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Vieux 25/05/2013, 00h44
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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LES MAITRES DE L'EVASION



Brian-K Vaughan / Steve Rolston-Jason Shawn Alexander-Philip Bond-Eduardo Bareto

Le pitch : Un jeune homme découvre à la mort de son père que celui-ci vouait un véritable culte à un héros de Comics des années 40 : The Escapist (le maitre de l’évasion en VF). En hommage à son père il décide donc de racheter les droits et de concevoir avec l’aide de son meilleur ami de nouvelles histoires en comics book de l’Escapist.

BKV nous décrit l'envers du décor et les périples de la conception d’un comics indépendant. Cette LS transpire de l’amour de BKV du média. Son récit est très référencé (Cleveland, M Chabon, Siegel, les conventions…).

Thème récurent chez Vaughan la filiation est prépondérant dans le récit : Le récit débute pas la mort du père de Manuel Roth, un des protagonistes du récit. Sa relation avec son père (leg de la collection de comics, être à la hauteur du paternel…) est un des fils conducteurs de l’histoire. Ces rapports aux parents se retrouvent également dans le comics dans le comics , The Escapist, avec l’escapist mais aussi Luna Moth. En cherchant bien vous trouverez les doutes des autres protagonistes sur le sujet.
Et puis comment ne pas évoquer Yorick Brown (héros de Y the Last Man). On voit ce qui a également pu intéresser BKV. Comme Yorick était un roi de l’évasion, l’Escapist l’est également.
C’est aussi un vibrant hommage aux illustres prédécesseurs de BKV. La lecture transpire de référence aux pulp et comics des années 30 à 50. Fortement inspiré, sur le principe, du roman de Michael CHABON (dont l’Escapist est la création) BKV écrit une déclaration d’amour aux créateurs de BD que sont des Jerry Siegel, Joe Shuster, Jack Kirby…. Critiques féroces également de cette industrie qui tente de faire du profit coute que coute avec des procédés mercantiles douteux et l’emprise de certains firmes sur le média.
C’est donc à travers un jeu de miroir, l’histoire dans l’histoire, que Vaughan se propose de nous entrainer. En effet en plus de lire l’histoire de Manuel Roth nous lisons également l’histoire de la création d’un comics mais aussi certaines racines de ces derniers mais surtout nous avons le droit à savourer au travers de 6 numéros la lecture d’un épisode de l’Escapist. Un comics dans le comics.


Pour la partie graphique plusieurs illustrateurs se partagent le récit. Chacun illustre une partie identifiée et différente :

Steve Rolston (Philip Bond pour le premier numéro) dessine l’histoire au présent. Je ne suis pas fan de son trait mais il est efficace et sans fioriture. C’est un peu cartoony et les personnages sont un peu grossiers parfois (tête un peu sur dimensionné par rapport au corps par ex).


Jason Shawn Alexander signe l’histoire de l’escapist imaginé par les protagonistes de l’histoire réel (vous suivez toujours). J’ai beaucoup apprécié son style (mélange de Maleev à ses début) secondé à la couleur par Matt Hollinsworth (tient il a fait Daredevil avec Maleev). C’est un peu roots mais très dynamique.



Hormis ces 2 principaux dessinateurs Eduardo Bareto signe quelques planches en dessinant l’escapist version age d’or et d’argent.





Publié en France chez Delcourt, cet éditeur réalise un travail soigné, agrémenté de bonus (couvertures variantes qui valent le coup d’œil).

Bilan : Une mini série datant de 2006 qui mérite d’être lu et appréciée de par la profondeur de son propos et de l’hommage au média qu’elle véhicule. Les dessins de Steve Rolston peuvent en rebuter certains mais il faut passer outre surtout que les planche de Jason Shawn Alexander sont elles magnifiques. Si vous vous attendez à du super slip passez votre chemin.

Une première série a été publiée en 2004: Michael Chabon Presents.The Amazing Adventures of the Escapist avec des histoires retraçant l’histoire de l’Escapist par Howard Chaykin, Bill Sienkiewicz , Steve Lieber, Gene Colan…

Pour ceux qui veulent aller plus loin je ne peux que vous conseiller la lecture du roman (prix Pulitzer 2001) de Michael CHABON, Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay.
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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