Afficher un message
  #26  
Vieux 15/09/2008, 21h10
Avatar de FredGri
FredGri FredGri est déconnecté
Secret Identity of HB-Man
 
Date d'inscription: décembre 2002
Localisation: Cherbourg en Cotentin
Messages: 23 334
FredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black BoltFredGri crie plus fort que Black Bolt
Bon, c'est tout chaud, de ce matin, j'ai eu envie d'écrire un texte conso sur le féta, vous allez vous dire que je suis barge avec mes envies a la con, que d'autres ont envie de s'éclater a raconter des trucs de zombie, mais la, je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de parler de mon bocal de féta aux tomates marinées )))))))
Mais, vous verrez, ça n'est pas vraiment un texte conso...

Sans titre, pour l'instant !


doucement, lentement, je me laisse flotter, il n’existe plus grand chose d’autre que la simple sensation de cette dérive, je ne regarde rien d’autre, je ne fais plus attention à ce qui peut bien m’entourer, l’huile qui m’englobe me tient chaud, me préserve, me chatouille, je suis seul, je suis nous, je te sent qui te rapproche, je ne regarde pas, je me laisse flotter, l’huile, l’huile, d’olive, épicée, lentement, je dérive, je descends, tu n’es pas loin, je suis seul, je suis toi toute près, la sensation de glisser, l’extase, nous nous observons, doucement, je m’enfonce dans les épices du fond, autour de moi, des particules de féta, tu te rapproches, tu m’effleures, cette sensation qui me fait trembler, je ne fais plus attention, aux, autres, je suis seul, je suis seul, je suis toi, il n’y a que nous

Dans un bocal.

je ne suis qu’un petit cube, un bout de fromage de chèvre à peine sorti de son bac, comment pourrais-je espérer pouvoir ne serait-ce qu’attirer ton attention, à chaque mouvement, à chaque remous, tandis que je m’élève lentement, tandis que je me rapproche, lentement, je me laisse flotter vers toi, regarde moi, l’huile d’olive m’endort, et tu me frôles, tu t’éloignes en te balançant, et je te regardes, me tient chaud, je reste entouré de petits fragments qui aromatisent mon univers, la dérive, je ne suis qu’un cube qui s’effrite, parfois, je commence à susurrer ton petit nom, nous nous rapprochons, viens à moi, nous ne sommes plus seuls, je me laisse aller lentement, tout est si doux, « Tomate », « Tomate », reviens me caresser

Rangé dans un frigo.

chaque seconde est une seconde de plus une seconde de moins, un moment de torpeur extatique, aimes-tu mon côté petit allemand faux grec silencieux, que je tourne pour mieux te voir, dans ton coin, si seulement, nous serons l’un contre l’autre, et je glisse vers le fond, et ton ombre s’abaisse vers moi, « Oh, Tomate », l’huile d’olive me tient, j’aimerais simplement soupirer en te sentant contre moi, je suis seul, je suis seul, je suis toi, il n’y a que nous, les aromates qui parfument, et je m’enfonce, et dans le vide autour de moi, de nous, dans le vide je rêve de te goûter

Une salade toute fraiche dans un saladier sur une table.

je m’endors, un frisson, chaque seconde, une sensation qui me fait trembler, je pense à toi, et l’huile me tient aromatisé seul dans les épices, un mouvement brusque me précipite vers le haut, le métal qui fouille, qui saisit, je glisse vers la droite gauche, ou es-tu, nous sommes tous les uns contre les autres, qui me réveille de ma torpeur, tu te plaques contre moi pour mieux t’éloigner, envie de hurler, je m’enfonce, la parois du bocal est froide, tu es déjà si loin, j’essaye de t’appeler, je suis déjà vers là-bas, quelque part un cube garnit une salade, tomate, concombre, oignons et huile d’olive, je tourne sur moi, elles me touchent mais ça n’est pas toi, et le métal revient, et je ne pense plus à rien, je suis ballotté, « Oh Tomate », séchée et imbibée d’huile, « Oh Tomate », et ton souvenir me fait fermer les yeux

Une petite table de salon devant une télé un soir un midi entourée de quelques rires entendus.

les herbes et les épices me murmurent quelques vagues histoires légèrement relevées, je garde la vision de l’ail, du poivre, de l’origan ou du basilic qui se balancent devant moi, qui se déposent sur moi, je sais que tu n’es pas loin, je m’enfonce doucement, puis je m’élève et je te cherche, il n’y a pas d’aventure par ici, juste une danse extatique, je suis seul, et je ne suis qu’un cube de fromage amoureux d’un bout de tomate, et je soupire car je ne suis rien, et je flotte, et je dérive, finir en apéritif ou croqué à la sauvette je sais que je pourrais mieux faire, je te frôle, et j’aime cette ambiance sensuelle, je te perds, je te trouve du coin de l’œil, tu es pourpre, légère, et tu glisses vers moi, « Oh, petit féta ! », le temps se fige, je veux sortir d’ici, te serrer contre moi, partir tous les deux, et ne rien voir d’autre que toi, nous serons seuls, je serais toi, tu seras moi, et l’huile me tient chaud, j’oublis de rêver, je te regarde qui t’approches

Gourmandise précieux moments sur le coin d’un meuble à portée de main.

doucement, lentement, je m’étire, mon univers gras, je soupire, je glisse le long de la paroi, je te sens dans mon dos, « Mmmmh », nous ne sommes plus qu’un, et je te cherche des yeux, toi contre moi, je dérive lentement, je me retourne, tu me chuchotes quelque chose que je garde pour moi, reste ici, apprendrons à avoir des souvenirs communs, je murmure « Oh, Tomate ! », « Oh, beauté, couleur chaude et gourmande, douce sensation… ! », je me tiens contre toi, nous nous perdons déjà dans le contact épais de cette huile d’olive parfumée, je ne te lâche plus, nous nous élevons vers la surface, vers l’ouverture, vers l’extérieure, vers là-bas, tu ne dis plus rien, et lorsque nous sommes entrainés par le métal nous sommes déjà seuls, lorsqu’autour de nous retentissent d’étranges sons nous n’écoutons plus rien, lorsque le liquide coule nous nous endormons lentement et doucement

Dans un bocal qui se vide des grains de poivre flottent et quelques cubes de féta se perdent dans une torpeur toute lascive.

et je te sais contre moi lorsque nous sommes engloutis, je sens que nous ne faisons véritablement plus qu’un alors que nous subissons les premiers coups, je me fonds en toi tandis que je suis pulvérisé sous les coups des dents, ta chair s’étiole, révélant tout son doux arome, se mélangeant avec mes fragments pasteurisés, « Oh, petit féta », je regarde droit devant moi en me mêlant à toi, il n’existe plus grand chose d’autre que la simple sensation de cette dérive, je ne regarde rien d’autre, je suis seul, je suis toi, je suis là , je repense furtivement à ces mots éphémères, « Oh, Tomate », nous sommes doux, nous sommes lents, nous sommes la sensation, je soupire car je ne suis plus rien, plus rien, là, tu, j’ai



Bon appétit...
__________________
Mon site (qui date )
Réponse avec citation