[Oromasès]

Merci Psycho Pirate pour ce lien.

Le curieux notera que le « pape » américain de la BD Underground est un aficionado opiniâtre du Blues « rural », du Jazz « very Old School » (Rags, Dixieland, Stomps, Boogie-woogie …) sans oublier les orchestres panachés de cordes hawaïennes (guitares épithètes et ukulélés) qui faisaient aussi fureur dans ces « Roaring Twenties » que Robert Crumb dans ses penchants musicaux - en vrai spécialiste historique mais aussi comme interprète « revivaliste », lui-même - peine donc à franchir.
Tout juste s’il côtoie le Swing !

Il partage d’ailleurs cette passion avec Woody Allen (trip de génies binoclards en culs de bouteilles ?), lequel s’aventure néanmoins un tantinet plus loin, question chronologie (clarinettiste « amateur », tendance Benny Goodman).

Tout ça pour dire que la légendaire pochette du non moins célébrissime « Big Brother & the Holding Company, featuring : Janis Joplin » constitue l’exception dans une production en ce domaine qui confirme la règle de l’artiste.
Je suppose qu’outre le fait que Janis Joplin se soit inspirée en pleine lumière de Betty Smith (« L’impératrice du Blues », disparue en 1937), le fléchissement d’aussi strictes barrières fut occasionné par la chaleur communicative sans l’ombre d’un doute, de la principale bénéficiaire. Nous savons que cette forme de générosité particulière à la Blues « Shouteuse » texane, finira aussi par lui brûler précipitamment la vie.

Bref, l’électricité, c’est pas du tout son truc à Bobby !

Profitons en pour réintroduire la dite fée dans cette discussion.
Au cours d’errances de discophile compulsif (mais qui se soigne !), j’ai eu plusieurs fois entre les mains cette pochette tellement tentante du « Who Will Save The World » des (Mighty) GroundHogs - postée plus haut par tes bons soins, Psycho Pirate - sans me décider finalement * à y investir espèces sonnantes et trébuchantes, mais qui sait (?), il sera toujours temps de se rattraper.

Je me permets néanmoins de conseiller ici l’album d’un autre groupe de Hard Rockeurs non moins fort alimenté en haut voltage (pas celui avec le fameux Schoolboy des antipodes en culottes courtes !) et en haute voltige guitaristique, une galette emballée pour le coup (fumeux, sinon fameux) en forme d’ersatz de Neal Adams.



Cette image en réalité signée Jim Fitzpatrick - le graphiste attitré de Thin Lizzy - m’avait à l’époque, littéralement mouché et les vertus musicales de l’objet du délit ont vite tempéré le léger souci de cette sympathique usurpation.
Faut dire que Radio Caroline - alors de retour sur ondes moyennes dans ces années 76/78 (pile poil avec la cassure « Punk » !) - aura privilégié les quelques « initiés » contrevenants proches de la Mer du Nord (including myself), pour joindre efficacement son-et-images (vues par exemple dans Rock & Folk ou chez le disquaire).

Warriors, The Boys Are Back In Town, Cowboy Song, Jailbeak ... C’était pas de la bibine !!!

R.I.P. (too), Mister Phil Lynott.

* Selon un dogme personnel à vocation (surtout) économique : le « visuel » et l’« auditif » sont décideurs aussi fiables qu’exclusifs pour bien négocier respectivement Bandes Dessinées et supports sonores.