Afficher un message
  #11  
Vieux 24/08/2016, 22h08
Avatar de Eddy Vanleffe
Eddy Vanleffe Eddy Vanleffe est déconnecté
Masog, crapaud sado/maso
 
Date d'inscription: mai 2015
Messages: 1 773
Eddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour Stark
SECRET WARS MARVEL ZOMBIES

Cette fois le magazine a le fameux «Bouclier» (Le mur de GOT en langage Marvel) comme fil rouge. C'est le mag le plus équilibré sans série vraiment au dessus du lot et sans série vraiment pourrie... tout est dans une moyenne...

1-AGE OF ULTRON VS MARVEL ZOMBIES

James Robinson a une façon bien étrange d'expliquer au lecteur le concept du «bouclier». C'est la méthode «ad res». Les deux premiers épisodes illustrent le fait que tous les éléments séditieux du Battleworld de Fatalis sont envoyés dans une sorte de no man's land appelés les «bad lands» peuplés des insectes d'Annihilus,des robots d'Ultron et de zombies. Cela équivaut donc à une sorte de condamnation à mort. Tigra et un Punisher puritain façon Solomon Kane en font rapidement les frais. Sur ce socle déstabilisant, Robinson posera les bases de son histoire qui est un véritable hommage à l’héritage de Hank Pym mais pas de la manière d'un Kurt Busiek, non, une voie détournée et habile. L'auteur sert et se sert de la continuité Marvel. D’entrée de jeu, il utilise à bon escient le Battleworld en repêchant la version 1872 de Hank Pym. Le seul qui sera dépassé par la technologie Ultron. Il devra donc au milieu des zombies, et face à ses créatures, apprivoiser sa propre technologie et ses propres inventions. Sans doute l'un des récits qui allie le mieux l'univers du crossover avec une histoire assez ambitieuse et alambiquée.



2-MARVEL ZOMBIES

Voici donc une approche beaucoup plus frontale. Le «Bouclier» est le dernier rempart du monde civilisé. Ce mur est gardé par toute une armée de mercenaires des plus chevronnés. Parmi eux se trouve la britannique et irascible Elsa Bloodstone, descendante d'une lignée de guerriers fanatiques fous furieux contre tous les monstres. Entre deux thés, elle massacre à tout va, sans jamais fatiguer. Perdue au beau milieu de ces terres hostiles, elle qui a reçu l'éducation d'une vraie petite djihadiste, serait bien capable de s'en sortir. Du coup, une gamine dans les pattes, ce ne serait même pas un handicap, si? Vrai archétype «Ellisien», cette acariâtre british promène son cynisme et ses sachets de thés avec délectation parmi les morts vivants et autres dégénérés. La série est donc jouissive à lire et s'attarde sur la relation particulière qu'Elsa entretient avec son paternel dans toute une série de flashbacks édifiants. Je me demande ce qu'en penserait Dolto. Simon Spurrier est comme à son habitude à l'aise dans la description de personnages hors norme.



3-RED SKULL

Catastrophe! Un vieil ennemi du Dieu Fatalis parviendrait à survivre dans les «Terres mortes». Un groupe d'éléments sacrifiables part à la recherche de ce mystérieux «Crane Rouge», l'occasion de s'attarder sur la relation de deux personnages opposés en tout point: Magneto le survivant de l'holocauste et le dernier Nazi vivant... en effet leur alliance est totalement contre-nature et pour le coup le scénariste Joshua Williamson gère assez bien de que pourrait donner une aventure commune tout en n'oubliant pas leur spécificité. Bon la mini série en en trois parties et on ne développe pas grand chose sortie des scènes d'action bien «bad-ass hollywoodienne». La mission suicide du début laisse place à une autre action désespérée. Le «Bouclier» est une nouvelle fois illustré et ej dois avouer que la grande vertu de cette mini est d’épaissir vraiment ce coin de l'univers des Battleworld...Anecdotique certainement, mais plaisant et plantant son décor en se servant de ses voisines et donc pleinement utile à l'ensemble du magazine.



4- SIEGE

J'ai vraiment beaucoup de mal avec Kieron Gillen qui parvient généralement qu'à me soutirer un râle d'ennui. Ne parvenant jamais à se hisser au niveau de Warren Ellis, il tente pourtant d'utiliser les mêmes artifices. Femmes balèzes cyniques, réflexions provocatrices, écriture sophistiquées, tout ce qui réussit chez le premier, m'ennuie chez lui. Sa marotte est de décrire les différentes amourettes de ses personnages, et je ne sais mettre le doigt dessus mais, il y a quelques chose de chiant dans les siennes, de déjà fait d'avance, sans enjeu ni réel intérêt. Ici pour sortir du lot il décide aussi de faire des pleines pages qui sont issues du journal d'Abigail Brand la commandante en chef du «Bouclier» dessinées par un artistes dont le style fort détaillé tranche vraiment. Parfois flash-back, venant donner une respiration au récit, ou interrompant une scène de dialogue, elle viennent sur la fin donner simplement du spectacle au combat final. C'est bordélique à lire même si ça fait sens (le journal se rapproche de plus en plus de la fin pour rejoindre le direct). Ce qui est par contre très intéressant, c'est que l'auteur fait se passer l'action pendant l'Event principal à quelques heures de la fin du monde, il reprend même les codes narratifs de Hickman pour mieux coller à l'ambiance générale. Cela parle donc de la dernière mission du «Bouclier» avant que tout ne devienne blanc. Le côté désabusé et au bout du rouleau est vraiment prégnant et c'est plutôt réussi. L'intrigue développe aussi pas mal de trucs sur ce fameux rempart et la vie dessus. La mission est donc accomplie et la lecture n'est pas si mal non plus malgré les aspects brouillons et le vide des décors parfois. Le graphisme de Felipe Andrade est atypique, ses silhouettes féminines ont parfois des allures d'aquarelles de Pratt, c'est dire s'il est à sa place sur ce genre de récit. Ceci dit, même s'il est loin de représenter ce que je préfère en matière de comics, ça passe bien à ceci près, que son dessin est étouffé par une colorisation bien trop flashy. Si j'arrivais à adhérer au «mojo» de Gillen, j'aurais sans doute bien kiffé.



5-GHOST RACERS

Malgré toute la sympathie que m'inspire ce nouveau Ghost Rider dont je trouve la nouvelle itération loin d'être stupide, je suis obligé de mettre cette série en dernier. Ce n'est pas qu'elle soit pourrie, mais elle est plombée par deux trucs qui la rendent très difficile à lire. D'abord la couleur criarde, imitation cellulo pour faire «animé» casse toute l'ambiance malgré le coté fauve pour donner de la chaleur. Ensuite les scènes d'actions sont souvent incompréhensibles et du coup, on ne sait pas trop ce qui se passe sur le circuit. Sinon l'histoire tourne autour de l'arène d'Arcade que l'on a déjà aperçu dans Planet Hulk qui organise des courses forcés de Ghost Rider en trouvant un bon moyen de les forcer à continuer. Fort de son succès, Robbie Reyes est inconscient de cela mais devra l'apprendre à ses dépens car perdre pourrait lui être fatal à lui et à son entourage. Les influences de Gunnm et d'Initial D sont assez flagrantes et rafraîchissantes dans ce contexte mais les personnages malheureusement trop esquissés pour accrocher et je le répète, au niveau des courses, c'est le bordel! Une occasion manquée, dommage!
Réponse avec citation