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Vieux 12/04/2006, 22h36
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
[I]J'avais dis que ça devait être le dernier épisode, mais j'ai pas pu...Trop de trucs à dire et l'envie de pas décevoir les lecteurs, et de pas me décevoir en faisant un truc trop rapide. Donc il reste encore un épisode après celui-là. Et ça va péter, donc j'espère que ça vous plaira. ;)[/I]

[b]Episode #19 : Le Sacrifice.[/b]


Carter Hall blêmit soudain.
Sa peau devint en quelques instants presque aussi blanche que son costume, et il descendit de quelques mètres dans les airs sous l’effet de la surprise. Batman, lui, souriait toujours, et semblait prendre du plaisir dans cette situation. Comme toujours quand il maîtrisait ses ennemis, et qu’il était sûr de sa victoire.

« Qu…quoi ?
- Il y a quelque chose que tu ne comprends guère, Katar ?
- Mais…mais…c’est…
- Impossible ? Tu sais bien que ce n’est point dans nos habitudes de se lier avec ce genre de concepts. Après tout, une Amazone reniée par les siennes, un homme venant du passé qui court aussi vite que l’éclair, un membre d’une race oubliée connectée à la Magie, un aventurier chevronné qui a survécu à des mois seul dans la brousse, et deux êtres supérieurs à tout ce qui se trouve sur Terre…cela ne ressemble guère aux choses possibles, n’est-ce pas ?
- Mais comment as-tu…
- Comment j’ai su que tu n’es point Humain et que tu viens d’une autre planète ? C’est simple, Katar… »

Timothy Wayne sourit alors, s’approchant doucement de l’être qui lévitait au milieu de la cour de la Forteresse. Les hommes de Brother Blood et leur maître attendaient, eux, autour des Confréristes présents, ne sachant pas vraiment quoi faire face à cette situation inattendue.

« J’ai fais mon travail. Je protège Londres et l’Angleterre. Tu es une nuisance, et j’ai donc compris qui tu étais et comment t’arrêter. Même si, malheureusement, je n’ai compris cela que trop tard… »

Katar Hol ne comprenait rien.
Voletant avec ses ailes mécaniques sur le dos et son costume blanc déchiqueté par les combats et l’apparition de ses accessoires, le White Man semblait avoir perdu totalement ses moyens.
Comment était-ce possible ? Il n’arrêtait pas de se poser cette question, n’arrivant pas à trouver de réponses…Son plan avait été génial et contrôlé dans les moindres détails. Cette journée aurait dû être celle de son triomphe…et c’était le contraire qui se tramait. Comment était-ce possible ? Comment un simple Humain avait-il pu savoir son vrai nom ? Et tout ce que ça impliquait, évidemment…

Mais l’ancien Confrériste ne chercha plus les réponses, après quelques secondes. Il n’en avait plus l’utilité. La rage qui coulait dans son sang était trop forte, sa colère trop grande. Timothy Wayne avait eu l’audace de se croire supérieur, de penser pouvoir le prendre dans ses filets comme un vulgaire détrousseur de Londres…il se trompait. Il était Katar Hol. Et ce nom voulait dire quelque chose.
En poussant un monstrueux cri de rage, le White Man fonça alors sur Batman, toutes ailes déployées et les mains en avant. La folie se lisait dans ses yeux. Sa rage allait s’exercer. Ses mains allaient broyer. Il allait détruire son ennemi, et il allait en tirer du plaisir. C’état écrit et immuable. Rien ne pourrait l’arrêter, et surtout pas un Humain chétif et moyen.
Mais le Médecin Royal n’était pas un Humain chétif et moyen. Et l’ancien Hawkman allait très vite le découvrir.

Au moment où Katar Hol allait le toucher devant les regards pétrifiés et stupéfaits de chaque personne présente, Timothy sourit et fit un saut impressionnant et extraordinaire. Evitant au dernier moment son adversaire, Batman étira sa jambe droite, et réussit ainsi à toucher le haut de la colonne du White Man.
Celui-ci poussa alors un cri de douleur déchira, et s’écrasa lourdement au sol, tandis que son adversaire se réceptionnait parfaitement sur le sol, dos à lui.

« Ne crois pas me vaincre ainsi, Katar. Use de tes autres armes, tu en auras besoin.
- Gnheiiiin ? »

La bouche de l’ancien Confrériste était en sang, étant donné qu’il était tombé face contre terre sur le sol dur. Son beau costume blanc déchiqueté portait désormais des tâches écarlates, et une rage inhumaine et sauvage se lisait dans les yeux de son propriétaire quand il se releva et s’essuya la bouche.
Batman, lui, se tourna lentement vers lui. Une impression de puissance et de calme étrange s’échappait de son être. Chaque personne présente en fut déconcertée, et ne pu bouger à cause de cette vision durant quelques instants.

