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Dernière nuit à Twisted River de John Irving
Sacré pavé que ce roman de Irving. Un déroulement sur 2 pays (Canada et USA), sur plus de 60 ans, sur autant de villes, états, lieux et une foison de personnages et rencontres dont certains très haut en couleur (Tombé du ciel, Ketchum, Pam Pack de six).
Contrairement à beaucoup de critiques lu ici et là, c'est la première parti, celle qui déclenche l'exode de Danny et son père, qui m'a le plus plu. 150 pages sur les conditions et mode de vie des draveurs, très bien documenté, qui m'a rappelé ce que j'avais apprécié lors de mon séjour au Québec. La suite est à la fois plus légère dans le ton (ironie, burlesque) mais avec une tension qui ne retombe jamais (l'ombre Carl le Cow Boy est toujours présente) et une narration qui fait des vas et viens donnant avec parcimonie des explications. Irving en profite pour revisiter l'histoire récente de son pays (Vietnam, Kennedy, 11 Septembre, Irak) et nous propose également une mise en abyme du métier d'écrivain à travers un des ses personnages, qui est forcément une part de lui même. Et puisque tout commence avec une poêle à frire, on se régalera devant les plats préparés par les cuisiniers, à travers un roman qui fait la part belle à la gastronomie. Les multiples descriptions de paysage nous font voyager dans une nature où on a envie de s'y perdre. Un grand roman, pas facile d'accès, avec quelques longueurs compensées par des situations ubuesques dont l'auteur à le secret.
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