Discussion: Indés
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Vieux 16/06/2016, 10h59
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Eddy Vanleffe Eddy Vanleffe est déconnecté
Masog, crapaud sado/maso
 
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Eddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour Stark
AUTOMNLANDS TOME 1 :
Je ne suis pas fan de l’anthropomorphisme, Disney m’a toujours fait bailler, Blacksad est pour moi un des trucs les plus chiant que j’ai jamais lu (y a des animaux noirs gentils et des animaux blanc méééchants, vous avez vu comment je peux faire des métaphores subtiles ?), Grandville dort sur mon étagère et Le dernier des Templiers et je n’ai même pas réussi à le finir.
Mais deux choses m’ont quand même interpellé : la première, ce sont les réactions positives sur Buzz faisant souvent écho que quelque chose de différent était à l’œuvre cette fois ci… La seconde et décisive, c’est bien évidemment Kurt Busiek, l’homme écrit des comics comme d’autres font des chansons d’amour. Et là encore bon dieu, ce qu’on ressent sa sincérité, son respect absolu du genre. Accompagné par Benjamin sudroué pour ce qui est du rendu animal, de l’expressivité, des costumes et des décors, ils forment un combo exceptionnel.
Résultat ? Juste une œuvre hors du commun, un pur bijou.
Kurt Busiek nous présente Dusty un homme chien qui en se levant fait une courte prière à chacun de la trentaine de divinités qu’il vénère avant de rejoindre son père grand mage. A travers lui nous ferons donc connaissance avec un univers heroic-fantasy touffu renvoyant aux grands maitres du pulp. Les références sont donc multiples : pêle-mêle je pense direct à Edgar Rice Burroughs, Edmond Hamilton (pour les passages en prose) et Jack Vance (pour ce talent qui consiste à brosser des peuples aux traditions bigarrées sans alourdir le récit principal). Dans ce monde la magie est une sorte d’énergie fossile qui régit tout mais en passe de se tarir. Les mages aux pouvoirs cherchent donc un moyen d’endiguer cela afin de conserver leur place dans l’échiquier. Certains pensent invoquer une sorte de messie ancestral qui a déjà sauvé le monde grâce à la magie dans le passé : le champion. Le pire c’est qu’ils vont réussir et que ce « champion » sera bien différent de ce à quoi ils s’attendent. Si la pirouette n’est pas l’idée du siècle, le génie réside bien dans l’écriture d’un Busiek « qui y croit » et dans la description à la fois dans la caractérisation et graphique d’un univers d’ores et déjà passionnant. A mille lieux de celui de Saga mais tout aussi fouillé et divertissant.
Et puis le champion est à la fois le héros et le trickster, ce qui est savoureux à lire.
Du plaisir !
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