« Oui, tes autres armes. Ton vaisseau, écrasé dans le Nord de l’Angleterre pour t’attirer ma sympathie en m’aidant à retrouver les victimes. Moi qui ai pensé à une météorite à l’époque et qui n’ai point compris tes différents manèges…j’ai quelque peu honte. Mais tu as aussi tes armes. Ton armure. Ton étrange mécanique. Allez, Katar. Montre-moi qui tu es vraiment. Et affirmes-toi comme l’extraterrestre que tu es véritablement. Tu me dois bien ça. »

Toutes les personnes qui pouvaient entendre les paroles de Batman eurent alors le souffle coupé. Ils ne revenaient pas de l’assurance qu’il démontrait face à cet être qui n’avait mit que quelques secondes pour arrêter ses alliés, et semblait être tellement sûr de lui. Comment pouvait-il dégager une telle impression de sérénité, de calme et de…folie ? Car il fallait bien être fou pour dire tout cela à un tel être que le White Man…
Celui-ci semblait d’ailleurs totalement perdu. En quelques secondes, tout son univers s’était écroulé. Son rêve. La mission qu’il s’était fixée. Son plan. Tout partait en fumée à cause d’un homme…Timothy Wayne. Un simple homme, sans aucun pouvoir. Comment pouvait-il être fou à ce point ? Savait-il vraiment ce qu’il était en train de déchaîner ? Etait-il conscient de l’Armaggedon qu’il provoquait ?
Assurément, non…et il allait le payer cher.

Katar Hol sourit après quelques instants de flottement, et se remit à léviter. Les bras en croix, son sourire de plus en plus cruel au fil des secondes, il parla alors d’une voix inquiétante et étrange, semblant avoir retrouvé son assurance et sa puissance perdues.

« Tu veux voir qui je suis réellement, Timothy ? Tu veux voir mon jeu, c’est ça ? Comme au Poker ? Parfait, mon ami…parfait. Tu as provoqué la fin de la Terre, Wayne. Tu as provoqué le déversement de ma rage et de ma supériorité sur ta planète. Bravo, Batman. Tu as contribué à la fin de l’Humanité. Et à l’avènement de la Nouvelle Thanagar ! »

Katar Hol pressa alors un bouton dans son gant, et la Forteresse de Brother Blood explosa alors. Le souffle violent et retentissant de l’explosion balaya les Zandiens présents près du château, et les autres furent violemment projetés à terre, tandis que les Confréristes tentaient de se protéger comme ils le pouvaient.
Le White Man, lui, semblait jouir totalement de cet instant. C’était le moment de son triomphe. Le moment de sa gloire. Le moment de l’accomplissement de son plan, et de la conquête de la planète. Et de sa vengeance, surtout.

Batman, lui, avait toujours les bras croisés. Malgré l’explosion, malgré la pluie de feu et de pierre qui tombait sur Zandia City, malgré la folie et la puissance qui se lisaient dans les yeux de l’ancien Confrériste…il ne bougeait pas.
L’allure tranquille, il observait une immense masse sortir du trou béant qui remplaçait désormais la Forteresse de Brother Blood. Une extraordinaire construction mécanique se révélait peu à peu aux regards fatigués et troublés par les débris et le feu qui volaient partout. Mais Wayne, lui, restait de marbre. Il ne voulait pas montrer sa surprise…surtout qu’elle n’existait guère. Il connaissait cet appareil. Il connaissait son existence. Et avait un plan pour le détruire…ou du moins, essayer.

« Alors, Wayne, qu’en dis-tu ? Vois-tu enfin la folie de tes mots ? Comprends-tu enfin que tu n’es rien face à moi, et que je vaincrais de toutes façons ? Tu es fini, Timothy, fini ! Rien ne me résistera ! Rien ne m’a jamais résisté ! Rien ne résistera au Fils de Thanagar !
- Sauf Khu Fu. »

Pour la deuxième de la journée, Katar Hol blêmit et sentit au fond de son estomac la sensation d’avoir une longueur de retard. Et il détestait ça. Il détestait cordialement le fait de ne pas contrôler la situation, et d’être dépositaire d’actions des autres. C’était pour ça qu’il n’avait que difficilement subit les derniers jours de son plan.
Espérer que la Confrérie se comporte comme il le voulait n’était guère aisé pour un tel manipulateur…mais là n’était pas la question, désormais. Il était surprit par Wayne. Encore une fois. Une fois de trop.

