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Le vrai problème des X-Men, c'est que lors du premier passage de Claremont, la série a atteint des sommets et y restée très longtemps : de la saga Protéus à Phénix Noir, aux Broods, au procés de Magnéto ou à Fall of The Mutants, il y a eu très-très peu de déchet.
La qualité est restée élevée pendant plusieurs années, le tout accompagné d'une ribambelle de dessinateurs talenteux, dont certains sont aujourd'hui rentrés dans la légende.
La franchise X s'est développée doucement, tout d'abord avec les Nouveaux Mutants, mais cette série étant écrite par un Claremont encore plein état de grâce, les choses se sont passées en douceur.
Là où celà s'est gâté, c'est avec l'arrivée de X-Factor : entre le retour foireux de Jean Grey et la bande à Scott transformée en Ghosbusters, il a fallu attendre plusieurs numéros avant que le couple Simonson prenne les choses en main et nous offre quelque-chose de lisible.
Puis vînt l'explosion de la franchise, avec Excalibur, Wolviecrotte et surtout la deuxième série X-Men accompagnée du départ de Claremont.
Au début des années 90, on s'est retrouvé avec cinq séries, toutes pilotées par des auteurs différents, plus ou moins inspirés selon les cas, et hélas avec un univers qui commençait à partir dans tous les sens.
A l'orée des années 2010, ce phénomène s'est accéléré, le monde mutant représente environ 15 titres par mois : l'univers X est complètement illisible pour un petit nouveau ou un ancien qui a lâché le morceau.
Entre l'univers normal, les multiples apparitions de Wolviecrotte, la série Forever, l'univers Ultimate... Bonne chance au jeunot qui veut commencer !
(et après, on trouve des andouilles pour oser nous dire que DC, c'est compliqué...)
Le hic, c'est que malgré une baisse des ventes par rapport à la grande époque, la franchise X continue à générer beaucoup d'argent, ce tant par la vente de livres que de produits dérivés (figurines, dessins animés, cinéma...).
Les anciens lecteurs sont loin d'avoir tous quitté le navire, si on plus on rajoute les petiots qui ont réussis à échapper au phénomène manga, celà nous fait encore un bon cheptel.
D'un point de vue artistique, pour avoir à nouveau quelque-chose de bien qui mette tout le monde d'accord, il faudrait confier le X à un seul auteur, inspiré (celà va de soit), à qui l'éditeur donnerait les coudées franches comme ce fût le cas pour Claremont à l'époque, et surtout en réduisant la production à une ou deux séries maximum.
Est-ce que la chose est envisageable ?
Dans l'état actuel des choses, NON.
Economiquement, ce serait suicidaire, et Marvel - tout comme n'importe quelle entreprise - n'est pas là pour faire dans la philanthropie.
Seul espoir sur le long terme : voir la franchise se casser la gueule.
(on y croit...:beu:)
En attendant, il faudra continuer à voir ces personnages écrits avec la délicatesse d'un labrador, dessinés par des collégiens au talent improbable et gérés éditorialement par un hamburger géant aux formes vaguement humaines.
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