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Vieux 26/10/2009, 15h22
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EsseJi EsseJi est déconnecté
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Planetary #7
To be in England, in the summertime. 22 pages
Cover date: 01/00



Pitch: Mais qui a tué Jack Carter? Et pourquoi?

What you need to know about this issue: Jack Carter est mort. Pour certains il était une sommité de la culture underground des années 80, pour d'autres il était la personnification de Londres, enfin pour des personnes comme Jakita Wagner il était un bon amant. Mais qui voulait sa mort? Peut-être ceux qui volent très haut et se pensaient justement être au dessus de la lie. Vantards!

Comments: De cet épisode, on peut dire que c'est celui où Warren Ellis est le plus impliqué personnellement. En effet, à travers la «*mort*» de Jack Carter, c'est tout une étude de la vague d'auteurs britanniques qui a envahit l'industrie du comic dans les années 80. Même si il ne faisait pas parti de la première vague avec les Alan Moore, Grant Morrison ou Peter Milligan, il est de cette génération qui est arrivé d'outre atlantique avec cet œil neuf sur le genre, ceux qui se sont approprié le comics pour le détruire afin de mieux le reconstruire. Ou comme il le fait dire par la bouche de Jakita Wagner, il est de ces artistes qui ont connu les années Thatcher : à période de dureté politique correspond souvent un élan créatif sans pareil. A l'enterrement de Jack Carter on assiste à un défilé de personnages et de leurs auteurs: Grant Morrison et son Animal Man et sa Doom Patrol, Death et Sandman (ce dernier à les traits de Neil Gaiman) ou Alan Moore en prêtre hippie et son Swamp Thing. D'ailleurs à propos d'Alan Moore, Ellis le désigne clairement comme le meneur de file du mouvement en le nommant le «*Shifting man*». Toujours au sujet de Moore, vous aurez compris que Jack Carter n'est rien d'autre que John Constantine. A mon avis la fin de l'épisode où Carter revient sous un nouveau look qui évoque fortement Spider Jerusalem était la partie la plus sensible pour Ellis à écrire, en effet comment l'interpréter autrement que le scénariste se désigne lui-même comme étant la relève de Moore? Vient enfin la question de l'assassin malchanceux de Carter, un pseudo Superman qu'une habituelle bande d'idiot n'aurait pas mieux dessiné. En effet, dans les années 80, outre le fait que le genre super-héros avait déjà été mis à mal dans des parodies «*à la Mad*», les auteurs anglais y ont mis leur grain de sel pour donner leur vision du genre déjà poussiéreux à l'époque. Oui mais voilà, le super-héros qui a voulu tuer Carter, car d'après lui il lui a fait du tort, pose la question : pour quoi cet acharnement? Si les auteurs anglais n'aimait pas le super-héros, pourquoi tant d'attention? Enfin l'ambiance gothique, du cimeterre aux rues brumeuses de Londres n'est pas sans évoquer une ligne de chez DC qui doit sa création aux auteurs britannique qui ont fait du super-héros un sujet pour adulte: Vertigo.

La phrase de l'épisode: England was a scary place. No wonder it produced a scary culture.

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