celui d'Hunter Rose, écrit quelques livres à succès, mais toujours insatisfait, à la recherche d'un défi qui lui permettrait de se sentir vivre, il devient le criminel en costume que nous connaissons aujourd'hui.

Une autre femme compte beaucoup dans sa vie. Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une dulcinée, mais d'une petite fille du nom de Stacy, qu'il a recueilli en tant qu'Hunter Rose, après avoir pourtant tué ses proches sous la forme de Grendel. Etrange relation qui se nous entre les deux, puisque Stacy semble être la seule à susciter de la compassion chez un être qui se veut impitoyable. Et puis pour ajouter un peu de piment à la situation, Stacy est ami avec Argent, un loup-garou, le seul qui arrive à s'opposer avec un tant soit peu de succès à Grendel, donnant ainsi la vie à un triangle relationnel pour le moins atypique, mais apportant ainsi beaucoup d'humanité au personnage, qui souvent se montre terriblement cynique.

Quant à mon histoire préférée de ce recueil, c'est sans doute Devil's Trush avec le dessin expressif et nerveux de Ho Che Anderson (le Romita JR du riche), sans doute la chronique qui dépeint le mieux la complexité du personnage de Grendel, le tout avec un fond très jazzy, vraiment un modèle du genre. D'ailleurs cela me fait penser que le dessinateur idéal pour Wagner s'appelle sans doute José Munoz, et j'aurais bien voulu le voir à l'oeuvre sur Sandman Mystery Theater ou sur Grendel justement...

Mais pour en revenir à Grendel, Black, White and Red, ce recueil est vraiment incontournable que ce soit par la variété des histoires proposés, et par les multiples techniques de narration, et surtout il vous donne envie de vous procurer la série régulière. Et puis devant une telle brochette d'artistes, même si vous n'accrochez pas à l'histoire (mais là c'est impossible oû alors vous êtes des Centauriens du quinzième type), il reste de superbes planches. Donc courez l'acheter, si ce n'est déjà fait.