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Vieux 21/06/2008, 18h29
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conspiration conspiration est déconnecté
Sosie de Lex Luthor
 
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conspiration change la caisse du Fauve
Très bon topic sur lequel je viens de tomber.

Dernièrement, j'ai beaucoup aimé ça :



Attention, excellente pièce de théâtre ! Le songe d’Eichmann de Michel Onfray constitue une formidable charge contre la pensée d’Emmanuel Kant. En lisant Eichmann à Jérusalem d’Anna Harendt, Onfray découvre qu’Eichmann (inventeur de la chambre à gaz) se réclame de la philosophie de Kant. Stupeur et déni d’Harendt. Non, répond Onfray : il y a, dans la pensée de Kant, les prémisses du fascisme. Et il le démontre en citant les textes. La pièce confronte Eichmann à Kant : un procès à charge terrible duquel le philosophe allemand sort perdant. Il faudrait bien sûr entendre un autre son de cloche mais en l’espère, le livre se dévore.



Envie d’une petite frayeur ? Aucun problème avec Coraline de Neil Gaiman, à la petite condition que vous ayez conservé quelque chose de votre âme d’enfant. Coraline rappelle en effet l’univers des contes de notre enfance, mais habilement remis au goût du jour par un romancier bien connu des amateurs de fantasy, comics et fantastique.

La petite Coraline vit dans une grande maison dont elle occupe un étage en compagnie de ses parents. Au rez-de-chaussée, on retrouve deux vieilles dames, anciennes gloires du théâtre et à l’étage un « crazy old man » comme elle l’appelle qui promet de lancer un spectacle avec des rats… S’ennuyant, la petite questionne sa maman sur la présence d’une porte bien mystérieuse : cette dernière s’ouvre en effet sur… rien ! Ou plutôt, sur un mur qui a bouché l’ancienne demeure à laquelle l’actuelle maison fut un jour accolée.

Mais voilà : à trop vouloir ouvrir des portes donnant nulle part, on finit par réveiller de vilaines choses. C’est qu’il y a un autre monde derrière cette porte, prêt à s’ouvrir uniquement pour Coraline et où l’attendent ses « other parents » bien plus gentils et attentionnés que les siens mais dont les yeux ont été remplacé par des boutons cousus…

Un grand plaisir de lecture attend l’amateur qui ouvrira Coraline. Neil Gaiman a, dès ses premiers romans et nouvelles, déployé de louables efforts, et il signe ici un de ses meilleurs livres. Le style reste très accessible en Anglais, puisque destiné à des enfants. Son histoire ressuscite les histoires de notre enfance mais pour un public contemporain. Les situations sont inquiétantes, certes, mais Gaiman réussit néanmoins à éviter toute sensation d’angoisse. Du coup, on peut vraiment donner ce genre de livre à un gamin dès ses huit ans. La morale du livre, par contre, manque un peu de cohérence. A moins qu’il ne faille considérer que ce livre a pour but de dédramatiser le rapport de l’enfant avec tout ce qui est de l’avenir et de l’inconnu. Néanmoins, le roman donne à voir un beau portrait de fillette, courageuse et intelligente qui plaira autant au jeune public qu’aux grands enfants.

Harper Trophy, 6,99 dollars.
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