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Vieux 21/06/2016, 22h05
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Bon allez, vu que ce thread s'est emballé, je remets une couche avec un deuxième paquet de 20.

021 EDWARDS, Blake – Diamants sur canapé (1961)
Blake Edwards : Moon river ou Birdie num num ? Birdie num num ou Moon river ?
Allez, va pour Moon river.
Le plus beau rôle d’Audrey Hepburn. La musique magique d’Henry Mancini. La scène sur le rebord de la fenêtre,…

022 EUSTACHE, Jean – La maman et la putain (1973)
Juste énorme.
Prodigieusement agaçant si on n’adhère pas, La maman et la putain est un film qui se mérite.
Mais quel bonheur au final.
Et puis, sans ce film, le meilleur album de rock français de tous les temps ne serait définitivement pas pareil.

023 FASSBINDER, Rainer Werner – Le mariage de Maria Braun (1979)
J’aime beaucoup la manière qu’à Fassbinder d’utiliser les conventions du mélodrame pour proposer un cinéma à la fois populaire et politique, comme dans ce Mariage de Maria Braun porté à bout de bras par l’interprétation superbe de Hanna Schygulla.

024 FELLINI, Federico – Les nuits de Cabiria (1957)
Fellini avant ses grands films modernes, encore en plein dans le néo-réalisme. Sans doute donc pas le plus grand Fellini, mais c’est mon préféré grâce à l’interprétation très émouvante de Giulietta Masina.

025 FERRARA, Abel – Bad lieutenant (1992)
Au rayon catholique italien new-yorkais, je préfère largement Ferrara à Scorsese. Plus viscéral et impur, complètement punk et chtarbé, ça me convient mieux.
Ceci dit, difficile de choisir un Ferrara tant il a aligné avec frénésie les bons films dans les années 90.
Walken est extraordinaire dans Le roi de New-York, Keitel tout autant dans Bad Lieutenant, Nos funérailles possède un casting de dingue,…
Bon, Bad Lieutenant quand même finalement.

026 FLEISCHER, Richard – Les flics ne dorment pas la nuit (1972)
Au début des années 70, Fleischer est déjà un vieux briscard qui a abordé à peu près tous les genres. Loin de décliner, il va sortir en quelques années un paquet de très bons films, dont celui-ci, The new centurions (en VO), est mon préféré.
Film policier choral qui passe à la loupe sans fard et de manière désenchantée la vie d’une poignée de flics d'un commissariat de Los Angeles, The new centurions est clairement la matrice et l’inspiration de très nombreuses séries télé (jusqu’à Southland récemment par exemple).
Ce film n’est jamais sorti en DVD chez nous (et n’existe que dans une édition pas terrible en Z1). Situation assez scandaleuse pour un des films américains majeurs des années 70. Ouais, carrément.

027 FRIEDKIN, William – To live and die in L.A. (1985)
Esthétique eighties ok, mais je m’en fous, ce film reste un immense coup de poing dans la figure.
Avec un Willem Dafoe halluciné, une poursuite de bagnoles d’anthologie, un final complètement surprenant et une atmosphère délétère de corruption généralisée, ce film m’a complètement retourné à l’époque et je continue à prendre un pied pas possible à le revoir.

028 GODARD, Jean-Luc – Bande à part (1964)
Mon premier Godard. Il reste mon préféré.
Bande à part repose sur une intrigue dont tout le monde se contrefout (Godard lui-même, les acteurs, les spectateurs) mais possède un charme inégalable dans ses multiples digressions (la danse dans le café, la minute de silence, le record du monde de la visite du Louvre,…).
C’est le Godard le plus ludique. Mais pourtant, une certaine mélancolie perce parfois, notamment dans la très belle séquence dans le métro avec Karina qui chante Aragon.
Et puis Godard – Karina, c’est juste la plus belle association de l’histoire du cinéma.



Gardez vos yeux d'enfant.

029 GRAY, James – Little Odessa (1995)
Ca fonctionne comme une tragédie mais c’est un drame intime. Ce film m’a beaucoup touché à l’époque. Très joli, très personnel et très maîtrisé.
D’assez loin mon Gray préféré.

030 HARK, Tsui – The blade (1995)
J’ai découvert le cinéma de Hong-Kong avec les films de la Film Workshop de Tsui Hark : les Histoires de fantômes chinois de Ching Siu-Tung, le Gunmen de Kirk Wong, L’auberge du dragon de Raymond Lee.
Et puis sont arrivées les VHS et le magazine de HK Video et ça a déferlé, Tsui Hark en tête.
J’aime tout ce qu’il a fait à Hong-Kong de ses débuts à la fin des années 70 avec Butterfly murders jusqu’au polar terminal Time and tide en 2000 (après, c’est moins intéressant).
Pendant cette période, il a aligné un nombre incroyable de réussites dans des registres incroyablement variés. Je suis bien en peine d’en choisir un seul.
Alors, puisqu’il n’en faut qu’un je me résous la mort dans l’âme à choisir The blade, revisite barbare du wu xia pian.

Tsui Hark est un dieu.