« Quoi ? Qu’as-tu dis ? »

En fait, le White Man espérait qu’il avait mal entendu…que le bruit de l’explosion, des débris qui tombaient un peu partout et de son vaisseau qui sortait peu à peu de terre lui avait fait mal comprendre les paroles de Wayne. Mais, au fond de lui, il savait bien que ce n’était qu’un fol espoir…et qu’il avait bien entendu le nom de son rival…

« Khu Fu. Le Prince Khu Fu, de l’Ancienne Egypte. Je ne sais malheureusement point le siècle où il a vécu, et pourquoi tu lui en veux tant. Enfin…mon informateur ne le sait point, pour être honnête.
- Hein ? Mais c’est impossible…impossible ! Je ne l’ai dis à personne ! Tu ne peux le savoir !
- Pourtant, je le sais, Katar. Tu ne peux nier ce fait. Tu n’es point bête à ce point.
- Je ne l’ai dis à personne ! J’en suis certain ! »

La rage brutale se lisait encore plus dans les yeux du White Man, désormais, et ses paroles traduisaient parfaitement son état d’esprit. Il était énervé. Il était enragé. Et rien n’allait le stopper si il se lâchait…ce qu’il n’allait pas tarder à arriver.

« Je ne l’ai dis à personne ! Personne ! Nul n’est informé de ce fait !
- En es-tu sûr ? Vraiment sûr ? »

Wayne sourit doucement alors, ce mouvement signifiant clairement un défi à son ennemi, qui semblait être au bord de l’explosion, tandis que son vaisseau, une étrange mécanique à la forme du sigle d’aigle de son ancien costume, était presque entièrement sortit de terre.

« Certain ! Je ne l’ai dis à personne ! Sauf, évidemment…
- Sauf ? »

Le sourire de Timothy augmenta encore plus tandis que le White Man ne comprenait pas vraiment de quoi il parlait. En fait, il ne voulait pas comprendre. Durant quelques secondes, un certain flottement s’installa sur la place, mélange du duel entre les deux êtres, des Confréristes atterrés et stupéfaits, et des rares survivants Zandiens, qui n’osaient guère bouger.
Soudain, Katar Hol ouvrit grand les yeux, comme si un éclair de génie venait de le toucher. Il se tourna rapidement avec rage vers le groupe des gardes de Brother Blood, et fixa son regard sur celui-ci, la haine sur le visage.
Wayne, lui, souriait toujours en s’approchant peu à peu de son ennemi.

« Non…non…pas lui…
- Et si, Katar. Lui. Brother Blood.
- Mais…mais pourquoi, Blood ? Pourquoi ? Je t’aurais donné le monde…le monde ! Pourquoi as-tu refusé ?
- Crois-tu vraiment que dominer le monde sous les ordres d’un Non Humain m’intéresse, monstre ? Je suis né sur cette terre, je veux le bien de mon peuple. Nulle autre chose ne m’intéresse, pour le moment.
- Mais pourquoi avoir accepté, alors ? Chien ! Tu m’as trompé !
- Oui, Katar. Oui, je t’ai trompé, mais c’était pour voir jusqu’où tu irais, et comment je pourrais te vaincre. Tu me l’as dis toi-même quand tu m’as proposé ton plan pour la Confrérie : on détruit plus facilement quelque chose de l’intérieur. J’ai simplement appliqué la même recette que toi…
- Chien d’Humain ! Tu ne mérites pas de vivre ! »

Katar Hol cracha alors sur Brother Blood, qui ferma les yeux par réflexe. Malheureusement, son ennemi volant en profita pour foncer sur lui, et poser ses lourdes et monstrueuses mains sur sa gorge. Avec rage et violence, il serra…serra…serra…Tellement fort, tellement rapidement que personne ne pu intervenir.
Même Batman, qui ne se trouvait qu’à quelques mètres, ne pu sauter assez tôt pour éviter que son étrange allié ne trépasse. Mais alors que le White Man était poussé violemment vers le sol par Wayne, celui-ci se jura en voyant le corps du dirigeant de Zandia que ça allait désormais se régler entre lui et Katar Hol…et que la prochaine mort ne concernerait qu’eux.

