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Vieux 05/12/2003, 18h30
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Niglo change la caisse du Fauve
TV Spider-Girl pour ceux qui détestent Spider-Girl


Spider-Girl #51
(Novembre 2002)
Dearest May
Par Sean McKeever, Casey Jones & Udon Studios.

Lorsque Marvel France a commencé à publier Spider-Girl dans les pages de Spider-Man, c’est la série que je lisais avec le plus de plaisir. Comparée à l’ennui dans lequel Byrne et Mackie avaient plongé Spider-Man – sans parler du fiasco Chapter One – Spider-Girl présentait une certaine fraicheur, une légèreté qui renvoyait à d’autres périodes plus fastes de la carrière du Tisseur que celle que nous vivions alors. Rien de révolutionnaire certes, mais le genre de plaisir qu’à pu nous apporter la lecture de Nova autrefois, ou de Firebreather aujourd’hui.

Aujourd’hui, Spider-Girl est devenue la corvée de fin de magazine, qu’on lit en espérant retrouver l’intérêt des débuts, en vain hélas. D’une part les séries Spider-Man traditionnelles ont sérieusement redressé la barre, d’autre part Spider-Girl s’est mise à radoter, De Falco s’emmêle les pinceaux dans un faisceau d’intrigues secondaires aussi interminables que peu passionnantes, et l’on s’ennuie à périr.

Fin 2002, à une période où l’on ne savait pas vraiment si la série allait se poursuivre ou disparaître, est paru ce fill-in signé Sean McKeever (Sentinel, Inhumans) et Casey Jones (ce devait être juste avant qu’il reprenne pour quelques temps Birds of Prey). Généralement les fill-ins sont des numéros à fuir comme la peste, cette fois, miracle, c’est le contraire qui se produit.

L’histoire nous est présentée sous la forme d’une lettre que rédige un jeune garçon à May. Une déclaration d’amour pour être plus précis. Cet adolescent, dont on ne connaîtra jamais le nom, et que May n’a même jamais rencontré, lui raconte dans le détail ce qu’il ressent pour elle, et pourquoi cet amour ne se concrétisera jamais. L’intérêt de cette histoire est moins dans le portrait qui nous est fait de May que dans celui que McKeever fait de son narrateur, introverti, maladroit, mais d’une lucidité et d’une sincérité totales. De par les conditions dans lesquelles il écrit cette lettre, il s’agit d’un acte d’amour totalement altruiste et désintéressé. On est loin des amours adolescentes et des jérémiades qui font l’ordinaire de cette série.

Bref, McKeever signe ici un récit très touchant, qui non seulement reste dans l’esprit de la série, mais qui en outre montre qu’il est possible d’éviter toutes les ornières que De Falco a lui-même creusé. Signalons enfin le travail agréable de Casey Jones, plus manga qu’à l’accoutumée, Udon Studios à l’encrage oblige.
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