031 HAWKS, Howard – L’impossible Monsieur Bébé (1938)
Le sommet de la screwball comedy. Ca pète dans tous les sens à un rythme dingue, les dialogues crépitent, les gags font mouche. Et Cary Grant forme avec Katharine Hepburn un duo extraordinaire.

032 HAYNES, Todd – Safe (1995)
Découvert grâce au très précieux festival Cinédécouvertes au Musée du cinéma de Bruxelles. Chaque première quinzaine de juillet, le Musée présente une importante sélection de films présentés dans les grands festivals internationaux mais qui n’ont pas trouvé de distributeur en Belgique. Le film récompensé reçoit une aide à la distribution.
Ce festival m’a permis de découvrir des tas de films condamnés à l’époque à la confidentialité.
C’est comme ça que j’ai découvert Safe et Todd Haynes.
Et je me suis pris une grosse claque. Film glacial et glaçant, avec Julianne Moore impériale.
Haynes est depuis devenu un très grand.

033 HITCHCOCK, Alfred – La mort aux trousses (1959)
Je l’aime surtout pour son côté ludique. En plus, c’est un film sur … rien (le McGuffin est réduit à une simple abstraction). Un immense film de mise en scène.

034 HONDA, Inoshiro – Godzilla (1954)
J’aime les films de monstres japonais.
Mais le premier Godzilla n’est pas que cela, c’est aussi un des premiers films qui, après l’abolition de la censure américaine, traite de manière allégorique et émouvante les conséquences d’une catastrophe nucléaire (les séquences les plus émouvantes du film seront d’ailleurs coupées dans la version internationale).
Ce que j’aime aussi, ce sont les effets spéciaux artisanaux. Surannés aujourd’hui au temps du tout numérique mais tellement plus poétiques.
Le grand Eiji Tsubaraya fut le maître d’œuvre incontesté de ces trucages à base de maquettes. C’est aussi pour lui que j’ai mis Godzilla dans ma liste. Et pour tous les autres géniaux artisans des effets spéciaux : Ray Harryhausen, Willis O’Brien,… Merci les gars, le cinéma vous doit beaucoup.

035 HONG Sang-Soo – Le pouvoir de la province de Kangwon (1998)
Découvert aussi au festival Cinédécouvertes. Je suis depuis lors ce cinéaste prolifique qui réalise dans son coin et avec des moyens modestes une œuvre singulière et riche, faite d’infinies variations sur un même métier.

036 HOOPER, Tobe – Massacre à la tronçonneuse (1974)
L’apogée du film d’horreur crade made in 70’s (si on oublie les films de cannibales italiens crapoteux et obscènes). J’aime ce cinéma sale, sans concessions, pas du tout aimable et virant souvent au franchement malsain.
Marilyn Burns est à jamais la scream queen ultime.

037 HOU Hsiao-Hsien – Goodbye south, goodbye (1996)
HHH, c’est mon cinéaste contemporain préféré avec Cronenberg.
Je l’ai découvert avec ce Goodbye south, goodbye et je ne suis toujours pas remis du choc esthétique qu’il a produit sur moi. Je n’ai plus aucune idée de ce que ça raconte (une histoire compliquée avec des tas de personnages) mais il m’en reste plein d’images, une atmosphère, un rapport au temps très différent du cinéma occidental.
Fascinant.

038 HUNG, Sammo – L’exorciste chinois (Encounters of the spooky kind) (1980)
Question de cour de récré : « toi, t’es plutôt Bruce Lee ou plutôt Jackie Chan ? »
Moi, je suis les deux mais je suis surtout plutôt Sammo Hung.
Moins propre sur lui et gentillet que le phénoménal Jackie, c’est certain. Plus irrévérencieux, plus porté sur le mauvais goût assumé. Le fouteur de merde, en fait, Sammo. C’est pour cela que je l’aime.
Et parce que c’est un chorégraphe de combats absolument génial.
Ce que j’aime dans le cinéma HK, c’est pas tellement les tatanes, c’est le génie de l’esquive. La manière dont un gars transforme son environnement (objets, décors,…) pour trouver les ressources qui lui permettront de vaincre ses ennemis au bout de combats chorégraphiés au millimètre.
C’est Buster Keaton et Gene Kelly transportés dans le cinéma de kung-fu.
Dans L’exorciste chinois, par ailleurs ghost kung-fu comedy très réussie, on trouve ma chorégraphie préférée (j’ai dû copieusement user ma VHS en la visionnant des zillions de fois). Sammo Hung se trouve sur la terrasse d’une taverne et est attaqué par un paquet d’adversaires armés de sabre. Il se défend uniquement avec un tabouret qu’il utilise comme bouclier. Ca dure un peu moins d’une minute et c’est absolument génial. Quand tu vois une séquence pareille, tu te dis que c’est pour ça qu’on a inventé le cinéma.

039 JARMUSCH, Jim – Ghost dog (1999)
Un trip hypnotique porté par un Forest Whitaker touché par la grâce.
Un film en apesanteur.
Et une des plus belles bo ever, de RZA du Wu-Tang Clan

040 JONES, Terry – La vie de Brian (1979)
Le Monty Python que je préfère.
Succession de scènes anthologiques à pisser de rire.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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