« Relèves-toi, monstre. Essaye d’affronter la Mort comme l’Homme que tu as tenté d’être.
- Chien d’Humain…comment oses-tu me parler sur ce ton…
- Je l’ose car je sais que j’ai vaincu, Katar. Tu as perdu. Ton plan a échoué. Meurs comme un homme, désormais. Ou du moins, essaye. »

Katar Hol était à genoux, dos à Batman, debout, tenant un Batarang aiguisé dans sa main. La puissance se lisait dans l’attitude de Wayne, la faiblesse dans celle du White Man. Comment était-ce possible ? Comment un simple homme pouvait-il vaincre qui semblait venir d’une autre planète ? C’était normalement possible…mais pourtant, la scène se passait devant les yeux des Confréristes, déconfits et stupéfaits par tout ce qui se passait devant eux.
Diana ne cessait de pleurer suite aux révélations faites sur sa vie, et sa faiblesse. Elle pleurait sa nouvelle vie perdue, et son Amour qui l’attendait en vain sur son île…mais leur romance était impossible. Et elle était désormais condamnée à n’être qu’un monstre amoral sur cette Terre peuplée d’êtres qui ne la comprendraient jamais…
Walter Queen avait le dos presque entièrement arraché, et gémissait de douleur. Couché sur le ventre, il n’avait même plus la force d’atteindre son arc et de planter une flèche dans le corps de ce monstre. Pourtant, il avait la volonté. Mais son corps ne suivait pas. Et l’aventurier favori de la Reine n’était qu’à deux doigts de pleurer face à son handicap, lui qui n’avait jamais versé de larmes autrement qu’à l’enterrement de Dinah…
Maximilien, lui, rampait sur le torse. Mais ses bras n’allaient guère vite, et ses réflexes surhumains semblaient l’abandonner au fil des instants. Pourtant, il continuait à avancer. Lentement. Centimètre après centimètre. Même diminué, il voulait aider Timothy. Même diminué, il voulait aider son ami à vaincre ce Démon…tout en espérant que Wayne le pardonnerait un jour d’avoir douté de lui…
Enfin, Richard Scott et Zatara ne bougeaient plus. Leurs respirations se faisaient de plus en plus faibles, et le premier voyait déjà la Mort venir. Le deuxième était déjà inconscient, mais l’Américain savait qu’il n’allait pas tarder à rejoindre ses ancêtres, et ceux qu’il avait connus et qui étaient déjà morts…Mais même si la Mort allait lui apporter la fin des monstrueuses souffrances qu’il enduraient à cause du poison, l’archéologue continuait de se battre. Il n’avait rien contre le fait de mourir…il avait eu une belle vie et l’avait finie de la manière qu’il pensait le mieux. Il voulait juste voir cette pourriture mourir avant de trépasser aussi…

Un bruit étrange et monstrueux se fit alors entendre. Tous les regards convergèrent alors vers l’étrange vaisseau de Katar Hol, et tous purent voir alors une sorte de porte s’ouvrir. L’étrange mécanique lévita encore quelques instants, avant de se poser sur le sol, et de ne plus faire aucun son.
La voix nasillarde du White Man se fit alors entendre.

« Bien joué, Wayne, vraiment bien joué…Apparemment, tu as su user de ta présence sur l’île avec efficacité. Je n’aurais jamais cru que tu puisses découvrir que c’était moi, le traître. Ni tout le reste, évidemment.
- Ne sous-estime jamais un homme acculé et seul, monstre. C’est la race la plus dangereuse sur Terre. Maintenant, lèves-toi et prépares-toi à recevoir ton juste châtiment.
- J’arrive, Timothy, j’arrive…Ne sois point si pressé…
- Lèves. Toi. Maintenant.
- A tes ordres…Chien d’Humain ! »

En surprenant tout le monde et avec la vitesse de l’éclair, Katar Hol s’éleva dans les airs vers l’arrière, vers Wayne, pour planter ses énormes mains sur le torse de son ennemi. Les ailes déployées vers le bas, le White Man poussa un cri de rage et vola horizontalement, faisant s’élever de terre Batman, qui n’avait semble-t-il pas prévu cela.
D’ailleurs, personne ne l’avait prévu. Ni ce qui allait suivre, évidemment.

