Discussion: Mad Men tout court
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Vieux 15/09/2009, 14h35
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Ivan Rebroff Ivan Rebroff est déconnecté
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Ivan Rebroff change la caisse du Fauve
[QUOTE=HiPs!;956803]Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne. [/QUOTE]

J'ai bien saisi les enjeux sociologiques présents comme soutènement du show. Effectivement, ils ne m'ont pas vraiment séduit. Il faut dire que je suis dans une période où je trouve Crank et Crank 2 les meilleurs films conçus au XXIe siècle, ceci doit expliquer cela.

[QUOTE=HiPs!;956803]Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co.[/QUOTE]

Si, bien sûr, et, pour être honnête, le personnage ne me plaît pas parce qu'il me rappelle, par certains points précis, notamment sa façon d'appréhender une relation avec une femme, beaucoup trop les défauts de caractère de ma petite personne.

[QUOTE=HiPs!;956803]Maintenant, je suis tout à fait conscient des faiblesses de la série mais je ne les situe pas au même niveau que vous. S'il y a des choses que je pourrais regretter c'est de parfois manquer d'un fil directeur qui m'empêche de voir où les scénaristes veulent en venir. Ce côté "je vous prends par la main" dont les grands enfants que nous sommes ont souvent besoin pour suivre une intrigue. Ah, la force des mauvaises habitudes héritées des vieilles séries tévé. Vous savez, cette absence de fil directeur qui conduit certains à décrocher de "The Wire" parce qu'ils ne voient pas où ça les mène, les fous...[/QUOTE]

C'est drôle, quand je critiquais l'ajout de musique larmoyante pour bien appuyer qu'il s'agit d'un grand moment de détresse psychologique, et que je le comparais implicitement à "un show qui n'a besoin que d'images brutes et de dialogues ciselés pour fonctionner", je pensais à The Wire. Il m'a fallu cinq épisodes pour accrocher totalement à The Wire. De temps à autre, il m'est arrivé de regarder trois épisodes d'affilée. Là, la sauce n'a pas encore tout à fait pris, mais je reste tout de même charmé par de nombreux points (surtout Joan, oui). Et le fil directeur, quoique ténu, commence à apparaître. Je vais continuer, puisque j'ai les deux premières saisons à disposition, et parce que je suis curieux d'en savoir plus sur la trajectoire de Don Draper.