Toujours dans cette étrange position, les ailes n’ayant que peu de place pour claquer, Katar Hol poussa avec force Timothy, qui tentait vainement de se raccrocher à quelque chose…sans succès. Le vol fut extrêmement court d’un point de vue temporel, mais fut des plus longs pour tous ceux qui eurent l’horreur d’y assister. Car cet événement allait choquer à vie ceux qui étaient présents. Et faire perdre son innocence à l’Angleterre.
Avec rage, le White Man emmena son ennemi avec la force de ses muscles et de ses ailes vers…un débris de la forteresse. Une énorme boule de pierre, pour être exact. Quelque chose d’anodin pour les futurs visiteurs des lieux. Une arme de mort pour ceux qui avaient de l’imagination, de la folie et de la cruauté. Et Katar Hol était l’exact avatar de chacun de ces traits de caractère…

Le traître poussa son ancien compagnon sur ce rocher, et un horrible son se fit alors entendre. Un son de mauvais augure. Mauvais. Monstrueux. Terrifiant. Mortel. Le bruit du bois qu’on casse en deux. Le bruit de la table brisée par un poing trop fort. Le bruit d’une colonne coupée par le choc. Le bruit de la colonne de Timothy Wayne…

« Aaaarghhhh !!! »

Le cri de surprise et de douleur de Batman ne fut guère violent. Il ne fut guère du genre des explosions de souffrance qu’avaient déjà entendus les Confréristes présents. Non. C’était plus un cri étouffé, rapide, mais terriblement violent et terrifiant. Ce n’était pas un cri de douleur, comme tout un chacun pousse quand il se blesse. C’était un cri de mort. Un cri de mourrant.
Et tous ceux présents comprirent alors ce que ça voulait dire…

[b][size=18]« VICTOIRE !!! »[/size][/b]

Le cri de rage et de puissance s’échappa de la gorge de Katar Hol, qui lévitait au-dessus du corps désormais immobile de Timothy Wayne. Il n’était pas encore mort, oh non. Dans peu de temps, certainement. Mais les dernières secondes de sa vie allaient être les plus dures, les plus douloureuses et les plus infernales de toute son existence.
Et rien que pour cela, le White Man jouissait en voyant ça…

« Monstre…Tu…tu vas payer pour ça ! »

Diana tenta alors de se relever, mais ses jambes ne la supportèrent pas. Le poids des révélations, de ce que ça allait entraîner et la mort de Timothy…son corps n’en pouvait plus. Même si sa volonté semblait être revenue, ses muscles criaient stop. Et face à ça, même la plus puissante et la plus farouche des Amazones ne pouvaient rien…à part pleurer.

« Bien sûr, Diana, bien sûr…Tu ne tiens même pas debout ! Rien ne peut m’arrêter ! Je vais conquérir ce monde, et me venger de cet imbécile qui m’a prit ce qui me revient de droit ! Je le retrouverais, et le tuerais…et après cette planète sera à moi ! Rien ne peut me stopper !
Rien ! »

Katar Hol s’éleva alors dans les airs, les bras ouverts par le triomphe. Il ferma alors les yeux, respirant cet air…celui de la victoire. Alors que ses ennemis étaient à terre, alors que rien d’Humain ne pouvait le stopper…c’était terminé. Il avait vaincu. Encore une fois. Comme toujours.

Mais ce moment de bonheur ne fut que de courte durée. Le guerrier sentit quelque chose devant lui. Une présence. Non…deux présences. Il rouvrit rapidement les yeux pour voir le Fantôme Etranger et Kal El devant lui.
Le premier semblait autant impassible et neutre que le deuxième semblait trembler de rage et d’envie de meurtre. Quand il croisa son regard, le White Man ne pu réprimer un frisson…Et pour une nouvelle fois aujourd’hui, il eut peur…

« Tu te trompes, Katar Hol. Malgré ton plan et tes succès, nous allons te stopper. Maintenant.
- Chien d’Humain ! Viens ! Je t’attends ! Rien ne peut m’arrêter ! Rien !
- Nous ne sommes point humains, Katar.
- Alors cette affaire ne vous regarde pas ! Partez, tant que je vous laisse cette liberté !
- Non. Je tiens à cette planète, et mon ami ici présent aussi. J’aurais tout le pouvoir de te vaincre, Katar Hol, mais tu ne mérites pas cela. Tu mérites pire. Tu as tué. Cruellement. Violemment. Sadiquement. Tu t’es laissé aveuglé par ta rage et ta jalousie. Tu as blessé mortellement l’être le plus méritant que j’ai connu. Que nous avons connus. Pour cela, tu mérites un châtiment exemplaire.
- Ah oui ? Et tu vas me faire quoi ?
- Tu vas vivre les pires moments de ton existence, Katar Hol. Et c’est quelqu’un comme toi qui va te faire souffrir… »

Le White Man pu alors lire la haine et la colère dans les yeux du Fantôme Etranger. Il se sentit presque défaillir quand il entendit alors les mots de son interlocuteur, et la libération que cela provoquait chez son allié.

« Kal El…Vas-y. »

Dernière modification par Ben Wawe ; 12/04/2006 à 22h51.